Dernière édition par Jerick Ran le 18/2/2016, 05:46, édité 1 fois
Jerick et Ronas
"le champion contre le maître"
Chapitre 1.IV
Chapitre 1.IV Acte 1
La mort n'était clairement pas pour moi, pas encore. Il y a trois jours, mon âme était condamnée à errer avec les autres dans le temple... Ce temple jedi était en fonction à l'époque de l'ordre 66 mais n'a tenu guère le temps... J'étais là, sur les escaliers du temple. Je ne savais pas où était passé Reika et peu importe, je devais la laisser, respirer et surtout l'éviter pendant un moment. Il y a trois jours, mon âme était condamnée à errer avec les autres dans le temple... À ce moment même sur les escaliers, je sentais mes poils se hérisser, ma nuque me démanger et mon torse se faire piquer par mille aiguilles... Je malaxais ma nuque pour me détendre un peu en fixant l'horizon... Le soleil commençait à se coucher et je devais maintenant me terrer dans le temple.
Je remontais les marches, commençant à me demander comment j'allais récupérer mes affaires dans ma piaule, mais je n'avais aucune envie de retourner dans Coruscant et mon taxi n'était pas en état pour le moment, car je n'avais plus vraiment de carburant. Je rentrais alors dans le gigantesque temple qui me rappelait la luxure des plus beaux quartier de Coruscant... Le Seigneur Vador avait fait des dégâts ici, ça se voyait... Les murs étaient couverts d'impact de blaster, des piliers étaient à terre et le temple était encore dangereux pour de la navigation et qui plus est, seul.Je remontais les marches, commençant à me demander comment j'allais récupérer mes affaires dans ma piaule, mais je n'avais aucune envie de retourner dans Coruscant et mon taxi n'était pas en état pour le moment, car je n'avais plus vraiment de carburant.
C'était une des rares salles peu touchées. L'ambiance de cette pièce me rendait triste. Je regardais le sol et tissu sur celui-ci me rappelait les combats à l'épée avec maître Luke. Je posais mes mains sur ma tête en m'approchant des vibro-lames encore intacte, mais un peu vielle. Je l'attrapais pour faire deux ou trois effets de sabres et je me mettais à frapper dans le vents avec les enseignements reçu de mes maîtres comme Ronas... Je criais dans la salle à chaque coup, débutant une dance de combat Jar'Kai. Mes cris résonnaient dans toute la salle... Je me sentais seul, mais faisais tout oublier. J'utilisais la Force pour m'envoyer les autres sabres à toute vitesse. Je parais toute les attaques et je balançais mon sabre dans le mur de toutes mes forces en gueulant le plus fort possible...
La vibro-lame se brisa en plusieurs morceaux et je tombais à genoux... Ma respiration était lourde et j'étouffais... J'enlevais mon haut pour me retrouver torse nu, face à mes blessures... Ma respiration était lourde et j'étouffais... Je restais assis en tailleur pour méditer un peu et tenter de ressentir Reika... Le fait qu'elle allait bien me faisait me sentir bien. Reika me manquait, elle était ma seule famille...
Pas à pas, je remontais encore une fois ses marches familières. Les traces oubliées de l'ancien affrontement avait laissé les grandes colonnes en désuétude. Les grands motifs du sol avaient perdu de leurs éclats. Le silence assourdissant me rappelait notre condition de sans-abris et sans patrie. Ce silence avait cependant une aura de calme. J'avançai doucement et silencieusement. Les fantômes de mes souvenirs animaient sans difficultés ces lieux si chers à mon cœur.
Je revoyais les padawan courir pour venir apprendre aux archives avec leurs sourires innocents. Je passais doucement mes doigts sur les pierres poussiéreuses. Il serait bon de nous retrouver un endroit où revenir, un temple ? Oui, mais où ? Qui étions-nous pour prétendre à avoir un haut lieu comme celui-ci. Juste un ordre perdu, nous n'avons même plus le soutien de la république.
J'entendis au loin dans une salle perdue des cris. En alerte, je m'engageais vers la source de ce bruit plutôt gutturale. Je sentie la présence d'une personne sensible à la Force. Plus j'approchais plus les bruit se faisait audible. Il faut dire que vu l'architecture du lieu, on aurait dit un rancor que l'on épluchait. Je passais la tête doucement et vît Jerick se calmer après une passe plutôt agressive. Il semblait éprouvé par les évènements passés. Son style avait perdu en fluidité, il était peut-être trop abrupte dans ses mouvements. Le manque de finesse de Jerick ou même de Killian donnait vraiment une image que Maître Windu aurait apprécié, si seulement ces deux-là n'était pas aussi susceptible à s'emporter. Il n'est vraiment pas simple d'être Jedi avec eux.
Etant dans son dos, j'usais de la force pour faire léviter une pierre puis l'envoya avec force en direction du Jedi. J'avais pris soin de la faire passer juste à côté de son oreille pour qu'il puisse l'entendre ou la voir s'écraser face au mur devant lui. La nouvelle leçon allait commencer. Ne jamais se croire seul, il fallait être toujours en alerte surtout ans le temps qui court. Il était mauvais d'être un Jedi. La maîtrise de nos émotions était difficile, même les meilleurs d'entre nous.
- Ne jamais tourner le dos à ton adversaire. Tu as bien perdu, ne t'ai-je pas enseigné la rigueur et la maîtrise. Crier ne sert à rien à par laisser tes émotions prendre le dessus. Un duel avec un vrai adversaire devrait te remettre d'aplomb. Prouve-moi que tu mérites ton titre de chevalier. Rend moi fier de ton apprentissage.
Je lui envoyais l'un de mes sabres à ses genoux. Et activa le deuxième avec une révérence élégante dans le pur style Makashi. Je sifflais alors et m'approchais de lui avec un air menaçant. J'enchaînais avec précision et souplesse une succession de En Su Ma rapide pour m'échauffer.
- Libère toi de toutes ces chaînes que sont tes émotions. Dépasse-toi, si tu perds face à un adversaire tu risques de perdre ceux à quoi tu tiens.
Je savais que la leçon du jour allait être un peu compliquée, approché le côté obscure comme j'allais le faire faire à mon élève était dangereux. Mais je savais qu'il avait besoin, de comprendre que la colère n'allait pas résoudre ses problèmes. Le détachement et l'acceptation des évènements en étaient le premiers pas. Je ne savais pas encore si c'était de la culpabilité ou de la peur voir de la colère, mais il fallait que ça sorte. Je m'arrêtais alors à bonne distance de Jerick et le fixa dans les yeux. Montre-moi que tu es sur le bon chemin.
Je sentais mes larmes monter, je sentais la colère grandir, je sentais la poussière au sol grimper jusqu'à moi. J'étais en colère. Rien n'allait dans ma vie. J'étais seul, je n'avais plus l'ordre, je n'avais mon père, je n'avais plus Nadasha et je sentais que Reika allait m'échapper... Ces derniers temps, je ne me sentais plus en tant qu'être humain, mais en tant que monstre... J'avais utilisé la Force jusqu'ici, jusqu'à ce temple, et même dans celui-ci il y a quelques jours, mais une douleur me parcourait toujours le bras à chaque utilisation... J'étais fatigué, je voulais renoncer... J'allais pour me relever, mais un bruit si soudain me fit sursauter. Et avant de pouvoir réaliser ce qui pouvait bien se passer...
- Ne jamais tourner le dos à ton adversaire. Tu as bien perdu, ne t'ai-je pas enseigné la rigueur et la maîtrise. Crier ne sert à rien à pars laisser tes émotions prendre le dessus. Un duel avec un vrai adversaire devrait te remettre d'aplomb. Prouve-moi que tu mérites ton titre de chevalier. Rend moi fier de ton apprentissage.
Maître Ronas... Il avait toujours été là devant moi et usait encore de ses talents pour faire entendre sa voix jusqu'à mon esprit. Mon esprit était brisé, mais visiblement, j'allais devoir le reforger. Je regardais alors le sabre de mon maître qui avait glissé jusqu'à moi. Je soupirais le regardant et souriant en coin. Il savait exactement ce dont j'avais besoin... D'une leçon. J'étais un bon élève sur Yavin IV, j'avais été un bon soldat sur Hoth ou encore Endor... Il n'y avait pas de raison pour que ça ne marche pas. Je me relevais, sabre en main.
- Libère toi de toutes ces chaînes que sont tes émotions. Dépasse-toi, si tu perds face à un adversaire, tu risques de perdre ceux à quoi tu tiens.
Mon maître fonça vers moi. Je déployais alors le laser du sabre de Maître Ronas pour redécouvrir le bien fou de posséder un sabre, les miens ayant disparu avec l'attentat de Yavin. Un laser bleu aux reflets verts en sortie. Il semblait si apaisant, si doux, mais je n'ai eu guère le temps d'apprécier la couleur de mon sabre. Mon maître en attendait peut-être trop de moi... Je me sentais mal à l'aise, une arme servant a tuer dans mes mains. Je prenais une posture défensive simple. Je ne voulais pas attaquer, je ne pouvais pas bizarrement... Je reculais petit à petit, les images de Nadasha me touchant encore et mon imagination remplaçant Nadasha par Reika... Je sentais mon pied coller le mur...
Qu'est-ce que je foutais là...? Pourquoi j'étais encore en vie...? Je ne devais pas être en vie. Nadasha aurait pu aider les gens après la guerre et moi, je n'ai fait que m'entraîner pour rien. Je n'ai fait que ça, pour rien, pour moi, pour oublier la guerre et trouver la paix. Dans tout ça, je n'ai récolté que la tempête, que la fureur que j'avais au fond de moi et ça, j'allais devoir apprendre a vivre avec... Je laissais aller une larme, encore une en fonçant sur mon maître, frappant le plus possible, le plus rapidement. J'y allais à fond et de façon maladroite, loin de moi l'idée de blesser mon maître... J'avais oublié les bases et je ne me battais pour rien, pour moi et pour oublier la guerre. Je voulais trouver la paix dans ce combat, dans cette salle appartenant à l'ancien ordre jedi mais... je ne voulais pas y trouver la tempête. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Je ne pouvais pas laisser mon élève se laisser dominer par le côté obscur. La catharsis des sentiments doit être faite. Je sentais le monde de Jerick s'écrouler petit à petit. Son esprit avait été brisé tant de fois. Mais c'était un soldat, pour exister il devait se battre. Je me devais de lui redonner une cause pour laquelle se battre. L'ordre Jedi n'était pas une raison suffisante pour se battre. Dans l'ancien ordre, on devait se débarrasser de tous sentiments, mais j'ai toujours été contre ce principe. Ce fût même d'après moi la base de la déchéance de Skywalker. Les sentiments tels que l'amour pouvait devenir une force. Il fallait seulement savoir tirer la bonne énergie et non la haine ou la colère. Lorsque mon élève se remit debout, je voyais bien à travers l'équilibre de son corps, que son équilibre intérieur n'était qu'un champ de ruines. Je ne suis pas un hyper jedi, mais je vais devoir raser toutes ses peurs, toutes ses appréhensions et toutes ces idées noires qui le malmenaient. La couleur argentée de mon sabre vint au contact de la lame viridienne. Il n'y avait aucune action de la part de Jerick. Seulement une position purement défensive avait été adoptée.
* Tu ne laisses rien sortir, si tu n’arrives pas à exprimer ce qui te grignote de l’intérieur tu sombreras. Dans cas-là, et tu le sais, je te ferrais retourner à la force sans avertissement.*
J'en chaînais avec force et précisions mes mouvements. J'eus tous de même la surprise de voir que Jerick n'avait pas perdu de son talent au sabre. Même si ses mouvements étaient décousus, son instinct l'amenait quasiment à chaque fois à parer mes coups. Il commençait à reculer. Il n'attaquait pas, aurait-il perdu toutes motivations. Je continuais avec mes assauts incessants, courbes, coupes, estoc. Jerick parait avec automatisme, mais je sentais son esprit autre part. Loin de la concentration que je lui connaissais lors de nos duels. Il se retrouva alors dos au mur. Déconcertant, pitoyable, qu'est-ce qu'on avait fait du Jerick normal et volontaire. J'avais en face de moi qu'un homme sombre, perdu dans ses souvenirs fantomatiques. Il fallait que je le réveil un peu. Je poursuivis alors avec une rotation pour me mettre tous proche de lui, ne lui montrant que mon quart droit. Je visais avec une certaine vitesse sa tête d'un mouvement fluide à l'horizontale. Avec une parade verticale quasiment parfaite, Jerick bloqua mon sabre. Malheureusement pour lui, j'envoyais alors mon genou se mettre sans ménagement dans son ventre, ce qui eut pour effet de le clouer contre le mur.
* Tu es trop focalisé sur une seule chose, tu n’arrives plus à voir l’ensemble.*
J'usais alors de la force pour le faire voler de l'autre côté de la pièce dans un arc magnifique. Nous voilà maintenant chacun d’un bout à l’autre de la pièce. J’envoyais par la suite une succession de débris de pierres sur mon élève. Je n’étais pas un prof des plus tendres. Avec l’ordre 66, c’était marche ou crève, même chez les jedis.
* Si tu n’es pas prêt à redevenir un chevalier Jedi, dis le moi maintenant et je t’achèverais avec une pointe de regret certes mais je le ferais. Qui es-tu à la fin ? Un Jedi ? Un soldat ? Un homme ? Ou simplement le reflet d’un Jerick perdu dans ses souvenirs ? *
* Tu ne laisses rien sortir, si tu n’arrives pas à exprimer ce qui te grignote de l’intérieur tu sombreras. Dans cas-là, et tu le sais, je te ferrais retourner à la force sans avertissement.*
Je ne pouvais pas...! Je fixais mon maître, les couleurs de ses propres sabres reflétant dans toute la pièce sombre. On pouvait remarquer la poussière du temps et des murs de l'ancien temple autour de nous... Le maître contre l'élève... Il fallait que je prouve ma valeur. Si je pouvais vaincre mon maître, je pourrais protéger Reika contre n'importe quoi ou même n'importe qui. Je continuais de lutter encore, encore et encore contre les coups de Ronas. J'esquivais légèrement, je laissais passer la lame près de mon visage, près de mes bras... Je ne ressentais même pas la chaleur provenant des sabres... Je me laissais presque faire, mais alors j'arrêtais violemment un coup du sabre argenté, fixant mon maître dans les yeux.
Je ne prenais pas garde et son genou rencontra mon estomac qui me fit d'abord cogner contre le mur, la tête avec et puis tomber à genoux, au sol... Le sabre laser tomba lui aussi, éteint... Je crachais alors mes poumons, écoutant mon maître me sermonner comme un simple gosse... Je fixais mon maître, les couleurs de ses propres sabres reflétant dans toute la pièce sombre.
* Tu es trop focalisé sur une seule chose, tu n’arrives plus à voir l’ensemble.*
"Tu te relèves ! Tu te relèves et tu te bats !"
Je sentais la Force me saisir pour me relever, mais en fait, ce n'était que pour mieux me balancer de l'autre côté de la pièce... Je volais alors plus loin et à toute vitesse... Je fermais les yeux, sentant mon dos me faisant souffrir... J'étais à terre quelques secondes plus tard. Un bout du mur m'était tombé en miette dessus et je pouvais remarquer que mon maître était mille fois trop loin de moi... J'avais perdu...? Je devais forcément avoir perdu. Je n'étais rien, je n'étais qu'une sombre merde arrivé trop tard pour sauver son père, pour sauver sa fiancé et je n'allais surement pas être à la hauteur pour Reika... Je me relevais difficilement, du sang dans la bouche, mes vêtements totalement déchiré... Mon dos avait été beaucoup trop touché... J'allais abandonner, mais...
* Si tu n’es pas prêt à redevenir un chevalier Jedi, dis-le-moi maintenant et je t’achèverais avec une pointe de regret certes mais je le ferais. Qui es-tu à la fin ? Un Jedi ? Un soldat ? Un homme ? Ou simplement le reflet d’un Jerick perdu dans ses souvenirs ? *
Qui j'étais...? Je ne le savais plus non plus... De rage, je fonçais sur Ronas, lui envoyant des débris du mur que j'avais emporté avec moi dans ce lancement de Force. J'allais abandonner, mais... J'étais explosé, mes yeux étaient défoncés... Je voulais dormir... Juste dormir calmement une nuit... Juste une seule. Un dernier face à face avec mon maître, nos lames entre nous jusqu'à sauter par-dessus mon maître, une nouvelle fois dos au mur, mais cette fois-ci, je prenais appui sur celui-ci pour foncer vers mon maître à toute vitesse et former une torpille avec le sabre et frapper plusieurs fois... Une fois nous revoilà au milieu de la pièce, je fronçais les sourcils, montrant que j'étais là.
"Je pense qu'il serait temps de réaliser que je suis un chevalier, maître."
Il ne pouvait rien m'arriver... Maître Ronas ne pouvait pas me blesser. Il n'oserait pas... Je reprenais une posture défensive et tout aussi passive que précédemment... L'action était là, mais c'est comme si elle rejetait l'être que j'étais.
Je savais qu'il avait de la ressources, je ne doute jamais de mes élèves. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que je n'entraîne que ceux qui prouvent qui le mérite. On ne devient pas Jedi sans souffrir. Jerick avait été un des meilleurs. Je sais bien que c'était dangereux de le pousser à bout comme je le faisais. Mais il n'y a pas de place pour les faibles dans la galaxie. Nous autres jedi sommes les protecteurs des faibles. On ne doit pas être orgueilleux, mais on doit être meilleurs qu'hier. Mon élève avait oublié beaucoup de principes fondamentaux de l'ordre. J'allais le lui rappeler, parfois il faut cogner pour que ça rentre. Et ce n'est pas comme si Jerrick avait une tête bien dure. C'est ce genre d'homme qui est entré dans l'ordre un peu trop tard. Il fallait lui rentrer complètement dans le lard pour lui faire comprendre qu'il allait droit dans le mur. Ce n'était pas qu'une image. Il m'envoyait des éclats de pierre et de poussière. Un de ces éclats, particulièrement pointu me coupa la joue gauche. Jerick était un adversaire coriace, mais, l'homme à l'intérieur de sa carapace allait devoir s'exprimer. Il fit une magnifique acrobatie sur le mur pour ensuite m'assaillir de quelque passe bien dosé. Je retrouvais peu à peu le Jerick que je connaissais. Il arriva même à me repousser jusqu'au centre de la pièce.
Je pense qu'il serait temps de réaliser que je suis un chevalier, maître
*Tu es bien présomptueux aujourd’hui. Se prétendre chevalier n’est pas une histoire de Temps, mais de qualités. J’ai devant moi un padawan, tu n’as pas retenu le plus simple des leçons. Tu ne dois pas être arrogant ni même orgueilleux. Je ne vais pas me retenir en t’attaquant. Si tu perds un bras c’est que tu n’es plus un jedi. Et je ne rigoles jamais avec ça*
Je me devais de ne pas m'énerver. Le calme était mon allié. J'inspirais et expirais calmement, doucement, surement. Soudain, j'attaquais mon élève avec une passe très véloce dans le pur style de l'ataaru. Beaucoup de mouvements dans un minimum d'espace, il était fait de saut sur les côtés, des rotations rapides accompagnées d'attaques peu puissantes mais qui se succédaient avec une impressionnante rapidité. Le changement de style était un atout pour un jedi. Et comme Jerick ne semblait toujours pas laisser sortir toute cette rage pour s'en débarrasser
* Tu t’es perdu, reprends toi bon sang ! Tu cherches quoi la vengeance ? Nous allons corser l’exercice, donnes moi les neufs concepts important sur le travail d’un Jedi.*
J'optais pour un tour de talon, un coup de sabre d'un côté pour ensuite continuer avec un coup de poing dans les côtes. Il s'en était douté, il reprenait ses réflexes de combattant. Je continuais d’asséner Jerick de parades et de coups de plus en plus en rapide. Le fait de stimuler son attention fixait son esprit sur quelque chose de viscérale en lui. Il fallait qu'il arrive à se détacher de ce qui lui parasitait l'esprit. De plus, lui faire réciter les bases de l’enseignements Jedi aller lui rappeler sans doute son choix concernant son engagement auprès de l’ordre.
La vision de mes camarades me hantait encore... Les membres tombaient, les corps s'empilait devant mes yeux... Je n'étais plus rien. Plus vraiment rien d'autre qu'un simple homme, ancien soldat, fils de général et gardien de la paix dans la galaxie... J'ai vu des choses horribles sur Yavin qui m'ont transformé à jamais. Je n'étais pas quelqu'un de très complet. Pas comme mon ami Kilian, non... Je n'étais pas complet, car on m'avait volé tout au long de ma vie, des choses et des gens importants... Mon père, ma promise et mes sabres... En tant qu'homme, je n'étais plus rien, en tant que jedi je ne ressemblais à rien... Mon maître en face de moi avait dû lu comprendre... Quelque chose ne tournait pas rond chez moi et je devais tirer ça au clair. Je combattais alors, donnant des coups de sabre au fur et à mesure... Enfin l'un contre l'autre, le reste n'existait pas.
*Tu es bien présomptueux aujourd’hui. Se prétendre chevalier n’est pas une histoire de Temps, mais de qualités. J’ai devant moi un padawan, tu n’as pas retenu le plus simple des leçons. Tu ne dois pas être arrogant ni même orgueilleux. Je ne vais pas me retenir en t’attaquant. Si tu perds un bras, c’est que tu n’es plus un jedi. Et je ne rigole jamais avec ça*
Il avait raison... Je n'étais plus moi-même, j'étais arrogant. Je serrais les dents, prenant une grande inspiration en tremblant devant mon ancien maître... Il s'avança jusqu'à moi en me frappant de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je parais ses coups avec de grandes difficultés que je recommençais a reculer sous le poids de sa puissance, de l'art au sabre qu'il maîtrisait à la perfection... J'étais rouillé et à la longue, j'allais y perdre un bras comme Ronas le disait...
* Tu t’es perdu, reprends toi bon sang ! Tu cherches quoi la vengeance ? Nous allons corser l’exercice, donnes moi les neufs concepts important sur le travail d’un Jedi.*
Il pivota, donnant un coup de sabre sur mon côté gauche et je bloquais. Il donna aussi un coup-de-poing dans mes côtes... Je souffrais et gémissais de douleur, tout en tenant son sabre bloqué... Je ne devais pas y rester, pas maintenant. Je ne savais plus vraiment ce que mon ancien maître faisait et je commençais à en avoir peur... L'ordre jedi n'était pas tout à fait réapparu... Il avait tous les droits... A présent, je devais réciter les neufs concepts du jedi...? Et puis quoi encore... Je repoussais mon maître grâce au mur une nouvelle fois suivis d'un simple coup de pied retourné pour gagner de la place et surtout du terrain. Je laissais un blanc et surtout un moment pour redescendre ma jambe... Il fallait que je le rende un minimum fier...
"J'oublie l'arrogance et ma confiance. J'oublie la déloyauté ainsi que mon envie de possession..."
Je fonçais de nouveau sur mon maître, frappant sur les côtés, les couleurs des deux sabres créant une atmosphère étrange entre mon maître et moi...
"...la curiosité et je favorise la prudence à l'égard de mon environnement. J'envoie valser mon obstination et surtout mon agressivité...!"
Je frappais mon sabre directement contre celui de mon maître pour tout simplement me séparer de la colère ambiante dans mon corps... Et je prenais un air triste sans le vouloir, dévoilant le dernier concept d'un jedi...
"Et j'échange mon défaitisme pour devenir un défenseur de la paix. Je suis un jedi..."
Un blanc se posa encore pendant quelques secondes, nos sabres procurant le seul son dans toute la pièce...
"Seulement, pourquoi ne pas perdre...? Plus rien n'est vraiment important à présent maître..."
Mon sabre s'écartait tout doucement et moi avec... Jusqu'au centre de la pièce. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Je ne comprenais pas comment quelqu'un pouvait être autant atteint par la perte de quelqu'un, sans doute mon petit côté autiste social. C'était comme ça, la finalité de tout être vivant était de retourner à la Force un jour ou l'autre. Notre chemin d'existence était de nous séparer des attaches matérielles et sentimentales pour accéder à la quintessence de Lumière. L'autodiscipline était une pierre angulaire dans la vie d'un Jedi. Malheureusement Jerick avait commencé trop tard son apprentissage et cette vision de l'existence devait sans doute lui être très difficile à vivre. Les coups de sabres se succédèrent avec force, astuce et une certaine technicité. Mon élève énonçait correctement les grands concepts du code Jedi. Je sentais que le poids des mots avait cette influence sur bon nombre d'entre nous. La force physique n'était rien face à ces préceptes de vie, qui d'après moi devaient être universels. Lorsque Jerick approchait de la fin, je ressentais sa tristesse, une pointe de détresse peut-être.
"Seulement, pourquoi ne pas perdre...? Plus rien n'est vraiment important à présent maître..."
Il osait encore une fois me tourner le dos? Sauf que cette fois-ci je n'avais pas envie de le brutaliser. Il devait ressentir tout ça, essayant de trouver son calme tout seul. Je désactivais mon sabre pour enfin m'asseoir par terre en tailleur.
* Tu n'es plus le même que sur Yavin ! Tu sembles avoir perdu ta volonté. Tu préfères arrêter ? Partir pour nous oublier ? Tu es un des meilleurs aux sabres et tu perds ton temps à réfléchir sur ce que tu as perdu. Tu devrais plutôt prendre le temps pour louer la Force de ce que tu as encore. Nous ne sommes pas beaucoup, mais nous sommes ta famille. La dernière fois, n'étais-tu pas content d'avoir revue tout le monde ? De plus, j'ose espérer que tu te joindrais à moi et aux autres pour reformer l'ordre. Fuir, ne nous sert à rien. Unis nous avons une chance de changer les choses. Une chance que les sacrifices que nous avons tous fait ne tombent pas dans l'oubli. Jerick essaye de retrouver le calme, la sérénité et la lumière dans ton cœur. Tu ne dois pas te laisser aller au sentimentalisme. Chéris tes souvenirs avec amours et joie. Ne perds pas de vue ce qui est vraiment important pour toi, pour nous. *
Je ne savais pas bien comment il allait réagir à ceux que j'allais lui annoncer par la suite. Killian nous avait mis en garde. Je me devais de réunir l'ordre, réunir nos frères et sœurs, réunir nos espoirs, mais aussi nos peurs. Ensemble et accompagnés de la lumière nous triompheront de cet obscurantisme constant dans la galaxie.
* Réfléchis bien, s'il te plaît. Ne reste plus dans ton coin, retrouve tes repères avec nous. De plus, je ne sais pas comment te le dire, mais les sith sont de retour. Nous avons tous sentis cette aura obscure sur Yavin 4. Certes, elle était diffuse, mais il semblerait que l'attentat a été manigancé par les siths. Certains d'entre nous l'avait croisé, il ne faut pas que l'on se disperse. J'aurais d'ailleurs besoin de tes talents de soldats Maintenant dis-moi ce que tu veux.*
Le combat n'avait que trop duré et je sentais déjà les courbatures s'approprier le droit de grimper à mes jambes... La poussière et l'obscurité de la pièce m'oppressait même si les deux sabres de mon maître s'entrechoquaient sans cesse, je ne ressentais plus aucune lumière... Je me retournais, observant Maître Ronas rengainer son arme laser pour s'asseoir... Je faisais de même, suivant les agissements de mon maître qui était à plusieurs mètres de moi.
* Tu n'es plus le même que sur Yavin ! Tu sembles avoir perdu ta volonté. Tu préfères arrêter ? Partir pour nous oublier ? Tu es un des meilleurs aux sabres et tu perds ton temps à réfléchir sur ce que tu as perdu. Tu devrais plutôt prendre le temps pour louer la Force de ce que tu as encore. Nous ne sommes pas beaucoup, mais nous sommes ta famille. La dernière fois, n'étais-tu pas content d'avoir revue tout le monde ? De plus, j'ose espérer que tu te joindrais à moi et aux autres pour reformer l'ordre. Fuir, ne nous sert à rien. Unis nous avons une chance de changer les choses. Une chance que les sacrifices que nous avons tous fait ne tombent pas dans l'oubli. Jerick essaye de retrouver le calme, la sérénité et la lumière dans ton cœur. Tu ne dois pas te laisser aller au sentimentalisme. Chéris tes souvenirs avec amours et joie. Ne perds pas de vue ce qui est vraiment important pour toi, pour nous. *
J'écarquillais les yeux... J'avais oublié à quel point les jedis pouvait faire preuve d'amour... Nous n'avions pas le droit de nous marier, les sentiments d'un autre pouvant décliner nos objectifs, mais l'amitié, elle en était très, très grandement améliorée. Une famille...? Oui, c'était clair que c'était vraiment tout ce qui me restait, car j'avais tout perdu jusqu'ici, jusqu'à mes propres sabre laser. Je posais le sabre de mon maître juste devant moi, le faisant voler avec la Force, c'était un tic que j'avais quand je voulais méditer à l'époque sur Yavin IV. Ce que disait Maître Ronas n'était pas bête du tout, je devrais peut-être passer au-dessus de tout ça... Père, Nadasha, Maître Luke... Je n'en étais pas vraiment capable en revanche... Je ne pouvais tourner la page et faire comme si ma fiancée n'avait jamais existé ! Le Maître Jedi Mirialan continua alors...
* Réfléchis bien, s'il te plaît. Ne reste plus dans ton coin, retrouve tes repères avec nous. De plus, je ne sais pas comment te le dire, mais les sith sont de retour. Nous avons tous senti cette aura obscure sur Yavin 4. Certes, elle était diffuse, mais il semblerait que l'attentat a été manigancé par les siths. Certains d'entre nous l'avait croisé, il ne faut pas que l'on se disperse. J'aurais d'ailleurs besoin de tes talents de soldats Maintenant dis-moi ce que tu veux.*
Je baissais la tête, fixant le sol, l'air fatigué, beaucoup trop fatigués pour le moment... Mes talents de soldat ? J'avais vu mon père diriger le plus souvent et en contrepartie ne pas tout le temps être de la chair à canon. Les Siths étaient revenu, j'en avais vu sur Coruscant quand j'ai revu Kilian la première fois. L'une était sans doute à ma recherche avec tout ça... Je remontais mon regard pour retrouver la vue de mon maître assis en attendant ma réponse.
"Ce que je veux...? C'est très simple ce que je veux. Je veux que Reika vive encore très longtemps, qu'elle soit heureuse et épanouie. Je veux que Jayden puisse prendre un jour sa retraite de Jedi pour vivre avec Ash et pour nous pondre un paquet de petit Jay-Ash. Je veux qu'Alma trouve un moyen de retrouver la paix et la sérénité. J'ai envie de voir mon ami Kilian retrouver ses esprits, car je ne supporte pas de le voir souffrir. Je veux voir Seth retrouver la joie de vivre. Je ne veux certainement pas que vous maître reviviez un ordre 66 comme il a pu se produire dans ce temple. Je ne veux pas que vous soyez à terre, un sabre rouge sous la gorge... Je ne veux pas que vous rejoigniez la Force avec des regrets ou des craintes..."
Je marquais une courte porte en reposant le sabre à terre, essoufflé...
"Ce que je voudrais, c'est juste retourner à la Force... Je ne suis utile à rien ici et en tant que soldat...? Je ne vois pas comment je pourrais aider qui que ce soit dans ce domaine... Je ne suis bon qu'à jeter et je veux juste me protéger, car je ne veux plus de toute cette souffrance... Jedi contre Sith, République contre Empire, Humain contre Alien, Humain contre Humain ou encore toutes ces conneries... Je suis fatigué maître..."
Je commençais alors à me relever lentement... Le cours était peut-être terminé ? Je n'en savais pas plus que quand j'étais rentré au final...
"Alors il n'a vraiment rien laissé...? Juste un pauvre petit message nous faisant soulever le cœur, faisant tomber la larme ? Pas d'armes ? Pas de connaissance précieuse ? Celons vous, pourquoi il n'est pas venu nous parler ?"
Je croisais les bras, tournant une fois de plus le dos à mon maître, plein d'interrogation... Je gonflais les joues pour me retourner vers la maître Jedi.
Dernière édition par Ronas Dewan le 8/3/2016, 14:34, édité 5 fois
LE DUEL SALVATEUR
RONAS
Doucement les grains de poussière virevoltèrent autour de nous. Le temps est sans importance, seule la vie est importante. Il en oubliait les principes fondamentaux de l'ordre. Jerick était déconnecté d'après moi. Il me rappelait ces Jedi qui se sont donné la mort lors de l'ordre 66. Ceux qui ne pouvaient vivre alors que d'autres avaient péri. La Force est une source d'énergie capable de guérir n'importe quelles blessures si seulement on savait l'écouter. Les échos de la Force étaient encore perceptibles. Je fermais alors les yeux, doucement le calme m'envahit. Petit à petit chaque cellule de ma peau frissonnèrent à la caresse cette énergie. Je sentais mon corps devenir léger. Que les maîtres m'accompagnent et me guident dans cette mission qui était la mienne.
Mon élève exprimait une sorte de culpabilité, des rêves pour certain point, des espoirs qui seront pour quelques-uns sans lendemain. Il avait envie de se battre ça se voyait, il avait envie de les défendre. Mais au nom de quoi ? N'était-ce pas là une épreuve pour lui. Il fallait qu'il ouvre ses sens à la Force. Je me concentrais un petit peu plus pour ressentir encore plus la force alors qu'il me faisait face. Chacun de mes membres vibraient sous l'énergie qui se faisait de plus en plus puissante. Il fallait que je l'emmagasine, la canalise. C'est à ce moment-là que je sentais cette sensation si familière d'être entre deux mondes, dans une parfaite conscience. La chaleur qui émanait de mon corps en était le signe évident du changement d'état de conscience. Jerick avouait vouloir retourner à la force.
Alors qu'il recommençait à me tourner le dos, je me relevais doucement, d'un pas léger et silencieux je m'approchais de lui. Les yeux toujours fermés n'empêchaient pas de savoir précisément là où il se trouvait. Luke n'était plus, la Force quant à elle était, est et sera toujours là pour guider les Jedi. C'est ce que j'allais démontrer à Jerick, lui faire sentir la force à une dose peu imaginable. Essayer de lui montrer toute cette lumière dont il peut bénéficier.
"Maître Ronas ?"
lorsqu'il se retourna à nouveau pour me faire face, je n'étais déjà plus là où il me croyait. J'étais à présent de profil juste à côté de lui. Mon sabre activé juste sous sa gorge, il fallait qu'il puisse comprendre que je ne rigolais pas. Mais au lieu de le tuer, je le fis tomber sur le dos au sol dans un habile mouvement de jambes. Dans un geste sûr, je désactivais et rangeais mon sabre. Puis, je concentrais la force accumulée dans ma paume de ma main droite que je percutais sur le tors de mon élève.
Spoiler:
Grande Réussite : Une très grande quantité d'énergie passe dans le corps de Jerick. Ce qui a pour effet une chaleur douce, une détente instantanée, calme, note de musique familière, peut-être une odeur. Une méditation relaxante forcée à un très haut niveau. Réussite : Une grande quantité d'énergie passe dans le corps de Jerick. Ce qui a pour effet une chaleur douce, une détente instantanée. Une méditation relaxante forcée à un niveau correcte. Le reste de l'énergie s'évaporant dans la pièce dans un petit nuage harmonieux. Echec : Une quantité d'énergie moyenne passe dans le corps de Jerick. Ce qui a pour effet une chaleur douce, une détente instantanée. Une méditation relaxante forcée à un niveau moyen. Le reste de l'énergie s'évaporant dans la pièce dans un nuage harmonieux remplit de plein de couleurs. Echec Critique : Une légère quantité d'énergie passe dans le corps de Jerick. Ce qui a pour effet une chaleur douce, une détente instantanée. Une méditation relaxante forcée à un niveau d'un jeune padawan. Le reste de l'énergie s'évaporant dans la pièce dans un nuage conséquent et harmonieux remplit de plein de couleurs, qui explose tel un feu d'artifice en une multitude de petites étoiles.
Je sentais l'énergie passée. Seulement, voilà quelque chose bloquait au niveau de jerick. Refusait-il la Force ? non je ne crois pas sinon elle ne serait jamais passé. Malheureusement, une quantité non négligeable ne put entrer. Un léger nuage bleuté s'évapora alors de mes mains et emplis la pièce. De temps à autre quelques reflets de centaines de couleurs se mêlaient ici et là. Ce phénomène ne perdura pas longtemps. Je me relevais en appelant mon second sabre. Je pris le chemin de la sortie. Oui la leçon était terminée. Jerick se devait d'être seule pour renouer avec la force. Je ne lui ai donné que le coup de pied au derrière pour avancer, à lui de faire le pas en avant. Cependant, avant tout ça, il devait retrouver un certain calme. La technique de méditation forcée que je venais d'utiliser n'est que temporaire. C'était une technique en deux temps, le premier consistait à rouvrir le corps de l'élève à la Force, mais dans un deuxième temps forcer le corps à accepter la Force. De cette façon on pouvait aider les padawans à retrouver leur calme, un peu comme un gong d'urgence que l'on fait résonner jusque dans la force. J'enlevais la poussière de mon pantalon et fixais Jerick avec un regard chaleureux. Je lui dis juste avant de disparaître dans les ombres :
*Reviens me voir quand tu auras remis tes idées en place. Remet toi vite, on a tous besoin de toi*
La fatigue était une chose que je gérais particulièrement mal ces derniers temps. La mort de Nadasha m'avait que trop affecté et ce combat ne menait à rien... Je me retournais. Faisant face à mon ancien maître pour voir son sabre à la gorge. J'écarquillais les yeux, tout d'abord effrayé part l'acte de Ronas. Puis dans la seconde qui suivit, je perdais l'équilibre, le sabre de mon maître s'éteignant... Je ne l'avais vraiment pas vu venir mais cet alors qu'en voulant me relever, Ronas m'affecta d'un don de Jedi que je ne connaissais absolument pas. Je voulais me relever ! L'affronter encore, car je n'allais pas laisser cette humiliation se produire sans y répondre même un peu ! Mais l'atmosphère avait quelque chose d'étrange. J'apercevais une fumée et puis au final, je retombais sur le dos, les yeux explosés par la fatigue. Il était peut-être temps de faire un petit somme...?
Je perdais peu à peu connaissance, me recherchant moi-même dans ma tête. Je serrais les poings, les dents pour lutter contre le sommeil. Je ne voulais pas m'endormir devant cette défaite. Je voulais combattre !
*Reviens me voir quand tu auras remis tes idées en place. Remet toi vite, on a tous besoin de toi*
Je soulevais un sourcil, ne comprenant pas vraiment ce que le Mirialan voulait dire par "remettre mes idées en place". Il espérait alors peut être que je revienne, mais c'était impossible... Pas après la mort de Nadasha et de Luke. C'est alors que je me sentais transporté. J'étais à présent sur une grande pleine qu'on aurait pu confondre avec les terres de Naboo. J'étais allongé, les mains derrière la tête et une tête rousse posée sur mon torse. Je faisais comme si tout était normal... Je dormais. Je pouvais le sentir et je n'allais pas y échapper. Il faisait beau, les oiseaux chantaient près de moi et de cette jeune femme. Une main grimpait sur mon torse pour finalement voir les lèvres de ma défunte fiancée s'attacher aux miennes... Une larme coulait, car je sentais tout simplement que tout ça n'était pas réel, mais j'en avais besoin...
"Shhhht.... Je suis là. Tout vas bien. La guerre est terminée et nous pouvons nous reposer mon amour."
"Nadasha... je suis désolé... je voulais vraiment te sau-"
"Shhht.... Ton fils est là.
"POPA ! Je suis un grand jedi ! BZZZT !"
Un jeune garçon qui me ressemblait alors courait devant moi, un bâton à la main... Mon bonheur, c'était ça. Je continuais de pleurer, ce rêve s'effaçant discrètement pour me faire revenir à moi, Ronas quittant la pièce... Je pleurais, mais je me sentais tellement apaisé d'avoir pu effleurer au moins cette pensée... Je souriais, le regard défiant le plafond en repensant à... Un fils. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Pas à pas, je remontais encore une fois ses marches familières. Les traces oubliées de l'ancien affrontement avait laissé les grandes colonnes en désuétude. Les grands motifs du sol avaient perdu de leurs éclats. Le silence assourdissant me rappelait notre condition de sans-abris et sans patrie. Ce silence avait cependant une aura de calme. J'avançai doucement et silencieusement. Les fantômes de mes souvenirs animaient sans difficultés ces lieux si chers à mon cœur.
Je ne pouvais pas laisser mon élève se laisser dominer par le côté obscur. La catharsis des sentiments doit être faite. Je sentais le monde de Jerick s'écrouler petit à petit. Son esprit avait été brisé tant de fois. Mais c'était un soldat, pour exister il devait se battre. Je me devais de lui redonner une cause pour laquelle se battre. L'ordre Jedi n'était pas une raison suffisante pour se battre. Dans l'ancien ordre, on devait se débarrasser de tous sentiments, mais j'ai toujours été contre ce principe. Ce fût même d'après moi la base de la déchéance de Skywalker. Les sentiments tels que l'amour pouvait devenir une force. Il fallait seulement savoir tirer la bonne énergie et non la haine ou la colère. Lorsque mon élève se remit debout, je voyais bien à travers l'équilibre de son corps, que son équilibre intérieur n'était qu'un champ de ruines. Je ne suis pas un hyper jedi, mais je vais devoir raser toutes ses peurs, toutes ses appréhensions et toutes ces idées noires qui le malmenaient. La couleur argentée de mon sabre vint au contact de la lame viridienne. Il n'y avait aucune action de la part de Jerick. Seulement une position purement défensive avait été adoptée. 
Je savais qu'il avait de la ressources, je ne doute jamais de mes élèves. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que je n'entraîne que ceux qui prouvent qui le mérite. On ne devient pas Jedi sans souffrir. Jerick avait été un des meilleurs. Je sais bien que c'était dangereux de le pousser à bout comme je le faisais. Mais il n'y a pas de place pour les faibles dans la galaxie. Nous autres jedi sommes les protecteurs des faibles. On ne doit pas être orgueilleux, mais on doit être meilleurs qu'hier. Mon élève avait oublié beaucoup de principes fondamentaux de l'ordre. J'allais le lui rappeler, parfois il faut cogner pour que ça rentre. Et ce n'est pas comme si Jerrick avait une tête bien dure. C'est ce genre d'homme qui est entré dans l'ordre un peu trop tard. Il fallait lui rentrer complètement dans le lard pour lui faire comprendre qu'il allait droit dans le mur. Ce n'était pas qu'une image. Il m'envoyait des éclats de pierre et de poussière. Un de ces éclats, particulièrement pointu me coupa la joue gauche. Jerick était un adversaire coriace, mais, l'homme à l'intérieur de sa carapace allait devoir s'exprimer. Il fit une magnifique acrobatie sur le mur pour ensuite m'assaillir de quelque passe bien dosé. Je retrouvais peu à peu le Jerick que je connaissais. Il arriva même à me repousser jusqu'au centre de la pièce.
Je ne comprenais pas comment quelqu'un pouvait être autant atteint par la perte de quelqu'un, sans doute mon petit côté autiste social. C'était comme ça, la finalité de tout être vivant était de retourner à la Force un jour ou l'autre. Notre chemin d'existence était de nous séparer des attaches matérielles et sentimentales pour accéder à la quintessence de Lumière. L'autodiscipline était une pierre angulaire dans la vie d'un Jedi. Malheureusement Jerick avait commencé trop tard son apprentissage et cette vision de l'existence devait sans doute lui être très difficile à vivre. Les coups de sabres se succédèrent avec force, astuce et une certaine technicité. Mon élève énonçait correctement les grands concepts du code Jedi. Je sentais que le poids des mots avait cette influence sur bon nombre d'entre nous. La force physique n'était rien face à ces préceptes de vie, qui d'après moi devaient être universels. Lorsque Jerick approchait de la fin, je ressentais sa tristesse, une pointe de détresse peut-être. 
Doucement les grains de poussière virevoltèrent autour de nous. Le temps est sans importance, seule la vie est importante. Il en oubliait les principes fondamentaux de l'ordre. Jerick était déconnecté d'après moi. Il me rappelait ces Jedi qui se sont donné la mort lors de l'ordre 66. Ceux qui ne pouvaient vivre alors que d'autres avaient péri. La Force est une source d'énergie capable de guérir n'importe quelles blessures si seulement on savait l'écouter. Les échos de la Force étaient encore perceptibles. Je fermais alors les yeux, doucement le calme m'envahit. Petit à petit chaque cellule de ma peau frissonnèrent à la caresse cette énergie. Je sentais mon corps devenir léger. Que les maîtres m'accompagnent et me guident dans cette mission qui était la mienne.
