"Je le sais mieux que quiconque." La voix de la mort n'était qu'une douce berceuse à côté de ce que j'ai enduré, plus d'une fois j'ai souhaité mourir sous le joug de mon ancien maître, mais on ne m'a jamais accordé cette possibilité de fin, alors je vis avec, ces souvenirs, ces cauchemars. J'ai vu la mort dans les yeux, et cette salope m'a roulé une pelle avant de s'en aller en me riant au nez. Aujourd'hui, c'était une toute autre bouche qui venait se coller à la mienne, mais le danger était pourtant tout aussi grand que si c'était une nouvelle fois le mort qui venait m'effleurer de ses doigts gelés. "Alors non, je n'ai pas peur des conséquences, ce n'est qu'un point superflu à mes yeux." Je laissais sa main se balader dans mon dos, frôlant à nouveau les multiples stigmates présents sur ma peau. Bon nombre éprouveraient du dégoût en voyant ça, en touchant ça, mais elle non, ça avait l'air de l'intriguer plus qu'autre chose au final. Et je souriais à nouveau à ses mots, agir inconsciemment ? Cela fait maintenant plusieurs minutes que nous le faisons. "S'entraîner ensemble était tout aussi inconscient, surtout lorsqu'on s'attarde sur nos antécédents, et pourtant tu n'as pas hésité une seconde, ce qui est en contradiction avec ce que tu me dis là, Lucrèce." Nos bouches s'entrechoquaient encore, animées par un désir difficilement définissable, rien n'aurait pu me faire penser qu'un jour, il y aurait une telle tension, un tel contact avec l'apprentie de Darth Darral, cette même apprentie que je ne pouvais pas me voir quelques semaines auparavant. "Les choses ne sont jamais simples, même si on le veut ainsi." Je relâchais la pression de mes mains sur ses fesses et sa poitrine, la laissant mettre un certain espace entre nous. La cause de cet éloignement, c'est la venue de deux foutus droïdes de nettoyage, dont la présence me dérange amèrement.
"Tu sais autant que moi que les occasions risquent de manquer, tout comme le temps de venir s'entraîner ici." Ce qui arrivait dans l'obscurité, ce nouveau conflit entre les Jedi et les Sith, j'avais pu en avoir un certain aperçu, il était sûr que la victoire n'allait pas être aisée à obtenir, au contraire, nous allions devoir nous battre au péril de nos vies, chose assez excitante. Nos regards se croisent une dernières fois, et ses dernières paroles m'irritèrent, tandis que son chemin allait la mener droit vers la douche. Je ferme les yeux, soupirant longuement, avant de les rouvrir sur ceux trois droïdes prêt à entamer une séance de ménage qui arrive au pire des moments. De colère, je saisi mon sabre, le laissant s'abattre sur un des premiers tas de ferrailles, je hais les droïdes. Le corps séparé en deux n'empêcha pas les deux autres de poursuivre leur tâche, mais rapidement ils finirent dans le même état. Rangeant mon sabre, je penche la tête à gauche, puis à droite avant de me diriger à mon tour vers les douches, sans serviette.
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Danser avec la Mort devient une force insoupçonnée »
J'enjambais les restes de ma combinaison . Le cuir est perdu, elle même est perdue. Ce n'est pas grave. Je souris avec un amusement certain en entendant le raffut soudain de la salle d’entraînement, mais je n'avais sans doute pas prévu que Zhane me suive jusque dans la salle d'eau. Immense et fonctionnelle, elle ne possédait pas le confort de celle de mon Maître et j'en étais presque déçue. Le lien qui gardait ma chevelure prisonnière se défit lorsqu'il pénétra la pièce. L'éclat de mes iris prit une teinte orangée, comme une colère sourde et contenue. C'était d'ailleurs très étrange mais d'une certaine façon, son acte me déplaisait. Je m'étais éloignée parce que c'était sans doute la chose la plus simple à faire. Comprendre pourquoi notre relation s'était entêtée a se piquer d'un désir que nous n'avions sans doute pas voulu, ni l'un ni l'autre, et je ne le ferais pas si il est là. Ma peau se rappelle encore avec trop de précision son toucher. Ce n'était pas la passion haineuse que provoquait Darral en moi, c'était bien différent mais en même temps, je n'aimais pas devoir sans cesse revoir les contours de ce que je savais de Zhane. Mais je pouvais aussi assouvir ce désir et l'oublier. Je me retournai subitement, projetant ma main dans sa direction. Prolongement de mon bras, la Force le saisit a la gorge, le poussant sans faiblir contre le mur. Je l'avais pris de vitesse et je le savais, sinon, je n'aurais eu aucune chance, mais je ne lui fit pas mal, me contentant de le maintenir là...Le considérant de ce regard naviguant sans cesse entre orange et azur.
Je lui souris, sournoise et féline, défaisant mon emprise sur lui, avec la même brutalité que je l'avais emprisonné. Oui, notre relation prenait un tour sournois et malsain, mais ainsi en était il sans doute du coté obscur.
Alors que je pénètre dans la salle dos, encore agacé de la présence dérangeante des droïdes qui ne sont maintenant plus que des pièces détachées, une sensation désagréable vint me saisir au coup par surprise, et je me retrouve sans m'y attendre contre le mur. La Sith, à quelques mètres de moi avait empoigné mon cou grâce à la force, chose qui me surprend, étant donné que je ne m'attendais pas à un tel accueil de sa part. Mon dos nu s'appuya sans que je le veuille contre le mur froid, tandis que je serrais les dents, mâchoire contractée, sans dire un seul mot. Je laissais mes bras le long du mur, aligné à mon corps, alors que mon regard se porta d'abord sur la tenue de cuir au sol, avant de remonter vers la femme, qui me faisait désormais face.
Je tourne la tête, la regardant du coin de l’œil, un sourire mesquin s'empara de mes lèvres, tandis que je laissais entendre un léger soupir, mais pas un soupir de dépit, non, celui-ci s'accordait à merveille à l'expression sur mon visage.
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Danser avec la Mort devient une force insoupçonnée »
Je lui opposai un sourire hautain et moqueur. J'avais toujours été une femme qui vivait. Qui ne végétait mais qui vivait, avec une rage et une colère difficilement contrôlable, une haine intense et un espoir venimeux. Oui, je l'avais toujours été, c'était sans doute pour cela que j'aimais l'étreinte du mal et que je m'y sentais parfois si bien qu'il ne suffirait que d'un souffle pour que je lui appartienne entièrement. Je n'acceptais le joug de personne et c'était sans doute ce qui faisait de moi quelqu'un de dangereux. Même Darral ne pouvait se prévaloir de me posséder.
« Je pourrais être à toi, juste un instant si tu t'en crois capable Zhane. »
Mais jamais plus parce que je n'étais à personne. J'étais une volonté aussi douloureuse que le désir qui pulsait en moi. Une souffrance qui respirait et marchait.
De toute façon, rien ne sortirait jamais de cette salle. Les rumeurs seraient mais le mensonge nageait dans mes veines avec un art consommé. Je déciderais de la vérité, quel qu’elle soit et c'était ce que j'imposerais a Zhane. Notre rivalité posséderait une autre facette. Soit, je saurais en jouer, parce que je n'en avais pas le choix, je devais me jouer de tout et garder en tête mon ultime but. Ensuite, je pourrais me reposer dans la mort mais pour l'heure...J'écraserais ce qui me barrait la route, c'était aussi simple que cela.
Mon regard fixait la femme qui s'éloignait de moi, se dirigeant plus en profondeur vers la salle d'eau, notamment vers les jets. L'espace d'un instant, je laisse glisser ma main le long de mon torse, laissant mes doigts frôler une nouvelle fois ces multiples cicatrices qui font partie de moi. Je soupire un long moment, avant de me tourner de nouveau vers Lucrèce.
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Danser avec la Mort devient une force insoupçonnée »
Ma nuque ploie alors que mon regard se perd dans un néant sans véritable nom, s'abreuvant de l'orange pervertie de la Force. Je jouais un jeu dangereux, mais je n'avais jamais craint le danger. J'avais envie de vivre ce désir, combien pourrait il être malsain, incompréhensible. Peut être croire un instant que je pouvais oublier.
L'eau brise le silence et cache les murmures rageurs. L'eau noie et nettoie comme elle peut corrompre et salir.
