Sa tête était mise à prix. C'était une chose dont Rhivallon se serait bien passée malheureusement elle devrait faire avec. La jeune femme savait qu'elle n'avait pas trop à craindre cependant, il lui suffirait d'éviter les Vestiges de l'Empire et de faire profil bas pendant quelques temps. Elle avait eu l'intention de faire profil bas. Sur Korriban. En s'entraînant. Malheureusement, elle avait dû s'interrompre pour aller régler une petite affaire personnelle. Affaire qui avait mal tourné. Rhivallon avait donc encore plus de sang sur les mains. Une partie d'elle se sentait un peu coupable, mais en règle générale, elle ne se sentait jamais coupable. On s'opposait à elle, on en payait le prix. C'était ainsi que cela fonctionnait, les plus forts gagnaient et les faibles s'écrasaient, ou mourraient. Et il fallait bien qu'elle se l'avoue, Rhivallon avait pris goût à la destruction, à l’anéantissement. Mais elle n'était pas entièrement mauvaise. Cela aussi elle le sentait. C'était une des faiblesses qu'il lui restait encore, il faudrait qu'elle s'en débarrasse.
Dès que la navette de transport eût atterri dans le spatioport, Rhivallon précéda son droïde, c'était une vieille unité R4 qui était passablement endommagé. En grande partie à cause d'elle, mais ce n'était qu'un droïde. Rhivallon s'y connaissait assez peu en mécanique, elle ne connaissait que les bases et cela n'allait pas au-delà. Dans sa jeunesse il lui était arrivé d'ouvrir un droïde par curiosité pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur, mais cela s'était arrêté là. Elle avait certes réussi à fabriquer son propre sabre laser mais elle y avait passé énormément de temps. Et avait eu un peu d'aide aussi. Pourtant, Rhivallon avait plus que jamais besoin des données stockées dans ce foutu droïde, qui ne fonctionnait plus correctement. La technologie. C'était à la fois merveilleux et si… compliqué. Surtout lorsque cela ne fonctionnait plus.
Elle avait entendu parler d'une mécanicienne que son maître allait voir lorsqu'il était de passage sur Coruscant. D'elle, elle n'avait que son identité et rien d'autre. Halley Cirrus. Si son maître la laissait toucher à son vaisseau, cela devait dire qu'elle était douée et compétente, donc la personne à aller voir. Mais c'était de simples suppositions.
En sortant du spatioport elle posa donc quelques questions, certains haussèrent les épaules en répondant qu'ils ne savaient absolument pas de qui elle voulait parler, d'autres lui dirent d'aller vers les hangars. Son regard fut attiré par la Station Watchtower. Hangar. Vaisseaux. Mais aussi le risque de croiser un ancien jedi. Un risque qu'elle ne souhaitait pas vraiment prendre. Et pourtant, il lui suffirait de jeter un petit coup d'oeil. Elle sentirait les dangers.

Rhivallon se mit donc en route, ne pouvant s'empêcher de laisser ses pensées vagabonder en chemin. Il lui semblait si étrange de se retrouver ici, sur Coruscant, encore. Elle n'aimait pas cette planète, et pourtant, elle y revenait sans cesse. Parce que c'était l'un des centres de l'univers. Marchant la tête baissée et d'un pas rapide, Rhivallon avait tout ses sens en alerte. Elle doutait de croiser des vestiges de l'empire là où elle se rendait mais prudence était mère de sûreté et son but était de rejoindre Korriban au plus vite après avoir eu ce qu'elle voulait.
Elle entra sans problème dans la station, le droïde se mettant à fumer derrière elle ce qui la fit pester. Elle balaya le hangar du regard avant de concentrer son attention sur une jeune femme vers laquelle elle avança. Elle lui trouva l'air d'une mécanicienne « Je cherche...mh une certaine Halley. » Pas de bonjour. Rien. Juste Rhivallon qui attendait, les bras croisés, un droïde mal en point et fumant derrière elle qui émettait des sons bizarres qu'elle n’interprétait pas mais qu'elle jugeait tout de même de mauvais augure.

C'était elle. Parfait. Rhivallon ne sourit même pas, gardant un visage calme et impassible, serrant machinalement la main de la jeune femme. Personne n'aurait pu alors deviner ses pensées. « Sans doute. » admit-elle face à la réflexion de la jeune femme « Mais désactivé, j'aurais du le transporter ici par mes propres moyens et cela n'aurait pas été pratique. » Ou elle aurait pu le soulever avec l'aide de la Force, sauf qu'elle ne tenait absolument pas à ce qu'on sache qu'elle maîtrisait la Force. Les Jedi étaient morts pour tous, les Sith, une ombre du passé. Mais plus pour longtemps. A cette pensée, un sourire étira ses lèvres mais il s'effaça bien vite. Rien n'était fait pour le moment, mais des frissons d'excitations parcoururent tout de même Rhivallon. L'heure des Sith arriveraient bientôt. Ils n'auraient plus besoin de se cacher.
« J'aurais besoin de vos… capacités pour vous occuper de ceci, comme vous pouvez le voir » fit-elle, pince sans-rire en coulant un regard vers le droïde fumant. Si il voulait se désactiver, il pouvait bien le faire seul. Rhivallon ne tenait pas trop à y toucher. Elle ignorait la réaction qu'aurait le droïde si elle l'approchait. Elle s'en était saisie de force, l'avait obligée à la suivre et ne tenait pas à ce que la mécanicienne le remarque. Tout ce qu'elle voulait, c'étaient les données contenues dedans. « Si vous êtes occupée actuellement, je vous donne le double de crédits pour que vous vous occupiez du droïde immédiatement. Et je paie aussi pour la discrétion. » Ce dernier point était important. Le plus important. Rhivallon avait pour sale habitude de faire confiance aux gens, de leur donner une chance, mais une seule. Ensuite, elle les faisait taire, définitivement.
Son regard détailla la jeune femme, son chiffon en main. Ses bras étaient croisées sous sa poitrine, elle était immobile, attendant une quelconque réponse de la part de la mécanicienne. Elle avait l'impression de ressembler à son père, à agir comme elle le faisait, lui qui avait pour habitude de se faire obéir au doigt et à l'oeil, et de dépenser ses crédits pour obtenir ce qu'il voulait. Des crédits, Rhivallon en avait. Elle n'était pas pauvre. Pas riche non plus. Mais elle pouvait payer Halley pour son travail, sa discrétion sans problème.
Et si elle n'était pas d'accord pour travailler pour elle… Rhivallon tenterait de la forcer, priant pour qu'elle soit face à un esprit faible, sinon elle trouverait bien un autre mécanicien. Elle savait qu'ils ne manquaient pas, suffisait d'en trouver un ce qui ne devait pas être trop compliqué. Mais son maître allait la voir elle, ce devait vouloir dire qu'elle était fiable. Et donc techniquement Rhivallon n'avait aucune raison de douter d'elle. En repensant à son maître, son sabre laser la brûla presque, rappel douloureux qu'elle ne pouvait pas l'utiliser. Un jour viendrait où elle le porterait fièrement à son côté, sans avoir besoin de le cacher dans les replis de ses vêtements.

Curieuse. Même si elle affirmait qu'elle savait parfaitement rester discrète. Une lueur froide illumina les yeux pâles de Rhivallon. Personne ne résistait à l'envie de poser quelques questions, pour en apprendre le plus possible sur l'autre. Même pas elle. Mais elle, généralement, se montrait un peu plus subtile.
Halley voulut savoir qui l'avait envoyée à vers elle. C'était légitime. Mais néanmoins, la question crispa légèrement Rhivallon. Que pouvait-elle lui dire ? Que son Maître en avait parlé au détour d'une conversation ? Que c'était un nom qu'elle avait saisi au vol ? Elle ne pouvait déjà pas lui parler de Maître. Pas si elle voulait avoir l'air d'une folle. Dire que c'était un dénommé Nihl ? Son Maître pouvait très bien avoir déguisé son identité, inventé une autre, ou bien n'avoir rien dit du tout. « Une personne m'a parlé de vous. J'ai confiance en elle, et visiblement, il n'a pas à se plaindre de vos capacités. Donc je suis venue vous trouver. » fit-elle simplement. Ce n'était pas un compliment, simplement la réponse à la question posée, ni plus ni moins. Son ton restait volontairement neutre, ses bras restaient croisés sur son ventre tandis qu'elle attendait, observant le droïde qui se faisait manipuler. Rhivallon n'avait pas pu s'empêcher de froncer les sourcils. Lorsqu'elle l'avait désactivé, brisant des fils, cela lui avait paru... brutal.
« Donc peu m'importe qu'il y ait beaucoup de mécanos par ici. Vous avez fait vos preuves, et vous saurez rester discrète, c'est tout ce que je recherche. » Tout ce qui m'importe. Un sourire menaçant éclaira son visage un bref instant tandis qu'elle faisait mine d'observer ses ongles. Ce qui lui fit penser qu'il lui faudrait la payer. Elle n'avait aucune idée de ce que le tarif habituel était, mais peu lui importait. Elle avait les moyens. Quel qu'en soit le prix. Mais la mécanicienne était stupide. Rhivallon lui avait proposé le double du prix et au lieu de lui dire qu'elle était occupée, elle lui avait dit qu'elle était libre, tant pis pour elle. L'honnêteté, Rhivallon trouvait ça... mignon, et aussi affligeant.
« Je ne compte pas m'attarder très longtemps, vous pensez que vous pourrez le réparer en combien de temps ? » Le plus vite possible serait le mieux pour Rhivallon. Même si son nom n'avait pas fuité, même si son identité restait protégée, même si elle ne se trouvait pas dans un quartier contrôlé par les Vestiges de l'Empire, il lui fallait retourner sur Korriban le plus vite possible, continuer à découvrir cette planète, l'Académie Sith, avancer dans son apprentissage. Finalement, au lieu de rester debout à attendre, Rhivallon avisa une caisse et s'assit dessus, toujours en gardant un œil sur la mécanicienne, et le droïde dont les informations étaient importantes pour elle. Ou plutôt, peut-être qu'elles l'étaient, mais il était important pour elle de les récupérer et de les analyser.

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Break out from society

De nos jours le meilleur ami de l'homme s'appelle Crédits

A ça c'est le signe que le bouche à oreille commence à bien fonctionner, on me recommande, enfin ! J'ai attendu ce moment vraiment longtemps alors tandis que je regarde le droïde, je savoure cet instant de gloire. Et qui sais, si elle en vient à devenir elle aussi satisfaite de mon travail, alors elle me recommandera peut être également à d'autres connaissances. Je vois déjà mon activité exploser en flèche ! Je jubile, mais j'essaye de le garder pour moi, faudrait pas que ça se voit trop non plus, ça fait pas pro. " Vous pouvez compter sur moi m'dame, on vous a bien conseillé. " Voilà qui est dit, me faire bien voir auprès d'une jeune femme qui semble assez aisée ne peut que me donner crédits et fortune. J'espère que je ne mise pas sur le mauvais cheval. En tout cas ça n'a pas l'air d'être une mince affaire qui se présente à moi, ce droïde est vraiment mal en point.

Le réparer, je ne sais pas si je le peux là maintenant, il est mal en point, il faudrait que je change beaucoup de pièces et je ne les ai pas toutes sous la main. Je ne sais pas si je pourrais la contenter complètement. " Eh bien, je ne saurais trop dire m'dame. Il est bien abîmé et cela pourrait prendre un certain temps. " j'aime être honnête. Après je ne voudrait pas que mon honnêteté me face perdre un job alors je vais essayer de bidouiller quelque chose. " Par contre, si vous en avez vraiment besoin, je peux faire avec ce que j'ai et faire en sorte qu'il fonctionne. Mais je préfère vous prévenir, ce sera de la débrouille donc il faudra sûrement revenir pour le réparer entièrement ou alors envisager de le changer. Quoi qu'il en soit je vais essayer de faire au plus vite, je devrais pas en avoir pour plus d'une demi heure si la débrouille vous convient. "

Je suis pas folle, je la sens un peu pressée de pouvoir récupérer son droïde en état du coup je vais pas lui dire que j'en ai pour des heures. Et puis j'ai une réputation à tenir, je suis efficace et rapide alors autant mettre le paquet et dire une demi heure. Je vais me speeder et si ça se trouve je réussirais même à la contenter en moins de temps que prévus. Après tout, je ne voudrait pas perdre une cliente, elle l'a dit elle-même, ce ne sont pas les mécaniciens qui manquent ici, elle aurait très vite fait de retrouver quelqu'un capable de la satisfaire. Mais rêvez pas les gars, déjà que je me fais une place en tant que femme dans ce métier clairement à prédominance masculine, je vais pas en plus vous céder mes jobs dès que j'en trouve. J'aime bien les mâles mais pas à ce point. Une fois mon matériel récupéré, je pense au passage à prendre les deux trois trucs sur lesquels je travaillais avant qu'elle n'arrive, je pense que cela pourrait me servir, histoire de recycler ces pièces qui étaient devenues inutiles.

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