Sins of the father - Välestia



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 Sins of the father - Välestia

STAR WARS - RISE OF THE FORCE
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Jericho Dorne
Jericho Dorne
Chasseur de prime

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Sins of the father - Välestia

Les flashs lumineux qui illuminaient jusqu’à présent le cockpit de l’Equinoxe disparurent brusquement, cédant leur place à la noirceur infinie du vide intersidéral alors que le vaisseau sortait de l’hyperespace, retrouvant soudainement sa vitesse subluminique en entrant dans le système Atzerri. Assis confortablement dans son siège, Jericho contempla pendant un instant l’immense planète se dressant devant lui en soupirant de satisfaction : cela pouvait paraître idiot, mais il avait toujours apprécié les quelques secondes qui suivaient une sortie d’hyperespace, quand les astres et les satellites du secteur apparaissaient pour la première fois aux yeux du voyageur venu se perdre dans les environs. Cela lui rappelait notamment ses années à servir sur les croiseurs impériaux, quand il se laissait volontiers aller à rêver en regardant à travers les hublots du destroyer stellaire sur lequel il était stationné. Mais s’il agissait encore par nostalgie, il était aujourd’hui beaucoup plus pragmatique et ne se laissait plus déstabiliser par l’admiration béate ce spectacle grandiose, revenant rapidement à ses préoccupations afin d’être le plus efficace possible. Bien vite, il effectua les réglages nécessaires pour passer en pilotage manuel et entama sa descente vers Atzerri, sa destination finale. Mais alors qu’il pénétrait dans l’atmosphère de la planète, le voyant de son holocom s’alluma, témoignant d’un appel entrant important qu’il s’empressa de prendre : projeté sur le tableau de bord de son vaisseau, un homme patibulaire fit son apparition.

La mine grave et le visage marqué par de nombreuses cicatrices plus ou moins récentes, l’énergumène interpella le chasseur de primes en l’appelant par son nom avant de récapituler pour une énième fois depuis son départ de Coruscant l’objet du contrat du jour. Il était aujourd’hui question de retrouver une jeune femme ayant causé du tort à un groupe de pirates peu commodes mais suffisamment riches pour mettre la tête de la demoiselle à prix. Si d’ordinaire Jericho n’acceptait pas les primes proposées par les brigands de bas étage car il les trouvait indignes de confiance, il avait fait une exception pour cette fois, s’asseyant sur ses principes pour partir en chasse de cette cible particulière. Pourquoi ? Tout simplement que ses oreilles avaient sifflé lorsque les pirates avaient donné l’identité de la proie à traquer et qu’un nom avait été prononcé : Hangana ! Ce patronyme lui avait hérissé le poil, faisant ressurgir quelques pans de sa mémoire dont il n’était pas le plus fier. Ce nom, il l’avait entendu pour la première fois lorsqu’il était en stationnement dans le secteur Corellien, traquant les rebelles nuisibles à l’Empire de Palpatine. Les Hangana faisaient partie d’une cellule dissidente au régime en place et le jeune officier de l’époque avait été plus d’une fois confronté au couple terroriste, déjouant parfois leurs plans sans pour autant arriver à leur mettre la main dessus. Eternels fugitifs qu’il n’avait jamais réussi à arrêter, ils avaient été les symboles de l’échec de son affectation et malgré les années passées, Jericho avait longtemps rêvé de trouver un moyen de se venger d’eux. Aussi, lorsque l’annonce de la prime lui était parvenue, il y avait vu un cadeau de la providence : on lui offrait la possibilité de capturer la possible descendante de ces rebelles, une certaine Valestia Hangana. Sautant sur l’occasion, il avait accepté ce contrat en sachant que pour une fois ce dernier serait particulier : pour une fois, ça serait personnel !

« Je vous rappelle que nous la voulons vivante, que nous voulons que vous nous la rameniez afin que nous puissions la faire souffrir et faire de sa vie un enfer ! Donc faites attention : pas de désintégration ! »

La voix quelque peu grésillante de son interlocuteur tira une légère grimace à Jericho alors qu’il acquiesçait de la tête en signe d’acceptation des termes posés par son employeur. Si tel était le souhait des pirates, il ramènerait sa cible en vie. Cependant, il espérait secrètement que la capture ne soit pas des plus faciles et qu’il ait l’occasion et une bonne raison de passer sa proie à tabac, juste pour le plaisir de défouler sa rancœur et sa frustration sur celle qui se présentait comme la fille d’Avara et Brilek Hangana. Après tout, ramener quelqu’un vivant ne signifiait pas forcément la ramener indemne !

Amorçant sa descente sur l’une des pistes d’atterrissages du spatioport des chantiers navals d’Atzerri, Jericho réactiva le pilote automatique pour aller se préparer. S’il portait déjà sa tenue de chasseur de primes qu’il avait perfectionné au fil des années, il profita des quelques minutes précédant l’arrêt complet du vaisseau pour choisir son arsenal et enfiler son casque : son blaster lourd et sa double lame suffiraient pour coincer sa cible et son armure lui permettrait certainement d’encaisser les potentielles ripostes de la jeune femme. Avant de descendre, il contacta l’un de ses informateurs pour lui donner rendez-vous et prit finalement la direction de la sortie. Atzerri disposait de l’un des plus grands chantiers navals du noyau de la galaxie et le flux de vaisseaux transitant dans le coin était tout bonnement hallucinant. Aussi, il était toujours bénéfique pour un chasseur de primes d’avoir des indics dans les environs, histoire de garder un œil sur les déplacements de tout le monde. Plus tôt dans la semaine, l’un des correspondants de Jericho avait signalé une demande dans le registre des réparations et dont le commanditaire correspondait à la description de Valestia : une aubaine pour le trentenaire qui s’était empressé de sauter à bord de son chasseur pour enquêter sur cette piste. C’est ce même informateur qu’il rejoint donc sur l’un des quais de chargement, un rodien un peu trop bavard à son goût et qui sût lui indiquer la bonne direction en échange de quelques crédits bien mérités. Un peu trop gourmand sur sa part, l’alien n’eut cependant pas trop à insister pour gagner de quoi se payer quelques tournées en plus : si son attitude n’avait pas réellement plu à Jericho, ce n’était pas le moment de faire de vagues en encastrant un docker véreux dans l’une des cargaisons du chantier. Peut-être que si ses affaires ne prenaient pas trop de temps, l’ancien garde impérial reviendrait récupérer son argent d’une manière peu commode, qui sait ? Mais en attendant, il avait clairement mieux à faire…

Les informations récoltées par Jericho le conduisirent jusqu’à une zone peu fréquentée des chantiers, principalement constituées de containers prêts à être chargés dans des navires commerciaux et de travailleurs en pause. Plus loin, il espérait trouver une zone dans laquelle on s’occupait des réparations les plus insolites et avec un peu de chance, il y trouverait peut-être sa cible. Devait-il opter pour la confrontation directe ou était-il préférable de rester plus discret ? Avec sa panoplie, il allait être difficile de se faire passer pour un simple docker… Aussi et par soucis d’efficacité, il décida de se fondre dans les ombres des cargaisons jusqu’à atteindre son objectif avant de finalement atteindre l’endroit tant recherché. Et par chance, il lui sembla apercevoir une silhouette qu’il n’avait que trop vu dans l’avis de recherche qu’on lui avait transmis : Valestia Hangana était bien là, à une cinquantaine de mètres de lui, encore loin de s’imaginer que le prédateur qu’il était n’attendait que le bon moment pour fondre sur elle…
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Välestia Hangana
Välestia Hangana
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Sins of the father - Välestia  597971main2 Sins of the father - Välestia  627267blaster3 Sins of the father - Välestia  778958pilotage1 Sins of the father - Välestia  763342vitesse1 Sins of the father - Välestia  234330diplomatie1 Age : 28 ans
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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty27/6/2016, 01:30


Dernière édition par Välestia Hangana le 28/6/2016, 15:48, édité 2 fois


❝Sins of the Father❞
Jericho & Välestia
L'animal poursuit sa proie ; l'être humain court après son salut
[ JEAN-CHRISTOPHE RUFIN ]


Je foulais le sol en direction des docks, sereine. M'engouffrant dans un dédale de conteneurs pour m'arrêter devant la façade d'une vieille boutique que l'on croirait à l'abandon. C'était bien ici. Les vitres poussiéreuses ne laissaient que très peu entrevoir la lumière à l'intérieur, je poussais la porte en bois gondolée, la clochette au-dessus de la porte tinta plaintivement alors que je commençais à m'avancer à l'intérieur. Ici le temps semblait s'être arrêté, la femme de ménage aussi visiblement, mais au moins, elle n'attirait pas spécialement l'attention. C'est justement ce qui m'avait convaincue d'effectuer mes achats ici. La discrétion était mon mot d'ordre et c'est aussi pour cette raison que je n'avais pas donné mon véritable nom au marchand. J'ai appris bien vite, en entrant dans la rébellion à l'âge de mes dix ans, que nous étions des proies de choix pour les pirates et autres chasseurs de primes à la solde de l'Empire et aujourd'hui, des Vestiges.  Souvent associés à de véritables mines d'informations nos captures pouvaient rapporter gros au missionnaire ainsi qu'au commanditaire. S'il ne nous tue pas faute d'avoir livré les renseignements désirés. C'est pourquoi l'une des règles primaires lorsqu'il s'agit du commerce, est de toujours traiter sous un nom d'emprunt afin de ne pas attirer l’attention sur nous. Mes années dans la rébellion ainsi que ces quelques mois dans la résistance m’avaient forgé le caractère, m’avaient appris à encaisser les coups durs de la vie et à apprécier d’avantage les moments de joie. Ils étaient pour moi une seconde famille pour qui j’étais prête à donner ma vie et plus encore. Nos convictions, nos croyances et les idées que nous défendions étaient devenus tout ce que j’étais et que je suis aujourd’hui.

M’approchant du comptoir je heurtais une petite sonnette de la paume de la main. J’entendis alors un grand fracas et quelques injures marmonnées dans l’arrière-boutique avant de voir arriver à ma hauteur le propriétaire des lieux, rien d’étonnant à ce que ce soit un Toydarien. Le saluant de la tête je lui tendis le bon de commande remis quelques semaines plus tôt. Il s’en saisi vivement, dévisagea le papier, puis moi, puis le papier, avant de retourner dans sa réserver, l’œil brillant. Attendant patiemment je m’accoudais au comptoir en l’entendant parler à quelqu’un, surement un stagiaire que l’alien prenait un malin plaisir à mal mener. Je tournais la tpete en direction de la porte, me sentant comme observée. Je n’eus pas vraiment le temps de m’en préoccuper puisqu’à peine avais-je plissé légèrement les yeux vous scruter l’extérieur, le Toydarien posa une lourde boite sur le comptoir et réclamant son dû. Sceptique quant à la taille un peu trop petite du carton je m’empressais de l’ouvrir et d’en sortir son contenu. Mon regard alla d’abord de l’objet au marchand, avant de faire chemin inverse.

« Tu te moques de moi là n’est-ce pas ? »
« Non c’est bien ce que vous m’avez demandé, les bons de commande correspondent. »
« Tu vas me dire que CA c’est un stabilisateur de vol ? »
« Evidemment que c’en est un ! »

Je reposais l’appareil dans le carton, inspirant profondément avant de me saisir du col de l’alien et de le tirer le menton contre le comptoir aussi sal que le reste de sa boutique.

« Ce que tu appelles un stabilisateur de vol ce n’est qu’une vulgaire sphère d’entrainement au tir… et tu comptais réellement m’arnaquer de la sorte ? Désolée de te dire que tu n’es pas tombé sur la bonne personne. » Je le relâchais et me saisit du carton. « Je ne te paierais que lorsque tu auras ce que je t’ai demandé, et en dédommagement pour m’avoir fait venir pour rien jusqu’à ta boutique miteuse, je me garde cet appareil. »

Le Toydarien commença à protester mais s’arrêta net lorsque je posais ma main sur mon arme attachée à ma ceinture et jusqu’ici dissimulée par ma veste. Il rumina quelque chose avant de retourner dans son arrière-boutique. Je poussais la porte du pied et sortis prenant une grande bouffée d’air frais. C’est à se demander comment il peut respirer toute la journée à l’intérieur par une puanteur pareille. Posant le carton à côté d’un container, je m’y adossais l’espace de quelques minutes. J’avais perdu presque cinq heures de vol à cause de cet incapable, gaspillé du carburant et ma présence qui aurait pu être utile ailleurs.  Je fermais les yeux laissant ma tête retomber lourdement contre la paroi du gros bloc de métal. Il fallait que je me pose cinq minutes, juste prendre le temps de faire le vide. Je m’emportais vite ces derniers temps. La disparition de Jerick, ma dispute avec Kenan, l’absence de nouvelle de la part de Kilian depuis quelques jours… J’enchainais les heures de travail pour ne pas avoir à trop y penser. Tenter au mieux de m’occuper l’esprit, le garder toujours en éveil afin de ne pas me poser trop de questions. Je m’inquiétais surement pour rien, sans doute oui.  

Je poussais un profond soupir avant de me redresser et de reprendre mon carton pour me diriger vers la navette qui m’attendait un peu plus haut dans le spatioport. D’un pas décidé j’en pris la direction sans réellement faire attention à ce qu’il se passait devant moi. Heurtant alors de plein fouet quelqu’un je laissais tomber mon paquet au sol dans un grand bruit.  Je m’accroupie ramassant le carton et son contenu sans réellement faire attention à l’homme que je venais de culbuter violemment. J’aurais dû le faire pourtant…

« Non mais sérieusement vous ne pouvez pas regarder où vous allez non ? Je suis chargée je vois rien devant moi et vous me foncez dedans comme le gros décérébré que vous êtes ! Je vous préviens que y’a pas intérêt qu’il y ait une seule rayure dessus sinon je vous retrouverais et vous aurez à faire à moi ! Non pis vous excusez pas surtout hein ! La politesse c’est en option aussi ou bien on vous a coupé la langue aussi peut-être ? Vraiment tous des abrutis finis sur cette planète ! »

Je me redressais et levais les yeux vers l’homme en question prête à en rajouter une seconde couche. Mais rien ne me vint. La tenue de l’homme ne laissait guère la place au doute sur ce qu’il était et venait confirmer mes sensations d’être observée de tout à l’heure. Les chasseurs de primes sont connus pour travailler dans l’ombre, pour être l’ombre, ne faire qu’un avec elle et lorsque vous l’apercevez enfin, c’est qu’il est venu pour vous.

« Hum… Ne partons pas fâchés… Je hum… Cadeau ! »

Lui jetant le carton dessus je n’attendis pas mon reste pour e mettre à courir dans le sens inverse à travers le dédale des containers, puissent-ils jouer en ma faveur ce soir. La question était : Pourquoi moi ? Qu’avais-je bien pus faire de pire que d’habitude pour me retrouver avec un chasseur de prime collé au train arrière ? Comment avait-il fait pour me retrouver ici ? Je n’étais pas venue avec mon propre vaisseau, je n’avais pas utilisé ma propre identité et personne ne savait que je venais ici aujourd’hui… A l’exception de… Fumier… Si je m’en sors indemne je jure que ce Toyderien ne paiera rien pour attendre. Il ne devait pas parler à un de ses employés tout à l’heure, il devait tenir informer quelqu’un de ma présence, ce qui explique son œil brillant lorsque je lui ai remis le bon de commande et mon erreur dans la livraison. Un piège. Et j’étais tombée dedans les dieux pieds joints. Je m’arrêtais quelques secondes pour reprendre mon souffle, collée entre deux containers dans l’ombre. Mon cœur battait à la chamade et tous mes sens étaient en éveil. J’étais devenue la proie.

code by lizzou — gif by PLOUF — 1 303 MOTS.

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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty27/6/2016, 23:20


Dernière édition par Jericho Dorne le 27/6/2016, 23:34, édité 3 fois

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Patience et discipline : voilà bien tout ce qui différencie le prédateur du malfrat de bas-étage, le chasseur de primes expérimenté au vulgaire mercenaire que l’on pourrait engager dans un bar miteux d’une planète oubliée. S’il y avait bien quelque chose que Jericho avait appris durant ses quatre années dans le métier, c’était bien que personne ne réussissait à survivre longtemps dans le milieu en se jetant tête baissée dans la mêlée, uniquement guidé par son appât du gain et ses talents au combat. Traquer une cible demandait réflexion et analyse, planification et préparation, tout un ensemble de qualités qui manquaient cruellement à la majorité des porte-flingues qui s’improvisaient chasseurs de primes, ternissant l’image de la profession. Au final, il n’était pas étonnant que ses confrères soient vus comme des criminels dégainant leurs armes pour tirer sur tout ce qui bouge et préférant l’action à la négociation, avides de crédits et à l’allégeance versatile. Mais cette caricature grossière ne correspondait pas à l’ancien garde impérial, lui qui avait pendant longtemps été confronté à la rigueur martiale de l’élite de l’armée ne se voyait pas comme un simple truand vendant ses services au plus offrant mais comme un vétéran dans l’art de la traque, capable de retrouver ceux qui ne veulent pas l’être, de capturer ceux ayant toujours réussi à passer entre les mailles du filet et il avait toujours compté sur son sang-froid et son instinct pour se démarquer des autres pisteurs en son genre. C’était certainement pour cela que l’on avait confié ce contrat à lui plutôt qu’à un autre, pour cela que le grand Cartel des Hutts lui faisait confiance et surtout pour cela que sa cible ne lui échapperait pas aujourd’hui. Car oui, Jericho bénéficiait de cette fameuse patience et de cette discipline qu’il jugeait indispensables pour faire son métier mais il disposait également d’une confiance en lui inébranlable et parfois même, excessive… C’était peut-être aussi à cause de la haute opinion qu’il avait de lui-même dans le domaine de la chasse qu’il s’acharnait particulièrement sur la traque de Välestia Hangana, voyant en elle une façon de montrer au monde que dans les rares cas où quelqu’un lui échapperait, il serait capable de traquer leurs enfants juste pour avoir la satisfaction d’avoir le dernier mot. Aujourd’hui, il voulait faire les choses dans les règles et ne souhaitait rien laisser passer par pure question d’égo…

C’était cela qui l’avait conduit à se fondre dans les ombres, observant silencieusement l’échoppe dans laquelle était rentrée la jeune femme tel un fauve tapi dans les hautes herbes et guettant sa proie, savourant ce moment éphémère où l’innocence de la cible l’empêchait de se douter qu’un mal s’abattrait bientôt sur elle. Pendant plusieurs minutes, le chasseur de primes guetta les sorties de ce magasin en ruines et ayant certainement été installé là par des marchands cherchant à profiter de la localisation de la boutique pour détourner quelques marchandises et effectuer des ventes à la limite de la légalité. Mentalement, il élaborait plusieurs stratégies pour piéger la demoiselle, cherchant l’endroit parfait pour la coincer et ne lui laisser aucune échappatoire. Mais s’il gardait son sang-froid, il sentait également la flamme de l’impatience grandir en lui à mesure que les secondes passaient, le désir de revanche faisant bouillir son sang et crisper ses muscles. Il s’étonna même à poser sa main sur la crosse de son blaster par réflexe, faisant glisser ses doigts sur la gâchette à plusieurs reprises. Ses années impériales étaient-elles tellement loin qu’il en avait perdu son flegme légendaire ? Le rêve de vengeance était-il si fort qu’il puisse créer une forme d’empressement mal placée ? Peut-être… Il avait hâte d’en finir, de pouvoir la regarder dans les yeux alors qu’il la ramènerait à son vaisseau, captive.

Finalement, la jeune femme finit par sortir de la boutique, les nerfs à fleur de peau et visiblement insatisfaite par la prestation du vendeur. Sans même hésiter, elle prit la direction du statioport et Jericho se mit à la talonner, faisant bien attention de ne pas être vu, attendant le bon moment pour frapper. A chaque pas qu’il faisait, les battements de son cœur se faisaient plus forts, l’adrénaline montant et rendant chaque seconde plus intense. Ce fut là qu’il vit l’opportunité parfaite pour entrer en scène, alors que sa cible s’apprêtait à quitter les docks de chargement pour retourner dans la zone d’embarquement du chantier naval. Sans plus attendre, il coupa par derrière l’un des containers pour finalement se retrouver face à elle, créant une collision volontaire et qui suffirait à stopper sa progression : d’un coup d’épaule, le trentenaire fit tomber le paquet de la demoiselle dans le plus grand des fracas, ne prenant même pas la peine de s’excuser pour son geste déplacé. Pendant un instant, Välestia pesta à son égard, se baissant pour ramasser ses affaires et tirant ainsi un sourire satisfait au chasseur de primes : qu’il était bon de voir sa proie nager dans l’ignorance la plus totale, inconsciente du fait qu’elle s’adressait à son futur bourreau. De cette vision de pure candeur, Jericho s’en délecta avant que la demoiselle ne se relève et elle n’ait le temps de réagir qu’il finit par souffler :

« Välestia Hangana ? »

Rien d’autre. Il ne fallut rien d’autre que cette interpellation et que le regard de la jeune femme sur son armure pour provoquer chez elle l’éveil de son instinct de survie et avec lui, celui de sa peur. S’adonnant à un trait d’humour maladroit, Välestia lui jeta le carton qu’elle venait de ramasser avant de faire demi-tour et de fuir. D’un revers de la main, l’ancien garde impérial repoussa le projectile avant de sourire : la traque venait de commencer ! Tel un félin en chasse de sa proie, il entama la poursuite dans les docks d’Atzerri, troquant son attitude posée pour un comportement plus impulsif, suivant son instinct de chasseur et ses talents de pisteur pour la rattraper. Certes, il aurait pu ne pas la bousculer et la capturer sans qu’elle ne s’y attende, glissant derrière elle en lui pointant son blaster sur la nuque mais quel était l’intérêt d’être un chasseur si on ne laissait pas sa proie se débattre un peu avant d’être capturée ? Aujourd’hui était le jour de sa revanche, ses représailles contre la famille Hangana, une vendetta qui devait effacer des années de lutte entre ces rebelles et l’ex officier impérial et pour que Jericho soit pleinement satisfait, il fallait que sa cible lutte un peu pour sa survie avant d’être châtiée…

Alors que Välestia traversait les docks à toute allure, le chasseur de primes préféra prendre de la hauteur, grimpant sur l’un des containers pour surplomber l’endroit, sautant d’un box de métal à l’autre pour essayer de gagner du terrain, bondissant avec agilité malgré le poids de son armure. Sans la quitter des yeux, il serra les poings pour contenir son excitation avant de la voir disparaitre au détour d’une caisse. D’instinct, Jericho ralentit sa course en essayant d’analyser la situation, marchant sur le toit d’un container en espérant détecter une quelconque activité anormale dans le secteur :

« Tu ne peux pas te cacher de moi ! »

Sa voix porta dans tout le dock, poussant les quelques travailleurs présents à le regarder d’un air étonné. Jericho aurait pu passer pour un fou avec de telles exclamations mais ses intentions étaient autres que d’attirer l’attention : alors qu’il guettait tout mouvement suspect, il vit l’un des dockers regarder dans une direction autre que la sienne, comme s’il regardait quelqu’un dissimulé derrière l’un des containers. En silence, le trentenaire se dirigea vers ledit box en essayant de ne pas se faire repérer, certain que la jeune femme serait dans les parages. Son observation fut bonne lorsqu’il vit sa proie en contrebas, ignorante de la position de son poursuivant. Profitant de l’effet de surprise, le chasseur de primes fondit sur elle, armant un coup de poing violent destiné à la frapper de plein fouet et usant sa chute pour accentuer la force du coup.

Citation :
Réussite : Jericho frappe Välestia et la fait tomber au sol.
Petite réussite : Jericho frappe Välestia et la désoriente légèrement.
Petit échec : Jericho effleure Välestia sans réel dégât.
Échec : Jericho rate Välestia et son poing vient s'écraser contre la paroi d'un container.

La frappe percuta la jeune femme de plein fouet, la propulsant en arrière et la faisant tomber au sol. Le coup avait été porté avec hargne et était chargé de la colère et de la rancœur qu’avait Jericho à l’égard de la famille Hangana. Pouffant légèrement de rire, le trentenaire recula d’un pas pour contempler son œuvre : devant lui, l’héritière du couple de rebelles était étalée de tout son long, désorienté par son coup de poing vengeur. Que pouvait-il y avoir de plus satisfaisant que cela ? En la voyant reprendre un peu ses esprits, Jericho fit craquer ses doigts en attendant qu’ele se relève : [/color]

« J’ai attendu cet instant pendant très longtemps… Cela faisait un moment que j’espérais pouvoir cogner sur un Hangana… »

Oh qu’il aimait cette chasse à l’homme… Et il comptait bien en profiter encore un peu !
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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty28/6/2016, 03:29


Dernière édition par Välestia Hangana le 29/6/2016, 04:42, édité 1 fois


❝Sins of the Father❞
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J’avais déjà été traquée par le passée, mais uniquement par l’Empire, quelques-uns de leurs sbires et des stormtroopers. Je n’avais jamais encore eu à faire à un professionnel. Qui l’envoyait ? Je l’ignorais encore. Tout ce que je savais c’est que je ne devais pas le laisser me mettre la main dessus à moins de lui rendre coup pour coup jusqu’à ce qu’il finisse par me lâcher.
J’étais tombé si facilement dans ses bras que c’en était ridicule. J’avais eu tort de me croire en sécurité sur cette planète, loin de tout, loin des conflits opposant la République à l’Empire. Je m’étais montrée trop sereine et pas assez alerte, j’avais eu le malheur de baisser ma garde et de ne plus être attentive à mon environnement. J’avais fait tout ce qu’il ne fallait pas faire, je m’étais montrée bruyante, démonstrative et bien trop détendue. Je ne sais pas depuis combien de temps il me collait au train de la sorte mais les chasseurs de primes sont rarement connus pour leur patience. Enfin, pas tous.
Je ne savais pas à quel genre d’homme j’avais à faire, s’il agissait uniquement par appât du gain, par distraction, ou pour accrocher un nouveau trophée à son mur. Je ne cherchais pas à le savoir, je n’avais surement pas besoin de le savoir. Je ne voyais qu’une seule solution : éviter le conflit et m’enfuir le plus vite et le plus loin que mes jambes pourraient me porter.

Tout avait été si précipité, il était comme sorti de nulle part, émergeant de l’ombre comme s’il ne faisait qu’un avec elle, aucun doute sur le fait que cet homme semblait savoir ce qu’il faisait et que tout était millimétré dans ses actes et dans ses paroles. Sa voix, sa voix m’avait glacée le sang. C’est la première fois qu’entendre résonner mon nom me donnait autant de frissons. Sa voix était froide, sèche, inexpressive pourtant pour une question. Il avait réussi à raidir tout mon corps en l’espace d’une fraction de seconde. L’instinct de survie avait été le plus fort, j’avais détalé, aussi rapidement que je puisse me le permettre. J’avais compris, dans l’instant, que cet homme en armure n’était pas venu pour m’aider à porter mon paquet, mais peut-être bien pour m’y faire rentrer en pièce détachées.

La dernière fois que je m’étais retrouvée dans une posture similaire c’était il y a quelques semaines, poursuivie par des stormtroopers un peu trop radins sur Tatooine. Mais la dernière fois c’était différent. La dernière fois j’avais réussi à m’infiltrer à bord d’un vaisseau, la dernière fois on m’avait protégée, la dernière fois je m’étais retrouvée nez à nez avec une personne pour qui je serais prête à donner ma vie aujourd’hui, la dernière fois j’avais pu éviter l’affrontement malgré quelques blessures. La dernière fois j’avais pu compter sur Kilian. Aujourd’hui je ne pourrais compter que sur moi-même, je ne pourrais compter uniquement que sur mon instinct de survie.
L’instinct de survie, celui qui pousse tout être vivant à se surpasser, à repousser ses limites, à faire d’un agneau docile, un tigre sauvage. Cet instinct qui vous transcende, qui vous bande chaque muscle de votre corps, qui fait s’accélérer votre rythme cardiaque à chaque fois que votre pied foule le sol, que vos poumons s’emplissent d’un air qui vous brûle les voies respiratoire et la trachée, qui fait que vous avez du mal à déglutir, que vos mains deviennent moites. La peur, la hargne, l’envie de vivre et de s’en sortir, tout ceci qui vous fait soulever la poitrine à des intervalles si courts, écrasant un peu plus votre bon sens au profit de l’efficacité.

Le dos plaqué contre le container je tachais de reprendre mon souffle. Essayer de replacer les choses dans le bon ordre. Qui pourrait m’en vouloir au point de m’envoyer un chasseur de prime aux trousses ? L’Empire ne s’abaisserait pas à ça, je pense que Kenan m’en aurait avertie de toute manière, du moins… je l’espère. Qui pouvait m’en vouloir jusqu’à désirer m’ôter la vie ? Je fermais les yeux, déglutissant avec difficulté, le souffle court et le cœur tambourinant comme jamais. Je sentais mes mains et mes jambes trembler, l’adrénaline voulait me pousser à continuer de courir mais ma tête refusait de les faire avancer un pas de plus.
Sa voix s’éleva alors au travers des docks, surplombant la grande surface, résonnant en écho contre les parois de chaque container présent, lui donnant une tout autre dimension. Je savais que je ne pourrais pas me cacher de lui éternellement, il avait surement l’habitude de ce genre de traque et je n’aimais absolument pas cette sensation d’être démunie et comme une pauvre biche apeurée. Je tournais la tête me sentant observée, prête à détaler de nouveau je me rendis compte qu’il ne s’agissait en fait que d’un ouvrier, je lui fis signe de regarder ailleurs, sentant qu’il allait me compromettre. Il finit par détourner la tête mais un peu tard, comme le fait que je m’enquérais un brin trop tardivement du silence de mort qui régnait à présent. Je ne le compris que lorsqu’une ombre fondit sur moi et m’assainit un coup violent me projetant dans la poussière du sol sabloneux.  

Mes oreilles sifflaient alors que ma tête me paraissaient lourde, tout semblait sombre et tourner autour de moi me faisant oublier pendant quelques instant l’endroit où je me trouvais. Une douleur vive et poignante me saisissait le visage, nul doute que c’était à cet endroit qu’il avait frappé. M’appuyant sur mes avant-bras je tentais de me relever reprenant peu à peu conscience de la situation dans laquelle j’étais. Il avait marqué le premier point, très bien, mais je ne le laisserais pas en gagner d’avantage. Je me redressais péniblement, essuyant un filet de sang qui s’échappait de ma lèvre inférieur. Je relevais les yeux vers lui et ses paroles m’électrisèrent instantanément. Elles laissaient clairement sous-entendre qu’il avait eu à faire à mes parents par le passé. Rien que cette idée fit monter d’avantage de rage en moi. Je collais mon bras le long de ma jambe en serrant  mon poing avant de prendre la parole.

« A qui ais-je l’honneur ? Retirez-moi ce masque ridicule qui ne fait que gonfler votre égo étant donné qu’il n’a strictement rien à protéger à l’intérieur. J’aime savoir à qui j’ai à faire et le visage de ceux qui se risquent à se mettre une Hangana à dos. »

Je voulais voir le visage de cet homme, je voulais voir la couleur de ses yeux, je voulais voir son visage se tordre de douleur lorsque je l’aurais mis à genoux. Je ne le laisserais plus m’atteindre, il m’avait eu une fois, par surprise, mais j’étais rapide et un coup de blaster bien placé pourrait suffire à l’immobiliser un temps, aussi bref soit-il, il me permettrait d’avoir une porte de sortie à portée de main. Ne plus le laisser me toucher, c’était déjà la première chose à laquelle il fallait que je me tienne. La seconde était de savoir qui se trouvait derrière le masque. La troisième était de découvrir qui m’en voulait à ce point.

« Qui t’envoie et que t’a-t-il promis ? De l’argent ? Pour une simple résistante ? Ta paye ne sera pas bien lourde, tu dois vraiment être en chien pour accepter une telle mission. Mais sache que si tu pars maintenant, je n’essaierais pas de te retrouver et je tacherais d’oublier ce gros malentendu. Seulement, si tu t’obstine dans ta première idée, ce n’est pas seulement de moi dont tu devras te méfier, mais des autres résistants qui se feront obligation de me venger et ils ne te laisseront aucune seconde de répits, ils n’arrêteront de te traquer que lorsque ton corps sera dépourvu de toute parcelle de vie.» « Je marquais une pause, détendant le bras le long de mon corps sans pour autant relâcher mon attention.  Tu as l’air de quelqu’un d’intelligent, alors renonce et je pourrais me montrer clémente. »

Je savais très bien que parlementer avec un tel individu était peine perdue, mais cela me laissait le temps de réfléchir à une solution de replis. Dégainer mon arme maintenant serait trop risqué, je ne voudrais pas prendre le risque de blesser un ouvrier au passage. Je ne voulais pas faire l’erreur non plus de sous-estimer mon adversaire. Il avait réussi à me retrouver malgré mes nombreuses précautions quant à ma présence sur Atzarri. Je restais alerte, s’il avançait je reculerais d’autant de pas qu’il en fera dans ma direction.


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Jericho Dorne
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Sins of the father - Välestia  627267blaster3 Sins of the father - Välestia  648560main3 Sins of the father - Välestia  736936pilotage2 Sins of the father - Välestia  763342vitesse1 Sins of the father - Välestia  133005pistage1 Age : 36 ans
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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty28/6/2016, 17:19


Dernière édition par Jericho Dorne le 30/6/2016, 04:46, édité 1 fois

Sins of the father - Välestia

Il la sentait, l’adrénaline parcourant ses veines et faisant s’emballer son cœur, cette excitation unique qui suivait le début des hostilités avec cette proie très particulière. C’était pour cela qu’il avait accepté ce contrat, pour ressentir cette sensation de bien-être provoquée par la poursuite de cette cible pourtant insignifiante pour de nombreux autres chasseurs de primes mais si importante pour lui. Il avait attendu ce moment depuis si longtemps sans même s’en rendre compte, ayant toujours laissé son désir de revanche le ronger sans jamais trouver le moyen de le satisfaire. Ce n’avait été que grâce à la prise de contact avec son employeur qu’il avait eu ce déclic, la réponse à son problème : frapper la fille pour se venger des parents. C’était simple et certains diraient même peu glorieux, mais cela serait suffisant aux yeux du trentenaire, voyant là un moyen déverser sa frustration sur l’héritière à dépit de pouvoir se défouler sur les responsables. L’acharnement dont il faisait preuve à l’encontre de la jeune femme n’était que le fruit de la rage qu’il éprouvait à l’égard de ses géniteurs et ses coups étaient plus destinés à ses ainés qu’à elle-même. Cela pouvait paraitre injuste et incompréhensible, mais c’était un peu à l’image du fonctionnement de la vie en elle-même : aujourd’hui, Välestia payerait pour les péchés de son père…

Alors que la jeune femme reprenait un peu ses esprits, Jericho se contenta de faire les cents pas devant elle, serrant le poing en attendant qu’elle se relève et jouissant intérieurement de la voir ainsi, déboussolée et à sa merci. Comment expliquer ce sentiment de puissance qui l’envahissait à cet instant ? Nombreux étaient les leaders charismatiques qui se repaissaient de voir leurs ennemis s’agenouiller en guise de soumission, jubilant de voir l’adversaire poser genou à terre : il comprenait ça ! Après tout, le désir de supériorité avait toujours coulé dans les veines de cet enfant de Jabiim n’ayant longtemps connu que la misère et la servitude. C’était d’ailleurs pour cela qu’il s’était tant passionné pour l’Empire à l’aube de son avènement, voyant en ce régime la quintessence même du pouvoir et de la domination. C’était parce qu’il pensait pouvoir briguer une haute place dans la chaine de commandement impériale qu’il avait rejoint l’académie et pour cette même raison qu’il avait accepté de servir l’Empereur sous l’armure écarlate, voyant sa soumission envers Palpatine comme un maigre prix à payer pour être au-dessus du reste des hommes. Enfin, c’était ce plaisir à avoir l’ascendant qui le faisait se délecter de la situation actuelle, celle-là même qui lui donnait enfin la possibilité de surpasser une famille qui lui avait résisté pendant bien trop longtemps. Avec l’avantage qu’il avait à cet instant, il aurait pu s’adonner à un déferlement de coup bas afin de l’affaiblir, profitant de son incapacité temporaire à ne pas pouvoir riposter pour en finir avec cet affrontement avant même qu’il n’ait commencé : il n’en fut rien ! Parce que Jericho voulait faire durer le plaisir, qu’il voulait la voir souffrir mais également lutter vainement pour survivre et qu’il espérait la regarder dans les yeux jusqu’à voir toute lueur d’espoir s’éteindre dans ses pupilles…

… Et l’espoir, la demoiselle en avait à revendre vu la façon dont elle se permit de lui parler, crachant son venin d’incompréhension alors qu’elle tentait de se relever. Agressive et teigneuse, il eut pendant un instant l’impression d’entendre la mère de la demoiselle ce qui eut pour effet de pincer sa fierté autant que de le faire rire. Ses menaces sonnaient creuses, surtout vu la posture peu favorable dans laquelle elle se trouvait. Mais elle marquait un point en lui demandant d’enlever son casque, chose à laquelle il n’était pas récalcitrant, trouvant là un bon d’offrir à la jeune femme la possibilité de voir le vrai visage de son bourreau, celui-là même auxquels ses parents avaient été confrontés quinze ans auparavant. Passant ses mains dans sa nuque, Jericho activa l’ouverture de son heaume futuriste pour dévoiler sa véritable identité :

« Tu te méprends si tu penses une seule seconde que c’est moi qui doit te redouter… Crois-moi, si quelqu’un se fait un ennemi mortel aujourd’hui, c’est bel et bien toi… »

Tenant son casque sous le bras, Jericho fit légèrement craquer son cou avant de foudroyer la jeune femme du regard. Les lèvres closes, un air sérieux figé sur son visage et les yeux flamboyant de cette passion dévorante qu’il avait pour sa mission, il écouta la suite des complaintes de la demoiselle, appréciant chaque menace en l’air qu’elle proférait à son égard et riant intérieurement de sa risible tentative de négocier l’arrêt de la traque. N’avait-elle donc pas compris qu’il était inutile de parlementer ? Ne voyait-elle donc pas le danger dans lequel elle se trouvait ou était-elle suffisamment sotte pour provoquer son bourreau dans ses derniers instants de liberté ? Quoi qu’il en soit, la tentative d’intimidation de Välestia n’eut nul autre effet que de provoquer de l’agacement chez le chasseur qui rétorqua :

« Oh je n’ai pas accepté ce contrat pour la prime risible qui a été mise sur ta tête… Pour être honnête, je t’aurais probablement traqué gratuitement si on me l’avait demandé ! Les crédits ne sont qu’un bonus pour moi, une récompense bien moindre que celle de te voir trainer à mes pieds… »

Le léger pincement de lèvres qui fit à la suite de sa phrase en dit long sur l’énervement qu’une telle supposition de la part de la jeune femme avait provoqué chez lui. Penser qu’il s’était donné autant de mal juste pour l’argent était totalement faux et sa victime devait s’en douter : elle-même disait n’être qu’une simple résistante dont la prime ne devait pas être bien élevée alors elle savait certainement qu’il n’était pas là pour ça ou pensait encore avoir affaire à un amateur. Quoi qu’il en soit, il lui prouverait bien vite qu’elle faisait fausse route :

« Tes déclarations sont autant pathétiques que tristes… J’aurais cru que malgré leur tendance à se terrer dans des trous comme les bons nuisibles qu’ils sont, les Hangana auraient au moins le mérite de faire face à leurs adversaires la tête haute, sans impliquer leurs pitoyables alliés pour les venger… Je suppose que votre dynastie de rats est tombée bien bas. Je t’avoue cependant être un peu déçu : tu ne sembles clairement pas être à la hauteur de tes parents… A bien y réfléchir, tu as peut-être raison : contrairement à eux, tu ne mériterais même pas d’être traquée… »

Son ton sarcastique et ses critiques assassines sonnaient clairement comme des provocations, du ‘’trash-talk’’ en bonne et due forme destiné à la bousculer, à la faire bouillir autant que lui. Elle voulait jouait la carte de l’agression verbale ? Il rentrerait dans son jeu de la manière la moins délicate qui soit, pour voir ce qu’elle avait vraiment dans le ventre ! Dégainant son blaster DT-57 alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres de lui, il eut un sourire en coin en ajoutant :

« Mais maintenant que j’y suis, autant en finir ! Alors lève-toi, que je puisse collecter ta prime : mon employeur est pressé que je t’amène à lui et nous avons un long voyage devant nous ! »

L’ordre avait été cinglant et le doigt prêt à appuyer sur la gâchette montrait que Jericho ne plaisantait pas à cet instant. Pourtant et malgré ses propos, il ne paraissait pas serein, comme s’il était sujet à une agitation intérieure qui faisait bouillonner son sang. Car même s’il avait prétendu le contraire, le chasseur de primes n’attendait qu’une seule chose : qu’elle tente de riposter et lui donne une bonne raison d’appuyer sur la détente !

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❝Sins of the Father❞
Jericho & Välestia
L'animal poursuit sa proie ; l'être humain court après son salut
[ JEAN-CHRISTOPHE RUFIN ]


Mon cœur battait la mesure et si fort qu’il m’en faisait mal. Ce sifflemet désagréable dans mes oreilles, cette impression que tout tourne autour de moi et d’avoir le champ de vision réduit sous la violence du coup. Cherchant à me redonner une contenance je m’étais légèrement redressée, le bras collé à ma jambe, le poing serré. Il ne paierait rien pour attendre. Je ne savais pas encore qui il était, mais je pouvais dores et déjà dire qu’il venait d’entrer dans le top trois des personnes à désintégrer de la galaxie. Je l’entendais marcher, impatient, comme un lion en cage. Qu’attendait-il pour m’achever ? J’étais à sa merci, il n’avait qu’à me donner quelques coups supplémentaires et je ne lui aurais plus posé de problèmes, il aurait pu me livrer sans encombre à ses commanditaires. Au lieu de ça, il semblait prendre un plaisir malsain à faire durer le supplice. Le genre de personne totalement déséquilibré avec un attrait tout particulier pour la violence, la souffrance et surtout, pour la chasse. Lire la peur dans le regard de sa future victime, la regarder perdre pied lorsqu’elle n’a plus d’échappatoire et enfin savourer de pouvoir sentir son cœur s’arrêter de battre entre ses doigts. Ce genre de personne me répugne. Au plus haut point. Une technique digne des bassesses de l’Empire, ils devraient songer à faire grossir leurs rangs de ce genre de personnage, peut-être les prendrions nous un peu plus au sérieux alors.

 A genoux sur le sol sablonneux un sourire illuminait mes lèvres alors que je gardais la tête baissée. Je m’étais laissée avoir une première fois, je ne referais plus la même erreur, c’est décidé. J’avais à présent la sensation que tous mes sens étaient en éveil, prête à bondir ou à parer les coups qui pourraient se mettre à pleuvoir, j’étais prête à toutes les éventualités. Relevant la tête après avoir essuyé le filet de sang qui s’échappait de ma lèvre je pris enfin la parole, froidement, de manière totalement détachée parce que j’avais foi en mes paroles je savais que si je venais à tomber certains seraient prêts à venger mon nom, il n’aurait jamais de répit, il ne pourrait jamais fermer l’œil car ils n’abandonneront pas avant de voir son cadavre se balancer au bout d’une corde. Mais aujourd’hui, en ce moment même, il ne s’agissait que de lui et de moi. Je saurais lui faire payer cet affront, peut-être pas de la manière dont il pourrait s’y attendre venant de moi, mais il paiera, tôt, ou tard.

Il passa ses mains derrière son casque avant que celui-ci ne s’ouvre, révélant alors le visage de l’homme sous l’armure. Je ne baissais pas le regard, je n’exprimais aucune émotion à la découverte de ses traits. Ce visage anguleux, un regard profond et froid, sans âme où pourtant brûlait une lueur sombre de haine, de rage et de satisfaction. J’arquais un sourcil, un sourire narquois accroché aux lèvres.

« Oh… je serais presque déçue… Les chasseurs de prime, ce n’est plus ce que c’était… »

Son visage ne trahissait aucune émotion jusqu’ici, jusqu’à ce que je prononce quelques mots. Avais-je réussis à faire trembler son égo ? Ce type semblait avoir une estime de lui bien plus grande que ce qu’elle ne devrait être en réalité. Ce pincement de lèvre vint trahir son apparence calme et cette sensation qu’il pouvait avoir de tout maîtriser. Fallait-il que je m’enfonce dans cette brèche pour le pousser à la faute ? Toujours à genoux je ne le lâchais pas du regard, impassible. Jusqu’à ce qu’il évoque le sujet de mes parents, mon poing se serra d’avantage contre ma jambe alors que mon regard s’assombrit dans la seconde.

«Ne commet pas l’erreur de sous-estimer un Hangana. Si tu es là aujourd’hui c’est qu’ils t’ont tourné en ridicule, t’ont montré tes faiblesses et visiblement tu continue de’n faire preuve en t’attaquant à leur fille. Oh non je ne suis pas mes parents, loin de là…» Je marquais alors une pause « Je suis pire. »

J’avais prononcé ces mots avec calme mais avec intensité. S’il y avait un sujet sur lequel il ne fallait pas qu’il s’avance c’était bien celui de mes parents. Même s’il avait visiblement déjà eu à faire à eux par le passé, il n’avait aucun droit de prononcer leur nom, d’évoquer leur existence, il n’était personne pour cela.
Je tentais alors de me rappeler, leurs rapports avaient déjà dû mentionner l’existence de ce chasseur de prime s’il avait déjà croisé leur route plusieurs fois. En tous les cas ça me disait quelque chose, il leur arrivait d’en parler avec Jerick et Nadasha lorsqu’ils pensaient que j’étais partie me coucher et que je venais écouter leurs conversations. Soudain un nom ressurgit du passé s’imposa dans mon esprit. Je sais qui tu es maintenant, ton règne de supériorité vient de s’achever. Il dégaina alors son blaster le pointant en ma direction, je ne reculais pas, au contraire, posant ma main au sol je pris lourdement appuie pour me relever. Me tenant droite je m’avançais calmement jusqu’à lui venant appuyer mon front contre le canon de son arme.

« Ton patron ne me préfèrerait-il pas vivante… Jericho ? »

C’était risqué, c’était jouer avec le feu mais quoi qu’il arrive je préférais mourir plutôt qu’il m’attrape vivante, si je ne pouvais pas vivre libre… Autant perdre la vie en étant debout. Jusqu’ici il avait eu l’avantage, à présent la balance commençait  pencher de mon côté. Un sourire en coin illuminait alors mon visage. L’avais-je déstabilisé ? Je l’espérais, du moins je l’espérais assez pour faire ce que j’avais à faire sans encombre. D’un mouvement rapide ma main gauche se saisit du canon de l’arme la déviant sur sa droite alors que de ma main droite je lui lançais dans les yeux le sable que je venais de ramasser au sol. J’en profitais alors pour lui assigner un coup de genoux dans le bas ventre, le pousser lourdement contre le container et prendre la fuite de nouveau. Je courais de toutes mes forces et le plus rapidement possible à travers le dédale de containers. Cette fois je ne le laisserais pas me mettre la main dessus. Je devais attendre que la nuit tombe pour qu’elle joue en ma faveur. Elle serait tombée d’ici trente à quarante minutes à peu près. En attendant il fallait que je me trouve une cachette. Remarquant une porte de container ouverte j’en profitais pour me faufiler à l’intérieur, la retirant sans bruit derrière moi. Je me hissais au-dessus de grosses caisses en bois avant d’arriver à atteindre le fond et de me dissimuler sous un speeder recouvert d’une épaisse bâche.

Je tentais de reprendre une respiration normale, mon cœur tambourinait toujours aussi fort dans ma poitrine. J’avais du mal à y croire, je faisais aujourd’hui face au chasseur de prime qui avait traqué mes parents il y a de ça environs quinze ans. Je n’étais encore qu’une enfant et pourtant je me souviens de leur inquiétude à son sujet. Ils le décrivaient comme tenace, hargneux déterminé et sans aucun sentiment. Une machine de guerre. C’est ce qui le rendait déjà à l’époque extrêmement dangereux, alors à l’heure actuelle alors qu’il a pris en expérience et en confiance en lui… Je n’osais imaginer à quel monstre j’avais maintenant à faire. Je devais trouver un plan, rapidement et qu’il soit efficace. Pour le moment j’allais attendre que la nuit tombe et en profiter pour me faire la plus discrète possible.


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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty30/6/2016, 00:07


Dernière édition par Jericho Dorne le 30/6/2016, 23:13, édité 4 fois

Sins of the father - Välestia

La tension était palpable et entourait le duo au point d’en rendre l’air irrespirable, chargé de la haine qu’ils avaient à l’égard de l’autre et de la rancœur qu’ils souhaitaient tous deux exprimer de la façon la plus sauvage qui soit. S’il sentait que les allusions à sa famille avaient vexé Välestia, Jericho était également conscient qu’elle tentait de prendre l’ascendant psychologique en tournant au ridicule son agresseur, faisant allusion aux cuisantes défaites qu’avaient infligé ses parents au soldat impérial. Et s’il tentait de rester impassible face à ces provocations évidentes, le chasseur de primes sentait peu à peu ses nerfs se tendre et ses muscles se crisper, prêts à frapper juste pour ne plus entendre le son de sa voix, juste pour qu’elle arrête de débiter de telles inepties. Que savait-elle des histoires passées, si ce n’était la version erronée certainement contée par la vermine que représentaient les géniteurs de la jeune femme ? Comment pouvait-elle savoir ce qui était vraiment arrivé ? Elle ne se l’imaginait peut-être pas mais les victoires des Hangana n’avaient jamais rien eu de glorieux, alliant chance et couardise, fuyant plus qu’ils ne se battaient, se cachant plus qu’ils ne résistaient ! Non, il ne la laisserait pas ternir l’ensemble des efforts de guerre qu’il avait réalisé de la sorte, n’accepterait pas plus d’affront de sa part ! Välestia était arrogante, prétentieuse et dotée d’un orgueil qui la perdrait certainement et il allait être temps de la remettre à sa place, une place qu’elle tentait d’ailleurs de quitter en se relevant peu à peu, hargneuse comme jamais ! Le sourire nerveux de Jericho trahit son irrépressible envie de lui tirer dessus mais le peu de conscience professionnelle qu’il avait encore à cet instant l’en empêcha, ce qui le poussa à ne rien faire d’autre que l’observer, le canon du blaster prêt à cracher une puissante décharge d’énergie sur sa cible à la seconde où elle se montrerait hostile.

« Oh je ne doute pas que tu sois pire que tes parents, encore plus exécrable qu’ils ne l’étaient à leur époque… Ta famille n’a jamais été autre chose qu’un tas de déchets humains et je suis certain que tu es pas mal dans ton genre… »

Le venin de ses paroles était empli de la colère et de la véhémence que le trentenaire avait à l’égard des Hangana. Son insulte était corrosive et son humour, caustique. A présent, il n’était plus le chasseur objectif venu pour collecter une prime, il était l’impitoyable soldat en quête de revanche ! Devant lui, Välestia se tenait à présent debout et avança doucement dans sa direction, posant son front contre le canon de l’arme : la résistante était téméraire, on ne pouvait pas lui enlever cela. Appuyer sur la détente démangeait grandement Jericho et pendant un court instant, son index se crispa un peu plus lorsqu’il sentit le poids de la tête de la jeune femme s’appuyer sur son blaster. L’espace entre eux était considérablement réduit, au point qu’ils auraient pu se toucher et s’effleurer d’un geste s’ils le souhaitaient. Maintenant qu’elle était plus près de lui, l’ancien impérial remarqua à quel point elle ressemblait à sa mère, trouvant plusieurs similitudes dans ses traits et surtout dans son regard. Sans qu’il ne le veuille, il se retrouva projeté quinze ans en arrière, dans le secteur Corellien, lors d’une des premières batailles qui l’avait opposé à Avara Hangana. Il se revoyait marcher dans la boue, son uniforme détrempé par la pluie torrentielle et progressant vers la jeune femme rampant pour trouver un abri, poursuivie depuis plusieurs dizaines de minutes déjà par un bataillon de Stormtroopers mené par Jericho. Il se rappela être arrivé jusqu’à elle, son blaster à la main alors qu’elle le défiait du regard, incapable de riposter à cause des blessures que le soldat impérial lui avait déjà infligé. Il se vit pointer son arme sur sa proie, plonger son regard dans le sien et y voir la flamme de la détermination brûler malgré la situation désespérée. Cette flamme, il la retrouvait aujourd’hui dans les yeux de Välestia et rien ne l’agaçait plus que cela, à la fois répugné et captivé par cette vision dont il ne pouvait plus se détourner et dont il se nourrissait aussi à sa manière : le feu qui dansait dans la prunelle de ses yeux attisait aussi celui le brasier incandescent qui sommeillait en lui. Elle était autant le moteur de sa motivation que la raison pour laquelle il se laisser consumer par sa haine et la ressemblance frappante que Välestia avait avec sa génitrice troubla un peu Jericho, le poussant à baisser sa garde pendant une fraction de seconde…

… Et trop longtemps malheureusement. Ebranlé par ce qui venait d’embrumer son esprit, le chasseur de prime fut pris d’une baisse d’attention qui lui fut fatale. D’un geste vif, son adversaire détourna le canon de son arme pour tenter de s’échapper ! Par réflexe, Jericho fit feu mais les tirs vinrent se perdre sur un container un peu plus loin et il n’eut pas le temps de riposter que la demoiselle projetait du sable dans ses yeux, le poussant à détourner le regard, sa vue perturbée par les grains frottant contre sa pupille. La douleur d’un tel aveuglement ne fut rien par rapport au coup qui vint le cueillir dans le bas ventre et qui le déstabilisa momentanément, ce qui permit à son assaillante de le bousculer contre un container et de fuir. Avant qu’elle ne sorte de son champ de vision, le trentenaire tira plusieurs rafales dans sa direction mais sa vue troublée alliée au fait qu’il devait se concentrer pour ne pas l’abattre involontairement le poussèrent à rater ses tirs. Idiot ! Comment pouvait-il s’être fait avoir aussi facilement ? Il l’avait laissé entrer dans sa tête et jouer de sa rage pour le déstabiliser et prendre l’avantage et ça avait marché. Il se sentait pathétique, ayant agi comme un amateur et comme quelqu’un clairement indigne d’avoir servi dans la garde impériale. Mais ce n’était que le début des hostilités et maintenant que Välestia était en cavale, il fallait la retrouver au plus vite, se rattraper ! Remettant son casque après avoir repris son souffle, Jericho se mit alors à la talonner, espérant qu’elle n’avait pas pris trop d’avance sur lui…

Les minutes qui suivirent ne furent rythmées que par le bruit hâtif de leurs pas résonnant dans le dédale de containers qu’était le dock de chargement. Plusieurs fois, Jericho vit la jeune femme disparaitre au détour d’un box et ce ne fut qu’après la troisième tentative qu’elle disparut complètement de son champ de vision, comme si elle s’était évaporée. Ralentissant sa course, Jericho en profita pour reprendre un peu son souffle et pour canaliser un peu sa rage et sa frustration : il n’en aurait jamais été là s’il s’était montré aussi consciencieux que d’habitude, aussi efficace que lorsque les contrats ne le touchaient pas personnellement. Et s’il se fichait royalement de plaire ou non à ses employeurs du jour, il pestait intérieurement sur l’éventualité que Välestia puisse lui filer entre les mains comme ses parents avant elle. Perdu dans cet amas de boites de marchandises en duracier, l’homme expira fortement avant de s’exclamer :

« Tu te caches encore ?! Est-ce en ça que tu es pire que tes parents ?! Si j’ai un peu douté de ton identité en acceptant ce contrat, je dois maintenant admettre que tu es bel et bien leur héritière : lâche, faible et minable comme eux ! La fuite doit être dans votre ADN et vous êtes à l’image de la vermine que vous représentez : couards et misérables, rampant dans la moindre ouverture pour fuir le danger… »

Alors qu’il déversait son flot de haine à l’égard des Hangana, Jericho commença doucement à pister sa cible, inspectant chaque paroi de container et chaque porte en espérant tomber sur un indice pouvant le mener jusqu’à sa proie. S’il y avait un talent de chasseur de primes qui pêchait chez lui, c’était bien ses compétences de pistage. Certes, il ne se débrouillait pas mal et retrouver Välestia ici ne serait qu’une question de temps mais Jericho avait moyen de rôder ses techniques et cette traque lui donnerait l’occasion d’affuter ses talents. Alors que le temps passait et qu’il se rapprochait peu à peu de son objectif, l’ancien soldat impérial continua son monologue :

« Alors que t’ont raconté tes parents à mon sujet ? T’ont-ils parlé de toutes les fois où ils m’ont échappé, de leurs flamboyantes réussites au nom de la rébellion ? Je suis sûr qu’ils t’ont bien fait savoir le bien qu’ils faisaient à la galaxie en luttant vaillamment contre l’Empire ! Mais est-ce qu’ils t’ont parlé des villages qu’ils ont laissé être rasés après s’y être réfugiés ? Des alliés qu’ils ont laissés derrière eux pour avoir une chance d’être les premiers à s’enfuir ? Ta mère t’a-t-elle raconté ce jour où j’étais sur le point de l’exécuter et où elle a délibérément pointé du doigt deux de ses camarades en guise de distraction pour en profiter et s’enfuir pendant que je les abattais ?! J’en doute… Oh oui, j’en veux à tes parents pour m’avoir filé entre les doigts bien trop souvent mais ne crois pas que c’était une question d’humiliation… J’ai juste détesté les voir détaler à chaque fois que j’approchais, jouer à cache-cache comme des rats pendant que leurs amis se faisaient descendre sous les coups de mon blaster… »

Y avait-il une part de vérité dans ses propos ? Etait-ce une simple tentative de déstabilisation ou des faits authentiques que Välestia avait jusqu’à présent ignoré ? Une chose était sûre : Jericho était persuadé par ce qu’il disait, la colère ne faisant qu’accentuer la crédibilité de ses propos. Alors que les derniers rayons de soleil illuminaient les docks, le chasseur de primes aperçut un détail qui l’intrigua, voyant une porte de container fermée de l’intérieur et non de dehors. Etrange et suffisamment inhabituel pour laisser penser que c’était ici que sa proie était venue se terrer. Un sourire aux lèvres, le chasseur de primes eut soudainement un ton un peu plus vicieux et sadique, alors qu’il ouvrait délicatement la porte du container :

« D’ailleurs, qu’est-il advenu de tes parents ? Est-ce qu’aujourd’hui encore ils se cachent comme les nuisibles qu’ils sont ou est-ce qu’ils ont eu la mort qu’ils méritent, en allant se planquer pour que personne ne les voient crever… »

L’intérieur du box était rempli de caisses et derrière elles, un objet non identifiable était dissimulé sous une bâche, sans doute un speeder aux vues de la forme. Aucune autre sortie n’était possible, la porte qu’il venait d’ouvrir étant la seule échappatoire pour quiconque se trouverait à l’intérieur : si Välestia était ici, elle n’aurait d’autre choix que de lui passer sur le corps pour s’échapper ! Armant son blaster et le pointant vers le fond du box, Jericho souffla :

« … Il est maintenant temps de te faire sortir de ta cachette par la force… »

Ouvrant le feu, Jericho balaya le container de multiples tirs de suppressions, destinés à faire sortir la demoiselle de son trou.

Citation :
Grande réussite : Un tir blesse modérément Välestia, la handicapant pour le reste de la traque.
Réussite : Un tir blesse légèrement Välestia, ne l’empêchant pas de fuir ou de combattre mais restant douloureux.
Petite réussite : Un tir endommage le moteur du speeder, lui faisant perdre l’équilibre et tombant légèrement sur Välestia.
Petit échec : Les tirs effleurent Välestia et sa cachette mais ne causent aucun dommage.

Echec : Les tirs ratent leur cible, n'ayant qu'un caractère légèrement intimidant.
Grand échec : Les tirs touchent une caisse chargée de pétards, faisant exploser ces derniers et éblouissant Jericho.


Lorsque la dernière salve partit et que le silence revint, rien ne sembla avoir bougé. S'était-il trompé d'endroit ? Non, il sentait la présence de sa proie, il savait qu'elle était là... Rengainant son arme pour s'emparer de sa vibrolame double, Jericho se mit en position devant l'entrer, prêt à recevoir Välestia lorsqu'elle surgirait des ombres :

« … Je sais que tu es là Välestia et j'ai tout mon temps alors montre toi au lieu de t'abriter dans le noir comme tes poltrons de parents... »

Il n'était plus question de jouer, il fallait en finir et de son côté, Jericho commençait à se languir de mettre la main sur la résistante...
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❝Sins of the Father❞
Jericho & Välestia
L'animal poursuit sa proie ; l'être humain court après son salut
[ JEAN-CHRISTOPHE RUFIN ]


La porte était restée entre-ouverte et je m’étais laissée glisser contre le mur, sans bruit, afin d’écouter leur conversation. Mes parents avaient pris ce ton sérieux et inquiet, un ton qui changeait bien de la note fraiche qu’avait eu notre diner avec Jerick et Nadasha. Ils racontèrent alors tout en détail, je n’en perdis pas une miette, le cœur battant. La situation critique dans laquelle s’était retrouvée ma mère, blessée, traquée, faisant face à son ennemi alors que la situation semblait perdue d’avance. C’est alors qu’est entré en scène mon père avec son escadron, balayant la zone de tirs en rafale, séparant alors les troupes impériales de ma mère, lui permettant de s’enfuir comme elle le pouvait, loin des troupes et surtout loin d’un homme. Un homme dont la ténacité, la rage dont il faisait preuve surprenait pour son jeune âge. A peine un peu plus de la vingtaine et déjà les flammes de la colère brûlaient en lui, ce qui inquiéta ma mère était la promesse qu’il avait faite, de ne jamais abandonner, de les traquer sans relâche jusqu’à ce qu’elle et mon père ne meurent. Un frisson l’avait parcourue lorsqu’elle termina de rapporter ces évènement au Jedi. C’est là que mes parents firent promettre à Jerick de toujours me protéger si jamais il devait leur arriver malheur en mission. C’est ce soir-là que j’entendis pour la première fois le nom de Jericho Dorne.
Je n’avais que treize ans mais aujourd’hui encore je ressentais ce tremblement dans la voix de ma mère lorsqu’elle avait évoqué le sujet cette fois-ci, puis les suivantes. Et puis son nom s’est perdu dans les méandres de ma mémoire, le croyant surement disparu, mort et enterré… J’aurai préféré. U lieu de ça je me retrouvais à devoir contrôler ma respiration pour ne pas trahir ma présence, sous un speeder recouvert d’une bâche épaisse au fin fond d’un container sur une planète paumée, loin de toute aide possible. J’étais seule, seule face à un danger qui m’avait terrifiée plus jeune. C’est comme si le démon de mes cauchemars prenait vie devant moi.

Le bruit de ses pas se rapprochait progressivement de ma cachette, le son de sa voix se faisait plus sûr, plus déterminé, plus hargneux. J’avais sans nul doute dû le mettre en colère et je doute que cela arrange mes affaires. Tout nous oppose, nous n’avions rien en commun hormis le fait de voir l’autre six pieds sous terre.
La porte du container grinça, je sentis alors mon cœur s’accélérer d’avantage alors qu’il pénétrait à l’intérieur. Je me retenais de me lever et de lui tirer dessus sans relâche, jusqu’à ce qu’il ne ressemble plus qu’à une vulgaire passoire. Ses paroles me blessaient, au plus profond de moi. Mes parents n’étaient pas ce genre de personne qu’il décrivait, ils étaient tout l’opposé. A toujours préférer vouloir sacrifier leur vie pour que les autres puissent vivre. Jamais ils n’auraient agi comme des lâches, ils étaient prêts à affronter la mort droit dans les yeux plutôt que de se terrer dans un recoin. Ce qu’il me racontait n’était qu’une histoire afin qu’il puisse se rassurer lui-même, minimisant ses échecs. Je sentais cette colère monter en moi comme jamais je ne l’avais sentie encore. Je me tendais, refreinant cette envie de lui sauter à la gorge pour le faire taire. La mort de mes parents et leurs circonstances ne le regardaient pas, surement le savait-il déjà et venait-il me narguer pour me faire sortir de mes gonds. J’inspirais profondément et expirant le tout lentement, sans bruit. Il fallait que je me calme. Que je retrouve des idées claires et que je contienne cette envie de tapisser les murs du container avec sa cervelle.
Prendre mon temps m’avait plutôt été utile jusqu’ici,  j’avais vu reprendre quelque peu le dessus sur lui, quelques instants, permettant ma fuite. Mais alors que je me tenais si près de lui je remarquais ce trouble qui l’habitait. J’étais autant perturbée que lui à ce moment-là, peut-être le dissimulais-je avec plus d’habileté, mais ce regard si froid et pourtant si ardent ‘avait faite frissonner. Il m’avait déstabilisée l’espace d’un instant… Doutait-il de son devoir ? Avait-il la sensation d’une situation qui lui échappait ? Lui rappelais-je quelques souvenirs que nous n’avions pas partagé ?

Alors que je me questionnais intérieurement, la voix du chasseur de prime résonna de nouveau, sonnant comme une sentence. Et alors que je fronçais les sourcils pour tenter de comprendre le sens de sa dernière phrase, des tirs résonnèrent dans tout le container, les impacts s’écrasant contre les caisses en bois juste devant moi. Un rempart efficace, je me félicitais de m’y être réfugiée pour le coup. J’entendis alors un vrombissement significatif qui me fit retenir mon souffle l’espace de quelques secondes, une vibrolame. C’est bien ma veine. Je n’avais pas beaucoup de temps pour réfléchir. Je n’avais que deux options qui s’offraient à moi : Attendre sagement ici en espérant qu’il pense que je ne suis pas là et risquer de me faire découper à même la bâche, soit me relever, sortir de ma cachette et l’affronter, au risque de me faire découper quand même.

Je fermais les yeux un instant, prenant sur moi… papa, maman… aujourd’hui sera la dernière fois qu’un Hangana redoutera le nom de Jericho Dorne. Repoussant la bâche du revers de la main Je me redressais, lui faisant face, debout, droite, inébranlable.

« On va un peu discuter veux-tu ? Non ? Oui ? Peu importe je ne me tairais pas avant d’avoir terminé. » Je m’avançais alors prudemment vers lui. « Alors, qu’est-ce que ça te fait ? D’avoir enfin réussi à prendre au piège la descendante de ceux qui ont tout fait pour te pourrir la vie ? De ceux qui t’ont tenu en échec pendant des années te faisant passer pour le roi des imbéciles ? Qu’es ce que ça te fait de m’avoir au bout de ta lame ? Ça te fait te sentir enfin adulte ? Tu te sens surement puissant ? Invincible ? » Je parlais, le ton posé et calme, continuant ma lente progression vers lui « Et une fois que tout sera finit, qu’est-ce que tu feras ? Tu n’auras plus vraiment de raison de vivre non plus. Pendant toutes ces années tu songeais à ta vengeance, tu ne respirais plus que pour ça, te contentant de subsister à l’aide de petits contrats d’amateur. » Je me tenais à présent à la distance d’un bras de lui. « As-tu songé à l’après ? Le vide. L’absence. Plus aucune raison de te lever. Plus rien à prouver à personne, ni à toi-même. Toutes ces années pour une poignée de crédit ? C’est tout ? C’est tout ce que vaut ces années d’humiliations ? Une maigre récompense. Tout ce temps que tu as passé à échafauder des plans pour enfin les faire payer… Et après ? Une fois que je serais morte et enterrée parce que ces hommes m’auront tuée à ta place, tu viendras fleurir ma tombe d’orties en vociférant et en ruminant tes regrets de ne pas voir eu le bonheur de m’ôter mon dernier souffle de vie toi-même ? » Je me rapprochais encore d’un pas, réduisant de nouveau la distance qui nous séparait mais en prenant le soin de garder mes main bien visibles pour lui. « Parce qu’en fait tu n’es encore qu’un petit garçon. Un petit garçon qui ne fait que geindre et se plaindre des méchants rebelles qui lui ont mené la vie dure. Un petit garçon qui fait son caprice parce que la vie n’est pas allée dans son sens alors il faut que quelqu’un paye. Quelqu’un qui n’a strictement rien à voir avec les actions qu’on put faire ces méchants rebelles. Bouh… C’est triste… Tu te caches, derrière ton armure, derrière ton masque, ils te protègent non pas des agressions extérieures, mais de toi-même. Ils masquent le petit garçon vexé et dont l’ego a souffert en voulant se donner une prestance et une dignité… Mais quelle dignité, faire payer aux uns les fautes des autres… Une bien belle mentalité… A quoi s’attendre d’autre de la part d’un chasseur de prime ? Alors vas-y… » Je posais ma main sur celle qui tenait le manche de la vibrolame. « Vas-y ! Plante-moi, au fond de toi tu n’attends que ça. Me voir me vider de mon sang en suffoquant, mes yeux remplis de détresse et voir mon corps se tordre de douleur. Alors vas-y, n’attends plus. Qu’est ce qui te soulagerait vraiment ? Me tuer toi-même et ainsi faire payer mes parents qui de là où ils sont n’en n’ont plus rien à faire ? Ou bien te laisser acheter par des lâches qui n’ont pas le cran de faire le sale travail alors ils t’envoient à leur place ? L’argent ou l’honneur ? C’est à toi de voir. Mais si tu choisis de me tuer… Ne me loupe pas, c’est un conseil que je te donne. Vise bien, vise juste, car si je peux me relever je te garantis que ça aura été ta dernière action dans ce bas monde et la dernière chose que tu verras ce sera mon visage souriant à l’idée de te voir rendre ton dernier souffle. »

Ma main se raffermi sur la sienne, la plaçant en face de moi à hauteur de mon ventre, ne détournant pas mon regard du sien, le verrouillant, sentant toute cette énergie bouillir à l’intérieur de nos deux corps, la tension devant palpable  et oppressante. Cette flamme qui brillait dans ses yeux, je la sentais brûler au fond des miens aussi. Nous semblions être sur un pied d’égalité, à ce niveau là uniquement car à cet instant précis c’est lui qui est du bon côté de la lame. Si je devais mourir ce soir autant que je le fasse de mon propre chef. Mon autre main se pose sur son épaule recouverte de cette armure si froide. Est-ce que je vais souffrir ? Sans doute. Est-ce que j’ai peur ? Je suis terrifiée. Est-ce que j’ai une chance de m’en sortir ? J’en doute… Ce soir serait peut-être, sans doute ma dernière lune et son visage alors, le dernier que je verrais également.




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Jericho Dorne
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Scrutant l’obscurité du container pour y déceler une quelconque activité, Jericho inspira profondément pour essayer de calmer le rythme de son cœur, cherchant à retrouver un peu de sérénité dans ce moment d’excitation malsaine et dévorante. Il avait bien senti qu’il avait perdu le contrôle suite aux échanges verbaux ayant eu lieu entre Välestia et lui et était conscient qu’il avait clairement manqué de professionnalisme dans cette traque. Sa rancœur et sa colère avaient pris le dessus pour faire ressortir le pire chez lui et d’un côté, il ne pouvait que regretter cela. L’armée impériale avait su lui apporter discipline, aplomb et rigueur et ces qualités s’étaient évaporées dès l’instant où il avait vu le visage de la demoiselle, qu’il l’avait laissé entrer dans sa tête et faire ressortir des souvenirs qui le rongeaient depuis si longtemps. Etait-il devenu de plus en plus négligent au fil des années, depuis l’effondrement de l’Empire ? Ne s’était-il pas rendu compte de cette frustration qui hurlait en lui, de ses sentiments bouillonnants lorsque l’on évoquait le cas des Hangana ? Pendant des années, l’impérial avait traqué, chassé et exécuté des centaines de rebelles aux quatre coins de la galaxie, certains même ayant même tenté de s’en prendre à l’Empereur lui-même et pourtant, eux seuls avaient suffisamment marqué le jeune homme pour qu’aujourd’hui encore il ait besoin de prendre sa revanche. Pourquoi ? Il n’en était pas sûr, mais le fait de voir en Välestia le visage de sa mère l’avait troublé au plus haut point, comme si cette ressemblance était la clé de sa rage, la raison de son acharnement. Mais quoi que tout cela puisse être, quoi qui ait pu le pousser à poursuivre la résistante jusqu’à ce vieux box sombre au beau milieu des docks du chantier naval de cette planète miteuse, il était temps de le mettre derrière soi en en finissant maintenant !

Alors que le silence régnait dans le container, les doigts du chasseur de primes se resserrèrent sur la poignée de son arme blanche pour se préparer à l’affrontement. Même si sa proie ne s’était pas encore manifestée, Jericho était sûr qu’elle se cachait ici et qu’elle n’aurait pas d’autre choix que de se montrer si elle ne voulait pas pourrir éternellement dans sa cachette. Il aurait pu tenter d’aller la déloger mais craignait inconsciemment la fourberie de la demoiselle, sans doute capable de passer dans son dos pour l’enfermer dans cette prison de métal. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il fasse quelques pas en arrière et qu’il ferme le box : après tout, elle n’aurait ainsi plus aucune échappatoire et il n’aurait plus qu’à livrer le container entier pour toucher sa prime. Si l’idée était tentante, le trentenaire se ravisa : il souhaitait voir la jeune femme souffrir et ne cèderait pas à la facilité. S’il ne craignait pas le péril, pourquoi se contenterait-il de vaincre sans gloire ? Finalement, la patience dont il fit preuve paya lorsqu’au bout d’un certain moment Välestia sortit de sous le speeder où elle s’était cachée, les mains en évidence et ne cherchant apparemment pas la confrontation directe. Peut-être avait-elle compris qu’elle n’avait aucune chance de triompher contre lui ? Même s’il l’espérait, le chasseur en doutait : la demoiselle était bien trop têtue et fière pour cela, des traits qu’elle tirait bien évidemment de sa mère. Adoptant une position méfiante, Jericho la jaugea du regard en soufflant :

« Te voilà… »

Välestia ne semblait pas chercher l’affrontement, du moins en apparences. S’avançant lentement vers lui, elle se contenta de prendre la parole, crispant une fois de plus le mercenaire de ses mots tranchants et de ses propos acerbes. Si elle n’avait pas cherché la confrontation physique, la résistante entama un véritable assaut verbal, accablant Jericho de présomptions dégradantes et de propos pour le moins humiliants. A voir sa fougue, elle avait été au moins autant tourmentée par les provocations du chasseur de primes qu’il l’avait été par les siennes et tous deux avaient atteint le même niveau de tension, prêts à se jeter à la gorge de l’autre si l’occasion se présentait, si cette force qui compressait leurs tripes ne les retenait pas pour une raison absolument inconnue. Oh, qu’il la détesta pendant les minutes qui suivirent son discours, pendant qu’elle étala des faits tous aussi faux qu’irritants, touchant le tueur dans son orgueil et sa fierté, ce dernier ne rêvant de rien d’autre que de lui enfoncer sa lame entre les côtes pour la réduire à jamais au silence. Le voyait-elle vraiment comme le gamin capricieux qu’elle ne cessait d’évoquer, celui qui n’était pas satisfait de la fin de son histoire et cherchant à tout prix à la réécrire ? Etait-ce une nouvelle manœuvre pour le déstabiliser ? Quoi qu’il en soit, elle semblait parfaitement sûre de ses accusations et cela avait le don d’agacer le trentenaire. Jamais plus que maintenant il n’avait trouvé qu’elle ressemblait à Avara, dans sa détermination et ses propos, sa force et son regard…. Toujours ce regard si captivant, brûlant des émotions qui vivaient en elle, qui animaient son désir de vivre, de défier, de résister… Pourquoi avait-il tant d’effet sur lui ? Il le fascinait autant qu’il l’énervait, nourrissant son propre feu autant qu’il lui donnait envie d’éteindre le sien, mêlant passion et haine, admiration et dégout… Alors qu’il l’écoutait sans la quitter un instant des yeux, il la laissa poser une main sur la sienne, premier véritable contact physique non agressif qu’ils avaient eu depuis le début de leur rencontre. La proximité créa à la fois méfiance et surprise, alors que Välestia se rapprochait toujours plus au point qu’il n’eut plus qu’une distance infime entre eux deux. D’aussi près, elle pouvait certainement le voir à travers la visière de son casque et lui pouvait presque sentir son souffle effleurer les plaques d’armures froides qui protégeaient son torse. Cette intimité étrange changea presque l’atmosphère autour d’eux, comme si cette proximité redéfinissait la relation qui les liait. S’il ne baissait pas sa garde, Jericho se sentit apaisé l’espace d’un instant, comme si les propos de son interlocutrice avaient touché quelque chose chez lui. Alors qu’elle le défiait d’en finir maintenant, qu’elle faisait appel à son honneur plutôt qu’à son appât du gain, le chasseur de primes plongea son regard dans le sien, humidifiant légèrement ses lèvres avant de prendre la parole, le ton légèrement nostalgique et le cœur battant à grands coups :

« Vous les Hangana ne laissez jamais tomber votre regard arrogant et défiant ceux qui tentent de le soutenir, n’est-ce pas ? Ta mère avait exactement le même le premier jour où l’on s’est rencontré, alors que je l’avais à portée de blaster, prêt à l’abattre sans sourciller. Malgré le fait qu’elle faisait face la mort et qu’elle n’avait presque aucune chance de s’en sortir d’elle-même, elle n’a pas détourné les yeux comme tous les autres, n’a pas supplié ni demandé à avoir une seconde chance. Ce jour-là, ni la pluie ni mes menaces n’ont su éteindre le feu qui brûlait en elle… » Il pouffa de dégout avec une légère grimace. « Je l’ai détesté pour ça, pour ses provocations silencieuses, pour la ténacité dont elle faisait preuve face à l’ennemi dans les situations les plus critiques… J’ai tué nombreux rebelles, pourchassé et exécuté la plupart des alliés de tes parents et malgré tout, je n’ai jamais réussi à les briser, à étouffer la flamme qui alimentait leur désir de résister, de te protéger… C’est drôle mais même avant aujourd’hui, j’avais déjà proféré des menaces de morts à ton égard, comme quoi… » Un petit rictus ironique échappa de ses lèvres alors que la poigne ferme qu’il avait jusqu’à présent maintenu sur son arme blanche se desserra légèrement, les doigts sur lesquels Välestia avait sa main se détendant sensiblement. « Tu as comme tes parents ce goût prononcé pour la fuite mais tu as également hérité de la détermination de ta mère, je ne peux pas le nier. Lorsque je te regarde, je veux voir le même entêtement, la même témérité. La même force que j’ai tenté pendant si longtemps de faire disparaître est qui est à l’origine de mon insatisfaction futile, prétextant que je n’arrivais pas à triompher à cause de la lâcheté de ta famille alors que le problème venait de moi, que j’étais la propre raison de ma frustration juste parce que j’ai trop sous-estimé l’ardeur dont tes parents et toi avez toujours fait preuve. C’est à cause de ça que je me suis perdu dans le regard de ta mère quinze ans auparavant, à cause de ça que je n’ai pas eu la force de lui tirer une balle entre les deux yeux et c’est pour cela que j’ai tant l’impression de la voir en toi. Tant d’années se sont écoulées et j’ai la sensation de revivre ce jour où j’ai laissé ta mère s’enfuir plutôt que de l’abattre… »

Ses yeux s’étaient ternis à mesure que les mots sortaient de sa bouche, alors qu’il se noyait dans les yeux de son interlocutrice, alors que les traits de son visage s’adoucissaient à l’évocation de ces souvenirs. Peut-être était-ce pour cela qu’il n’était pas arrivé à oublier les Hangana, parce qu’Avara avait su atteindre chez lui quelque chose d’insoupçonné, qu’elle n’avait pas été juste une rebelle à exterminé mais une rivale dont il jalousait la force et le courage. Maintenant qu’il était en face de sa fille, tout semblait devenir plus clair :

« … C’est pour cela que je ne ferais pas la même erreur deux fois… »

Le box s’illumina soudain de lueurs rouges et le bruit cinglant des lasers d’un blaster retentirent dans le silence qui suivit ses paroles. De sa main de libre, Jericho venait de dégainer son blaster lourd en visant la jambe droite de Välestia, la touchant à courte portée et profitant de la surprise pour se désengager d’elle, reculant de deux pas remettre un peu de distance entre eux. Dans un vrombissement très caractéristique, la vibrolame fendit les airs pour se caler sur la joue de la demoiselle, l’entaillant très légèrement sans pour autant réellement la blesser. Lorsqu’il replongea sont regard dans le sien, le chasseur de primes avait retrouvé un air beaucoup plus sérieux et moins enclin aux déclarations personnelles :

« Tu as raison sur un point : il serait injuste de te faire payer pour un affront que tu n’as pas commis. Je hais et haïrais toujours tes parents pour ces années à m’avoir défié et je déteste voir autant de ta mère en toi mais je me trompe en pensant que te tuer m’apportera une quelconque satisfaction. En revanche tu as tord sur autre chose : tu n’es pas une obsession qui me manquera si je m’en débarrasse, tu n’es rien d’autre qu’une opportunité que je ne risque pas de laisser passer ! Je collecterais la prime sur ta tête comme n’importe quel autre vermine que l’on m’aurait demandé de retrouver et n’aurait juste que la satisfaction plus grande d’avoir pourri la vie de la descendante d’Avara… Maintenant rends-toi avant que les choses ne deviennent plus moches pour toi qu’elles ne le sont déjà ! »

La situation revenait sous contrôle pour Jericho, à son plus grand plaisir. Pourtant, alors qu’il aurait pu en profiter pour l’assommer et l’embarquer sans encombres, il avait encore ce besoin de la voir se soumettre de son propre chef, de voir sa flamme s’éteindre à défaut de celle de sa mère. Et si la ressemblance que Välestia avait avec sa génitrice avait su énerver le trentenaire, il espérait au moins tirer de cela la satisfaction d’y voir sa vieille ennemie rendre les armes, vaincue…

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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty1/7/2016, 04:37


Dernière édition par Välestia Hangana le 1/7/2016, 05:20, édité 1 fois


❝Sins of the Father❞
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Je ne savais pas si j’étais réellement consciente de ce que je faisais, de commet je devais le faire et jusqu’où j’étais prête à aller. Je ne me laissais guider que par cette force à l’intérieur de moi qui me poussait à aller de l’avant, à ne pas me laisser abattre, à ne pas me démonter face à lui. Je finirais par briser l’armure et par laisser l’homme démuni s’effondrer sur le sol. Je finirais par avoir le dessus et par épargner ma vie. J’avais toujours été, depuis petite, têtue et téméraire. J’avais eu beau avoir un frère protecteur les premières années de ma vie, il n’empêche que j’avais déjà un tempérament de feu à l’époque, indomptable, infatigable, déterminée à aller jusqu’au bout des choses ne laissant jamais rien d’inachevé derrière moi. Et aujourd’hui il allait en être de même et plus encore que jamais.

Cet homme en face de moi savait quels mots utiliser pour me faire vriller, il savait où appuyer pour me faire mal, il savait exactement ce qui me ferait partir au quart de tour. Il arrivait à me toucher, me percuter même, là où d’autres se fracassaient lamentablement. Les paroles des autres ne m’atteignaient pas, mais avec ce chasseur de prime c’était différent. Peut-être était-ce parce qu’il avait réellement connu mes parents, qu’il les avait vraiment affrontés, qu’il n’est plus que l’ombre noire du passé qui plane au-dessus de ma tête. Où était-ce autre chose ? Je ne saurais mettre des mots exacts sur cette sensation. Mais je voyais dans ses yeux mon exact reflet. Ce même brasier ardent qui nous anime et nous fait nous surpasser. Il était un adversaire redoutable que je ne devais en rien sous-estimer. Et pourtant…
Il m’avait laissé m’approcher, le toucher, lui parler alors qu’il ne souhaitait que me voir la fermer. Commençais-je progressivement à faire tomber le mur de glace qui le protège, là, sous cette coque d’acier ? Commençait-il à vaciller face aux souvenirs que pouvaient faire remonter mes paroles ? Je me plaisais à y croire. Je sentais ses doigts sous les miens, les maintenant fermement alors que mon autre main ne sentait que le froid et la fermeté de son armure. Nous étions si près, j’arrivais à voir son visage presque nettement à travers la visière de son casque, plongeant mon regard dans le sien, ne le lâchant pas une seule seconde alors que je continuais mon flot de paroles qui semblait intarissable. Pourtant une fois que j’eus dis tout ce que j’avais à dire un silence s’installa, nous plongeant dans une atmosphère particulière que je ne saurais définir.

Je l’écoutais, ne bougeant pas d’un centimètre, mon regard toujours vissé au sien. Cependant à l’évocation de ma mère j’eus un léger mouvement de tête en arrière, presque imperceptible mais pour un œil aussi aguerrit que le siens et d’aussi près, nul doute qu’il l’avait remarqué. Ressemblais-je réellement à ce point à ma mère ? Bien sûr des gens me l’avaient déjà dit… Mais je ne pensais pas que c’en était jusque dans certains détails… Malgré le fait que ce soit lui qui tiennent ces propos je me sentais fière, fière d’avoir eu une mère aussi déterminée, combattive et revancharde et s’il la voyait en moi c’est que je suivais alors ses traces. Je ne pouvais me sentir que plus déterminer à lui prouver que tout ce qu’il me décrivait n’était pas que des impressions, qu’elles étaient bien plus proches de la réalité qu’il ne le pensait. J’allais lui montrer que la fille d’Avara était belle et bien son héritière.

Ma mâchoire se serra lorsqu’il me confia avoir déjà proféré des menaces à mon égard, nul doute que cela avait dû rendre ma mère encore plus guerrière à ce moment-là. C’est peut-être aussi pour cela qu’elle avait fait promettre à Jerick de toujours veiller sur moi s’il leur arrivait malheur. Sa promesse il n’eut le temps de la tenir qu’une seule fois, avant de disparaitre de nouveau. Je sentis sa main se détendre sous la mienne, relâchant quelque peu sa prise sur le manche de sa vibrolame, je desserrais alors quelque peu la mienne, surprise, acceptant de me détendre un peu également avant qu’il ne continue son monologue.
Je sentais dans ses paroles une certaine pointe de tristesse, de nostalgie presque. Ses paroles me mirent quelque peu mal à l’aise lorsqu’il parlait de ma mère comme ça, avec autant d’admiration et pourtant c’est comme s’il y avait autre chose. Je le sentais devenu plus fragile, plus instable, plus enclin peut-être à baisser les armes et à me laisser filer. Je me trompais. Je ne compris que trop tard le sens de sa dernière phrase alors que son tir de blaster m’arracha un cri de douleur, me faisant tomber à genoux tandis qu’il reculait, m’assenant un coup de vibrolame au niveau de la joue, léger, mais suffisant pour me la couper finement, laissant alors le sang venir la colorer. Je serrais la mâchoire relevant la tête, le regard plein de haine et d’incompréhension.

« Tu as vacillé, je l’ai senti, tu t’es relâché, par deux fois déjà tu m’as laissée percer ton armure, par deux fois tu aurais pu me tuer mais tu n’en n’as rien fais. Pourquoi ? Ne me dis pas que ce n’est pas plaisir du jeu je n’en croirais pas un traitre mot. Me dire que je n’ai pas d’importance à tes yeux est là aussi un mensonge. Tu as dit toi-même que tu m’aurais traquée gratuitement si on te l’avait proposé. Si j’étais si insignifiante que cela tu n’aurais même pas pris la peine de parlementer ou quand bien même, de te déplacer tout court. Alors dis-moi Jericho, pourquoi ne suis-je pas déjà morte ou déjà face à tes maîtres ? C’est bien comme ça qu’on appelle ceux qui sifflent des chiens pour faire la sale besogne à leur place non ? » J’essuyais le sang qui avait coulé sur ma joue du revers de ma manche, un sourire aux lèvres. « Je ressemble peut-être à ma mère et sur bien des points comme tu le dis. Mais je ne suis pas elle, tu auras beau chercher, trouver toutes les similitudes que tu le souhaites, je ne serais jamais elle. Le feu qui l’animait était mué par la volonté de me protéger, elle ne voulait pas que je grandisse sans parents, que ma vie se voit menacer par quiconque, l’instinct d’une mère. C’est ça qui nous différencie elle et moi, c’est que moi, contrairement à elle, je n’ai rien à perdre, alors si pour m’assurer que la galaxie puisse dormir un peu plus tranquille je dois t’entrainer dans ma chute, je le ferais. On n’est d’avantage plus dangereux lorsque l’on n’a rien à perdre, on avance sans filet, sans hésitation. Contrairement à ce que tu as fait jusqu’ici. Tu es faible et je vais te le prouver. »

Rapidement j’attrapais mon blaster, le mettant en joue et en tirant dans la foulée.


Dé 1 a écrit:
Grand succès : Välestia vise la jambe gauche de Jericho et réussis son tir qui le blesse lui réduisant sa mobilité pour le reste de la traque
Succès :  Le tir blesse Jericho modérément
Petit succès : Le tir ne lui inflige qu’une blessure superficielle
Petit échec : Le tir ne fait qu’effleurer sa jambe
Echec :  Le tir rate complètement sa cible
Grand échec : l’arme s’enraye et Välestia ne peut tirer



L’effet de surprise eu le résultat escompté, m’appliquant autant que je pouvais, je blessais alors le chasseur de prime sur sa jambe gauche le forçant à plier devant moi. Je ne pouvais plus lui laisser l’avantage à partir de maintenant, je comptais bien lui prouver qu’il avait eu tort d’imaginer que j’étais ma mère, je lui ai dit, je suis pire. Profitant du fait qu’il soit encore surpris par ce qu’il venait de se passer j’en profitais pour tirer dans la foulée au niveau de sa main tenant la vibrolame, dans la précipitation, mais avec application.


Dé 2 a écrit:
Grand succès : Välestia vise la main droite de Jericho lui faisant alors lâcher son arme lorsque le tir atteint sa cible, la faisant glisser à plusieurs mètres, le déconcentrant.
Succès : Le tir blesse Jericho lui faisant tomber son arme à ses pieds le déconcentrant.
Petit succès : Le tir ne lui inflige qu’une blessure superficielle l’arme restant dans sa main mais le déconcentrant.
Petit échec : Le tir ne fait qu’effleurer sa main le déstabilisant
Echec : Le tir rate complètement sa cible
Grand échec : l’arme s’enraye et Välestia ne peut tirer



La lame s’échappa alors de ses mains glissant sur le sol sur plusieurs mètres en dehors du container. Cela me faisait un souci de moins sur les bras et je venais de lui prouver une nouvelle fois que même à terre, je ne me laisserais pas faire, je ne baisserais pas les bras, je ne l’accompagnerais pas de mon propre chef, s’il veut récupérer sa prime il faudra qu’il me fasse perdre connaissance et qu’il m’y traine de lui-même. Voyant une opportunité alors qu’il semblait confus je m’élançais alors sur lui afin de le terrasser et de lui retirer ce bocal qui lui sert de casque. Je voulais voir son visage, cette colère qui allait le transcender, je vais voir dans ses yeux à quel point il me détestait.


Dé 3 a écrit:
Grand succès : Välestia profite de la confusion pour sauter sur Jericho, le plaquer au sol, lui retirer son casque afin de le frapper au visage et de le maintenir au sol.
Succès :  Elle profite de la confusion pour le plaquer au sol, de l’y maintenir et tenter de lui retirer son casque
Petit succès : Elle profite de la confusion pour le plaquer au sol et l’y maintenir
Petit échec : elle profite de la confusion pour le plaquer au sol

Echec :  elle profite de la confusion pour tenter de le plaquer au sol mais sa douleur à la jambe ne fait que la faire chuter sur lui.
Grand échec : Elle tente de sauter sur lui mais ne peut se relever à cause de sa blessure à la jambe.


Je m’élançais, oubliant que je ne pouvais malheureusement pas prendre appuis sur ma jambe droite sans amplifier la douleur qui m’assaillait. Au lieu de le maintenir fermement au sol je m’écrase lourdement contre lui nous faisant tout deux chuter à terre, blessés l’un comme l’autre. Je me laissais rouler sur le côté pour descendre de sur lui, tombant sur le sol froid et métallique du container.

« C’est la troisième fois que tu fais l’erreur de me sous-estimer Jericho. Ne crois pas que j’abandonne aussi facilement. »  Je serrais les dents pour ne pas crier de douleur, ma jambe me faisait atrocement souffrir mais je ne voulais pas lui faire plaisir en le lui montrant. « Alors c’est à ça qu’il ressemble, le plus redoutable chasseur de prime ? Tenu en échec par une insignifiante résistante ? Je vais finir par croire que ta réputation n’est pas méritée. Tu me déçois… » Je n’étais pas en position pour le narguer de la sorte, je le savais, mais je ne pouvais faire autrement, c’était plus fort que moi… « C’est quoi cette manie de toujours vouloir mettre un casque ? C’est pour ne pas voir la larme qui risque de couleur au bord de ton œil lorsque je t’aurais tenu en échec une autre fois encore ? Retire-le ! Ne te cache pas. Assume jusqu’au bout et regarde-moi dans les yeux ! »

J’exigeais des choses que je n’étais pas en position de demander et pourtant je le lui ordonnais, alors que j’étais incapable de bouger, là, plaintive, sur le sol, à côté de lui, tentant de reprendre des forces. Je ne savais pas comment tout cela allait finir mais je lui ai promis une chose : si je devais disparaitre ce soir, je l’emporterais avec moi. Je rendrais coup pour coup jusqu’à ce qu’il abandonne ou jusqu’à ce que la mort ne vienne nous cueillir.




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MessageSujet: Re: Sins of the father - Välestia    Sins of the father - Välestia  Empty1/7/2016, 19:48


Dernière édition par Jericho Dorne le 1/7/2016, 21:53, édité 4 fois

Sins of the father - Välestia

Le temps donna l’impression de s’arrêter lorsque Välestia posa genou à terre, grimaçant de douleur alors que Jericho la tenait à sa merci, sa lame prête à frapper mortellement sa proie si elle osait faire le moindre geste. Les yeux plongés dans ceux de l’autre, le cœur palpitant à s’en faire péter les veines et les muscles crispés autant de douleur que de rage, ils se défiaient une énième fois dans ce tête à tête intense chargé de cette tension étrange qui les animait depuis le début et qui se renouvelait à chaque instant, mutant à chaque fois en quelque chose de nouveau mais de toujours aussi fort. Leur rencontre ne ressemblait à aucune autre et personne dans ce monde n’aurait mieux réussi à les ébranler qu’ils ne l’avaient fait mutuellement. Et même si c’était la première fois qu’ils se rencontraient, que cette journée sur Atzerri n’était que leur tout premier conflit, ils étaient déjà tellement impliqués dans le passé de l’autre que leur relation en devenait fusionnelle, partageant une connexion si forte qu’elle en devenait explosive et indomptable. Leurs valeurs et leurs opinions s’étaient confrontées et il en avait résulté un chaos sans nom et qui les avaient ébranlé, ayant remis en cause chez eux beaucoup plus qu’ils n’étaient prêts à se l’avouer. Leurs sentiments bouillonnaient, se contredisaient au point d’en devenir indéchiffrables, ne laissant rien d’autre que la certitude de devoir vaincre son rival, quoi qu’il en coûte. Pour le chasseur de primes, une unique rencontre avait été semblable à celle-ci : son premier combat contre Avara…

Il était amusant de voir qu’au final la vie de Jericho n’avait été qu’un cycle bouclant sur lui-même, le ramenant à un point quasiment similaire à celui de départ. Même situation, quasiment même protagonistes et même sensations, même impression de déjà-vu. S’il avait dit qu’il ne ferait pas la même erreur deux fois, le trentenaire avait pourtant le sentiment qu’il ne pouvait échapper à cette fatalité, incapable de faire le nécessaire pour rompre ce sort qui liait son destin à celui des Hangana. A un simple geste de tirer un trait sur cette partie de son histoire, l’ancien impérial n’arrivait pourtant pas à franchir le pas, comme si sa détermination n’était pas suffisante, qu’une force inconnue retenait ses bras et paralysait son corps. Pourquoi n’arrivait-il pas à mettre un terme à cette rencontre ? Pourquoi le regard de Välestia avait-il autant d’effet sur lui que celui de sa mère ? Il pensait pourtant avoir réussi à faire la part des choses et avait presque surmonté leurs ressemblances et malgré tout, la situation était la même que quinze ans auparavant. Avait-elle raison lorsqu’elle disait qu’il se mentait à lui-même en pensant qu’elle ne représentait rien pour lui ? Mettait-elle le doigt sur un point pertinent en mentionnant qu’il était venu pour elle et non pour sa mère, que c’était bel et bien la résistante qui l’avait conduit à agir ainsi et non pas les souvenirs qu’il avait de sa génitrice ? Et si c’était le cas, comment se faisait-il qu’elle ait une telle emprise sur sa volonté et ses décisions ? Qu’avait-elle de si particulier pour que Jericho retombe dans les mêmes travers qu’à l’époque ? Selon elle, c’était peut-être parce qu’en plus des ressemblances il existait une différence majeure entre elle et sa mère, une divergence de motivations qui la rendait ainsi plus dangereuse encore que son aînée, peut-être plus attirante encore…

La confusion qui résulta du discours de Välestia fut de nouveau fatale pour le chasseur de primes qui baissa encore sa garde, trop lent pour anticiper les mouvements de son adversaire qui en profita pour dégainer son arme et faire feu. Alors qu’il était encore perturbé par ses paroles, l’homme sentit une douleur vive brûler sa jambe, le laser tiré par le blaster déchirant sa chair au point qu’il fut forcé à vaciller sous le coup de la douleur. Par réflexe, l’ancien garde impérial se servit de sa vibrolame pour prendre appui sur cette dernière mais son action fut de courte durée : sans qu’il n’ait eu le temps de le voir venir, un second coup vient percuter la poignée de son arme et le poussa à la lâcher. La lame virevolta dans les airs avant de s’écraser quelques mètres plus loin, hors de portée. Vulnérable et pris par surprise, Jericho pesta intérieurement en grimaçant pour contenir un grognement de rage mêlé de souffrance : il l'avait encore sous-estimé, avait encore pensé, à tort, avoir l'ascendant sur elle. Lorsqu’il leva la tête vers son adversaire, il la vit s’élancer vers lui, portée par cette impressionnante détermination qui l’habitait, bondissant comme un chien fou prêt à mordre avec toute la fureur dont il puisse être capable. Mouvement trop téméraire cependant : dans la précipitation, la jeune femme en oublia sa blessure et fut bien vite rattrapée par la réalité, perdant pied dans son attaque et venant lamentablement s’écrouler sur lui, l’entrainant dans sa chute et percutant le sol de tout leur poids. Inspirant profondément pour ignorer le mal qui rongeait sa jambe, Jericho se mordit les lèvres alors que son assaillante l’accablait encore d’injures et autres provocations auxquelles il commençait à s’habituer. S’il s’agissait là d’une tentative de mettre ses nerfs à vif, les paroles de la demoiselle n’eurent d’autre effet que de ramener son adversaire à la réalité, la douleur de la blessure qu’elle venait de lui infliger faisant place à une envie d’en découdre renouvelée. Il ne lui avait laissé que trop de chances de s’en sortir jusqu’à présent et était le seul fautif de ce laxisme honteux mais à présent, il ne la laisserait plus souffler une seule seconde, prêt à la frapper jusqu’à ce qu’elle le supplie d'arrêter, jusqu'à ce qu'elle en pleure de douleur au point de sombrer dans l'inconscience... Ou jusqu'à ce qu'elle en meure :

« Tu ne la ferme jamais, pas vrai ? Arrogante et prétentieuse, pensant être le centre de mon monde juste parce que tu t'es attirée des ennuis avec les mauvaises personnes. Je suis là pour collecter la prime sur ta tête mais crois-moi, je vais prendre un malin plaisir à te faire souffrir autant que tu m’agaces ! Tu veux parler de mon casque ?! Avec plaisir ! »

Inspirant profondément, Jericho asséna un violent coup de tête à la jeune femme, écrasant son casque sur son visage sans vergogne pour la faire reculer un peu. Puis, enchaînant d’un revers cinglant de la main, il en profita pour la repousser sur le côté, s'emparant de la situation pour reprendre un peu son souffle :

« Tu penses que tu me connais et que tu me comprends ? Tu ne peux pas avoir plus tort que ça ! Je ne sais pas ce que tes parents ont bien pu te dire sur moi, quelles histoires affreuses ils ont raconté au coin du feu à propos de l’homme qui les traquait sans relâche, celui-là même qui conduisait tous les pelotons d’exécution liés de près ou de loin à leurs activités de rebelles ! Mais crois-moi, quelle que soit l’image qu’ils aient pu te donner de moi, ce n’est rien par rapport au poison que je vais être pour toi ! »

Réunissant ses forces pour se tourner vers elle, il canalisa ses efforts pour reprendre l’avantage :

Citation :
Grand succès : Jericho réussit à se mettre au-dessus de Välestia, ignorant totalement sa douleur à cause de l’adrénaline et la maintenant au sol, pouvant la frapper plusieurs fois en ayant l’avantage.
Succès : Jericho réussit à se mettre au-dessus de Välestia, grimaçant de douleur mais la maintenant au sol, pouvant la frapper plusieurs fois en ayant l’avantage.
Petit succès : Jericho réussit à se mettre au-dessus de Välestia pour la frapper, se tordant de douleur mais capable de lui donner quelques coups.
Petit échec : Jericho réussit à se mettre au-dessus de Välestia pour la frapper et arrive à lui mettre un coup avant de se tordre de douleur.
Echec : Jericho réussit à se mettre au-dessus de Välestia mais est incapable de la frapper à cause de la douleur.
Grand Echec : Dans sa tentative de se mettre au-dessus de Välestia, Jericho perd pied et retombe sur le côté, rongé par la douleur.

Guidé par sa fureur, le mercenaire roula sur le côté, trouvant l’énergie pour se relever et s’agenouiller au-dessus de son adversaire, la surplombant de tout son corps et la bloquant ainsi au sol. Malgré le fait qu’il prenne appui sur sa jambe blessée, Jericho ne ressentit aucune douleur à cet instant, anesthésié par une poussée d’adrénaline et saisissant cette opportunité pour la frapper plusieurs fois au visage, déchainant toute la rancœur qu’il avait accumulé jusqu’à présent dans ses coups ravageurs :

« Tu parles de n’avoir plus rien à perdre mais tu n’as aucune idée de ce dont tu parles, protégée par tes parents, par leurs amis, par les sales rats de la Résistance ! Dis-moi, combien de personnes ont dû mourir pour que tu survives ? Combien de tes proches se sont sacrifiés pour te permettre de te sauver ? Tu dis n’avoir rien à perdre mais au contraire, ton orgueil et ton acharnement poussent tes amis à se perdre à ta place ! Tu veux faire la dure et la rebelle comme tes parents, mais tu n’es que les miettes de l’héritage qu’ils ont laissé dans la galaxie, un héritage que je compte bien faire disparaitre DEFINITIVEMENT ! Continues de ne me voir qu’un chien de chasse qu’on lance à la poursuite d’un gibier si ça te chante mais j’ai au moins le mérite de ne devoir ma vie à personne d’autre qu’à moi ! JE suis celui qui n’a rien à perdre, qui n’a JAMAIS rien eu à perdre et il n’y a AUCUNE chance pour que tu t’en sortes vivante : ni aujourd’hui, ni demain, ni JAMAIS ! »

Stoppant ses assauts incisifs pour souffler un peu, il sentit son cœur se serrer à mesure que son torse se déformait sous les coups de sa respiration saccadée et haletante. Sa colère avait atteint son paroxysme et ses émotions bouillonnaient tellement qu’il n’arrivait plus à les comprendre, à les contenir. Qu’il la haïssait, cette femme qui tentait de lui faire la morale, qui questionnait ses choix et ses valeurs, son passé et l’intégralité de son œuvre. Insolente et condescendante, elle avait poussé Jericho à ses limites et avait certainement obtenu de lui tout ce qu’elle voulait… Mais peut-être pas de la manière dont elle le souhaitait ! En la regardant à travers son casque, le mercenaire vit qu’une fissure s’était créée sur la visière de ce dernier, certainement suite aux chocs précédents. Cela ne l’empêcha pas de saisir Välestia par le col pour la rapprocher de lui et lui administrer un puissant coup de tête, puis un autre qui fut si sec qu’il fit voler en éclats une partie de la glace, dont certains morceaux s’éparpillèrent autour d’eux pendant que d’autres entraient dans le casque du chasseur de primes, lacérant sa joue et sa paupière. Révélant une partie du visage de l’homme dont son œil droit, cette brèche offrait à son opposante la vision qu’elle voulait depuis tant de temps :

« La vois-tu maintenant ? La raison pour laquelle je porte un casque ? Ce n’est pas pour me cacher avec honte comme l’ont fait tes parents pendant des années ! Ce n’est pas pour me donner un air fort et imposant cachant une profonde fragilité comme tu le fais si bien avec ton arrogance et tes paroles assassines… Je porte un casque parce qu’il me permet de dissimuler mon vrai visage, celui dont je veux que tu te souviennes pour le restant de ta vie à partir d’aujourd’hui, celui de l’homme qui n’aura de cesse de te traquer, qui t’empêchera de dormir sereinement la nuit et à cause duquel tu t’épuiseras à tenter de vainement survivre à la fatalité… Je porte un casque parce que grâce à lui, mes proies ne me voient arriver que lorsqu’il est trop tard pour elles… »

Dans un ultime effort, Jericho lâcha le col de Välestia en se faisant tomber sur le côté, le cœur sur le point d’exploser et accusant le contrecoup de la douleur à sa jambe qui irradiait maintenant une partie de son corps. Incapable de bouger, il savait pertinemment que si la résistante tentait de fuir ou de riposter, il aurait du mal à contenir la souffrance pour l’arrêter. Sa gorge était nouée, ses poings serrés et rien ne pourrait faire passer l’amertume qui lui laissait un goût amer dans la bouche. Elle l’avait atteint de ses paroles, beaucoup plus qu’il ne l’aurait pensé, beaucoup trop à son goût, prenant ainsi une place toute particulière dans son esprit, gravant son nom à grands coups tranchants dans son cœur, sans qu’il ne sache réellement ce qu’elle représenterait à présent pour lui. Et d’une certaine manière, il espérait avoir eu le même effet sur elle…
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