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can you feel it ? my smile, when you fail ?

Les Sith encourage à la trahison, au meurtre. Mais il y a quelque chose qui est punit, c'est les assassinats entre apprentis. Nous pouvons nous mettre des bâtons dans les roues, parfois même de véritables poutre, mais le meurtre n'est pas autorisé, sans doute au vu de notre communauté bien trop mince. Et cette rivalité, je la connais. Notre seigneur noir, Darth Darral, a décidé de prendre une apprentie, une femme du nom de Lucrèce. Ses cheveux sont aussi sombre qu'une pierre de lave, son regard, profond et sournois, donne l'impression d'être analysé à chaque fois qu'elle le pose sur nous. Elle aurait pu me plaire, si je n'avais pas envie de la tuer à chacune de nos rencontres. Je dois avouer que voir son visage, sans vie, frapper le sol après que mon sabre lui ait tranché la tête, ça ne me dérangerait pas vraiment. Je n'apprécie pas le fait d'être humilié et l'échec dans une mission que l'on me donne, est pour moi, une grande humiliation. Elle l'est davantage lorsque l'on se fait avoir par une ruse stupide. Nos deux maîtres voulaient que l'on aille chercher le même artefact, et comme un abruti, je me suis laissé berner par cette femme. Une chose est sûre, je reste constamment sur mes gardes désormais, je n'accepterais pas un nouvel échec aussi stupide que le premier. Mon regard fixait l'Intercepteur que m'avait laissé mon maître à sa mort, un Intercepteur Mankvim-814, vaisseau fabriqué en masse après la guerre des clones, il y plus d'un demi-siècle maintenant. Autant dire que ce vaisseau a un certain âge désormais, et que trouver des pièces pour réparer ses parties endommagées s'avère assez compliqué. Mais j'ai cru comprendre que dans un des marchés de mauvaise réputation de Coruscant, on trouve de tout.

"L'apprentie du Seigneur Darral est revenue, hier, et vu sa tête.." La discussion attira immédiatement mon attention. Vu sa tête ? Je savais qu'elle avait quitté Korriban, donc il y avait des chances qu'elle parte en mission, mais vu leur ton... Elle était revenu les mains vides. Un sourire s'afficha sur mon visage, mesquin et vil, décrivant mon état émotionnel : L'excitation. Après un demi-tour rapide, je me dirige vers les chambres de l'académie. Je m'arrête au milieu du hall, fermant les yeux, me concentrant. Chaque personne sensible à la force laisse sa propre marque. Je ne suis peut-être pas doué pour effectuer une projection de force, ou faire léviter des objets, mais j'arrive à ressentir la force comme si elle me berçait depuis ma tendre enfance, comme si elle était ma mère. Lucrèce n'était pas dans la même aile que le seigneur noir des Siths, Darth Darral, logique. Mon regard dégageait une haine viscérale, et mes pas, rapides et lourd, résonnèrent dans le hall de l'académie. Lucrèce avait échoué, ce qui me permet de penser que je suis sans doute plus proche du titre de Darth qu'elle. Ma bure, sombre et grisée, recouvrait la totalité de mon corps, seul mon visage était dégagé, sous l'ombre de ma capuche. Les marches menant au dortoir se dérobaient sous mes pas, Ma patience n'était plus, j'avais hâte de rappeler à cette femme que son échec pourrait lui coûter la vie. S'il y a bien une personne à ne pas décevoir, c'est celle qui peut te briser la nuque sans même avoir à bouger un sourcil. La porte est désormais juste devant mes yeux, mais je pose mon épaule sur le mur longeant celle-ci, qui était déjà ouverte. "J'ai entendu dire que tu n'avais pas besoin de moi, pour décevoir ton maître ? " Mon ton était moqueur, mais pas gamin. C'était bien plus que ça, on pouvait ressentir au fond de ma gorge un filet de haine, accompagnant ma phrase viscérale. "Ou peut-être que c'est l'inverse, seule, tu es incapable d'amener une mission à son terme ?"

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C'est un ricanement qui accueille l'aura de haine qui pénètre mon espace. Un ricanement qui roule, aussi sombre qu'est le regard que je jette au vide. Je voile mes iris de moquerie feinte, bien malin qui pourrait y voir la vérité derrière. Posément, je ramasse un verre rempli d'un liquide vert au reflet ondoyant. Ma cape gît sur une couche qui m'accueillera cette nuit, pensivement, je masse du bout des doigts la marque qui finira par s'effacer sur mon cou. Je n'ai pas besoin de me retourner pour deviner la silhouette presque trop gracile de Zhane. Les vibrations de sa jubilation...Il n'essayes même pas de les cacher. Quel gentil petit gamin immature. Finalement, mes pas pivotent et mes hanches se posent sur le meuble derrière moi.

Mon verre décrit des cercles dans l'air. Je ne réponds pas tout de suite. Non, je me contente de le regarder. Longuement. L'azur de mes iris changeant sans cesse d'éclat, à un point qu'il ne peut pas deviner ce qui m'anime.

« Et toi ? Oh c'est vrai...L'absence de mission t'empêche d'échouer si je me souviens bien...Je ne sais pas ce qui est pire en vérité, attendre gentiment que quelqu'un te regarde ou regarder les autres et les envier. »

Ma bouche s'incurve légèrement, le mépris en dessin évident parce que cela, je veux qu'il le sache.

« Pauvre pauvre Zhane...Réduis a jouir uniquement de la jubilation immature d'un gamin frustré. Je compatis tu sais, il est dur de ne pas inspirer une confiance suffisante pour se voir confier un dessein plus grand que soi. »

Je penche doucement la tête sur le côté, balayant avec une lenteur insupportable sa silhouette frémissante d'arrogance.

« Et dis moi...Tu connais si bien mon Maitre que tu peux deviner sa déception, il est étonnant qu'il ne fasse pas appel à toi plus souvent. »

Je ne parlerais pas de mon échec, car seule moi sait a quel point c'est une victoire.

« Veux tu que je lui glisse quelques mots a ton sujet ? »

Cette fois, mon sourire devient carnassier. Cela est dommage...Ne pas pouvoir le tuer. Quoique, je pourrais sans doute le faire et brouiller suffisamment les pistes pour que l'ont ne puisse remonter jusqu'à moi. Las, Keryl me connaissait trop bien, il sentait mon essence avec trop d'acuité pour que je puisse le tromper efficacement.

« Tu sais...Il me tarde de te voir devenir un Seigneur Noir Zhane...Parce qu'alors, une certaine interdiction tomberait, mais apparemment, tu en es encore loin, il va me falloir faire preuve d'une patience infinie, se cacher sans cesse sur Korriban comme un petit gizka affolé, tendant l'oreille aux racontars de couloir comme une vieille bonne femme...Tu penses réellement que cela t'ouvrira les portes de l'ascension ? »

Haussant les sourcils avec un rien de dédain distillé dans le regard, je portais mon verre a mes lèvres, cachant mon sourire moqueur d'une manière efficace, même si je la laissais s'entrevoir au cœur de mes iris. Si il croyait me faire sortir de mes gonds...Disons que ce n'était pas très efficace. Chaque jour, je côtoyais un être capable de rages dévastatrices, j'avais depuis longtemps appris a contrôler ma propre colère. Néanmoins, si je pouvais ne serait ce qu'enfoncer mon talon dans ses yeux, je pense que je me sentirais bien mieux.

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"L'absence de mission t'empêche d'échouer." Je me permet de rentrer dans la pièce qui lui sert de logement, sans y être invité. Sa voix, froide, m'inspire un certain répondant, réfuter ses propos du tac au tac, mais je préfère patienter pour écouter sa façon de voir les choses. Celle-ci est aussi amusante qu'intéressante, elle pense avoir la supériorité des propos, de la situation. Elle n'a pas totalement tort, sur certains points, je lui donnerais raison, mais elle ne mérite pas qu'on lui donne raison. "C'est vrai, je ne peux pas échouer, si je n'y vais pas. Mais je comprend, il faut bien qu'on envoie les faibles s'entraîner, sans ça, ils ne peuvent savoir ce qu'est le monde réel." Les mains dans le dos, je soupirais longuement, laissant un sentiment de déception s'échapper de mes poumons. "Peut-être qu'un jour tu seras à ma place, et tu verras les faibles décoller pendant que ceux de ma trempe, patientent dans l'ombre une ordre de mission reflétant leur véritable niveau." Mon regard croisa le sien, ces quatre yeux sombrent s'entrechoquèrent, comme pourraient s’entrechoquer nos sabres la seconde suivante. "Que s'est-il passé, tu n'as trouvé personne pour faire le boulot à ta place, et voler le trophée au final ? Comme c'est dommage, je te  plains, Lucrèce." Je m'adosse au mur, gardant mon regard figé dans le sien. "Je profite de ta présence ici, pour t'annoncer la mort de Darth Moryll. Peut-être que ça va te faire comprendre pourquoi je ne suis pas parti en mission." mes bras se croisent, les larges manches de ma bure s'écrasant l'une et l'autre contre mes poignets et mes avant-bras. "Ou peut-être faut-il te faire un dessin ?" Je retire ma capuche, dégageant mon visage et ma chevelure. "Tu connais si bien mon Maitre que tu peux deviner sa déception, il est étonnant qu'il ne fasse pas appel à toi plus souvent. " Je ne puis m'empêcher de lâcher un léger rire étouffé, avant de lui répondre rapidement. "Voyons Lucrèce, tes connaissances sont-elles aussi limitées que tes capacités ? La règle des deux qu'a instauré Darth Bane est toujours en vigueur, alors tant que tu es son apprentie, il ne peut faire appel à moi. Et je suis sûr qu'au vu de tes résultats, il doit s'en mordre les doigts." Je m'approchais alors d'elle, tout doucement, mes pas étaient beaucoup moins lourd que lorsque je suis venu la voir. Mes lèvres s'approchent délicatement de son oreille afin de lui chuchoter. "Et quelle bonne idée tu as eu, d'être l'apprentie du seigneur noir des Sith, comptes-tu asseoir ta supériorité en le tuant ? J'en doute, tu mourrais sans avoir le temps de dire "Merde"." Puis, je retourne m'adosser au mur, soupirant une nouvelle fois. "Mon ascension arrive et, contrairement à la tienne, est préparée depuis plusieurs années. Mais n'aies crainte, je compte bien sur le fait que tu sois en vie, pour t'obliger à m'appeler Darth. Oh, et tu me proposes ça tellement gentiment, je te prendrais bien un verre de Tihaar."

Accroché à la ceinture de ma bure, mon sabre pendait. Cela ne faisait que peu de temps que je l'avais lorsque j'ai rencontré Lucrèce, à l'entrée du tombeau d'Ajunta Pall. Je ne peux discuter le fait qu'elle est attirante, mais c'est une vipère, un nuisible. Malheureusement, au vu de l'état  de l'ordre Sith, on doit stupidement se serrer les coudes. Notre dernière guerre "civile" a été meurtrière, et est tombé au mauvais moment. Si nous avions réfléchit, nous aurions la capacité d'asseoir une nouvelle fois la suprématie des Sith sur la galaxie. Lucrèce est ma rivale, donc d'un certain point de vue, elle me rend plus fort.

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Une lueur rieuse traverse mes yeux :

« Aussi faible que tes réparties, Zhane. L'arrogance cache souvent un grave manque de confiance en soi tu sais. D'ailleurs, je devrais être si faible a tes yeux qu'il est étonnant que tu prenne la peine de venir me voir. »

Cette fois, j'éclate réellement de rire. Et il roule entre nous comme une insulte. Il ne me surpasse pas. Mais le contraire est tout aussi vrai. L'avantage que me confère ce savoir est justement ce qui manque a Zhane. Il sous estime, imbu de sa propre importance. C'est hilarant à voir.

« Tu aime prendre la poussière a ce que je vois. Les seules preuves tes capacités sont une intolérance certaine au poison. Tu étais d'ailleurs terriblement mignon prit de convulsions. »

Je ne commettrais pas l'erreur de le quitter des yeux et il fera de même avec moi. Parfois, je voyais l'image d'un crotale se superposer sur lui. Peut être voyait il la même chose lorsqu'il posait les yeux sur moi. Mais il était une chose que je ne pouvais nier, l'envie démentielle de nous sauter mutuellement à la gorge. Étonnant pourtant, car il ne me touchait jamais réellement. Inconscient de ce que je voulais ou même de ce que j'espérais. Je pouvais jouer a son petit jeu sans problème, sans même y songer, mais quelque part, il me hérissait. C'était quelque chose de viscéral, l'ombre qui l'entourait. La mort qu'il m'annonce me crispe, mais sans doute pas pour les raisons aux quelles il pense. Je prévoyais déjà les avantages que pourrait en tirer Keryl.

« Ton Maitre était il aussi faible que cela ? »

un sourire amusé se peint sur mes lèvres purpurines. En vérité, Darral se moquait bien de cette règle et j'étais bien placée pour le savoir. Néanmoins, je ne perdrais pas mon temps à le faire comprendre a Zhane :

« Vraiment ? Soit, c'est vrai qu'il pourrait plus facilement me remplacer, étonnant qu'il n'y songe pas entre deux coup de dents sur ses phalanges d'ailleurs. Pourquoi ne vas-tu pas gratter a sa porte ? Tu es si sûr de toi. »

Darral avait rompu cette fameuse règle pour m'avoir. Mais cela c'était quelque chose qui resterait entre nous. Zhane restera dans l’ignorance de ce fait. Je le regarde se rapprocher, sans bouger un cil. Il est comme un chien, le moindre signe de peur et il me sauterait à la gorge. Se penchant sur moi, il ne peut voir l'éclair de colère qui envahit un instant mes yeux lorsqu'il évoque la mort de Darral. Je dois raffermir mes doigts sur ma propre volonté pour ne pas le transpercer de mon sabre, sans même un mot.

« Alors demande toi pourquoi il m'a choisit, Zhane. Mais non, tu n'oseras jamais discuter ses décisions n'est ce pas ? Fais attention a ce que tu dis devant moi, je peux tolérer ton petit numéro de mâle dominant, il m'amuse mais ne pousse pas ton avantage trop loin, sinon, je risque fort de te faire comprendre pourquoi j'ai le droit a son enseignement. »

Un feulement délicat, susurré sur un ton tendre que tranche sans vergogne la lueur meurtrière qui anime mon regard. Il ne peut réellement deviner ce qui me lie a Keryl et je veillerais a ce qu'il ne l'apprenne jamais. Mais si il devait devenir une menace, tant pis pour les règles qui nous sont imposées, je le détruirais totalement. Rapide, je lui mordis l'oreille, pas assez fort pour qu'il saigne, mais bien assez pour le sente puis je lui adresse un sourire mielleux.

« Avant ou après que ta tête ne roule sur le sol, Zhane ? »

Je pouvais le nommer comme il me plaira et il le sait aussi bien que moi. Il ignorait que je ne voulais pas forcément du titre si convoité non. Mon désir était bien au delà de ça, bien trop éloigné de ce derrière quoi il courrait pour ne serait ce qu'en avoir l'idée. Je hausse une épaule en remplissant un second verre que je lui tend. Que j'aurais tout aussi bien pu lui balancer en pleine tronche aussi.

« Tu sais que tu ne me surpasse pas Zhane, ce que j'aime chez toi, c'est cette détermination à le nier tout en cherchant constamment l'affrontement. Tu peux me dire faible, inutile, incapable mais tu ne peux pas t'empêcher de flairer mon passage, que quémander mon attention, de la pire manière qui soit d'ailleurs...J'espère que tu n'es pas jaloux de moi, c'est un sentiment qui me hérisse et tu en perdrais l'intérêt que je peux t'accorder. »

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Ses réponses, aussi cinglante que les miennes, ça apportait un peu d'importance à ma journée, c'était donc bien loin de me déranger, cette joute violente joute verbale. "Faible ? Oui, c'est indéniable, je suis sûr que même toi tu aurais pu le tuer dans ses derniers jours." J'arborais un sourire en coin, je ne suis pas dupe, la connexion de Darth Moryll avec la force était puissante, il apparaîtra sous forme spectrale un jour où l'autre. "Je ne te pensais pas assez stupide pour critiquer des Seigneur Sith morts." De son vivant, le Seigneur Moryll était un puits de connaissance, sa tête était aussi importante que les archives de l'Académie. On dit même qu'il avait percé le secret de Darth Plaguéis, celui de l'immortalité. Mais ce n'est jamais ce qu'il a recherché, la puissance, la suprématie, le titre de Seigneur Noir des Sith. Je le soupçonne même d'être plus un Jedi Noir qu'un fervent adepte de côté obscur. "Gratter à sa porte ? Tu me fais bien rire, Lucrèce. Tu penses réellement connaître mes objectifs, mon but ? Pauvre fille." Je niais avec ma tête, contractant ma mâchoire, plus dépité que colérique vis à vis de ses propos irréfléchis. Je buvais une gorgée du verre qu'elle m'avait ramené, quelques minutes plus tôt. Nos conversation étaient, pour la plupart, des réponses en forme de monologues. Notre rivalité était bien connue de nos maîtres respectifs, et je me souviens des paroles de Darth Moryll, qui m'avait laissé sous-entendre que la guerre d'égo, était bien plus violente qu'aucune autre bataille. Je ne sais pas si je peux me dire d'accord avec ces propos : Cette guerre m'excite. "Vas y ma belle, dégaine ton sabre, et je tranche tes quatre membres, avant de prendre la décision de te laisser pour morte." Je pivote sur mon pied droit, la laissant désormais dans mon dos, mais en prenant mes précautions. "Mais tu ne le feras pas, pour maintes raisons. Ma tête restera sur mes épaules, à ton plus grand malheur." Je lui faisais désormais de nouveau face, prenant une nouvelle gorgée de la boisson qu'elle m'a servit. Le Tihaar, cette boisson mandalorienne, était un alcool qui glisser souvent dans le cou de mes parents, vu le nombre de bouteilles qu'ils gardaient sur ma planète natale.

Si un Miraluka était présent près de nous, il aurait vu nos aura se battre, violemment, tout comme on aimerait le faire à chaque fois que nos regards se croisent. Mais ce qui fait la beauté de l'affrontement, c'est l'acharnement que nous entreprenons à chacune de nos joutes verbales. Je me rapprochais à nouveau d'elle, sans forcément la coller cette fois-ci, un sourire caractéristique accroché à mes lèvres, le visage fermé, le ton sévère et sûr de moi. "Et tu sais que tu as tord, je te surpasses Lucrèce, et tu ne peux rien y faire. Mais vois-tu, ça ne me dérange pas que tu penses le contraire, il faut bien laisser leurs rêves aux gamins, non ? Alors rêve." Ma gorge se remplissait une nouvelle fois du liquide bleu présent dans mon verre. "Mais j'apprécie ton effort, tenter de retourner la situation, c'est admirable, mais totalement inutile."

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« L'insulter ? C'est toi qui viens de le faire, je n'ai fais que poser une question. Mais la nuance doit être trop subtile pour toi sans doute. »

Ma bouche se pince avec une moquerie cruelle. Perdre son Maitre. Je savais ce que c'était, d'une manière bien différente cela dit. De la même façon, je n'imaginais pas perdre Keryl. C'était pathétique, il ne pouvait pas comprendre cet attachement, pour lui ce n'était qu'une manière de me manipuler. J'en étais consciente, ce qui rendait sans doute la chose encore plus idiote.

« Ah bon ? Alors j'ai sans doute rêvé ta fanfaronnade sur ton avenir plein de richesse. Ce n'est pas moi qui claironne a qui veut l'entendre a quel point il ferait un magnifique Darth, combien même on le laisserait croupir sous la poussière, on préserve ses capacités extraordinaires, évidemment...C'est qui le pauvre type ? »

Un rictus plissa un instant ma bouche, un sourire parfaitement feint. Je n'étais pas comme lui a laisser ma colère guider mes actes ou mes mots. J'aimais savoir que je la maîtrisais et rare était ceux capable de la déchaîner facilement. Keryl faisait partit de ceux là et il n'en était que trop conscient. Zhane était facile a lire, du moins, je le croyais mais qui sait, peut être était il a son tour un caméléon.

« Dis moi Zhane, tu crois réellement pouvoir me toucher aussi facilement ? Si c'était le cas, je pense que cela ferait longtemps que tu l'aurais fait. Seulement, tu ne le fais pas, pas plus que je ne te coupe la tête. Quelle gloire y aurait il a t'éliminer maintenant ? Ce sera nettement plus gratifiant plus tard, tu ne pense pas ? »

Il se déplace toujours d'une manière sournoise, jouant de sa bure pour tromper ses observateurs. Je crois que beaucoup d'entre nous en jouait d'ailleurs. Il ne m'intimide pas. Mon regard ne vacille pas. Combien pourrait il tenter de m'écraser de sa taille, je me contente de lever légèrement le menton, un sourire goguenard aux lèvres.

« Venant de toi, c'est hilarant, Zhane. Vraiment. Tu es amusant. Plus que ce que je peux m'attendre d'un enfant d'ailleurs. Peut être même ais je un peu pitié de toi. Ton aveuglement est sans limite. Mais j'apprécie ta minable tentative d'intimidation, c'est fou l'intérêt que tu me porte, tu veux me sauter ? »

J'étais capable de jouer sur beaucoup de registre et généralement, lorsque l'on s'y attendait le moins. Je ne me gênais pas avec lui. Pas plus qu'avec les autres d'ailleurs.

« Parce que si c'est le cas, je dois dire que tu t'y prends plutôt mal. Maintenant, si tu as fini d'agiter tes plumes partout, finis ton verre et voir ailleurs si j'y suis. C'est ta seule façon de me donner du plaisir d'ailleurs. »

Ma bouche s'imprime d'un sourire angélique tandis que je lui porte un toast avec mon verre. Je joue un jeu dangereux a le provoquer comme ça, mais j'avoue aisément qu'il réagit toujours avec un petit quelque chose de pathétique. Etre imbu de soi-même a ce point, c'était juste un art qu'il avait porté au rang du divin, c'était fascinant et triste en même temps.

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"La différence est là, je n'ai pas de soucis à me faire de la part de l'homme qui m'a élevé." Et, de tout façon, de tout les coups foireux que Darth Moryll aurait pu me faire, il a déjà dû me faire les pires. "Le fait de ne pas m'avoir laissé l'achever est aussi une insulte qu'il m'a faite, on est donc à égalité, désormais." Je finissais mon verre d'un traite, avant de me diriger la vers bouteille pour me resservir. Saisissant celle-ci de ma main droite, je verse le contenu dans mon verre, une nouvelle fois. "Tu me déçois, crois tu réellement que quelques mots suffisent à définir mes ambitions ? Enfin, si ton esprit est aussi fermé, je ne peux rien y faire, seul le temps aura raison de ta crédulité." La dernière goutte tomba dans mon verre, éclaboussant par la même occasion mon index. Celui-ci se dirigea vers ma bouche, mais avant de boire j'ajoute : "Tu apportes beaucoup d’intérêt à mes propos, et je suis censé être celui-ci qui te jalouse ? Qui cherche à faire en sorte d'être remarqué par la Ô grande Lucrèce ? Voyons, tu me fais gentiment sourire, tu as la moitié du corps dans le sable mouvant, et tu n'as pas comprit que te débattre t'enfonce encore plus ?" Je déglutis trois fois, trois gorgées qui brûlent ma gorge, faut à l'alcool fort que fétiche cette race de mercenaires que sont les Mandaloriens. "Te toucher m'est totalement indifférent, tu es un passe temps, mais si ça te donne l'impression que je t'accorde de l'importance, soit, mais rentre toi bien dans la tête que le seul intérêt que j'ai pour toi, c'est d'avoir quelqu'un à qui causer quand je m'ennuie."

Un nouvelle fois, j'apporte le verre jusqu'à mes lèvres, mais lorsque j'entend sa voix énoncer : "Tu veux me sauter ?", j'avale de travers. Un nouveau sourire s'affiche sur mon visage, moqueur. "Te sauter ? Et tu crois réellement ce que tu penses ?" Je soupire, niant de la tête, avant d'ajouter "T'as un corps attirant, mais j'ai aucune envie de te sauter, partager ce moment avec toi serait aussi intéressant que partager un verre avec une limace K'Lor." Je pose mon verre sur une surface plane, puis fixe de nouveau son regard. "A quel point es-tu frustrée pour venir à imaginer ça ?" Je frappe les paumes de mes mains entre elle, arborant toujours le même sourire, un sourire fou. " Tu veux que je te laisse te morfondre, repensant à ce nouvel échec ?" Je passe deux de mes doigts dans son coups, plus précisément sur la marque que semble avoir laissé un étranglement plutôt.. Violent. "Oh, tu feras attention, tu as quelque chose ici." Ces jeux d'enfants continuaient à ne plus en finir, des insultes, moqueries, remarques désobligeante échangées pour remplacer les coups de sabres, et c'est ainsi à chacune de nos rencontres. Dans la poche intérieure de ma bure, était accroché un second sabre : Celui de mon ancien maître. Bien plus abîmé, et attaqué par le temps, celui-ci n'avait malgré tout pas perdu de son efficacité, il est aussi ma botte secrète, c'est pour cela que je le garde sur moi, caché.

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« Oh rassures toi, je ne crois rien te concernant, pour ça il faudrait encore que tu m'intéresse et ce n'est guère le cas, cela dit...tu es une bonne distraction. »

Je hausse une épaule, amusée. J'avais délibérément ignoré ce qu'il avait dit plus tôt. Malheureusement, il avait eu parfaitement raison, Darral ne serait pas différent des autres sans aucun doute et là était toute la magie de ce que j'étais. Quand a ce qu'il voulait vraiment...Disons que j'étais tout au plus étonnée, mais a dire la vérité, cela me laissait totalement indifférente.

« J'y porte autant d'intérêt que toi aux miens. Je n'ai aucune raison de te jalouser mais ta tronche ne me revient pas. »

Non je ne pouvais pas le jalouser car il n'avait rien que j'enviais. C'était un comportement plutôt délicat pour un Sith d'ailleurs, parfois il m'arrivait de forcer le trait, ne serait ce que pour rentrer dans le moule mais avec Zhane c'était totalement inutile. Ma bouche se pinça en un sourire ironique :

« Tu dois t'ennuyer souvent dis donc, tu as la fâcheuse manie de débouler a chaque fois que je pose un pied sur Korriban. »

Le voir s'étrangler tandis que je le prenais totalement a contre-pied me fit sourire plus largement tandis qu'un ton faussement dépité passait mes lèvres :

« Mince, tu aurais pu me faire le plaisir de t'étouffer. »

Croisant un bras sur mon ventre, je posai mon coude dessus, laissant ma main pendre et a son bout, mon verre encore à moitié plein. Je fis semblant de réfléchir :

« Mmmh...Non c'est vrai, je te vois mal sauter qui que ce soit, a part peut être ton égo. Évites de confondre curiosité et frustration, tu veux ? »

Une partie de moi à presque envie de pousser l'avantage, parce que je sais que Darral n'hésiterait pas a le tuer. Non pas par jalousie, plutôt parce que Zhane toucherait à quelque chose qui lui appartenait...Disons plutôt a quelque chose qu'il pensait lui appartenir. Je prend le temps, un temps infini pour monter mon verre a mes lèvres, trempant la chair pulpeuse dans le liquide, m'en délectant un instant :

« J'aime ce que ta grand intelligence déduit comme idiotie. Je veux dormir surtout. Maître Darth Darral est épuisant mais ce n'est rien a coté de ta stupidité. »

Sifflais je doucement, le vissant d'un regard froid par dessus mon verre. En vérité, Zhane avait quelque chose que beaucoup d'autre n'avait pas de moi. Une patience très largement atrophiée. Je ne sais pas si il devait en être fier, aussi son geste provoque une réaction presque viscérale de ma part.

« Ne me touche pas. »

Un sifflement venimeux, éructant d'un rictus de dégoût sur mon visage. J'avais conscience de réagir avec trop d'impulsivité .Mon bleu était la seule partie véritablement visible de mon entrevue avec Keryl. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais je ne voulais pas qu'il y touche. Je repoussai donc sèchement sa main d'un revers de la mienne, le fusillant d'un coup d'oeil glacial, dans le même temps, une poussée de Force obscure, relent de ma rage face a mon maître se nicha entre ses cuisses, las, mon entrevue avec Darral m'avait trop épuisée...Impossible de le castrer sur place. Dommage.

« Ca alors...C'est si petit que ça ? »

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Il y avait des choses qui ne se refusaient pas, le plaisir de sentir le frisson monter en fait parti. J'aimais cette sensation, de haine, de colère, cette envie de prendre mon sabre pour trancher le corps de cette pauvre fille en deux. L'envie de l'attacher à une chaise, pour pouvoir la torturer et briser son esprit comme mon défunt maître me l'a enseigné. Voir dans ses yeux la souffrance. Je ne pense pas qu'une jour, je puisse y voir la peur, alors je me contenterai juste de ses cris, qui traduiront à ce moment là sa volonté de crever. "Ta répartie me désole, Lucrèce, mais soit, si c'est tout ce que tu as, je vais m'en contenter." Rien ne ferait plus plaisir, que la voir arriver sur Korriban, un bras en moins, ou un œil atrophié. Alors oui, je lui porte un certain intérêt, car sa souffrance me donne un sentiment d'excitation que je ne connais nul part ailleurs. Si je ne peux la tuer, je laisserais la Force s'en charger. J'échappe un long soupire, alors que mes doigts glissent sur son hématome. Mon corps est lui aussi, couvert de cicatrices en tout genre, et je lui en dois certaines. Mon maître avait horreur de l'échec, et ma mort n'était pas quelque chose qu'il convoitait lorsque je le décevais, non, il se nourrissait de ma souffrance. Le jour où je lui ai annoncé qu'une autre apprentie m'avait devancé, il m'a à son tour empoisonné, paralysant chaque muscles de mon corps. Après ça, il glissa sous ma peau une larve de limace K'Lor, et ne l'ôta que lorsque celle-ci fut prête à éclore. Savez vous ce que l'on ressent, lorsqu'on sent un organisme étranger grandir en soi ? Pousser les muscles et les os de son propre corps pour se faire un place ?

"Ne me touche pas." Dans sa voix, j'ai ressenti le fait qu'elle s’apprêtait à faire quelque chose de pas très intelligent. Je sentis alors une fluctuation dans la force, après qu'elle ait dégagé ma main d'un revers bien mérité de la sienne, elle tenta de manipuler la force pour me faire je ne sais quelle chose, mais elle échoua, et tout ce que je ressenti, fut une délicate caresse sur mon entre-jambe. "Ça alors...C'est si petit que ça ?" Tu fais de l'humour pour cacher ton échec ? Les affrontements mortels entre Apprentis sont interdits, mais là, elle venait de tenter quelque chose, quelque chose qui me mettait vraiment en colère. "Tu es fatiguée ? Ajoutons cela à ta faiblesse, ça explique ton lamentable échec." Je serrais mes dents, contractant ma mâchoire, fixant de nouveau son regard. "Mais ta misérable tentative me fait chaud au cœur tu sais ? Ta colère m'en apprend plus sur toi." D'un geste de la main, j'essaie d'attirer la bouteille de Tihaar, presque vide, pour que celle-ci se brise derrière le crâne de Lucrèce.

Réussite : La bouteille se dirige droit vers la tête de Lucrèce. [+Grand Succès]
Échec : La bouteille rate sa cible et se brise contre le mur.

La bouteille se dirige à une très grande vitesse pour se briser derrière la tête de l'apprentie Sith, pendant que je regarde la scène, un sourire malsain remplaçant mon mouvement de lèvres habituel.

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can you feel it ? my smile, when you fail ?

Zhane avait le don très rare de m'agacer. Je n'en étais pas spécialement fière. Pour moi, il n'était qu'une épine gênante, mais je ne me leurrais pas, il deviendrait un ennemi de taille plus tard. J'en étais consciente, mais pour l'heure, il était un sale petit scurrier de bas étage. Malheureusement, ce sale petit scurrier avait plus d'un tour dans son sac et je maudis un instant Keryl de m'avoir autant affaiblie. Je me serais bien passée d'une visite de courtoisie selon les critères de Zhane. Je frémis a peine lorsque la bouteille explosa sur mon crâne, ce sale petit tautaun me tapait sur les nerfs. Je serrai les dents un instant.

« Tu n'aime pas la vérité, mon chou ? »

ricanais je en me débarrassant des éclats de verre parsemant mes épaules avant de les faire rouler légèrement. Secouant doucement mes cheveux, je fis de même en souriant :

« Bravo, je vois que ta maîtrise de la Force commence enfin à progresser, j'ai crains un instant que tu ne demeure au stade larvaire. »

Je me passais les doigts dans mes boucles, les ramenant devant moi tachés de rouge.

« Par contre, il faudrait peut être faire mieux que ça. Tu n'es vraiment qu'une broutille face a ce que peut me faire mon Maitre.»

Sur mon visage se dessina un rictus presque cruel, trop sans aucun doute. Mais effectivement, le mal que pourrait me faire Zhane n'était rien du tout. Même pas digne des blessures que j'avais pu recevoir au court de ma vie. Je serrais les doigts sur des débris de verre, victime indirecte de notre affrontement. Le verre pénétra ma chair mais je n'y prêtais pas vraiment attention. J'avais deux options, soit je me jetais dans le combat, au grand ravissement de Zhane, soit je l'évitais. Toujours a son grand ravissement. J'étais fière, je ne le niais pas. J'étais aussi parfois bien trop arrogante. Mais il y avait une chose que l'on ne pouvait me nier, c'était ma réflexion. Hors, malgré mon grand désir de lui exploser le nez contre les meubles de cette chambrière, je savais aussi que je n'étais pas totalement en état de lui faire face. C'était comme ça et compter sur la chance n'était pas dans mes options. D'un geste désinvolte, je lui balançais donc le verre en plein visage, il l'évitera facilement.

J'entrepris ensuite de me défaire de mon bustier de cuir, comme si il n'était pas là, comme si il n'existait plus.

« Dégage Zhane. Honnêtement, je ne suis pas en état de te supporter, reprends rendez vous pour la revanche et si possible, après quelques heures de sommeil pour ma part. »

Je lui souris par dessus mon épaule nue, un filet de sang coulant négligemment sur ma tempe tout en laissant choir sur le sol mon pantalon, je n'étais pas pudique de toute façon.

« Tu as l'intention de me savonner le dos ? Si ce n'est pas le cas, sors d'ici, sinon je vais vraiment finir par croire que tu es fou de moi. »

jetais je avec ironie avant de m'engouffrer dans la salle d'eau attenante. Enfin salle, disons petit réduit. Merde, je préférais de loin la salle immense de Keryl...

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can you feel it ? my smile, when you fail ?

Le fracas du verre contre son crâne avait raisonné dans toute la pièce, et même si elle n'afficha aucune sensation de douleur sur son visage, son corps la trahissait en afficha un filet de sang qui coulait le long de sa tempe. Je fermais mon poing gauche, main avec laquelle j'avais attiré la bouteille vers le crâne de Lucrèce. Je jouissais de cette situation, et plus les secondes défilées dans ma tête, plus l'envie de dégainer mon sabre pour lui foutre sous la gorge devenait grande. Bondir vers elle et entamer une lutte qui ne laisserait pour vaincre que le Sith qui garderait sa tête sur ses épaules, un véritable combat. J'avais des frissons rien qu'à imaginer ce que pourrait donner un affrontement aussi palpitant, et j'étais tellement perdu dans mes pensées que je ne faisais plus attention à ce qu'énonçait mon interlocutrice, qui, à mon sens, avait perdu cet affrontement. Je rouvrais ma main gauche, fixant la paume de celle-ci, accompagnant mon regard par un long et douloureux soupire. Je ne pouvais pas me résoudre à l'affronter maintenant, cela reviendrait à me mettre Darth Darral à dos, ce qui n'est pas la meilleure des idées. Son verre approchant rapidement de mon visage me tira de mes violentes pensées. Je décale me tête vers la droite afin de laisser celui-ci s'éclater contre le mur. Les morceaux de verres finirent leur course au sol, sous un enchaînement de bruits fins et peu audible, contrairement à celui que dégagea l'impact. "Ta gueule Lucrèce, tu n'es pas en position de me lancer des attaques verbales comme celle-ci."

Mais à côté de mon état d'excitation, j'étais aussi déçu. Elle n'était pas aussi en forme que je le désirais, la toucher fut donc d'une facilité déconcertante. Et s'il y a bien quelque chose que je n'aime pas dans un défi, c'est lorsqu'il est bien trop facile. Je pivote autour de ma jambe droite, pour enfin lui faire dos, et me retrouver face à la sortie. Les mains jointes, derrière moi, j'ajoute sur un ton neutre. "Je ne comptais pas rester plus longtemps, m'amuser avec le jouet des autres n'est pas ma distraction préférée. C'est dommage, tu dois te sentir aussi conne que cette situation, vu ton état de faiblesse." J'enclenchais une marche sûre et lourde pour me diriger vers le début du couloir, et afin de clore la discussion, j'ajoute : "Essaie de devenir plus forte, ça me dérangerait que tu crèves d'une autre main que la mienne." Ma bure se souleva sous le rythme de mes pas qui augmenta instantanément, Posant la paume de ma main sur le rebord du muret donnant vue sur le hall, je décroche un sourire sournois, presque fou. "Par la puissance, j'ai le pouvoir. Par le pouvoir, j'ai la victoire." Mes pas s'enchaînent tandis que je descend désormais les marches de l'étage, et en relevant ma tête, je révèle un regard sombre, un regard meurtrier. "Par la victoire, mes chaînes se brisent."