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hello darkness my old lord.

Le sable heurtait mes bottes, à l'image de vagues qui heurtent les rochers, ou d'un speeder qui heurte le mur d'un bâtiment. Mais ce qui me semble le mieux représenter ces grains oranges, c'est moi. Moi, me heurtant à la réalité : Sans mon maître, sans Darth Moryll, je ne peux pas achever mon apprentissage, et je ne peux pas devenir aussi puissant que je le souhaiterais. Les coups de vents plaquaient le bord de la capuche de ma bure sur mon visage, recouvrant entièrement le côté droit de celui-ci, ne laissant de dégagé que le pâle et sombre côté gauche, mon œil injecté de sang, miroir de la haine que j'éprouve désormais envers ce faible maître, qui n'a pas pu faire de moi ce à quoi je suis aujourd'hui destiné : Un véritable Sith. Au loin, par dessus les dunes, se dessinait un autre vieux bâtiment. Mais celui-ci, à la différence de la plupart des structures présentes sur cette planète, n'est pas un tombeau, bien qu'il fut la dernière demeure de nombreux Sith. Ces colonnes se dessinant plus nettement à chacun de mes pas n'est rien d'autre que l'Académie Sith, bien qu'elle ne soit que l'ombre de ce qu'elle était, quelques millénaires auparavant. J'étais arrivé presque en haut de la dune, me permettant de juger plus ou moins la distance qui me séparait du temple. Mais devant moi, une épaisse couche de sable se déroba, et cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : une chose se déplaçait en dessous de mes pieds. Je pouvais ressentir ses mouvements, la créature effectuait un déplacement circulaire.. Autour de moi. Aucun doute sur ce qu'elle est : Une limace K'Lor, reste à savoir si ce n'est qu'un bébé ou.. "Une matriarche." Celle-ci bondit hors du terrain sableux, se figeant devant moi. Sa taille avoisinait les deux mètres, et du venin rappelant la couleur d'un rodien malade coulait de son épaisse gorge. Tout atour de sa bouche, des dents de tailles aléatoires effectuaient des mouvements irréguliers. J'aurai pu m'inquiéter, me dire que le combat allait être compliqué mais.. Non. Cette créature, ces créatures, sont presque les seules que j'ai eu à combattre pendant presque la moitié de ma vie. Ma main saisi mon sabre, laissant s'échapper une lame rouge, brillante, pure. La limace se jeta sur moi, et d'un coup de main, transversal, je découpa trois de ses pattes, et un de ses bras. La limace agonisait, incapable de creuser pour survivre. Inutile de l'achever, elle finirait bien par mourir d'ici un jour ou deux. Je repris donc mon chemin, jusqu'à enfin atteindre l'académie Sith. D'après les écrits, il fut un époque où les Sith étaient nombreux, et l'académie peuplée. Lorsque l'on voit à quoi est réduite la planète de Korriban aujourd'hui, on a du mal à se dire que de nombreux humanoïdes foulaient le sable orange de cette tombe géante.

Devant moi se tenait désormais la grande structure, plusieurs fois j'avais eu l'occasion de venir ici, afin de profiter des enseignements que cette académie avait précieusement gardé entre ses murs. Mais aujourd'hui, je n'étais pas ici pour apprendre, non, il fallait que j'annonce la nouvelle de la mort de Darth Moryll à ceux qui pourraient avoir besoin de lui d'une manière ou d'une autre. Un pas à l'intérieur me suffit à ressent la puissance du côté obscur, à quel point la force était présente en ces lieux. De grands Sith sont passé ici, tout comme de grands Jedi l'ont fait. Et en pénétrant dans ces lieux, ils ont laissé l'emprunte de leur puissance. Le silence pesant de hall reflété celui de la planète, pas un bruit, seulement des cliquetis de droïdes, et quelques pas de temps à autres. Les miens partaient en direction des archives, j'étais certain de trouver quelqu'un là-bas, qui avait un point commun avec Darth Moryll : L'attrait pour l'histoire. Il est vrai que l'histoire de Sith est riche, très riche. Il y eu toujours la lumière, et l'obscurité, et dans l'obscurité notre idéologie est née. J'avais toujours l'odeur de la chair fumante de la limace K'Lor qui croisa mon chemin, il y a quelques dizaines de minutes. Mais cette odeur fut remplacée par une nouvelle qui m'était bien plus familière, que je ne peux qualifier, mais qui m'atteint seulement lorsque je pénètre dans l'académie. Ma bure, poussiéreuse à cause des multiples coups de vent transportant le sable, était toujours sur mes épaules, ma capuche recouvrant mon crâne et mes cheveux. Puis enfin, mon chemin se termine dans la salle des archives. Devant, et dos à moi, se tient une femme, une Sith. Je pose mon genoux à terre, et incline la tête, tout comme je le faisais lorsque je me présentais à mon maître. "Dame Livia." Ma voix résonne dans la salle, et rompt le silence. Je venais lui annoncer une nouvelle qui traînait depuis plusieurs jours, mais une question restait constamment dans ma tête : Comment prendrait-elle la nouvelle ? "Darth Moryll est mort, le temps l'a emporté." Le silence reprend sa place, celui-ci est aussi dangereux que la lame d'un assassin, et aussi lourd que le soleil de Tatooine.

Spoiler:

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hello darkness my old lord.

"Apprenti Zhane, relevez vous." Avant de soulever tout le poids de mon corps, c'est ma tête qui regarda vers la Sith en premier. Son timbre de voix était d'une neutralité glaciale, mais celui-ci ne traduisait cependant pas une colère ou tout autre sentiment qui aurait pu me mettre dans une situation inconfortable. Je me redresse, prenant le temps d'admirer la grande étage remplie d'archives en tout genre, allant d'holocrons Sith à de simples informations planétaires. Darth Livia était la personne la mieux qualifiée pour enseigner l'histoire des Sith en profondeur, bien que je puisse me vanter d'un certain savoir, celui-ci est ridicule vis à vis de ce que dispose la Seigneur Sith. Je faisais désormais face à elle, la dépassant de quelques légers centimètres, je me sentais malgré tout bien plus petit qu'elle. Elle arrivait à ressentir les émotions qui émanaient de moi, notamment la colère que je ressens envers celui qui est désormais mon ancien maître. Je ne peux pas dire que je me sens abandonné, c'est plus profond que cela, sans son enseignement, je ne peux devenir un Dark, ou plus encore, un Seigneur Sith. Avec cela, ajoutons le fait que Lucrèce, pendant que je perd mon temps à rechercher une personne pouvant compléter mon anciennement, s'approche de plus en plus de l'aboutissement de sa formation et je ne peux laisser cela arriver, je ne peux pas m'imaginer lui devant un respect hiérarchique. "Je ne peux pas mettre ma colère de côté. Dans un certain sens, il me montre encore une certaine utilité, même après sa mort : Il alimente ma puissance." Je me nourris de ma haine, de ma souffrance, comme il me l'a apprit. Ces semaines, passées enfermer sans aucune force, presque paralysé... Son enseignement m'a dévoilé ce qu'est la vrai peur, la vrai colère, la vrai souffrance : La vrai puissance. En me supprimant certains sens, il m'a montré comment me servir de la force pour voir, entendre, sentir, un enseignement extrêmement rude, mais aussi très efficace. "Darth Moryll m'a aidé à alimenter mon savoir au cours des années, mais c'est vrai qu'il a axé mon enseignement sur une voie différente que celle qu'il a pour habitude d'utiliser. Il voyait dans la mort de mon père, un échec pour lui, il voulait que je sois bien plus puissant que l'homme qui m'a donné mon nom." J'ouvre chacune de mes mains, fixant les paumes de celles-ci, avant de brusquement resserrer les points. J'étais incapable de lancer des éclairs, ou projeter quelqu'un avec la force, mais j'avais développé des aptitudes toute aussi importantes que celles-ci. "Je sens que je suis prêt à faire bien plus que jouer le chasseur d'artefacts dans un tombeau." Et par là, je n'entendais pas que l'importance de récupérer des vestiges Sith était moindre, mais que je serais bien plus efficace dans d'autres domaines.

Je me rapproche d'un des holocrons entreposait sur le côté gauche de Darth Livia, le frôlant de mes doigts nus. Je pouvais sentir à quel point il était froid, je pouvais sentir l'obscurité qu'il dégageait. "Darth Moryll était puissant dans la force, je ne peux pas que son esprit ait totalement disparu. Je le sentais s'affaiblir au fil des semaines, mais sa mort en reste tout de même inattendu, je pense qu'il usé de ses dernières forces pour ne faire qu'un avec la force."

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La mort. Tellement de gens voient ça comme une fin de route, le point final de la vie. Darth Moryll, lui, avait une vision de la chose bien différente. La passé, comme le présent, nous montre que certaines personnes, très puissantes dans la force, ne disparaissaient pas réellement après ce soit-disant point de non retour. Mon ancien maître a donné ce qui semble être la fin de sa vie pour découvrir le moyen de ne faire qu'un avec la force, lorsque son cœur s'arrêterait de battre. Il a testé une très grande quantité de moyens différent, allant de la méditation à long termes, jusqu'à la prise de stimulant, en passant par  absorber une quantité immense de savoir en tout genre. Il est même allé sur Dagobah, pour rechercher des indices sur cette planète où règne le côté obscur. Il avait un point de vue qui différait de ce que l'on entend à tort et à travers, il ne voyait pas la mort comme une fatalité, mais comme une opportunité. "Vous êtes fait pour combattre." Je ne pu m'empêcher de rediriger mon regard vers elle lorsque j'ai entendu ses mots. C'est mal de contredire les Sith les plus puissants, mais j'avais ce besoin de la rectifier, ma folie n'aime pas que l'on salisse son travail. "Je ne suis pas fait pour combattre, je suis fait pour vaincre." Je savais très bien qu'elle ne faisait pas référence à quelconque victoire, mais plus à l'utilité que je pourrais apporter au futur Nouvel Ordre Sith, mais j'avais besoin de souligner ce point, j'avais besoin de m'entendre dire que rien ni personne ne pourrait me faire prendre la voie de la défaite. Je déteste l'échec, Sans doute tout autant que la phrase qui dit "Tomber pour mieux se relever." Non, si tu tombes, j'en profiterai pour faire glisser mon sabre le long de tes épaules, séparant ta tête du reste de ton corps. Tomber, c'est crever, point barre.

"Exar Kun, je me souviens de ce que m'a enseigné Darth Morryl. Du Padawan au Seigneur Noir des Sith, n'est-ce pas ?" Bien différent de ce que je suis, de ce que je représente. Je suis né Sith, j'ai grandi Sith, et aucun autre enseignement ne m'a brouillé l'esprit à un moment ou à une autre de ma vie. Je ne juge pas ceux qui ont subit les deux côtés de la force, mais je ne les admire pas non plus, peu importe l'importance qu'ils ont eu dans l'histoire des Sith, mais admiration ou pas, ça ne change rien au respect que je leur dois, et que je leur porte. "Yavin IV fut son tombeau, cette même planète, ce même temple où se sont cachés Skywalker et ses élèves." Cet endroit, qui fut la scène du courroux de certains d'entre nous. J'ajouta, plus bas : "Et même après sa mort, les Jedi demeurent, je le sens lorsque je médite, je sens que quelque chose fait combat égal avec le côté obscur." Je décroche mon sabre de ma ceinture, serrant celui-ci avec ma main droite, fermement. "Comme à l'époque d'Exar Kun, une nouvelle guerre entre les Jedi et les Sith naît, le conflit ne se terminera jamais, il est immortel." Un sourire fou apparu sur mon visage, le sourire que j'arbore lors de mes crises "Cette décennie risque d'être intéressante." Je n'effleurais plus l'Holocron depuis quelques minutes, et pourtant, je ressentais encore le froid qu'il dégageait. "Par la puissance, j'ai le pouvoir. Le code Sith n'est pas quelque chose qui s'oublie."

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Je m'appuyais désormais sur une des étagères qui supportait plusieurs holocrons. "Nous ne pourrons jamais détruire les Jedi, peu importe le nombre de fois que l'on essaie, car la force est une balance, et elle a besoin d'être fixe, sinon elle se brise. Et si nous brisons la force, nous allons conduire à notre perte." Je me retournais une nouvelle fois vers Dame Livia. "Le combat est éternel, le conflit qui perturbe entre le côté lumineux et le côté obscur ne se terminera jamais. Plutôt que chercher à faire disparaître les Jedi, il faut que nous les tenions en laisse, grâce à ça, l'équilibre ne serait pas rompu et les Sith pourraient définitivement poser leur joug à la galaxie." Puis je soupire, un long moment. "Mais ma voix ne compte pas pour le moment, je ne suis qu'un apprenti, peu m'écoutent, et ceux qui m'écoutent le font que d'une oreille." Je relevais les yeux vers ceux de la Sith, poursuivant mon monologue. "C'est pour cela que l'Empereur Palpatine a échoué, que Valkyrion a échoué, que nous avons échoué sur Yavin, car la destruction n'est pas la solution, la soumission, elle, sera aussi efficace que fatale." Je croisais maintenant les bras, soupirant à nouveau. "Mais il semblerait que peu apprennent de leur échec, et tout comme les Jedi, nous réitérons un schéma incessant, conduisant à notre défaite."

Je regardais vers le plafond, bloqué dans ma réflexion. "L'ordre Sith va bientôt être reconstruit, et à ce moment là, la tournure des événements sera déjà décidée, reste à voir ce que le seigneur noir des Sith, Darth Darral, désire pour celui-ci, la suprématie, ou la répétition d'un schéma d'échecs sans fin ?" reste à voir le virage que prendrait notre futur, et je souhaite que celui-ci soit plus glorieux que l'histoire Sith ne le prévoit, je n'accepterai pas d'avoir vécu une vie de tourment, de souffrance, pour finir comme nous commençons toujours : Dans le néant. "L'histoire nous apprend des choses, des leçons, des échecs, des réussites. Celle-ci nous apprend que le mal et le bien ne dépend que du point de vue. Mais en regardant bien cette même histoire, on remarque qu'elle dit toujours le même chose, et qu'elle nous pousse à recommencer. Apprentissage, action, résultat. On ne peut donc se fier à celle-ci à tout les coups. C'est assez bizarre, mais c'est comme ça, malheureusement." Dire ça à une historienne n'est pas forcément la meilleure des idées, mais je ne censure jamais mes propos.

Mais je m'égarais, mon but principal n'était actuellement pas de mener l'Ordre Sith à une suprématie constante, mais à trouver un maître. "Oui, je l'espère."