Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]



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 Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]

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Jerick et Loraca
"l'erreur est humaine"
Chapitre 1.VIII

   

Acte I

Cette douche... J'en avais besoin depuis un très long moment. J'avais passé une sale journée et il fallait absolument que je me détende légèrement... Je passais donc à la douche de cet hôtel dans lequel je mettais recueillit... Je n'avais pas parlé à Jayden ou à Ash de mon expérience d'hier. Cette Sith... Elle était restée dans ma tête et je ne devais pas en parler à qui que ce soit. Je fermais les yeux, chaque goutte d'eau me rappelant la pluie qui coulait entre nos deux corps. Mon cœur s'accélérait encore une fois et je perdais de plus en plus l'équilibre... Me voilà à genoux dans ma salle de bain miteuse sans avoir idée à quel point j'avais dépassé les bornes... J'avais succombé à l'amour d'une autre femme, j'avais trahi Nadasha et j'avais trahi l'ordre Jedi et avec une Sith qui plus est.

Je me relevais, m'aidant du mur pour sortir de cette douche complètement nu et encore mouillé. J'attrapais alors mes vêtements de Jedi pour les enfiler et je sentais encore le parfum de cette femme qui m'avait autant fait tourner la tête. Je voulais l'embrasser, encore, encore, encore et encore... Une fois habillé le plus chaudement possible, je posais mon cul par terre, à côté de mon lit, ramenant mes genoux à mon torse, le visage fatigué, le regard paniqué... Il fallait que je me change les idées et pour ça, je devais au moins me mettre au boulot. Je dépliais alors mon plan de ce double sabre laser pour voir les pièces qu'il me manquait et en effet, il me manquait un paquet de trucs... J'avais beau retourner le plan dans tous les sens, je n'avais qu'à moi un simple prototype. Je me brûlais deux ou trois fois en l'allumant pour au final abandonné et prendre mon sac pour partir. Avant tout ça, je posais mon holocom à terre, envoyant un message à Jayden, lui prévenant que tout vas bien et qu'on se retrouvera le plus rapidement possible après avoir terminé quelques affaires personnelles.

J'éteignais le tout, regrettant peu à peu de ne pas avoir pris de nouvelles de Reika mais j'étais tellement en colère contre elle que je ne voulais rien savoir... L'amour est quelque chose de dangereux et il fallait que je protège Reika de n'importe qui, n'importe quoi, je lui avais promis. Peu importe, de toute manière, je partais pour Yavin IV, un autre plan de sabre laser m'attendait... Je prenais mes bagages, sortant de cet hôtel minable sur cette station spatiale sur laquelle j'ai dû renoncer à prendre la route avec mes deux amis. Je prenais la navette suivante pour Yavin IV et quelques heures plus tard, j'étais arrivé... Cette planète était au final un site touristique ces derniers temps. L'entrée du Temple Jedi était interdite et les alentours étaient gardés. Je mettais ma capuche, la pluie tombant sur les terres de la planète.

Directement en arrivant, je remarquais quelque chose qui ne m'avait pas manqué et c'était l'odeur de la jungle à quelques pas du temple. J'étais maintenant à quelques mètres de l'endroit où je voulais vraiment être ces derniers temps. J'avais passé la garde plutôt facilement grâce à mes pouvoirs de Jedis. Je prenais la direction de l'entrée du temple... Les Siths avaient frappé à l'arrière donc je ne voyais aucun corps à mes pieds, néanmoins, je trouvais ça bizarre de revenir sur mes pas quelques mois plus tard après l'attentat. J'étais même peut être le premier Jedi à remettre les pieds ici... J'avais dans l'idée de récupérer les plans que j'avais caché dans le temple, mais j'avais aussi l'espoir de trouver le corps de mon maître pour lui rendre hommage... Si je ne le trouvais pas, ça voudrait forcément dire qu'il est encore vivant...!




Chacun de mes pas résonnaient dans le gigantesque bâtiment et plus j'avançais dans l'ombre de celui-ci, plus je sentais des sentiments remonter à la surface... Je sentais la mort grâce à mon odorat, mais aussi grâce à la Force. La souffrance était encore présente et je me sentais de moins en moins seul. J'allumais ma lampe torche, regardant chaque détail. Chaque impact de tir et chaque creux formés par un sabre laser... Je me rappelle des dires d'Alma qui pensait avoir vu un sabre rouge dans toute cette bataille et je commençais à la croire de plus en plus. Je suivais maintenant des traces de sang jusqu'à un corps en décomposition. Je plaçais ma bure de jedi devant le visage, mais pas assez pour observer la scène que je découvrais, le cœur au bord des lèvres. Des larmes grimpaient pour atteindre mes yeux, mais je devais avancer et ne pas laisser le passé m'engloutir...

Je passais alors chaque pièce au peigne fin, l'envie de vomir me submergeant de plus en plus pour découvrir le corps de mon maître, mais rien... Je ne voyais rien. Ni corps, ni plan. Je sortais alors pour rejoindre l'entrée du temple, la pluie tombait sur ma capuche... Je m'étais trompé alors ? Au final, est-ce que je mettais planté et j'avais oublié mon plan à un tout autre endroit ? Je posais mon cul sur les marches de mon ancien domaine, la main caressant mon visage fatigué et triste... Je ressentais ce manque d'amour encore une fois, cette solitude me ronger de plus en plus. Je voulais revoir ce sith, l'embrasser, la posséder, lui faire l'amour... Toutes ces pensées étaient mauvaises pour moi et plus le temps passait, plus je me disais qu'au final, je ne l'avais pas rêvé. Je me relevais alors, m'étirant et m'apercevant que quelque chose brillait à l'étage au-dessus. Je fronçais les sourcils pour m'appliquer a grimper grâce à ce temple en ruine. J'atteignais alors l'étage d'au-dessus, tremblant.

J'allumais ma lampe torche pour me rendre compte qu'un sabre en parfait état était posé sur une table, mais de façon trop hasardeuse... Je m'approchais de ce sabre pour constater quelque chose d'incroyable. Je souriais, j'étais un peu plus heureux, enfin une bonne nouvelle ! C'était mon sabre ! Je prenais son jumeau pour les comparer et ils étaient identiques ! C'était mon second sabre ! Celui que j'avais perdu ! Je laissais alors un éclat de rire non contrôlé remplacer ce silence profond pour l'allumer... Une couleur bleue et pure s'en dégagea. Je l'avais retrouvé...! Je n'étais pas venu pour rien au final. C'est alors que je tournais la tête vers une tonne de corps, empestant encore plus que ceux du rez-de-chaussée. Je toussais alors, jusqu'à en cracher mes poumons... C'était le corps d'un jeune apprenti, les bras dirigés vers mon sabre. Il voulait l'attraper pour se défendre... Je restais assis, complètement perturbé en éteignant mon second sabre.

La guerre entre les Siths et les Jedis avaient assez duré... Je devais mettre un terme à tout ceci moi-même et par n'importe quel moyen, seulement, j'étais seul et il me fallait une équipe de choc. Mon père me racontait souvent que mon ancêtre était un jedi et qu'il avait eu lui aussi un groupe de défense. Il appelait ça, sa guilde. Il y avait Jedis, Soldats, et même parfois des Contrebandiers ayant rejoint sa cause. Il fallait que je me renseigne sur son sujet, mon ancêtre me fascinait, car il était un grand jedi mais aussi un héros de guerre Républicain. Je serrais les dents pour me relever, il était temps pour moi de me tirer au plus vite. Je m'apprêtais à descendre, mais j'entendais des bruits au rez-de-chaussée.
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QUAND LE PASSE RESSURGIT

« THE JEDI, FOOLS THAT THEY ARE, ADHERE TO A RELIGION IN WHICH THE FORDE IS USED ONLY IN THE SERVICE OF OTHERS. HOW SHORTSIGHTED OF THEM, AND THAT IS WHY THEY LOST THE GALAXY TO THE DARK SIDE  »

 
BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV D'une allure folle, les réacteurs trainaient derrière eux une mince pellicule de fumée alors qu'ils traversaient l'espace étoilé. Poussé à vitesse maximale, le vaisseau transporteur filait en direction de la Bordure Extérieure. Ils étaient partis de Coruscant à l'aube, et s'ils voulaient arriver à Yavin avant la réunion sur Korriban, il n'y avait pas de temps à perdre. Le tableau de bord clignotait de centaines de lumières rouge et bleu, affichant les kilomètres traversés avec un léger bip sonore. Installé au poste de pilotage, Zhane maintenait le cap tout en vérifiant ça et là quelques branchements et programmations. Assise à sa droite, l'échine tendue et les bras crispés autour d'elle, Loraca s'efforçait de rester calme. Elle avait une sainte horreur des voyages intersidéraux. La perspective de ne pas avoir les pieds fermement encrés au sol lui donnait une sensation semblable au vertige, et pour peu que le voyage s'annonçait difficile, elle cherchait à maintenir son calme par la méditation. Le grésillement du panneau de contrôle l'y aidait, berçant ses pensées qui s'évadaient à mesure que l'embarcation rapprochait ses passagers de leur destination. Sous ses paupières clauses, elle imaginait sans peine l'hilarité naissante de son apprenti. Leur nouveau duo n'avait pas deux jours, mais ils avaient vécu beaucoup. Leur rencontre d'abord, puis leur aventure au marché de Watchtower. Elle était toujours en phase d'observation, les prochaines semaines l'aideraient à se faire une idée précise sur le jeune homme. Pour le moment, il lui importait qu'il les amène sains et saufs jusqu'à Yavin.

L'idée lui était venue peu de temps après que le droïde messager leur ait fait parvenir la convocation de Darth Darral. Elle avait vite compris qu'elle n'était pas seulement destinée à la Seigneur Noire et à son apprenti, mais probablement à toute la communauté sith susceptible de jalonner la Galaxie. Même si elle pouvait se tromper sur les intentions de son ancien mentor, Loraca se doutait qu'il serait question de rallier les usagers du Côté Obscur à sa Cause. Même si l'Empire Sith, et l'ordre en général ne pouvait survivre longtemps de ses alliances, les siths étant voués à éliminer les uns les autres, l'utopie que souhait créer Darral demanderait bien d'avantage que la seule stratégie du cavalier seul. Il était d'ores et déjà assuré sur soutien de Darth Livia, du sien ainsi que celui de Lucrèce. Zhane était bien entendu libre de son choix, mais leur relation prendrait vite une toute autre tournure s'il souhaitait se désolidariser du projet pour lequel son Maître œuvrait dans l'ombre depuis cinq ans. Quant aux autres, déceler leurs intentions serait une tâche encore plus ardue. Elle allait avoir besoin de forces, de beaucoup de force, tant physique que de persuasion. Pour cela, elle avait besoin de se ressourcer. Et quoi de mieux pour puiser dans les ressources du Côté Obscur qu'un pèlerinage vers l'endroit de tout chaos, le lieu où la mort avait frappé fort, où les Siths avaient exterminé une nouvelle fois leurs antagonistes ancestraux, et ainsi empêché la naissance d'un nouvel espoir ? Sur le tableau de bord, les lumières se mirent à clignoter frénétiquement. Devant eux, la silhouette de la planète Yavin IV se dessinait doucement. « Tu me déposeras à l'ancien Temple Jedi. » Le jeune homme acquiesça d'un signe de tête, tandis que le vaisseau pénétrat dans l’atmosphère yavinéenne. « Êtes-vous certaine de ne pas vouloir que je vous accompagne, Maître ? » Elle s'était levée, sécurisant son sabre à sa ceinture et rabaissa la capuche de sa mante sur ses lekkus.  « Non, mon jeune Apprenti. Tu vas rester sagement dans ce vaisseau et tu attendras. Ce sera pour toi un excellent moyen de travailler ta frustration ! » ajouta-t-elle d'un air malicieux, avant de disparaitre en direction de la sortie.

Dès qu'elle posa un pied au dehors, elle pouvait le sentir. Depuis les ruines de l'ancien Temple Jedi, une présence pulsait et faisait vibrer les fins maillons de la Force. Une présence surprenante, qui contrastait avec l'odeur de mort alentour. L'attentat avait été des plus meurtriers. Luke Skywalker était tombé, et avec lui la ribambelle de jeunes naïfs croyant pouvoir renaître des cendres de l'ancien Ordre Jedi. Crispée jusque dans son échine, mais pourtant bien décidée à découvrir qui se cachait là, Loraca prit la direction du Temple et s’engouffra dans les ruines. Les talons de ses bottes claquaient contre la pierre détruite, alors que les cadavres jonchaient le sol. Sans vergogne, elle marchait sur les chaires en décomposition, balayant d'un revers de mante le sang coagulé sur les poussière des habits déchirés par des coups de sabres. La présence se faisait plus forte, et un souvenir lointain sur lequel elle n'arrivait pas encore à mettre un visage, l'accompagnait. Qui était là ? A mesure qu'elle avançait, Loraca se sentait revigorée par le désespoir causé par le massacre. Malgré l'intrus, ce pèlerinage portait les fruits escomptés, et elle pouvait déjà sentir ses forces s'accroitre, ses sens s'aiguiser. Avec eux, le souvenir se fit plus présent. Mais toujours, aucune image. Soudain, elle entendit un bruit. Il venait de l'étage. D'un mouvement souple, elle mangea les mètres qui la séparaient d'un escalier dont elle gravit les marches doucement, mesurant précisément où poser ses pieds. Les ruines laissaient filtrer peu de lumières, et ses yeux dorés avaient d'abord du mal à s'habituer à l'obscurité. Rapidement cependant, elle arrivait à se repérer. C'est alors qu'elle apperçut la silhouette. Un homme, et visiblement affaiblit. Elle allait pour saisir son arme, son geste déplaçant sa mante et laissant couler sa capuche pour révéler son visage. C'est alors qu'un rayon de soleil perça, éclairant son visage. La stupeur la figea sur place. Les années avaient passé, mais il n'avait pas changé. Voilà pourquoi la présence lui avait semblé si familière. « Ce n'est pas possible... »

 
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Jerick et Loraca
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Chapitre 1.VIII

   

Acte II

Les souvenirs finissaient toujours par nous rattraper... À chaque fois. Je cachais ma bouche avec ma manche, la poussière m'étouffant encore un peu plus. Je toussais légèrement jusqu'à être pris par une quinte de toux... Je retrouvais alors sur ma cape de Jedi du sang. Je fronçais les sourcils, regardant aux alentours. Je ne m'étais pas blessé pourtant...! Je serrais les dents crachant une nouvelle fois au sol me penchant pour peut être apercevoir l'imposteur, mais rien, je ne voyais rien comme d'habitude. Un rayon de soleil vint alors m'aveugler, je reculais, une voix résonnant dans toute la pièce, un souvenir amer revenant du plus profond de ma mémoire.

« Ce n'est pas possible... »

Je tournais les talons, regardant ce visage si familié. Une Twi'lek qui avait appartenu à mon passé que je voulais oublier plus que tout. Je déglutissais, effrayé... Je reculais peu à peu, manquant de tomber. Cette Sith et maintenant, elle ? La Force voulait me punir pour avoir vécu comme je le voulais ? Elle s'appelait Atenna peut-être ? Je ne me rappelais plus vraiment de son nom, ayant voulu l'oublier. Je respirais alors un bon coup, tentant de lui répondre.

"Je te connais... Tu es vraiment là, toi ?"

Je m'avançais doucement vers elle, fasciné. C'était une illusion ? Ma tête me jouait peut-être des tours et le crachat de sang était un indice pour me faire deviner que je tombais malade. J'allais au plus près d'elle, souriant faiblement. Je voyais enfin un visage amical. Toute cette mort autour de nous m'avait attristé, mais de voir Atenna là, devant moi... J'étais heureux. Je passais ma main sur son bras timidement, posant au final celle-ci sur son épaule.

"Tu t'es sortie de cet Enfer... C'est merveilleux."

Je me sentais gêné... À l'époque, Atenna et moi étions plus ou moins intime et c'est d'ailleurs pour ça que je voulais oublier. Elle était mineure et moi largement majeur. Notre amour était impossible et je m'en suis très rapidement détaché et je me maudissais d'avoir tenté quoi que ce soit. Je passais ma main sur sa joue, tout sourire.

"Tu as vraiment grandi, je crois... Je... Désolé. Je ne sais vraiment pas quoi dire. Je ne pensais pas te trouver ici, pas à ce moment."

Elle était plus grande, de plus ou moins partout. Ma barbe avait grandi depuis, mais je me sentais comme avant, comme ce jeune soldat que j'étais. J'attendais donc sa réponse, vraiment heureuse de la retrouver ici.
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BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV Il n'y avait pas beaucoup de choses qui pouvaient la désarçonner. D'ailleurs, ceux de son ordre ne pouvaient pas tomber. Être Sith, c'était toujours avoir un coup d'avance. Tomber c'est trébucher, et les Sith savent toujours ce qui les attendent au tournant. La surprise ne faisait pas partie de leur nature, et si leurs sentiments servaient à décupler leurs forces, ils fallait les contrôler. Tout au long de son apprentissage, elle s'était progressivement défaite de tout ce qui pouvait la faire tomber. Elle avait appris le détachement et l'utilisation de ce qu'elle pouvait ressentir - colère, peur, envie - à des fins matérielles et victorieuses, transformant ses émotions en munitions. De sa vie d'avant, elle avait tout oublié, excepté les souvenirs d'une vie misérable, qui lui donnaient la force et les moyens du Côté Oscur. Tout ce qui ne canalisait pas sa colère, les rares moments de bonheur qu'elle avait connus, elle les avait éradiqués de sa vie. Sa venue sur Yavin marquait la réussite de ce long processus, du chemin parcouru depuis Ryloth. Elle s'était rendue sur les lieux de la destruction et de la perdition. Mais alors qu'elle pensait y puiser le courage et la force qui lui étaient nécessaires, les vestiges de son passé l'attrapaient à la gorge, rouvrant des plaies qu'elle pensait depuis longtemps cicatrisées. « Ce n'est pas possible... » répéta-t-elle, alors qu'il s'avançait péniblement vers elle.

Recroquevillé sur lui-même, une main stridulée de cicatrices devant la bouche, il était clairement affaibli. Les années passées ne semblaient pas avoir été tendres avec lui. La dernière fois, pour ne pas dire l'unique fois où ils s'étaient vus, il repartait pour une vie de danger, une vie de soldat de l'Alliance Rebelle. Elle réalisait brusquement ce que cela signifiait. A l'époque, le monde lui semblait vaste et grandiose, elle qui n'avait jamais quitté Ryloth. L'adolescente qu'elle était alors n'avait retenu que son quotidien empli d'action et d'aventures, libre de piloter son vaisseau à travers la Galaxie et faire ce dont il avait envie. Le rêve pour toute esclave, pour laquelle il importait peu de savoir pour quel camp il se battait. A présent, éclairée des infinies nuances du monde, elle imaginait sans peine ce à quoi avait véritablement ressemblé une vie du côté de Leïa Organa. La pauvre sotte, la princesse illusionnée. Son frère jumeau avait précipité l'Empereur dans le vide mortel, mais celui lui avait-il véritablement servit ? Comme le démontraient les corps sans vie jonchant le sol de l'ancien Temple Jedi, il avait payé de sa vie la résurrection d'un ordre voué à disparaitre, déchainant la colère et l'esprit meurtriers des siens, des Siths. Loraca dévisageait Jerick, concédant que son esprit reforme les syllabes prononcées la dernière fois il y avait plus de dix ans. « Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Elle avait balayé de son importance les quelques mots qu'il avait prononcés, et au fur et à mesure qu'il avançait vers elle, quelque chose lui intimait de reculer. Quelque chose qu'elle ne s'expliquait pas, mais qui instantanément, lui amenait un goût pâteux et détestable dans la bouche. Bien sûr qu'elle avait grandi, et bien sûr qu'elle s'était libérée de ses chaînes. Elle avait peut-être un tant soit peu oublié son malheur dans ses bras fut un temps, mais elle s'était toujours jurer quitter l'état misérable de l'esclavage. En aurait-il douté ? Loraca pouvait sentir la colère gronder en elle. Après tant d'années, après tout ce qu'il s'était passé, les premières paroles à son égard agressaient le charme sous lequel elle avait pu tomber. « Oui, je suis là. » finit-elle par lâcher. Elle s'était rendue sur le lieu de la destruction. Elle devait y puiser des forces. Mais lui ? Pourquoi était-il là ? De nouveau, la défiance lui intimait de reculer. Son regard doré contemplait à nouveau ses plaies, le sang séché sur sa peau, la fatigue qui tirait ses traits. C'était la barbe qui la dérangeait plus que tout. Elle se souvenait de son sourire, de la rangée de dents blanches perçant la nuit. Il ne savait pas quoi dire ? « Moi non plus, je ne pensais pas te trouver ici. D'ailleurs, tu ne m'as pas répondu : qu'est-ce que tu fais dans ce trou ? » Elle tentait de se maîtriser. Le donner le bénéfice du doute, même si indépendamment de la Force qui émanait de lui, son sixième sens était en alerte. Elle posait la question, mais elle était presque certaine de la réponse. Et alors qu'il prononcerait les paroles fatales, elle pourrait enterrer les restes de son cœur éclatés en morceaux.

 
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Chapitre 1.VIII

   

Acte III

La tension grimpait de plus en plus malgré ces retrouvailles. J'étais vraiment heureux de la revoir... J'aurais voulu la sauver de cette planète de taré, la prendre avec moi et parcourir l'espace pour lui trouver un abri, mais ce n'était qu'une adolescente... Je ne pouvais pas la prendre sous mon aile, des envies nous prenant à chaque instant que nos regards pouvaient se croiser. Je me rappelle de ces échanges de regards comme si c'était hier... Un jour coquin, un autre jour romantique. Le soleil et la lune étant témoins, chacun a leur tour. J'avais un vaisseau complètement déglingué et mon père avait une journée d'avance sur moi pour des vacances sur Coruscant. Je me souviens aussi de cette nuit bien particulière où j'ai passé la nuit a boire pour me retrouver adossé à un mur, la gamine sous le bras... Ses mains passant mon torse au peigne fin comme si je pouvais y cacher un trésor. Il y a eu cet ultime échange de regard et j'ai alors succombé. Mes lèvres touchaient les siennes.

Il n'y a eu que peu d'erreurs dans ma vie, mais il fallait bien avouer que celle-là, c'était bien la pire. Je suis parti de cette planète quelques jours après. Il le fallait. J'avais eu un coup de cœur pour cette Twi'lek et même si elle était engagée à me faire passer de bons moments, je crois bien que je lui avais plus, et même plus. C'était sans doute la raison pour laquelle je sentais la jeune Twi'lek m'échapper, reculant de plus en plus. Néanmoins, je ressentais plus que ça... C'était comme si la Force voulait m'entraîner moi aussi vers l'arrière... Je faisais un pas en arrière, légèrement inquiet quand elle devint nettement plus agressive... Je lui avais du mal, c'était clair à présent.

« Moi non plus, je ne pensais pas te trouver ici. D'ailleurs, tu ne m'as pas répondu : qu'est-ce que tu fais dans ce trou ? »

Je cachais discrètement le sabre que je venais de ramasser dans mon dos, à ma ceinture. Beaucoup de gens avaient changé depuis cette guerre. Ma famille, mes amis, Reika, moi-même en regardant la journée d'hier. Je fronçais les sourcils, reprenant mon sang-froid.

"J'aime pas trop le ton que tu prends avec moi Atenna. Je ne faisais que trainer ici. Pourquoi, ça te dérange ? Cet endroit t'appartient ?"

Il fallait que je me tire. Mon cœur commençait à battre trop rapidement, mais... Comment lui échapper ? Je mordais ma lèvre inférieure, n'attendant pas sa réponse. Je reculais de plus en plus, atteignant le bord. Je regardais quelques gravas tomber sur le sol à peine plus bas. Je pouvais sauter.

"Écoute, j'voulais pas te déranger ou te mettre en colère. Je vais y aller, ça vaut mieux je pense. Désolé."

J'allais pour me retourner, perdant l'équilibre et tombant lamentablement sur le dos à l'étage en dessous... Je grimaçais de douleur, ayant connu pire, je me redressais, me relevant difficilement. Je devais partir, vite. Je sortais mon holocom, découvrant que je l'avais cassé. Je soupirais.
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BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV La colère montait et pour un peu, elle l'aurait frappé. Inconsciemment, elle s'était braquée et elle ne voyait pas d'autres solutions que la violence. Le temps écoulé, au lieu des les rapprocher, les avaient séparés plus encore. Leur histoire avait été impossible, et si sa jeunesse ne le lui avait pas fait réaliser, elle se rendait compte à présent à quel point il l'avait blessée. Il ne lui avait jamais dit pourquoi entre eux, l'amour ne durerait que le temps d'un baiser. Alors que tant d'autres s'étaient repus de son corps sans le moindre sentiment, simplement pour satisfaire un désir ou une satisfaction de mâle, lui ne lui avait pas même accordé une caresse. Depuis, elle avait connu le plaisir, s'abandonner pleinement, découvrir les tressaillements les plus intimes. Mais si Darral était un amant merveilleux, combien elle aurait aimé vivre cela avec quelqu'un qu'elle aimait. En tant que jeune fille, elle était passée tout près de cette sensation. Aujourd'hui femme, pleinement consciente de ce que tout cela pouvait représenter, Loraca avait le sentiment déchirant qu'il lui avait refusé quelque chose d'infiniment précieux. Elle avait l'impression d'avoir été volée. A nouveau, elle sentait la colère monter en elle, et plus encore devant le ton quasi professoral qu'il adoptait avec elle. « Il me semble que nous nous sommes toujours parlé honnêtement, toi et moi. Bien sûr, c'était un autre temps... Un temps manifestement oublié. » ajouta-t-elle, amère. Elle tentait par tout moyen de ne pas exploser, mais il ne lui facilitait pas la tâche, surtout en insinuant qu'elle prenait des airs de propriétaires. Elle était chez elle : Yavin avait perdu son emprunte lumineuse au profit du Côté Obscur. Mais cela, bien évidemment, il ne pouvait pas le savoir. Pourtant, énervée, sa fierté prenait le dessus sur sa prudence. « On peut dire que je suis chez moi ici, oui. Je n'ai pas encore eu le temps de faire le ménage par contre... J'espère que tu n'en prendras pas ombrage ! »

Il l'avait connue douce, il allait la connaitre cruelle. La cruauté née des cendres d'une femme blessée, presque trahie. Elle avait brusquement envie de se jeter sur lui et de le griffer. Accentuer un peu plus encore la douleur qui émanait de ses plaies. Elle avait besoin de violence, elle avait besoin d'expulser la tristesse, le sentiment d'abandon qu'elle avait ressentit sur Ryloth quand il était parti, et elle ressentait à présent en le voyant tant sur la réserve. Naïvement, peut-être, elle s'était imaginée que les barrières de l'âge s'effaceraient au profit d'un désir retrouvé. Au lieu de lui caresser chastement l'épaule, elle aurait aimé qu'il lui prenne sauvagement la bouche, et qu'il la possède là, sur le sol encore fumant des combats à mort. Elle n'avait cure de prendre en considération que la surprise, doublée de son état de faiblesse, le désarçonne au moins autant qu'elle l'avait été elle en découvrant sa présence ici. Une présence dont il passait la raison encore et toujours sous ellipse. Visiblement, il lui cachait quelque chose. Un autre contraste avec ce dont elle se souvenait. Elle avait l'impression que leurs nuit passées à se parler, à s'apprendre l'un l'autre, dataient d'hier seulement. La chaleur de ses bras, la douceur de sa voix, son odeur enveloppant son corps alors qu'il lui racontait ses exploits. Elle revoyait encore l'attention de ses yeux, alors qu'elle lui confiait les détails purulents de sa vie d'esclave, alors qu'elle mettait pour la première fois des mots sur les sévices qu'elle subissait. Ils avaiet été tellement proche... A présent, il lui semblait qu'il ne cherchait rien d'autre qu'à la fuir. Il reculait, encore et encore, jusqu'à toucher le bords de l'étage, le bruit de l'effritement des pierres gémissant sous ses pas. « Qu'est-ce que... Non ! »

Il venait de sauter. Elle gravit les mètres qui les séparaient de deux enjambées rapides. La vitesse n'avait pas de secrets pour elle, partie intégrante de son entrainement. Se penchant dans le gouffre, elle vit avec stupeur qu'il venait de tomber lourdement sur le sol, son dos ayant violemment heurté les débris du temple. Sans réfléchir, elle sauta elle aussi, atterrissant de ses deux pieds bien à plat auprès de lui. Toute colère envolée, son inquiétude quant à son état dirigeait ses gestes. Elle approchait une main de son visage, caressant une des cicatrices. Les yeux dorés ne brillaient plus de la lueur funèbre de l'instant, mais au contraire d'une tendresse retrouvée. Cherchant à l’ausculter, elle cherchait à explorer ses côtes et ses hanches, pour détecter quelle blessure s'était ouverte en premier. « Toujours aussi casse cou... Qu'est-ce qui t'es arrivé pour te retrouver dans un état pareil ? »

 
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Acte IV




"L'amour c'est bien trop compliqué pour s'y intéresser." Mon père me l'a toujours dit et j'aurais dû l'écouter depuis le début. Au lieu de ça, je me retrouvais avec un cœur en mille morceaux, Nadasha m'ayant été arraché sur un champ de bataille, une sith m'avait embrassé la veille et là, je retrouvais la plus grosse erreur de ma vie... Atenna. Dans toute une vie, on ne pourrait jamais être assez désolé pour cette histoire. Je revois ses lèvres embrasser les miennes avec une tellement passion... J'avais fait assez de mal et c'était peut-être logique après tout que je récolte ce que je sème ?

Elle était chez elle ici, c'est ce qu'elle disait. Je ne le réalisais qu'au moment où je me suis remis de ma chute... C'était elle...? L'attentat ? C'était elle ?! Je venais de réaliser que mon erreur avait été fatale à peut-être plusieurs personnes... Non. Non. NON. C'était pas moi...! Ca ne pouvait pas être de ma faute... Non ! Non... ! NON ! Je tentais de me redresser, les larmes surgissant au creux de mes yeux. Je devais me sortir de là, mais j'avais mal au dos... Non. Ça ne pouvait pas être vrai. Non ! Pas elle...! Pas Atenna ! Je cherchais alors mon sabre, mais rien... Je le voyais, il avait roulé plus loin... J'en avais un autre à ma ceinture, réfléchissant à ce que j'allais faire. Je devais la combattre ? La tuer ? J'en étais incapable... J'étais quelqu'un de minable, un Jedi ne pouvant pas combattre la plupart des Siths ne servait à rien. J'étais un pitoyable soldat...

Elle sauta près de moi, je déglutissais à sa venue. J'avais peut-être été trop vite en besogne. Elle habitait peut-être par ici, les temps étaient toujours durs et il lui fallait un abri du vent, de la pluie, des orages peut-être. Non. Elle ne pouvait pas être une Sith... Pas elle, pas à ce moment précis de ma vie. J'écarquillais les yeux à mesure qu'elle approchait... Je regardais en elle ce qu'il n'y avait plus. L'enfance, les sourires, la bienveillance... Qu'est-ce que j'avais fait ? J'aurais dû la prendre avec moi, l'acheter pour lui donner la liberté... À l'époque, je n'étais qu'un simple soldat qui n'avait pas idée des pouvoirs qu'il eût. Elle s'approchait doucement près de moi et je ressentais une fois de plus la douceur dont elle avait fait preuve plus jeune à mes côtés.

« Toujours aussi casse cou... Qu'est-ce qui t'es arrivé pour te retrouver dans un état pareil ? »

Je devais assumer. J'étais un Jedi et je devais assumer ce que j'étais. Ses yeux étaient différents, la colère semblait être partie, mais elle allait revenir dans très peu de temps. Je laissais un blanc avant de me redresser. Elle méritait la vérité. Après la souffrance que je lui avais infligée, je devais tout lui dire et au moins, je serais fixé sur ce qu'elle est vraiment... Il me restait un sabre sur moi, je pouvais aisément la combattre s'il le fallait. Je n'avais pas envie de me battre, alors du regard, je cherchais déjà une issue.

"Je suis venu me recueillir. Et j'allais partir, des affaires m'attendent."

Je me relevais alors, faisant face au bout de femme que j'avais plus jeune. Je posais une main sur son épaule, souriant faiblement, espérant trouver chez elle un minimum de bonté. Elle était là, au fond d'elle, je pouvais la sentir. La Force m'avait rejetée de ce côté-là, mais je savais qu'il y a encore quelque chose de bon en Atenna. Je voulais alors au pire crever l'abcès et absorber toute sa rage s'il le faut. Connaissant Ronas, c'est ce qu'il aurait fait pour quelqu'un qu'il aimerait. J'étais inquiet, je ne savais pas si mon plan allait marcher, mais je ne voulais pas rentrer sans Atenna... C'est la moindre des choses après de l'avoir laissé.
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QUAND LE PASSE RESSURGIT

« THE JEDI, FOOLS THAT THEY ARE, ADHERE TO A RELIGION IN WHICH THE FORCE IS USED ONLY IN THE SERVICE OF OTHERS. HOW SHORTSIGHTED OF THEM, AND THAT IS WHY THEY LOST THE GALAXY TO THE DARK SIDE  »

 
BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV Alors qu'elle cherchait de ses doigts légèrement tremblant les causes de ses blessures, elle ne remarqua pas tout de suite les larmes qui montaient dans ses yeux. Agenouillée auprès de lui, la seule chose qui comptait, c'était de panser ses plaies. Ses yeux suivaient ses gestes, sans les comprendre totalement. Cela ne lui ressemblait pas. La Seigneur Noir qu'elle était ne se souciait que peu des maux des autres, et prenait même une forme de plaisir à sentir l'odeur du sang se répandre sur une chair maltraitée par la violence. D'ailleurs, et aussi loin de remontait sa mémoire, elle n'avait jamais aidé personne. Mais à cet instant présent, peu lui importait qu'il était dans sa nature ou non de lui venir en aide, et de s'être déjà souciée ou non de son prochain par le passé. Sa colère s'était dissipée, elle voulait en profiter. Après tout, il ne lui avait rien promis. Il était reparti aussi brusquement qu'il était arrivé, et elle ne pouvait pas lui en vouloir éternellement d'avoir simplement cherché à réparer son vaisseau. Il n'avait pas prévu leur rencontre, pas moins qu'il avait prévu leur baiser. Il n'y avait pas eu de grandes déclaration, ils ne s'étaient jamais avoué le moindre sentiment. Et si l'adolescente d'alors avait pleuré sa disparition, là-bas dans les lointaines étoiles de la Galaxie, la femme qu'elle était aujourd'hui en savait suffisamment sur la complexité des relations humaines pour lui accorder le bénéfice du doute. Il l'avait blessée. Mais pas consciemment.

Alors qu'elle approchait de sa ceinture, Jerick se détacha vivement d'elle, tentant de se relever. Cherchant à protester, Loraca tendit une main impérieuse vers lui, cherchant à le maintenir au sol. « Attends, je... » Mais déjà, il était debout. Chancelant, les gouttes de sueur perlant de son effort à son front, il se redressait péniblement sur ses jambes. Silencieux, il la regardait comme s'il cherchait ses mots. Muée, elle se redressa en prenant appui sur ses mains, époussetant sa mante d'une main. Elle sentait son sabre pulser contre sa hanche, tapie dans les ombres de son habit noir. Elle le dévisageait sans comprendre, penchant légèrement la tête sur le côté, comme elle avait eu la coutume de le faire enfant. Se recueillir ? Sur Yavin ? Qu'est-ce qu'un soldat vétéran pouvait bien avoir comme attache pour venir se recueillir ici ? Depuis l'attentat, si la planète était devenu un lieu de pèlerinage pour les Siths, le tombeau des derniers Jedis, lui... Frappée de compréhension, Darth Loraca écarquilla alors les yeux, reculant comme si la force émanant de ce qu'elle venait de réaliser l'avait violemment poussée vers l'arrière. Sa lèvre inférieure tremblait légèrement. Mille pensées se bousculaient en elle. Le silence qui pesait entre eux creusait un peu plus le fossé qui venait de réapparaitre entre eux. L'instant de grâce précédent s'était envolé, mêlant ses regrets à la pierre en décomposition qui les entourait. Un léger vent souffla alors par depuis le dehors. Elle baissa alors la tête, retenant de fondre en larmes. Elle remarquait à l'instant seulement à quel point cela lui coûtait d'accepter la réalité. Comme si elle venait de le reperdre une deuxième fois. Elle batailla quelques secondes avec elle-même, cherchant le moyen de ne pas faiblir. C'est alors qu'elle sentit sa main se poser sur sa frêle épaule. Alors, la bouche crispée de la jeune femme se mua en une sorte de sourire mauvais. « Évidemment... » murmura-t-elle, la tête toujours baissée. « De tout ce qui pouvait nous arriver, il fallait que la Force se mette entre nous... »

Elle fut alors secouée de rire. Un rire sonore qui grimpa le long des ruines. Un rire sadique, presque obscène alors qu'il enveloppait joyeusement les corps jonchant le sol. D'un geste fiévreux, elle se dégagea de sa main, et sauta lestement vers l'arrière, d'une vitesse surhumaine. La vivacité de son geste ouvrit sa mante, faisant tomber l'habit à ses pieds. Elle portait une sorte d'armure en métal poli, dévoilant de larges espaces de sa peau écarlate, moulant ses seins et ses fesses, et laissant son dos complètement nu. Les talons de ses bottes claquaient contre la pierre, et son sabre luisait contre le soleil qui perçait de nouveau à travers une mauvaise fissure. « Jerick Ran. Chevalier Jedi. Je suis tellement honorée... » murmura-t-elle faussement ingénue, esquissant une révérence moqueuse. Sa haine s'était réveillée, pulsant contre ses tempes, vibrant au creux de sa gorge. Les yeux dorés menaçaient d'éclairs sa silhouette encore vacillante.  Elle posa une main sur sa hanche, caressant de l'index son arme dont on aurait dit qu'elle brûlait littéralement de croiser celles de leur adversaire. Un adversaire. Voilà ce qu'il était devenu. Voilà pourquoi elle avait tant été sur la réserve. Histoire ou non, que le passé resurgisse n'y changeait rien. « Tu avais raison tout à l'heure : j'ai grandi... Et quelque chose me dit que tu n'as pas, mais alors vraiment pas envie de découvrir à quel point ! »

 
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Jerick et Loraca
"l'erreur est humaine"
Chapitre 1.VIII

   

Acte IV




to my love, Aten - Jerick OST


La guerre est la solution à tout. Mon grand-père avait peut-être raison. La Force m'avait encore une fois mis en face de mes erreurs, de mes problèmes et de mes plus grandes craintes. Je déglutissais, priant tout ce qui pouvait être possible de prier pour voir un sourire bienveillant sur le visage d'Atenna. Je la regardais alors tout d'abord sourire, mais pas de la façon dont je l'espérais. Je secouais légèrement la tête de gauche à droite, des larmes continuant de couler... Je ne me retenais plus et mon univers commençait a tomber en ruine. Tout ce que j'étais avant partait en fumée, tout ce que j'étais à ce moment-là ne voulait que la mort et ce que j'allais devenir... je ne le savais pas à l'issue de ce combat.

« Jerick Ran. Chevalier Jedi. Je suis tellement honorée... »

Elle s'était dégagée, ma main volant jusqu'à embrasser l'air ambiant... Je baissais ma main, la regardant s'éloigner... Non. Je ne voulais pas voir ça. Petit à petit, je tombais à genoux, regardant désemparé la scène de cette Twi'lek qui n'était plus la même de toute évidence. Je passais ma main devant ma bouche, sa tenue d'un noir absolue tombant, me laissant découvrir une armure sith, ses courbes marquées grâce à celle-ci... Je laissais de grosses larmes tomber en me rendant compte que j'allais devoir combattre aujourd'hui quelqu'un que je ne voulais absolument pas blesser. Je laissais mes mains retenir mon buste, ma tête. Mes yeux étaient grands ouvert, j'avais envie de vomir, de mourir, ici...

« Tu avais raison tout à l'heure : j'ai grandi... Et quelque chose me dit que tu n'as pas, mais alors vraiment pas envie de découvrir à quel point ! »

Je redressais ma tête, le regard paniqué, plongé vers le corps de mon ancienne conquête... Qu'est-ce que je faisais ici ? Pourquoi ma vie était écrite ainsi... ? Pourquoi je devais voir les gens que j'aime mourir les un après les autres ! Je ne voulais plus de ça... Je ne voulais plus souffrir ! Je ne voulais pas tuer !! Je ne voulais pas être ce genre d'homme !!! Je voulais être un homme !!!! Un héros !!!!! J'inspirais un grand coup, fermant mes yeux pour canaliser toute cette colère qui grimpait de plus en plus, encore, encore, encore !!! Je frappais le sol de mes deux poings, remplis de FORCE. Un coup sec pour briser les pierres sous mes mains. Un silence se créa après cette onde de choc... J'étais affalé sur les pierres détruites, mais j'étais surtout bien déterminé a m'enfuir et a ne tuer personne. J'étais enfin maître de la situation. Mon âme de jedi était de nouveau là et je comptais bien l'utiliser pour vaincre Atenna.

"Atenna. Si tu as encore là, laisse cette connasse qui te ressemble tomber et rentre avec moi. Sinon je te jure que ça va chier."

Je faisais venir à moi mon sabre laser, un bleu s'en dégageant... Le combat était lancé, mais je n'allais pas attaquer. Je n'allais pas lui faire ce plaisir. Je reprenais mon sérieux, mon calme, respirant le plus délicatement possible, tentant de ressentir le côté obscur de mon amie. J'allais la sauver.
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MessageSujet: Re: Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]   Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV] Empty7/3/2016, 10:59


Dernière édition par Darth Loraca le 7/3/2016, 15:36, édité 2 fois

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BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV A sa vue, il était tombé à genoux. Un rictus acide étira alors ses lèvres charnues, la haine mangeant un peu plus encore son cœur déjà noirci, comme en train de se repaître du minable spectacle qui se jouait sous ses yeux. Il était faible. Du dehors, ses plaies et griffures luisaient dans leur sang coagulé contre les rayons de lumière qui filtraient péniblement dans l'obscurité du temple. De l'intérieur, un monde s'écroulait pour lui. Bien que sa perception demandait encore quelques vagues d'entraînement, elle imaginait sans peine le désastre qui devait se produire en lui, alors qu'il réalisait ce qu'elle était. Elle n'avait pas besoin de prononcer les mots, et elle n'aurait pas besoin de s'étendre sur les circonstances de sa métamorphose. Elle-même n'avait cure à présent du chemin parcouru par la loque qui gisait au sol. Pour elle, Jerick Ran n'était plus. Définitivement englouti par un passé qu'elle avait refoulé, il finirait comme les autres âmes insignifiantes d'un temps révolu, dans les vestiges de sa mémoire, là où le Côté Obscur prenait sa source, là où sa colère se nourrissait. Elle pouvait sentir ses forces croitre, cependant qu'à l'autre bout e la pièce, il gémissait. Il était faible. Comme les autres ! Comme ceux qui avaient payé de leur vie l’insolence de croire à l'éveil des Jedis, et dont les cadavres pourrissaient lentement sur Yavin. Comme ceux qui mettaient leur espoir dans l'idéal naïf de la démocratie. Il était faible. Un imbécile parmi les autres. 

Elle pouvait alors sentir une vague d'impatience monter en elle. Arpentant alors de gauche à droite la largeur de la pièce, la démarche féline et chaloupée, comme un chat dardant son regard sur sa proie, Loraca ne quittait pas des yeux la maigre silhouette qui semblait vidée de la totalité de ses forces. Toute sollicitude envolée, elle sentait la tension monter en elle. Elle ne s'attendait pas à se battre aujourd'hui. Elle sortait à peine de sa rencontre avec une autre jedi insoupçonnée, et deux dans un si court laps de temps témoignait de ce que l'ordre déchu de ses adorateurs de lumière manquait cruellement d'imagination et de dignité. Après une sans abris fleurant bon les ordures et autres déchets de la planète capitale, voilà qu'un soldat impuissant ne se donnant pas les moyens d'accomplir ses désirs avait rejoint leurs rangs. Un petit sourire moqueur étirait ses lèvres, cependant qu'elle se remémorait leur seul et unique baiser. Tellement révérencieux, tellement doux. Arrêté brusquement, la culpabilité accentuant ses traits. Pour quelques secondes de bonheur, il s'était certainement flagellé une existence durant. C'était comme si les convenances avaient pris la forme d'une main rageuse, s'abattant sur lui pour le montrer du doigt, le frapper pour qu'il se repente de sa faute. Alors qu'il n'avait fait que s'abandonne quelques instants durant à ce qu'il désirait. Pathétique. Elle fut alors tirée de ses pensées par le bruit sourd de son poing éclatant le sol. Elle arqua un sourcil. Il n'était peut-être pas si faible que cela. Mais sa réplique la fit sourire plus encore. « Tut tut tut. Une bouche si honorable qui profane des insanités, voilà qui est moche. La mémoire de ton petit sage vert vient de prendre particulièrement cher ! » Elle tendit alors le bras en sa direction, un sourire mauvais aux lèvres.

Spoiler:

Une seconde de silence s'installa entre eux. Sa colère grondait encore et toujours, cependant qu'elle le dardait de toute sa fureur. « A ta place, je réfléchirai à deux fois avant de me menacer. Ce n'est pas parce que tu as le double de mon âge que je vais me laisser traiter n'importe comment. Étrange... Que ce soit toi qui me manque de respect à ce point. Visiblement, les jedis ne sont plus ce qu'ils étaient. » Son sourire s'accentua, alors qu'elle projetait le jedi contre le mur derrière lui. La violence du geste lui fit du bien, et elle inspira longuement, galvanisée. « Et je te prierai de ne pas m'affubler d'un sobriquet ridicule. Atenna est morte. Je m'appelle Darth Loraca. » Elle laissait glisser son titre honorifique contre sa langue, goûtant au bonheur de pouvoir le dire enfin haut et fort. Il n'avait pas affaire à une quelconque Sith. S'il voulait s'en prendre à elle, il lui faudrait se montrer d'avantage à la hauteur !

 
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MessageSujet: Re: Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]   Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV] Empty7/3/2016, 11:31


Dernière édition par Jerick Ran le 7/3/2016, 11:40, édité 1 fois

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Chapitre 1.VIII

   

Acte V

Ce n'était plus l'heure de douter de soi. Ce n'était plus l'heure d'être un simple soldat à la mémoire souffrante. Ce n'était plus le moment de laisser ses sentiments prendre le dessus. Ce n'était certainement pas le moment de pleurer une ancienne romance qui s'est transformée en cauchemars éveillés. Je fronçais les sourcils, mon sabre me faisant prendre une position défensive... Je ressentais déjà la colère, la haine et l'envie de tuer d'Atenn. Je devais la contrer, je devais la maîtriser et faire apparaitre de nouveau ce regard pour lequel j'avais succombé autrefois. Loin de moi l'idée de profiter de cette jeune femme à nouveau, mais je voulais au moins pouvoir lui sauver la vie aujourd'hui.

Sa tenue ne me déconcentrait pas comme j'aurais pu l'être avant. Je sentais vraiment en moi ce Jedi que je devais devenir apparaitre... Ronas aurait surement été fier. Je déglutissais en recevant une correction sans doute mérité de la part d'Atenn. Elle me projeta violemment contre le mur, mon sabre tombant à terre près de moi, ma face rencontrant le sol poussiéreux... Je fronçais les sourcils, mon sabre me faisant prendre une position défensive... J'avais pris cher et j'étais vraiment faible. Je me redressais, écoutant ses conneries.

« Et je te prierai de ne pas m'affubler d'un sobriquet ridicule. Atenna est morte. Je m'appelle Darth Loraca. »

Je souriais, me redressant difficilement. Elle pensait me faire mal ? J'avais connu la douleur intimement alors qu'elle n'était qu'une gosse. Je laissais un léger rire sortir de ma bouche. Darth Loraca...? Rien que ça.

"Tu te caches juste derrière un masque. Atenna, je m'excuse pour ce que je vais te faire, mais tu as besoin de te réveiller. Je ne suis un soldat. Je suis un Jedi. Un chevalier Jedi."

Je me relevais enfin, craquant ma nuque, me remettant les idées en place. Elle voulait jouer avec la Force ? Elle n'était pas la seule a savoir la manier. Je serrais les dents, concentrant un énorme flux de Force dans les paumes de mes mains pour balancer une onde de choc droit sur elle à pleine puissance...!

Spoiler:

Je regardais alors le corps de mon ancien amour se soulever vraiment très légèrement pour qu'elle perde l'équilibre... Ce n'était pas assez puissant ! Je devais continuer de la combattre et la manière la plus puissante possible. J'abandonnais mon sabre à terre pour me ruer vers ma cible en sautant contre elle, la poussant avec moi vers les escaliers, la chute étant forcément terrible pour moi... Enfin dans l'herbe, je la repoussais, crachant du sang encore une fois... Je me sentais faible. Je me sentais malade... Je la voyais un peu plus loin à terre. Ce combat était ridicule... J'avais envie de la prendre dans mes bras... Je ne voulais pas la combattre, je voulais la chérir pour avoir son soutien. Il m'arrivait tellement de merdes ces derniers temps... Je voulais du repos ! Je cherchais alors du regard une arme pour m'apercevoir que mon second sabre était tombé juste à côté. J'attirais celui-ci avec la Force pour déployer une autre lame bleue.

Je me relevais avec plus de difficulté qu'autre chose une fois de plus. Le combat allait être dur... Je lançais une vanne pour me détendre.


"Déjà crevée ? On peut faire une pause si jamais tu veux hein."
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MessageSujet: Re: Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]   Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV] Empty7/3/2016, 20:22


Dernière édition par Darth Loraca le 8/3/2016, 15:05, édité 3 fois

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BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV Elle se délectait du goût délicieusement amère que sa bouche sécrétait à la vue du corps émergeant difficilement des débris provoqués par la force du choc entre chair et pierre. Son bras gauche était toujours tendu vers sa direction, les trois doigts formant le triangle distinctif de celui sachant manipuler la Force. Plus encore que le maniement du sabre, Loraca en éprouvait une excitation quasi charnelle. Durant son apprentissage, elle s'était montrée particulièrement douée dans l'exercice, et le fait de pouvoir utiliser ses pouvoirs de Seigneur Noir sur un jedi passablement amoché la faisait tressaillir d'un plaisir malsain.
Son arme lui avait glissé des mains, et pour un peu, elle aurait pu l'achever en trois sauts et un mouvement fluide de son sabre. Seule la décence l'avait retenue de ce coup de grâce. La décence qui voulait qu'en combat, un Sith se cherche et achève un adversaire à sa taille. D'un geste provocateur, elle envoya valser d'une pichenette une poussière venue se poser sur son épaule. Du fond de la pièce, elle l'entendit alors éructer un léger rire. Elle eut simplement le temps de lui lancer un regard d'incompréhension, alors qu'il ironisait sur sa nouvelle identité. Il cherchait sans doute à la repousser à l'aide d'une onde de choc, mais il ne réussit qu'à la faire vaciller légèrement. « C'est tout ? Encore que, c'est beaucoup pour le grand jedi que tu es devenu... » Comme pour lui répondre, elle le vit alors se ruer sur elle, de toute la force de son corps qui, malgré ses blessures, restait galvanisé de toute la force de ses muscles.

Dans la seconde suivante, la masse de leurs deux corps entrelacés dévalait les escaliers dans une succession de cris de rage et de douleur mêlés, terminant sa course dans l'herbe folle. Alors que lui crachait du sang, elle ressentait une violente douleur au niveau de son lekku droit, déclenchant dans tout son corps un grand tremblement. Il l'avait repoussée d'un geste fort, roulant sur lui-même pour décocher son sabre, dont la lame bleue flamboyait devant ses yeux brouillés. Folle de rage, elle se retourna vivement, accroupie au sol, une main à terre, l'autre massant le haut de son crâne toujours endolori. Plus que jamais, elle avait l'air d'un animal sauvage, prête à bondir tout en léchant ses mauvaises plaies. Malgré sa rage, la rangée de ses dents blanche éclaircissait son visage aux traits déformés. « C'est plus fort que toi, n'est-ce pas ? Tu n'arrives pas à tourner la page, tous les prétextes sont bons pour me sauter dessus... » D'un saut habile, elle retrouva contenance et pu de nouveau se tenir sur ses jambes. Sous la vitesse, son atterrissage était peu contrôlé, et les talons de ses bottes laissaient des trainées de terres sous son passage. Vive, Loraca se saisit alors de son sabre et fit apparaitre la lueur rouge sang de sa lame. Amusée, elle la fit tournoyer quelques fois entre ses doigts, son corps du même rouge apparaissant et disparaissant dans un effet d'optique accentué par le contraste de la verdure jaunie à ses pieds. Derrière le voile lumineux, son rire retentissait. « Et peu endurant avec ça... Chéri, laisse moi te montrer ce que ça veut dire d'être crevé ! »

Spoiler:

Avec un cri vengeur, elle sauta alors sur lui, brandissant son sabre et d'un coup sec, contra l'arme de son adversaire. Les deux lames s'étaient entrechoquées avec violence, et leurs deux visages n'étaient que séparés par les lueurs bleue et rouge livrées à une prouesse d'équilibre. Derrière la lueur écarlate, Loraca murmura alors d'une voix douce. « Je suis à deux centimètres... Viens ! »

 
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MessageSujet: Re: Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]   Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV] Empty8/3/2016, 02:46


Dernière édition par Jerick Ran le 8/3/2016, 03:05, édité 1 fois

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Chapitre 1.VIII

   

Acte VI

Au final, ma place était là. En face du Sith qui tentait de m'arracher, d'emporter les derniers souvenirs si doux que j'avais d'Atenna. Je ne comptais pas laisser faire le côté obscur et je comptais surtout sur la Force pour m'aider dans ce combat bien trop compliqué psychologiquement pour que je sois tenir si longtemps. Il fallait que je m'échappe et vite. Cependant, je savais que si je réussissais à vaincre mes peurs, mes désirs et cette femme, Darth Loraca, je serais en mesure de devenir un grand Jedi. Ici allait mourir Jerick Ran, Soldat Rebelle de la République. J'étais déjà mort à vrai dire... A présent, il fallait juste attendre pour savoir si j'allais revivre de mes cendres tel un phénix. J'attendais son attaque de pied ferme. L'ambiance était beaucoup trop pesante pour que je puisse attendre plus.

« C'est plus fort que toi, n'est-ce pas ? Tu n'arrives pas à tourner la page, tous les prétextes sont bons pour me sauter dessus... »

Je fermais alors les yeux, serrant les dents ainsi que mon sabre laser. Je me passais très rapidement des images dans ma tête montrant ce baiser. Je devais résister à la rage. Je devais résister à mes sentiments. En face de moi, j'avais une ennemie que je devais vaincre, mais avec une maitrise approfondie. Je pouvais la sauver. Je pouvais sauver Atenna. Ce n'était pas parce que j'avais une Sith devant moi que ça allait changer. De toute façon, Sith ou pas... Je suis Jerick et j'en ai rien à foutre du danger. La lame rouge de mon ancienne amie vint embrasser la mienne de couleur bleue, comme nos lèvres autrefois. Je contrais son attaque, résistant péniblement à la jeune Twi'lek. Elle était puissante dans la Force, c'est un fait. Je devais bien le reconnaitre, j'avais nettement plus de mal avec elle et son sabre laser qu'un soldat avec son blaster. Je montrais les dents, la barrière de laser nous séparant.

« Je suis à deux centimètres... Viens ! »

Je me reprenais, résistant encore à l'attaque. Le bruit des sabres s'étant entrechoqués me prenait dans les oreilles. Je détestais ce son car il symbolisait un combat stressant pour moi. Un seul faux pas et c'est la mort qui m'attendait. Je tentais alors de la résonner avant de répliquer à son attaque à mon tour.

"Je t'ai vu là-bas. Aux côtés de cet enfoiré et tu as survécu. Je sais que tu es à l'intérieur Atenna et je te trouverais pour t'arracher à ce masque que tu ne fais que soulever comme une sorte de bouclier. Seulement, je suis l'épée qui pourra défoncer ce putain de bouclier. Je sais que tu es là et je sais que tu as la Force de me pardonner mon départ..."

Spoiler:

Je donnais un coup à son pied pour la déstabiliser en enchainant un art bien connu du combat au sabre pour gagner du terrain, ma rage s'exprimant à travers ma voix après cette légère réplique envoyé à quelques centimètres de son visage. Je bombardais ses flancs de coup, je tuais son espace de combat en m'imposant en tant que maître de la situation. J'attendais alors de coller son espace contre un gigantesque arbre à l'entrée de cette forêt que j'avais toujours trouvé effrayante... Je donnais un énorme coup sur son épée pour la placer dans la même position qu'elle m'avait fait subir des micro-secondes avant. Je la bloquais, elle était à moi.

"J'ai subi des choses horribles Atenn... J'aurais voulu que tu sois près de moi très souvent. J'ai voulu que tu me soutiennes, car tu es véritablement la première personne qui était particulièrement tendre et compréhensive avec moi. Abandonne maintenant Sith et rend moi mon amie... Elle est là et je l'attends..."

Je lançais encore une phrase désespérée pour l'atteindre... Je voulais qu'une seule chose, éteindre ses sabres et l'enlacer pour la calmer de toute cette douleur que je lui avais infligée. Je serrais les dents, une fois de plus une barrière de rouge et de bleu nous séparant
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MessageSujet: Re: Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV]   Chapitre 1.VIII : Quand le passé resurgit [PV] Empty9/3/2016, 19:33


Dernière édition par Darth Loraca le 9/3/2016, 19:36, édité 2 fois

QUAND LE PASSE RESSURGIT

« THE JEDI, FOOLS THAT THEY ARE, ADHERE TO A RELIGION IN WHICH THE FORCE IS USED ONLY IN THE SERVICE OF OTHERS. HOW SHORTSIGHTED OF THEM, AND THAT IS WHY THEY LOST THE GALAXY TO THE DARK SIDE  »

BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV La vérité est ailleurs. Toujours. Derrière un sourire ou un baiser, derrière les larmes ou des injures, elle se cache, trompeuse et enfouie. Pour la mettre en lumière, creuser relève alors d'un art aussi étrange que subtile, dont la seule limite est de ne pas se laisser prendre au piège des faux semblants. La vérité se drape du mensonge par omission, ce pourquoi les Jedis, trop souvent, se retrouvent au pied du mur. A trop vouloir se fier, généreusement, à la première impression, ils sont doublés, trahis, détruits. La terreur qui s'est répandue sur ces mêmes terres, le prouve. Ils se croyaient à l'abri, confiants que la chute de l'Empereur et de l'Elu avait du même coup fait chuter l'ordre sith. Ils avaient baissé leur garde. Et tandis qu'ils tournaient le dos aux ombres, de leurs entrailles avaient jailli de nouveau ennemis, plus redoutables encore. Ils avaient payé le prix fort leur naïveté : un massacre sans précédent. Ils s'étaient fait prendre au piège, ils s'étaient laissé duper. La vérité est ailleurs. Et alors que Darth Loraca et Jerick Ran se livraient un combat acharné, chacun des deux avait bon de le garder à l'esprit. Leurs deux lames s'entrechoquaient toujours, et elle espérait l'avoir suffisamment titillé pour qu'il en oublie la prudence. La vérité est ailleurs.

Une vérité que visiblement, il ne voulait pas entendre. Alors qu'ils se tournaient toujours autour, sa réplique lui arracha un rictus las. « Ce n'est pas parce que tu m'a volé mon premier baiser que tu peux t'imaginer me connaître, Jerick Ran ! » Elle lui avait presque craché son mépris à la figure. Que croyait-il ? Qu'elle se laisserait attendrir ? Ses mains se refermaient plus sûrement autour de son arme, cependant qu'elle ne le quittait pas des yeux. Les années sur Ryloth n'avaient rien de comparable au calvaire vécu sur Coruscant. De sa condition, celle d'esclave de luxe au sein de la planète capitale tenait le haut du pavé des horreurs. Qu'en savait-il ? Rien. Il était reparti sans se soucier d'elle, réalisant soudainement qu'il désirait quelque chose d'interdit. Et alors ? Il ne s'était pas donné les moyens de ses envies. Comme Naylan. Lui non plus n'avait pas osé, il n'avait pas même risqué la toucher. De peu de quoi ? D'aller à l'encontre des conventions établies ? De bousculer leur vie ? Les lâches ! Et il se permettait de lui donner des leçons de masque, de bouclier, de paraître ce qu'elle n'était pas. « Je ne te pardonnerai jamais ! Tu m'as abandonnée ! Tu as pris ce que tu voulais prendre, tu as cédé à la tentation... C'est tout ce que j'étais ! Assume donc plutôt, au lieu de toi te cacher derrière le masque de la chevalerie et de la sagesse ! » Elle criait à présent, une unique larme brûlante de colère rongeant sa peau le long de sa joue. 

Alors, il la repoussa. Violemment, en lui donnant un fort coup de pied qui, malgré sa résistance, la fit reculer. Elle eut à peine le temps de reprendre ses esprits que déjà, il enchainait les prises. Rapides, précises, acérées, ses attaques la faisaient inévitablement perdre le dessus qu'elle lui avait pourtant arraché. La sueur commençait à perler à son front, son sel mêlé à celui des larmes qui continuaient de couler. Il inversait les rôles, et c'était injuste. Elle criait intérieurement, elle ouvrait même la bouche mais la violence du combat lui nouait la gorge. Plus vite qu'elle ne réalisait, elle se retrouvait bloquée contre un arbre. A nouveau, il parait une contre-attaque désespérée, et à nouveau, déversait un flot de mots qu'il voulait sages mais qui pour elle, n'étaient qu'injures et dénie. Il avait souffert ? Et alors ? Il l'aurait voulue près de lui. Alors pourquoi partir sans une promesse de retour ? Il lui demandait de tout arrêter. Mais était-il, lui, prêt à tout abandonner pour elle ? La vérité est ailleurs. L'enseignement de Darral lui revint alors en mémoire. Derrière ses dents serrées, Loraca lui jeta un regard noir. Une nouvelle larme y perlait, et le plus aveugle aurait pu y lire toute sa tristesse, et l'ampleur de sa décision. « Je ne sais pas quoi te dire... Mais je vais te le montrer ! » promit-elle alors, dans un souffle.

Que La Force Soit Avec Toi:

Loraca tenta alors le tout. Mais sous la force de son attaque, son corps amoché par deux fois, elle ne résistait plu assez. D'un coup, elle se retrouvait désarmée. Mais c'était mieux ainsi. Il voulait qu'elle se dévoile. Il avait cherché qui elle était. La vérité est ailleurs, Jerick Ran. Même le plus grand des chevaliers Jedi doit le savoir. « Je ne te rendrai pas ton amie, nous ne l'avons jamais été. Et tu le sais ! Si tu veux continuer à te mentir, c'est ton choix. Mais ne me mens pas. Pas à moi, et pas encore. » Un maigre sourire éclairait son visage à présent stridulé de larmes. « Tu es parti sans une promesse, sans un espoir de retour. Notre amour était impossible. Tu te sentais coupable, peut-être. Mais ce n'était pas à moi d'en payer le prix... »

 
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Jerick et Loraca
"l'erreur est humaine"
Chapitre 1.VIII

   

Acte VII



Jerick's Sorrow

Le mensonge. Le mensonge est une chose beaucoup trop grave pour être créé, pour être utilisé. Je regardais alors mon ancienne conquête... J'étais en colère, je reprenais peu à peu le dessus, les coups de sabre devenant violent, trop violent. Le rouge de son sabre m'épuisait, mais le bleu du mien me redonnait espoir. Espoir de la revoir véritablement. J'étais bien trop fatigué pour continuer ce combat et je devais y mettre un terme ! Et pour de bon ! J'étais un chevalier jedi, je devais me comporter comme tel !

« Je ne te pardonnerai jamais ! Tu m'as abandonnée ! Tu as pris ce que tu voulais prendre, tu as cédé à la tentation... C'est tout ce que j'étais ! Assume donc plutôt, au lieu de toi te cacher derrière le masque de la chevalerie et de la sagesse ! »

Ces mots résonnaient, me blessant encore plus qu'avant... Je l'avais laissé tombé, mais pour de bonne raison... Je ne voulais rien prendre...! Ce baiser. J'étais le premier à l'avoir véritablement embrassé par amour, mais je n'aurais jamais dû pour ce genre de raison. Je prendrais donc à l'avenir, cette preuve comme raison principal pour ne jamais plus céder à l'amour. "L'amour est plus puissant que tout". Je reconnaissais cette puissance, m'y laissant submerger une nouvelle fois, regardant Loraca de la même façon qu'autre fois, une pointe de tristesse s'installant dans tout mon corps. Je regardais alors ses yeux. Ils étaient rouges et je pouvais déjà voir perler les larmes sur son si doux visage... Je ne voulais pas me laisser aller, mais les larmes commençaient déjà a perler sur mes propres joues. Même raison, larmes si différentes. Je pouvais sentir sa rage à travers nos sabres, sa peine et sa douleur à travers ses larmes.

Je n'étais pas quelqu'un de très sensible aux gens, mais Loraca et moi avions un lien si fort... Elle voulait sans doute écraser ce lien comme elle le ferrait avec moi. Elle pleurait et moi, j'étais là, lame dirigée à son attention. Je voulais la prendre dans mes bras, mais je ne pouvais... Cette barrière meurtrière ne faisait que nous séparer de plus en plus. Je gardais mon regard fixé vers le sien. Elle avait mal... Comment j'avais pu faire ça. Quel être étais-je aujourd'hui ? Je m'en voulais, terriblement... Le plus possible. Je sentais les larmes tomber sur mon sabre, un simple bourdonnement en témoignant. Tout à coup, elle s'énerva et sacrifia sa concentration contre moi, tentant d'en finir ne bonne fois pour toute. Je plaçais alors mon sabre à la première attaque venue, projetant mon pied dans sa main, la désarmant de son sabre. Elle était à ma merci à présent... Étais-je un jedi...? Ou simplement, l'ancien soldat qui avait commis cette erreur irréparable.

« Je ne te rendrai pas ton amie, nous ne l'avons jamais été. Et tu le sais ! Si tu veux continuer à te mentir, c'est ton choix. Mais ne me mens pas. Pas à moi, et pas encore. »

La tension qui était, il y a quelques secondes, trop présente, avait disparu. Je sentais alors la pluie s'abattre sur nous. Une averse. Je regardais alors la jeune Twi'lek qui avait complètement reprit le dessus sur elle-même. Je continuais de laisser couler larme, mon bras devant le visage pour ne pas me montrer si faible devant elle.

« Tu es parti sans une promesse, sans un espoir de retour. Notre amour était impossible. Tu te sentais coupable, peut-être. Mais ce n'était pas à moi d'en payer le prix... »

J'éteignais mon sabre après cette dernière réplique. C'était beaucoup trop dur de maintenir ce mensonge. Le mensonge. Le mensonge est une chose beaucoup trop grave pour être utilisé. Je m'approchais d'elle alors. Le combat était terminé, j'avais gagné et elle avait clairement perdu. Je pouvais l'arrêter, je pouvais la tuer, je pouvais appeler des renforts. Elle était faible et sans défense... Je rangeais alors mon sabre à ma ceinture, m'avançant toujours plus vers elle. Mes yeux étaient fatigués à cause des larmes. Je pleurais autant qu'elle. Je répondais à son sourire légèrement, venant poser mes mains timidement sur ses joues pour essuyer ses larmes.

"Je suis parti à la guerre. Je ne pouvais rien promettre Atenna... Je ne pouvais pas rester. Je ne pouvais pas t'emmener. J'ai combattu pour la paix, j'ai combattu, car j'avais peur qu'un jour l'Empire débarque chez ton salopars d'esclavagiste. Je suis parti parce que... Je le devais. C'était mon devoir de Soldat. C'était mon destin. Protéger la galaxie de tout ce qui pouvait être mauvais pour la vie, pour elle-même."

Je poussais Atenna sous le même arbre délicatement. Je rapprochais mon visage pour qu'elle ne me regarde que moi. J'étais un salopars. Le plus salopars de toute la galaxie.

"Atenna. Je suis si désolé... Tu n'aurais pas dû souffrir à cause de moi... Quand je suis parti, j'étais mal moi aussi. Toutes les nuits, je me rappelais de ce baiser sous ces étoiles, dans ce même univers. Je ne me souviens plus le goût de tes lèvres, mais je me souviens encore de la sensation de ton amour. Puissant, parfait, destructeur. Je sais qui tu es et tu n'es pas ce que tu prétends être là devant moi. Tu t'es défoulée sur moi jusqu'ici et c'est tout ce que je mérite... Crois-moi, je n'ai pas eu la belle vie pendant toutes ces années... La guerre m'a détruit et j'essaie de me reconstruire. L'Ordre Jedi m'a maintenu en vie, car j'ai perdu plus que la raison dans cette guerre que le Seigneur Vador a menée."

Mes larmes ne faisaient que tomber. Mes mains que trembler. La discussion que j'avais avec Atenna était trop forte. Je succombais à la tristesse. Je devais partir maintenant. Le combat était terminé.

"Atenna... Pardonne-moi. Je t'en supplie..."

Je prenais ses mains, m'écartais peu à peu jusqu'à me détacher d'elle. L'averse d'eau coulant sur tout mon corps. Je mettais ma capuche, m'abritant le plus possible, une main se levant vers le ciel, mon second sabre venant à moi comme un animal domestiqué.

"Ne me retrouve pas Atenna. Plus jamais..."

Je me retournais, marchant le plus rapidement possible hors de ces lieux maudit, les larmes me tuant. Je gémissais, sanglotais. J'étais plus que détruit. Où était mon ordre ? Où était la ville déjà ? Où était Reika... Je voulais voir Reika. J'avais besoin de Reika. Reika ! Je marchais de plus en plus vite, tentant de retrouver un vaisseau pour quitter cette foutue planète ! Je tenais ma tête, marchant de plus en plus vite... Personne n'aime ça. Quand le passé resurgit.
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QUAND LE PASSE RESSURGIT

« THE JEDI, FOOLS THAT THEY ARE, ADHERE TO A RELIGION IN WHICH THE FORCE IS USED ONLY IN THE SERVICE OF OTHERS. HOW SHORTSIGHTED OF THEM, AND THAT IS WHY THEY LOST THE GALAXY TO THE DARK SIDE  »

BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV La douleur semblait lui ronger la chair. Sous la peau écarlate de la jeune femme, son cœur saignait de la même couleur. En l'espace de quelques instants, elle s'était retrouvée plongée dans un autre temps, une époque où elle n'était rien, sinon un objet de grande valeur. Un temps où elle devait se plier à la moindre exigence, malgré son caractère rebelle qui parfois, lui donnait suffisamment de courage pour résister. Une chimère, car sur Ryloth, où la neutralité et les bonnes manières sont de mise, la rébellion n'a pas sa place. Personne ne la comprenait. Là-bas, l'esclavagisme n'était pas vu comme une tare, ou comme quelque chose d'inacceptable. Là-bas, plus une fille était vendue cher, plus elle contribuait au prestige d'une famille. Ses propres parents avaient poussé des cris de joie lorsqu'on leur avait annoncé ce que valait une twi'lek lethan comme Atenna sur le marché. Là-bas, elle était le jouet de l'offre et de la demande. Elle suscitait le désir et la tentation. Elle avait suscité le sien. Elle se rendait compte que peut-être, ce qu'elle avait éprouvé pour le soldat d'alors, n'était rien qu'un mensonge. S'il était reparti si vite, c'était parce que dans le fond, une fois avoir pris ce qu'il avait voulu prendre, nul besoin de s'attarder. De nouvelles larmes coulaient alors sur ses joues, ses yeux dorés tentant de fouiller les siens. « Comme les autres... Tu étais comme les autres ! »

Il pouvait lui raconter ce qu'il voulait, elle ne l'entendrait plus. Le devoir militaire ? C'était cela qu'il invoquait ? Minable. Son devoir d'esclave aurait été de le séduire pour les besoins de son maître, et de n'y voir que le moyen d'une cause : celle de voir les affaires de Dabé prospérer. A la place, elle avait laissé de côté son devoir, pour ne suivre que son cœur. Quelle cruelle erreur elle avait commise ! Tenter de conjuguer les sentiments de l'un avec les devoirs de l'autre était forcément voué à l'échec. Naïve, voilà ce qu'elle avait été. Ou tout simplement amoureuse. Et lui ? La question lui brûlait les lèvres, et tandis qu'il se remémorait leur seul et unique baiser, elle sentait quelque chose se briser en elle. Elle n'était qu'un souvenir. Pire encore, un souvenir qui pour lui attisait le mal et la destruction. Elle était quelque chose qu'il voulait oublier, alors qu'elle s'était accroché à ce baiser, toute sa vie durant. Inconsciemment, si elle avait suivi Gefth, c'était pour le retrouver. Si elle avait supporté qu'il la viole, c'était pour le retrouver. Si elle avait accouché sans jamais retrouver sa fille née de ces sévices, c'était pour le retrouver. Si elle l'avait tué, c'était pour le retrouver. Et maintenant qu'elle touchait son but, qu'elle le revoyait enfin... « Tu... Tu n'es pas sérieux. Tu n'es pas sérieusement en train de me demander d'abandonner, et de te rayer de ma vie... ? » Incrédule, elle voyait pourtant clairement la silhouette tremblante, si semblable à la sienne à présent que leur combat leur avait volé les restes de leurs forces respectives, s'éloigner.

Pourtant, il reprenait déjà son monologue. L'Ordre Jedi l'avait sauvé. Sauvé d'une guerre qu'il n'avait pas voulu mener. Une onde de colère la submergea. C'était comme s'il vouait un véritable culte à cet ordre. Comme... De l'amour. L'amour qu'il lui avait refusé. L'amour qu'il cherchait à bannir, et qu'il lui demandait d'oublier. Réitérant sa supplique, il rabattait sa capuche sur son visage brouillé de larmes, et sans un dernier regard, rebroussait chemin. Il commençait à courir, de plus en plus vite, comme pour lui échapper. « Non ! » cria-t-elle alors. Un cri déchirant, comme si une main froide venait de lui arracher les dernières parcelles de son cœur déjà en morceaux. La douleur était atroce, tant et si bien qu'elle glissa au sol, une main faible et tremblotante en sa direction. Mais il courrait toujours. Alors, elle se ressaisit. Il ne s'en tirerait pas comme ça. Maintenant qu'il était au plus mal, maintenant qu'il lui avouait que seul l'Ordre Jedi se dressait entre eux, il était vulnérable. Péniblement elle se relevait. Elle donnant alors un grand coup de poing dans son ventre, et la douleur atroce lui fit cracher du sang. Mais la douleur l'aidait. Petit à petit, elle commençait à placer un pied devant l'autre, de plus en plus vite, courant à présent derrière lui. Malgré sa blessure, et malgré les reste de l'émeute subie à Coruscant, elle était plus rapide que lui. Elle arrivait à la dépasser, se barrant en travers de sa route et d'un coup sec de la main gauche, retira la capuche pour dévoiler son visage, cependant que de sa main droite, elle lui flanquait une formidable gifle.

« Espèce de lâche ! » cracha-t-elle, galvanisée de haine et de déception. Elle ne voulait plus se battre Sith contre Jedi. Elle savait que d'autres combats viendraient, mes des combats d'une toute autre ampleur. Tout dépendait de lui, et de ses réponses. S'il lui demandait véritablement de l'oublier, il lui fallait lui donner d'autre raisons que son prétendu passé douloureux. « J'ai changé, Jerick. Je suis devenue une femme, autrement plus forte que toutes celles qui sillonneront ta vie. Tu me dois plus que de pauvres explications. » Elle se dressait face à lui, le sang qu'elle avait craché traçant un mince filet vermeil le long de sa gorge dénudée. Sa poitrine se soulevait péniblement, elle s'était certainement brisé une ou deux côtes. Mais qu'importait. « Tu me dois la vérité, Jerick. Si tu n'es pas capable d'abandonner tes lubies jedis pour moi, ne compte pas que j'abandonne mes croyances pour quelqu'un qui n'a jamais été capable du moindre sacrifice. Ne m'insulte pas ! » Les larmes commençaient à couler de nouveau. « Je veux bien croire que tu as souffert. Mais ne m'insulte pas en pensant que ce que je suis devenue ne tient que d'un simple malentendu. Tu m'as menti autrefois, tu continues de le faire aujourd'hui. Si nous sommes condamnés à nous oublier, à nous faire la guerre, tu as une chance, une seule : celle de tout me dire. » Elle s'approcha alors, le foçant à la regarder dans les yeux. « Si mon amour était... destructeur... Alors cela veut dire que tu l'as ressenti. Dis moi la vérité : m'as-tu aimée ? »

 
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Jerick et Loraca
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Acte VIII
Être destructeur était une chose pour la jeune Twi'lek que j'avais connue sur cette planète à la con. J'avais perdu un moteur, un réacteur et un plusieurs petits matériaux dont vous n'en avez rien à foutre. Le plus important pour vous est sans doute de savoir comment je m'en suis sortie. Yavin IV était pour moi la planète la plus maudite de la galaxie. J'y avais vécu mon deuil, j'y avais vécu un attentat et la perte d'êtres chers. J'y vivais actuellement l'Enfer que j'avais semé il y a de ça beaucoup trop d'années pour que je me rappelle de tous les détails. Je n'avais qu'une chose en tête, c'était Atenna. Tout d'abord auprès de cet esclavagiste, ensuite dans mes bras, puis lèvres contre lèvres, pour en finir sabre contre sabre et en conclusion sous cette pluie glaciale.

Je courais, je pouvais m'échapper...! Enfin, mais une voix me bloqua. Elle bloqua exactement tout mon corps. Plus rien ne répondait correctement, muscles, os et coeur. Tout s'arrêtait, plongeant mon univers dans un profond silence pendant que j'entendais des gémissements de douleur. Non... pas elle. Pas encore.

« Espèce de lâche ! »

Oui... C'est vrai. J'en étais un... Sans doute. Je m'en foutais. Qu'est-ce qui pouvait m'arriver de pire ? Être un lâche... Je l'avais été plus ou moins tout au long de ma vie à son sujet. Je combattais l'Empire, je combattais le Seigneu Vador, je combattais avec Maitre Luke...! Mais est-ce que j'avais pu penser une seule seconde les lâcher ? Faire simplement demi-tour pour rejoindre Rytloth, embarquer Atenna avec moi et m'enfuir ! La guerre, ils auraient pu la gagner sans moi ! Ils auraient pu vaincre ces choses horribles qui sont décrites dans les bouquins d'histoires. Les soldats de couleur blanche combattant contre nos héros dans ce vaisseau légendaire... En tant que Jedi j'étais sans doute irréprochable. En tant que Soldat j'étais le meilleur et je savais comment le prouver. Mais en tant qu'être vivant... En tant qu'humain ? Qui est-ce que je pensais être ? J'étais un salopard. Il fallait de la sortir de là ! Amour ou pas ! Ado ou pas ! Mes principes... Je les avais abandonnés dans la peur, dans le jugement, dans l'agoisse...! Elle avait raison ! Les larmes coulaient le long de ma barbe vraiment mal taillée, le long de mes joues, se regroupant même à la pluie me tuant de plus en plus.

Elle était là, encore une fois près de moi et si faible... Je ne pouvais pas l'abandonner tout de suite et je devais absolument l'écouter. Elle déballa alors tout ce qu'elle avait sur le cœur depuis notre dernière rencontre. Absolument tout. Tout allait se jouer ici, une dernière fois entre elle et moi, C'était à présent une femme, je ne pouvais le nier. Je devais absolument laisser tomber mon rôle de jedi, je pouvais encore l'accepter. Lui donner des explications et ne pas me sauver une fois de plus, je ne pouvais faire que ça... Ne pas l'insulter ? Je ne voulais que ça ! Je voulais aussi encore une fois nettoyer son visage de toutes ces larmes et de ce sang au bout de ses lèvres. Il fallait que j'arrête ça, il fallait que je stoppe toute chose. Tout allait beaucoup trop vite, mon cœur battait beaucoup trop vite. Je pouvais entendre les tambours de guerre une fois de plus. Il n'y avait plus de Jedi, il n'y avait plus de Sith, il n'y avait plus de Yavin IV, il n'y avait plus ce décor, il n'y avait que nous, car à cet instant précis le plus important était nous et seulement nous. Elle ne faisait que pleurer et ses yeux vinrent se présenter aux miens...

« Si mon amour était... destructeur... Alors cela veut dire que tu l'as ressenti. Dis moi la vérité : m'as-tu aimée ? »

Il était temps. Je devais alors laisser tomber cette carapace usée par le temps qui ne faisait que m'encombrer. Je gardais ce silence si profond que la question de la jeune Twi'lek en enlevant ma capuche, pleurant à chaude larme, tout comme elle. J'enlevais ma cape de jedi pour entourer la Twi'lek délicatement, pas un seul sentiment se faisant ressentir sur mon visage. Intérieurement, je sentais mon esprit, mon cœur, tout ce qui avait pu faire ce que j'étais aujourd'hui se détruire. Je faisais en sorte que la Twi'lek soit au chaud avec ce simple vêtement, voulant couvrir ses formes par la même occasion. Je fermais petit à petit la cape, en gardant mon regard aussi noir que l'encre dans le sien. Je voulais crier de douleur, car tout ce qu'elle avait pu dire jusqu'à présent me dégommait complètement. Je ne voulais que fuir, mais il fallait que j'affronte mes peurs. Je passais ma main sur ses joues pour effacer ses larmes, passant un coup de langue sur mon pouce pour enlever le sang au coin de ses lèvres, laissant mes propres larmes couler encore, n'affichant toujours aucun sentiment sur mon visage. Je retroussais alors ma manche pour laisser la vérité à découvert...

De très nombreuses cicatrices étaient installées depuis un très longtemps sur mon bras gauche. Je regardais fixement la jeune Twi'lek pour tenter de lui faire comprendre sérieusement ce qu'elle avait été dans ma vie.

"Puissant, parfait, destructeur... Ton amour est tel que mon esprit est resté marqué, que mon cœur est resté meurtrie. Je ne t'ai jamais menti une seule seconde Atenna. Je me suis raccroché à mon devoir d'être vivant. Je m'en suis voulu pendant une grande période de ma vie de ne jamais avoir enfreint les règles. Je voulais plus que tout au monde t'arracher de cette planète, tuer ces gens qui t'ont traités comme tel. Si je pouvais en arrière, avec les connaissances que j'ai, je les tuerais tous car ils ont osé poser leur sale patte sur ton corps."

La colère montait, de plus en plus. Je sentais autour de moi la Force pour une des très rares fois dans ma vie. Je ressentais la tristesse que mon cœur rejetait hors de mon corps...

"Pendant tout ce temps, sur chaque champ de bataille, j'ai pensé à toi. Chaque matin, je pensais à toi ! Chaque jour quand je prenais une vie, je pensais à toi ! Chaque heure, je ne voulais que revenir, mais des choses dans ma vie ont fait que j'ai pris le chemin de la guerre. Je suis un lâche, je ne suis même pas digne d'exister. Je ne suis plus rien à présent. Quand tu n'étais pas là, près de moi voilà ce que je faisais ! C'est la vérité que tu voulais ? Et ben la voilà... Ton amour est puissant, parfait, destructeur... Aussi destructeur que j'ai voulu me tuer plusieurs fois. Tu veux compter ? J'avais même commencé mon épaule à l'époque. Personnellement, j'ai arrêté de compter à partir de trente. Tu veux la vérité ? Tu veux savoir si je t'ai vraiment aimé ?"

Je m'approchais alors de son oreille, chuchotant à celle-ci...

"Je crois que j'aurais pu détruire n'importe qui, n'importe quoi pour toi. Pour que tu puisses m'aimer encore après tout ça."

Je m'éloignais délicatement, venant poser mon front contre celui de la Twi'lek, sanglotant délicatement, tentant de contrôler ma respiration, mais en vain... Elle voulait la vérité, elle l'avait. Ce qui allait se passer à présent... ? Je ne le savais pas moi-même. Allait-elle me tuer ? Peut-être bien ? Allait-elle me fuir ? Peut-être aussi. Qu'est-ce que j'allais faire ? Profiter de la chaleur que créait son corps. Je voulais sentir encore son odeur, je voulais sentir encore son souffle sur mes lèvres, je voulais encore me sentir libre entre nous... À ce moment, il n'y avait plus de jedi, il n'y avait plus de sith... C'était peut-être ça, le paradis.
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BORDURE EXTÉRIEURE - YAVIN IV Un long silence s'était installé entre eux. La pluie continuait de ruisseler sur leurs deux corps meurtris et fatigués, mais ce n'était pas le froid ni l'humidité, ni même le combat qu'ils venaient de se livrer qui les avaient affaiblis. Leur seul rencontre avait déclenché tourments et maux, et plus ils tentaient de l'ignorer, plus le mal continuait de les ronger. Il avait pris racine des années auparavant, florissant à mesure que la réponse à une éternelle question germait dans son subconscient. De son côté, elle l'avait aimée ; elle en était certaine. Le Côté Obscur était grande en elle, mais il ne lui avait pas encore mangé ses souvenirs. Le souvenir d'une sensation de plénitude intense, de connaître enfin à sens à la vie. Il y avait eu la chaleur des regards, la douceur des gestes. Autant de petites choses précieuses qui se suffisaient à elles-mêmes, des infinités dont elle avait pensé qu’elles se suffiraient, et qui perdureraient bien après. Mais après son départ, et après les années écoulées, ses certitudes se faisaient moins certaines. Et, toute sa vie durant, elle avait aimé une illusion ?

Puissant, parfait, destructeur. Tels étaient les trois premiers mots qu’il prononçait pour décrire son amour pour lui. Elle ferma les yeux, cependant qu’il jetait sur ses frêles épaules sa mante trempée. Il lui avouait alors que sa charge de soldat n'avait été qu'un prétexte, une quête monstrueuse et flagellante destinée à le raccrocher à la vie, et à lui faire oublier les horreurs qu'il entendait infliger au nom de son amour. Il avouait l'abandon. Il avouait avoir regretté ne pas l'avoir emmenée. Et son regret s'était alors muée en un sentiment amère et vicieux, peuplé d'envies de vengeance et de meurtres. Elle pouvait sentir sa haine, là sous-jacente. Comme une compagne de l'ombre, tapie à un pas seulement de lui, elle qui s'était nourrie des années durant du supplice infligé. Et que pouvait-il y avoir de plus nourrissant pour elle qu'une victime se faisant bourreau, se torturant inlassablement encore et encore ? Elle pouvait lire la tristesse dans ses yeux... Son discours faisait trembler ses lèvres. « Jerick... » Ses mots se perdaient dans la pluie, couvrant sa voix dans un flot incessant. Comme si la nature elle-même l'intimait à se taire.

La haine grondait, encore et toujours. Le souvenir de leur amour l'avait changé, pire mutilé. Il avait cherché dans la guerre et les combats des blessures capables d'effacer celle qu'elle lui avait laissées. Il criait à présent sa douleur, comme la déchirure qui geins quand un cœur qui bat est coupé en deux. Le tonnerre qui grondait autour d'eux ne signifiait rien, l'eau qui perçait leur chair n'avait pas d'importance. Seul comptait cet être détruit. Cet être qu'elle avait détruit. « Jerick... » répéta-t-elle encore, dans un souffle, alors qu'il posait délicatement son front contre le sien. Son souffle chaud la faisait tressaillir. « Ce n'est pas juste... Tu as trop souffert. Moi aussi. Nous avons souffert tous les deux, à cause d'eux... Toujours à cause d'eux... » Sa propre haine ressurgit. Devant ses paupières closes, les visages des marchands d'esclave et des maîtres défilaient, leurs rires gras emplissant l'air, la moiteur de leurs mains encerclant sa gorge. Elle respirait fort, toujours contre lui. « Si tu savais... » parvint-elle à éructer, les larmes brûlant ses joues glacées alos que les images écœurantes prenaient vie. « Je... Je n'en peux plus... Aide moi... ! » Elle ouvrit alors les yeux. S'échapper. Rien qu'un instant, sans se soucier de qui ils étaient devenus, pour se remémorer ce qu'ils avaient été. Sans réfléchir plus longtemps, elle s'agrippa alors à son cou et plaqua ses lèvres contre les siennes.


© Chieuze

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Jerick et Loraca
"l'erreur est humaine"
Chapitre 1.VIII

   

Acte IX

La puissance de nos mots n'était peut-être rien face à la puissance de nos actes. Je restais là, sous la pluie, à attendre quelque chose peut-être ? Je me sentais si bien, mon front, collé au siens pour envoyer en l'air mes conditions de Jedis et toutes ces belles promesses. Je n'étais qu'un homme à présent, nul, pourrie et sans doute sans grandes raisons d'exister. Je regarde ses lèvres. Elle avait froid ? Je faisais peut-être quelque chose qu'elle n'aimait pas. Je fronçais alors les sourcils, voulant me décoller, mais j'entendais mon prénom... Mais qu'est-ce qui avait bien pu nous arriver à tous les deux ? Je n'avais pas l'étoffe d'un Jedi et elle n'avait rien d'un Sith, je savais ce qu'elle était vraiment... Elle n'était pas une meurtrière, elle n'était pas cette femme froide et dure... Elle avait un cœur, énorme, elle était généreuse...La puissance de nos mots n'était peut-être rien face à la puissance de nos actes.

Elle disait que ce n'était pas juste et elle avait raison... Ce que j'ai vécu, les souffrances que j'ai endurées pendant la guerre, j'aurais très bien pu les éviter et fuir avec elle, mais... Abandonner mon père ? Abandonner mes convictions politiques...? Abandonner le fait d'être un soldat ? Il y avait encore un tas de choses qui pouvait rentrer en jeu, des choses bien plus importantes que le fait d'être un soldat... Mais le destin en a voulu ainsi. J'ai voulu bien faire et j'avais tout raté... J'essuie ses joues, effaçant ses larmes, un air tellement désolé m'emportant, acquiesçant ce qu'elle disait, ce n'était pas juste et elle avait que trop enduré durant tout ce temps... D'abords esclave puis ensuite esclave du côté obscur... Non, s'en était trop... Ce qui suivit n'a fait que me surprendre... J'ouvrais les yeux, regardant les siens quand des mains vinrent s'agripper à moi, à ma nuque pour recevoir un baiser... Je n'ai rien fait, je me suis laissé faire, plaçant mes mains à sa taille, la serrant un peu plus contre moi... J'essuie ses joues, effaçant ses larmes, un air tellement désolé m'emportant, acquiesçant ce qu'elle disait, ce n'était pas juste et elle avait que trop enduré durant tout ce temps...

Je ne devais pas continuer tout ça... Je sais où elle voulait en venir, mais moi... Je ne pouvais pas continuer... Je sentais dans mon dos, les responsabilités, les promesses et ces trucs Jedis qui me revenaient... Est-ce que je pouvais sincèrement faire ce qui était suggéré...? Je fermais les yeux revenant doucement vers elle, posant un baiser sur sa joue, soupirant et me mordant la lèvre inférieure, j'en voulais plus, toujours plus... J'avais le droit à du repos après les épreuves que j'avais pu vivre, mais elle me demandait de l'aide... Comment je pourrais l'aider à mon simple état de Jedi... Elle était retenue par un maître, forcément... Ce que je pouvais faire ? Tout simplement m'occuper de son cas, de l'arracher au côté obscur... Elle ne souffrirait plus avec ça, elle serait en sécurité et je m'occuperais d'elle... Je trouverais les moyens ! Je lui souriais alors, tentant de la rassurer, reprenant la parole...

"Je te viendrais en aide Atenna, je te le promets. On m'a raconté des choses sur les Siths, leurs pratiques, leur philosophie et je t'aiderais, je t'arracherais à eux s'il le faut..."

Je posais un baiser sur son front, entourant le corps de celle-ci avec mes bras... Je me sentais bien, la tension entre nous était peu à peu en train de disparaitre et je me sentais bien mieux, comme avant à vrai dire... Je ne bougeais pas, je ne voulais pas même s'il allait falloir que je parte, elle aussi... On ne pouvait pas rester ensemble pour le moment, pas encore, j'avais des choses à accomplir avant... Mettre Reika en sécurité, lui donner mes connaissances, mes biens... Elle le méritait.
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