Dernière édition par Lucrèce Navilia le 5/3/2016, 10:49, édité 1 fois
L'univers n'est qu'un mélange improbable
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Elle surgissait de nulle part. Jaillissant de la terre. Entourée d’une forêt immense et sombre. Ma jambe droite pendait dans le vide alors même que j’observais cet étrange amas de terre cuite et de métal. Un amas qui m'avait vu naître. Je pouvais presque entendre les rumeurs d’une vie grouillante. L’endroit était finement choisi, mon père y avait veillé. Elle ne payait pas de mine, elle n'était presque rien, mais quelque part, c'était presque encore chez moi. Adossée au tronc d’un arbre géant, je regardais au travers mes jumelles cette vie grouillante. Mon frère avait grandit. Sans doute s'occupait il de nos parents. Cela faisait si longtemps. Je ne sais pas pourquoi je revenais régulièrement. Pourquoi se faire un peu plus mal en observant ce que l'on avait abandonné. Pourtant, ce n'était pas une gloire de vivre là, si mes parents m'avait laissée a l'ordre c'était dans l'espoir d'une vie meilleure pour moi. Que penseraient ils maintenant ?
Pensive, j’abaissais mes jumelles, mon index joua un rythme absent sur leur surface noire. Ils avaient grandit. Tous, autant que moi qui avait si changé. Me pensaient ils morte ? Sans aucun doute et sans doute était ce préférable comme cela. Mon astronef était assez petit et maniable pour m’avoir permise d’atterrir en toute discrétion mais je crois que je repartirais avec la même discrétion. Autant rester morte, c'était le seul bien que je pouvais leur souhaiter. Un sourire naviguant entre cynisme et amusement traversa furtivement mes traits avant que je ne me laisse tomber au sol, mon atterrissage étouffé par la végétation danse.
M'étant réceptionne accroupie, j’allais me relever lorsque je croisais l’éclat de deux yeux jaunes. Un grondement sourd me fit légèrement grimacer. Ah c’était bien ma veine, las je n’étais pas au bout de mes peines parce que si je pouvais facilement venir à bout d’un seul spécimen…Mais seul, il ne l’était pas, c’était bien là mon problème.
« Et merde… »
Murmurais je en reculant doucement, les yeux rivés sur les frémissements des énormes palmeraies m’entourant…Bordel mais ça ressemblait a…
« Une bande de strills ?..Manquait plus que ça… »
Alors je pouvais manier un sabre avec assez d’agilité pour m’en débarrasser mais je risquais fort d’être submergée par le nombre assez rapidement. Et bien je crois qu’il ne me restait plus qu’une seule solution. COURIR. Je fis brusquement demi-tour, donnant sans le vouloir le signal de la chasse apparemment. Si j’en jugeais pas le nombre halètement que j’entendais dans mon dos, je devais être appétissante a n’en pas douter. Je me servais de la force pour allonger mes foulées et prenais soin de courir en zig zag. Vu les pattes bien fournies en griffes, il y avait une chance sur deux pour que chercher refuge dans les arbres ne servent à rien. Souplement, je bifurquais soudainement à la droite d’un tronc immense et percutait quelqu’un de plein fouet, perdant l’équilibre, je me roulais rapidement en boule avant que l’élan prit dans ma chute ne m’envoyait rouler dans un fourré. Il m’avait semblé avoir entendu un grognement étouffé lors de l’impact me laissant supposer que je venais de percuter le seul être plus ou moins vivant à des kilomètres à la ronde.
Dernière édition par Jerick Ran le 3/3/2016, 16:24, édité 1 fois
Jerick et Lucrèce
"Promenons nous dans les bois..."
Chapite 1.VII
Acte I
Le bras encore endenlori de la bataille sur Coruscant... Je changeais mes pansements seuls, regardant la main de Jayden posée sur celle d'Ash... Je ne souriais pas... J'étais plutôt inquiet de savoir que Jayden, un talentueux Jedi allait risquer sa peau pour quelqu'un d'autre... Les Jedis n'avaient pas le droit de s'attacher pour une bonne raison... Quand on a vu l'œuvre de Vador, on est en droit d'interdire l'amour... Je me suis alors imaginé juste l'espace d'une seconde Jayden avec un casque, respirant difficilement puis combattre face à l'ordre, car l'immortalité lui est promise... Je frissonnai en retirant les derniers bandages... J'avais pris cher sur Coruscant, vraiment... Je repensais à Reika qui avait refusé de nous suivre avec les deux amoureux...
Je posais ma main sur mes yeux, soupirant lourdement... Il fallait que je me calme... Encore une fois, l'amour avait mit en péril des vies... Reika était sur Coruscant pour chercher un gosse de son âge, Elyas... Rien qu'à entendre son nom, j'avais envie de le ramener par la peau du cul et le lui botter pour qu'il ne mette plus en danger ma fill-... Je m'arrêtais de penser, observant l'espace infini... Elle était là, quelque part, mais avec un autre... Ou pire, elle serait morte...? Elle n'était pas ma fille. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait et avec qui elle voulait... Je serrais les dents m'injectant un stimpack violemment... J'étais en colère contre Reika, plus que tout à présent. Je mettais déchaîné à la sauver, a la sortir de cette merde et elle ne m'écoutait pas... Je regardais mon holocom... J'aurais pu lui passer un appel, mais je n'allais que me ridiculiser. Je posais une main sur l'épaule de Jayden, lui signalant que j'allais me reposer dans la cabine, n'en espérant pas entendre certaines galipettes...
Je voulais aller à Corellia. Ou pire, elle serait morte... À vrai dire, avant l'attaque de Yavin je mettais énormément attaché aux sabres lasers... Couleurs, puissances, formes... Tout. J'avais même dessiné des plans et en avait laissé à cet homme, sur Coruscant, et même à Yavin IV... Mon but à présent était de les réccupérer les plans pour forger ces sabres... J'étais prêt à reprendre du service. Je ne savais pas bien comment me faire appeler après tout ça... Soldat Ran ? Chevalier Jedi Jerick Ran ? Ce qui était important à présent, c'était les plus faibles de la galaxie, ceux à qui on s'en prend encore beaucoup trop alors que l'Empire n'est plus ce qu'elle était vraiment. Je voulais être un Jedi il n'y a pas si longtemps pour retrouver la paix... Mais aujourd'hui, je veux être un véritable Jedi pour protéger cette paix, pour faire en sorte que ceux qui la cherche l'obtienne... Je serais le défenseur des faibles, le justicier de Coruscant.
Je posais mon pied-à-terre sur Corellia, remerciant Ash et lui promettant qu'on se reverrait bientôt... J'avais assez de crédit pour louer une navette vers Coruscant... Il fallait que j'y retourne une fois les plans en ma possession. Corellia... Cette planète me rappelait beaucoup Coruscant parfois. Je soupirais, sentant le vaisseau d'Ash s'envoler... J'observais mon bras gauche encore souffrant. J'étais prêt à reprendre du service. De toute façon, rien sur Corellia pouvait me déranger... J'étais sur une planète de la nouvelle République, rien de mauvais pouvait m'arriver. J'observais alors les grands bâtiments au loin, posé à plusieurs mètres de la civilisation... Le vieux vivait lui en pleine forêt, préférant le calme de la campagne à la vie active de la ville... Je ne le jugeais pas vraiment, moi aussi, je préférais le calme.
J'arrivais rapidement chez mon vieil ami...
"Nom d'un petit bonhomme... Jerick Ran le chevalier Jedi en vie !"
Je souriais, prenant cet homme dans mes bras... Il semblait si vieux depuis notre dernière rencontre... Je rentrais chez lui, soulevant son panier de légume plein jusqu'au bord... Cet homme s'appelait Denis Kor. C'était un humain tout comme moi. Je l'avais rencontré sur Hoth pendant la guerre contre l'Empire... Il était aussi un ami à mon père et était le meilleur cuisinier de toute l'armée. Je n'ai jamais mieux mangé à la guerre que quand il nous faisait des bons petits plats... Je suis resté peu de temps avec lui. Le temps de l'aider pour deux ou trois bricoles avant qu'il ne m'indique l'endroit où il avait planqué les plans... Je partais alors, équipé d'une trousse de survie à la ceinture, nourriture, médicaments, tout était là. Je partais, remerciant mon ami de quelques crédits qui ne lui feront pas de mal. Je partais dans la forêt, peu rassuré, des Strills vivants encore dans les environs celons les dires de Denis.
Je soupirais, me retrouvant encore seul... Je me demandais quand même si tout allait bien pour Reika... La bataille sur Coruscant avait fait quand même de gros dégâts et elle avait été blessée... Je regardais mon holocom, me demandant si je devais l'appeler ou non. Je renonçais à l'idée en grognant pour continuer de marcher d'un pas décidé... Après quelques minutes de marche, je tombais devant une énorme tombe en pierre... Je creusais grâce à une pelle et je tombais enfin sur un coffre, la plupart de mes affaires... D'anciennes tenues d'entraînement et les plans du double sabre laser que je voulais me construire... Je fouillais d'avantage en tombant sur des vielles photos de moi et de Nadasha... Je laissais un simple sourire pour me retourner brusquement. J'entendais des bruits au loin... Je remettais tout dans le coffre, plongeant celui-ci dans le trou que je venais de creuser...
"Il y a quelqu'un...?"
Sans vraiment le voir venir, une furie me percuta et tomba à terre... Je partais, remerciant mon ami de quelques crédits qui ne lui feront pas de mal. Mon bras me faisait horriblement mal encore une fois... Je serrais les dents pour ne pas péter un câble et tout détruire autour de moi en regardant des monstres poursuivre quelqu'un... Ils approchaient... J'écarquillais les yeux vers une jeune femme qui me criait dessus à son tour.
« Bouges toi si tu veux pas servir d’en-cas ! »
"Sans déconner ?!"
Je me relevais pour me mettre à courir dans les bois, abandonnant mon trésor pour cette jeune femme et surtout pour sauver mon cul... Les Strills s'approchaient de plus en plus... Cette femme n'avait pas l'air dangereuse, je pouvais donc utiler la Force à mon aise... Je faisais tomber un arbre, plus un autre pour désavantager les créatures...Je me relevais pour me mettre à courir dans les bois, abandonnant mon trésor pour cette jeune femme et surtout pour sauver mon cul... J'étais maintenant dos à dos avec cette femme et je ne connaissais toujours pas son prénom...
"Au fait, enchanté, je suis Jerick et vous...?"
Je n'ai pas pu enchaîner qu'un Strils tenta alors de me sauter dessus, mais je le repoussais tout simplement avec la Force avant que le combat puisse commencer...
"Ok, je frappe et on pose les questions après."
J'en voyais trois arriver par ma gauche alors je canalisais naturellement la Force dans les paumes de mes mains pour envoyer à plusieurs mètres les bestiaux...
Spoiler:
grande réussite : Jerick réussi a faire exploser un arbre pour dégommer la grande majorité de Strills de son côté
réussite : Repousse tellement fort les créatures qu'il réussi même a en faire fuir deux autres
échec : Jerick se prend tout de même un monstre en pleine tronche et doit lutter pour ne pas se faire bouffer, allongé sur le dos
grand échec : Jerick ne parvient pas a se protéger et est en très mauvaise posture...
Je loupais alors ma projection de Force, me prenant un Strill sur la tronche pour me plaquer au sol. Je n'avais jamais vu autant menaçante aussi prêt de moi... Je maintenais le monstre par la gorge, plusieurs de ses pattes me griffant comme pas possible...
Dernière édition par Lucrèce Navilia le 3/3/2016, 16:43, édité 1 fois
L'univers n'est qu'un mélange improbable
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Je ne ralentis pas pour savoir si il me suivait ou non. Il. Parce qu'a première vue, c'était un homme, mais au vu du martèlement bien différent de celui des animaux juste dans mon dos, je supposais qu'il avait eu assez de jugeote pour ne pas s'attarder. Un craquement sur ma gauche me surprise et je serais sans doute morte écrasée sans mes réflexes qui me firent glisser brusquement sur le sol, m'aidant du mucus humide pour passer en vitesse en dessous de l'écorce. Contrariée, je jetais un coup d'oeil à l'obstacle humain et la Force en mouvement autour de lui m'indiqua assez clairement ce qu'il était. Un muscle joua sur mon visage. Pourquoi fallait il que même perdu dans la plus petite planète du système il fallait que je tombe sur un adepte de la force ? A priori il ne sembla pas reconnaître en moi un jumeau alors j'en déduis que sa perception ne devait pas être très élevée. C'était une chance. Enfin façon de parler. Je n'étais pas comme Darral ou Loraca, je n'irradiais pas de Force Sombre et c'était sans doute ce qui me protégeait le plus souvent. On ne devinait jamais, à moins que je ne dégaine mon sabre, ce que j'étais. Oui enfin là, l'idée de le dégainer me démangeait affreusement, surtout lorsqu'on se retrouva encerclés.
« Bon sang ! »
jurais je entre mes dents serrées. Il avait il une manière moins honorable de mourir que celle là ? Surtout pour un Sith ? Je voyais déjà d'ici le fou rire de la Twi'lek si elle me voyait maintenant. Et je cru bien halluciner ou être tombé dans une autre dimension quand mon compagnon d'infortune me demanda mon prénom. Le fusillant d'un regard agacé, je feulai :
« Tu trouve que c'est le moment là ? »
Evidemment que ce n'était pas le moment ! Et il dût le sentir parce qu'il se mit a balancer des vagues de Force un peu partout et beaucoup dans le vide. Un gros chat patibulaire lui sauta immédiatement dessus, profitant de son erreur pour en faire son quatre heure. Ah ! J'étais tentée de l'abandonner là, pourquoi est ce que je risquerais ma vie pour lui hein ? Peut être pour pas me faire définitivement avalée et déchiquetée parce que je tenais a distance depuis si longtemps. Je jurais violemment. Je n'avais plus le choix n'est ce pas ? Ma paume accrocha mon sabre a ma ceinture et la lame rouge sanguine jaillit sur un simple commandement. Si je me loupais on allait être dans une merde noire. Je repoussais facilement un chaton prêt a me mordre à la gorge d'un coup de pied armée d'un bouclier de Force avant de m'élancer sur celui qui pensait faire d'un pauvre type son quatre heure.
Les dés sont mes amis a écrit:
Grand Echec : Lucrèce ne parvient pas a dégager Jerick de la prise dont il est victime et se fait violemment mordre à la cuisse. Echec : Lucrèce a rate le félin de peu mais son sabre vole par la grâce d'un coup de patte qui lui entaille la main droite mais il a un peu lâché sa prise sur Jerick.
Grande réussite : Lucrèce décapite le gentil chaton et les autres se jettent sur le cadavre encore frais.
Réussite : Lucrèce repousse le gros chat en lui entaillant méchamment le ventre. Mais il y en a encore un bon paquet de ces bestioles.
En fait si, J'aurais du le laisser se faire bouffer. Mes dents faillirent exploser sous la pression que je leur mit en les serrant fort sous l'attaque rapide du félin. Ses griffes me lacérèrent la main et mes doigts laissèrent échapper mon sabre.
« Dégage de là. »
Parce qu'une chose était sûre, maintenant qu'ils avaient sentit l'odeur du sang...D'un bond puissant de côté, j'évitais une attaque arrière, remerciant mon instinct dans un soupir.
C'était définitivement la merde... Je prenais la bave de la bête sur la tronche pendant que les deux autres couinaient au loin... J'allais y rester... Je regardais la jeune femme, lui demandant de l'aide... ! Elle allait m'aider ! J'avais foi en elle...! Mais c'est alors à ce moment précis que j'ai tout compris... Cette femme n'était pas simplement une humaine d'une beauté incomparable, c'était une femme dotée d'un pouvoir semblable aux miens... Je souriais tout d'abord en me disant que j'étais sortie d'affaire, mais le sabre de cette personne s'alluma... Une couleur rouge envahissait alors le cercle de monstre... Je fronçais les sourcils... Les Siths étaient encore là. Je baissais ma garde, ne luttant plus vraiment contre la bête... Je recevais un énorme coup de patte sur l'épaule...
Le Sith ratait alors lamentablement son attaque, mais me donna assez de temps pour me dégager. Je sautais sur le dos du monstre, tendant une main vers le sabre de couleur rouge qui volait au loin pour le ramener à moi avec la Force. Je calmais le monstre pour le diriger grâce à mes pouvoirs de jedis, pour aller découper une, puis deux, puis encore trois têtes d'affiler ! Je descendais de ma monture pour la regarder dans les yeux et utiliser une fois de plus mes talents de Jedis pour dompter le monstre.
"Tu as peur de moi à partir de maintenant, tu fuis, car si je te retrouve, je te bute !"
Le monstre partait alors à toute vitesse, mais le combat était loin d'être terminé... Je dégainais mon sabre à mon tour... On avait plus à se cacher à présent. Alors je me plaçais en position de combat, déployant cette fois-ci une couleur bleue de mon propre sabre... Rouge, Bleu. Sith, Jedi. Peu importe qui on était à cet instant... Je devais protéger cette vie même si elle n'était que danger, perversion et j'en passe. Je serrais les dents, découpant une patte d'un Strill qui tentait d'attaquer la femme. Je criais à chaque coup, donnant plus envie aux autres de se tirer de là au plus vite que de venir me combattre... Je continuais de défendre ma partenaire provisoire, la pluie commençant a tomber sur nos tête... Je frappais encore, encore, encore et encore ! Jusqu'à les voir, tomber, couiner de douleur pour finir en les achevant le plus rapidement possible.
Jusqu'à les voir, tomber, couiner de douleur pour finir en les achevant le plus rapidement possible. J'allais peut-être pouvoir avoir la paix avec ce Sith... J'avais eu comme une absence jusqu'ici... Mes vêtements étaient pleins de sang et il y avait facilement six cadavres à mes pieds... J'avais tué tout ça ? Je prenais un air choqué et je commençais à perdre l'équilibre. Je balançais le sabre au pied de la jeune femme, regardant mon travail sous la pluie... J'étais une machine à tuer alors ? C'était ça mon destin ? Je déglutissais en m'approchant de ma dernière victime, pas encore terminée... Je m'accroupissais, l'air désolé. La bête souffrait et je devais la finir. Je passais le bout du projecteur de laser à sa tête pour actionner mon sabre et l'accompagner jusqu'à la Force. Je me retournais, sabre encore activé.
C'était impensable, mais il y en avait encore d'autre qui arrivait... Je me demandais vraiment ce qu'avait pu faire cette Sith à ces bestioles... Je la fixais. Elle m'intriguait.
"Là, on peut se cacher. On a des choses a se dire je pense mais on doit surtout survivre, alors viens."
Je lui tendais une main pour l'aider a se placer dans la souche... On serait un peu serrés mais au fond c'était pas le plus important à présent... FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Et bien, je ne savais pas ce que j'avais déchaîné. Enfin la question était plutôt de savoir, était ce ma faute ? Je ne pensais pas. Serrant ma main sanguinolente contre ma poitrine, tachant mon haut de sang, je me contentais d'esquiver les attaques dont je pouvais être la cible. J'étais douée pour ça, mon art s'y prêtait aisément. Bien que voir mon sabre dans les mains d'un autre avait tendance a me mettre mal à l'aise, je n'allais pas le lui réclamer. Surtout en étant incapable de le manier correctement. Merde ! Je ne pouvais pas rentrer a Korriban avec ma main directrice en lambeau. Si Darral se piquait de vouloir me mettre au défi, je ne pourrais pas lui résister. D'une volte aérienne, j'évitais l'attaque d'un Skrill. Un survivant parce que je crois que je n'avais jamais vu une telle machine a tuer. On nous disait insensible, haineux, rageur. Il y avait du vrai parce que nous avions décidé de vivre nos émotions sans les retenir...Mais jamais je n'avais vu un jedi déployer une telle envie de tuer. Intriguée, je le regardais trancher dans les chairs, déchirer les entrailles, sans même un frémissement. Ce n'était que des animaux et nous protégions notre vie, mais je n'aurais jamais imaginé un Jedi faire autant de dégâts aussi...Indifféremment.
De cette tempête, il ne resta qu'une montagne de cadavres encore chaud. Fumant doucement sous la pluie qui s'était mise a tomber. Un muscle joua sur ma joue. Et je tendis ma main gauche en réponse a la sienne. Nos pensées et nos modes de vie avaient fait de nous des ennemis presque séculaires mais là, j'avais mal, vraiment mal et ma main demeurait inutilisable. Même si je le voulais, je ne pourrais même pas me défendre efficacement. Et d'après ce que j'avais vu, même en possession de mes deux mains, sans doute aurais je eu du mal. Mais je n'étais pas une femme irréfléchie, ni même sanguinaire d'une certaine façon. Pourtant j'étais capable de choses innommables mais en cet instant, je n'avais pas besoin de le faire. Mes doigts glissèrent dans les siens, avec une légère méfiance, mon esprit tâtant la force autour de lui. Je voulais prévenir le moindre mouvement agressif. Parce que même si je n'étais pas capable de me défendre correctement, je resterais une adversaire redoutable. Je ne savais pas ce que nous avions a nous dire, mais je le suivis tout de même, me penchant en gardant ma main directrice contre moi. Mon nez se plissa légèrement. Ca puait l'humidité et le rance, je faillis même glisser sur un tas d'humus et jurai en marmonnant :
« Rends moi mon sabre, après peut être qu'on parlera. »
Finis je par dire en me laissant tomber bien au fond du rondin, ramenant mes genoux contre ma poitrine avant d'entreprendre de déchirer la partie inférieure de ma tunique, histoire de me faire un bandage quelque peu potable.
« Bordel, c'est pas possible de se blesser aussi connement. J'aurais dût te laisser te débrouiller. »
Grommelais je en tentant tant bien que mal de nouer la bande de tissu autour de ma main, m'aidant de mes dents au besoin.
C'était peut-être à cause de la pluie, de la situation et des contes que j'avais lu sur d'anciens héros jedis mais je me sentais bien et fier aux côtés de cette Sith. Je m'inquiétais bien évidemment de savoir si on allait se faire bouffer à tout moment, mais je me sentais comme celui qui avait réussi a sauver au moins une vie en plus de la sienne... Je regardais au loin les bestioles nous chasser, certains reniflant leurs frères et soeurs tombés sous mes coups de sabres. Je m'installais confortablement, le moment d'attente allait être plus ou moins long... Je passais ma main sur mon épaule et je remarquais que je pissais aisément le sang... Je soupirais en me disant que j'avais déjà assez avec mon bras.
« Rends moi mon sabre, après peut être qu'on parlera. »
Je fronçais les sourcils, tournant la tête vers elle... J'allais l'engueuler, lui demander pourquoi une arme est si importante, mais à la façon dont je tenais le mien fermement dans ma main, je me disais qu'on aurait au moins ça en commun. Je posais son sabre alors à côté d'elle, un air presque inquiet en faisant ça... Je détournais mon regard pendant qu'elle était en train de se soigner du mieux qu'elle pouvait. Elle jurait à cause de sa blessure et de mon côté, je commençais à me dire qu'elle était légèrement bruyante. Je rentrais alors mes jambes au mieux dans la cachette, fermant les yeux, priant Luke pour qu'il m'aide à ce moment précis de ma vie... Il commençait à faire froid, mais j'avais foi en mon instinct. J'avais eu raison de nous cacher ici.
« Qu'est ce que tu veux ? »
La voix de cette Sith me faisait sortir de ma bulle dans laquelle je me cachais pour prier Luke. J'observais la main de cette femme qui continuait de pisser le sang comme mon épaule. Je devais au moins arranger l'un ou l'autre et mes principes ont décidé. Je sortais alors la trousse de soin préparé par Denis pour me mettre au travail.
"Tout d'abord, je veux te faire taire, car plus tu parleras dans les minutes qui suivront et plus on aura de problème avec ces merdes."
Ferme, froid... Comme d'habitude, mais cette fois-ci, je n'allais pas baisser ma garde et me laisser faire comme Reika ou d'autre Jedi. Il fallait que je m'impose, surtout devant un Sith avec que celle-ci ait la brillante idée de me buter. Quelque chose au fond d'elle me faisait penser qu'elle ne le ferrait pas. Peu importe, je devais la soigner. Je respirais un bon coup avant de plonger mon regard dans le sien de façon à inspirer la douceur qu'Ash aurait pu faire preuve devant n'importe qui. Je voulais m'inspirer d'elle pour protéger cette Sith.
"Je vais regarder ta blessure, car ça pourrait s'infecter et je n'ai pas envie que ça me reto- je veux dire qu'il faut que je te soigne."
Je prenais sa main. Je tremblais un peu à l'idée de toucher pour de vrai un Sith... Je prenais sa main et elle me paraissait totalement normale... Comme moi. Je déglutissais en détachant tout doucement le lambeau de tissu pour observer la blessure... Elle avait morflée, il fallait le reconnaître. Je plongeais une nouvelle fois mon regard dans celui de la jeune femme pour enfin me mettre a désinfecter avec une compresse et de l'alcool. A présent, je ne prêtais attention qu'à cette main et je me demandais ce que pouvait faire cette femme ici dans une forêt, mais aussi ce que pouvait faire un Sith sur Corellia, domaine de la Nouvelle République. Je nettoyais sa plaie avec la plus grande douceur possible. Tout à coup, je me sentais un peu bizarre d'être proche physiquement avec une Sith. Ça aurait pu être pire, vous me direz. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
J'esquissais un sourire mesquin, attirant mon sabre contre moi :
« C'est toi qui voulait parler. Mais c'est noté. »
Je n'étais pas heurtée par son ton distant. A vrai dire, cela m'arrangeait. Il était toujours plus facile d'ignorer quelqu'un de froid. C'était une technique que j'utilisais souvent. Ca où la colère sans nom qui m'habitait parfois en filigrane rouge sang dans l'azur de mes iris. Que ça le quoi ? Etrange phrase atrophiée avant même sa fin. Je remarquai les tremblements de ses doigts alors qu'il prenait les miens. Avais je l'air si terrifiante que ça ? Ah, dans d'autre circonstance, sans doute que cela m'aurait fait rire, là je ne voyais que les soins qu'il pouvait me prodiguer. J'aurais peut être pu le faire moi même, mais le soin par la Force m'était difficile depuis que j'avais presque basculer. Je pouvais encore y arriver cependant. Néanmoins, je n'allais pas cracher sur des soins directs, ce serait mieux que rentrer avec une main en moins que j'aurais du mal à expliquer convenablement. J'entrouvris légèrement les lèvres, laissant échapper un murmure qui pouvait sembler aussi fragile que le verre alors que les mots prononcé dénotait d'une certaine atrocité :
« Tu as peur que je te prenne en traître et que je t'égorge ? »
Cela ne m'étonnerait même pas en vérité, qu'il le pense. Je le regardais se concentrer uniquement sur ma main en sang, comme si c'était soudainement la chose la plus précieuse du monde et un sourire amusé traversa un instant mon visage, chose qu'il ne pouvait pas voir. Je pliais mon bras autour de mes genoux, posant mon menton au creux de mon coude. Les Jedis étaient pathétiques. Idiots. Pétrit de dogme imbéciles. Mais il y avait une chose qu'on ne pouvait leur retirer, ennemi ou pas, ils suivaient aveuglément leur précepte et en cette minute, je n'allais pas m'en plaindre. Je plissai légèrement les paupières, un rire moqueur dansant dans mes iris.
« Je te mets mal à l'aise Jerick ? »
Oui j'avais retenu son prénom. En revanche, je ne lui avais pas donné le mien et peut être que je ne le ferais pas. Ma tête se pencha, reposant sur mon bras alors qu'un sourire amusé jouait sur mes lèvres. J'étais consciente de son malaise et peut être même qu'il m'amusait. Non en fait, il m'amusait. Il était pétrit de préjugés, j'en étais certaine. Insidieusement, je dépliais mon bras, glissant ma main le long de son bras suintant de sang. Je pouvais tout aussi bien le tuer que non, en l'occurrence, je ne le ferais pas. Mes doigts se teintèrent de rouge poisseux, grimpant les lignes de ses muscles avec quelque chose de dérangeant et je les arrêtais sur la plaie qu'il avait sur l'épaule. Me concentrant, j'usais d'un don resté gravé dans ma mémoire...Le soin de Force déposé en baume sur sa chair martyrisée.
« Tu as des lacunes Jedi. »
il y avait un rire sourd et nuancé dans ma voix, entre ironie et tolérance. Parce que je pouvais tolérer beaucoup de chose malgré ce que j'étais et je faisais confiance a mes intuitions. Toujours.
Le travail que je m'imposais là tout de suite m'était compliqué... Je devais sauver ce qui était pour les jedis, dont moi, un ennemie mortel. Je finissais le bandage le plus rapidement possible. Quelque chose me fascinait chez cette femme et mon instinct me prévenait que ce n'était quelque chose de très lumineux. Je n'avais jamais eu un véritablement rapport aux femmes. Nadasha de son côté était venue toute seule et ce fut la seule femme a m'approcher autant. À l'armée, j'étais toujours avec mon père dans des salles de réunion, sur des champs de bataille ou simplement dans mon lit... J'avais parfois eu des contacts dans l'armée, des vues pendant que j'étais en permission dans des bars à Twi'leks et même une fois une jeune fille qui m'avait tapé dans l'œil. Mes principes m'interdisant de faire quoi que ce soit avec une jeune fille de cet âge-là et qui plus est, une esclave, j'ai du simplement renoncé à mes sentiments jusqu'à me maudissant d'avoir ce genre de vue...
Pourquoi pensais-je à tout ça déjà... ? J'étais fatigué, il faisait froid et Nadasha me manquait plus que tout. Cette Sith était particulièrement douée pour embrouiller les gens... Je secouais la tête avant de me rendre compte de la situation.
« Je te mets mal à l'aise Jerick ? »
Je ne l'avais écouté. Qu'est-ce qu'elle venait de dire...? Mais bien sûr qu'elle me mettait mal à l'aise. Les Siths sont les ennemis prioritaires des Jedis et moi, j'étais là a la soigner. Je soupirais un bon coup pour me détendre un peu et relativiser. Je devais me concentrer sur notre situation qui ne cessait d'empirer. J'entendais encore les pas lourds des Strills nous cherchant. Je m'apercevais alors que l'atmosphère était vraiment devenue atroce pour moi. À chaque respiration, je laissais un peu de fumée s'échapper de ma bouche. Je passais ma main encore pleine de sang de la femme sur ma mâchoire, frottant ma barbe mal rasée pour réfléchir quand je sentis une main sur moi. Je regardais celle-ci appartenant à ma partenaire caresser mon bras... Je me sentais bien. Je me sentais apprécié et pour rien au monde, je ne voulais que tout ça s'arrête.
J'observais les mouvements de cette main sur ma peau d'un air méfiant et elle s'arrêta à mon épaule. Je sentais alors une légère chaleur. Je me sentais mieux, je n'avais plus peur et la paix revenait... Je fermais les yeux, appréciant les gestes si délicats et si surprenants du Sith sur moi...
« Tu as des lacunes Jedi. »
J'ouvrais légèrement les yeux pour sourire en coin à la jeune femme et pour lui répondre naturellement.
"Venant d'un Sith, j'aurais tendance à prendre ça pour un compliment."
Les bruits se faisaient de plus en plus lointain et tout allait pour le mieux, mais à présent... Qu'est-ce qui allait se passer. J'allais devoir combattre ? J'allais devoir tuer encore...? Je ne m'en sentais guère le courage. Je mordais ma lèvre inférieure en plaçant mon regard une autre fois par pur plaisir cette fois dans celui de la jeune femme.
"Je sais pas trop ce qu'un Sith vient faire ici, mais je te conseille de partir au plus vite après tout ça. Tu pourrais être en danger ici. Tout ça appartient à la Nouvelle République maintenant et tu pourrais en mourir."
Qu'est-ce que je foutais putain...? Moi donner des conseils à un Sith ? Mais qu'est-ce qui me prenait à la fin avec cette nana ? Je soupirais, en ramassant mon matériel. En revanche, j'étais curieux... Comment des Siths avaient-ils pu survivre à la guerre...?
"Qui es-tu ? Pourquoi tu manies si bien le sabre laser ? Et comment as-tu survécu alors que la République a gagné ? Comment as-tu appris à te servir de la Force ?"
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Sa question m'amuse. Je ne vais pas le cacher. Je me demandais ce qu'il savait de nous. Ce que je pouvais lui apprendre. J'affrontais le sombre de ses yeux de l'azur des miens. C'était étrange lorsque nous savions qui était le plus ténébreux des deux. Je pouvais lui accorder des réponses, comme des mensonges, il m'appartenait de choisir. Avec une lenteur certaine, je scrutais son visage. Chaque trait, chaque courbure, chaque creux. Âgé et si naïf. Il était un mélange bien étrange à vrai dire.
« Même un Sith possède une famille, Jerick. Et même un Jedi protège une Sith.»
finis je par dire doucement, laissant ma voix s'effiler pour conserver ce silence qu'il voulait tant. Mon sourire s'accentua légèrement et les reflets de mes iris se nuancèrent d'un ciel bien plus clair que d'ordinaire. Ma main quitta son épaule et le bout de mes doigts effleura l'ombre de sa barbe naissante, je savais qu'il me laisserait faire, quelque chose dans ces yeux qui confinait presque à la fascination. Mais je n'aimais pas la fascination, c'était quelque chose réservé a une entité sans corps et presque effacée. Je n'étais pas tout cela. J'étais un concentré de chaleur brûlante, bouillonnante. Une ombre meurtrière parfois mais pas en cet instant.
« Tant de questions...Je suis une enfant de l'Ordre 66. »
Un sourire presque cruel ombra mes lèvres avant qu'un soupir ne me traverse. L'ordre 66. Le déclic de toute une vie, de toute mon existence même. Je levais ma main blessée devant mes yeux, l'observant, la finesse du bandage :
« Je suis née Jedi. J'ai été abandonnée. J'ai embrassé ce que vous rejetez. Tant qu'il y aura la Force, il y aura un Jedi et un Sith, c'est immuable ne penses tu pas ? Vous avez survécu alors pourquoi pas nous ? »
Ma main blessée retomba doucement, comme une plume qui se laisse vivre dans l'air alors que l'autre enserrait avec une douceur trompeuse le menton qu'il offrait taché de sang.
« Veux tu me tuer ? Cela te serait facile. Ma main serait incapable de tenir mon sabre. Le feras tu ? »
J'étais en droit de poser cette question. Certes, je ne craignais pas forcément quelque chose, ne ressentant pas de haine venant de lui ou même de peur. Mais je voulais m'en assurer. J'étais ce que j'étais et je ne m'en cachais pas. Mon regard planté dans le sien n'exigeait rien de moins que la vérité. Je pouvais être un mensonge perpétuel mais là, maintenant, je ne voulais pas de mensonge venant de lui. Pas lorsque j'étais aussi vulnérable physiquement.
« Un jedi ne ment jamais paraît il...Le feras tu pour moi ? »
C'était incroyable de voir un être fait de haine avoir autant de douceur à travers ses doigts... Je respirais le même air que cette Sith qui ne m'avait toujours pas laissé un nom. Je continuais d'observer sa main caresser les traits de mon visage avec une douceur rare... Je sentais mon cœur battre de plus en plus. Elle me raconta par la suite sa vie... En tout cas, un résumé. Elle était une jedi tout comme moi et a su au bout d'un moment dire stop... Mais pourquoi ? Elle disait avoir été abandonnée, mais les jedis n'abandonnent personne. Maitre Luke m'avait-il menti ? En tout cas, elle semblait en savoir plus philosophiquement que moi sur le sujet...
Je baissais un instant le regard, me demandant ce qu'on faisait en ce moment... L'ombre contre la lumière, le jedi contre le sith. Elle et moi étions là à cause de la Force. Je rêvais alors en l'espace d'une seconde d'un monde sans Force. Pas de sabre laser, pas Force, pas de problèmes. Et si au final, la destruction elle-même de la Force était-ce qui pouvait nous arriver de mieux. À moi, à Reika, à cette femme... On a tous subi trop souffrance à cause de cette même Force. Je remontais le regard jusqu'au sien, trouvant une fois de plus la paix, la tranquillité. Toutes mes interrogations à ce propos s'envolaient, me laissant avec le bruit de la pluie, l'odeur de la forêt et la compagnie de cette femme.
« Veux tu me tuer ? Cela te serait facile. Ma main serait incapable de tenir mon sabre. Le feras tu ? Un jedi ne ment jamais paraît il...Le feras tu pour moi ? »
La tuer ? Pourquoi ? Même de demander "pourquoi" était quelque chose de bête. Bien sûr qu'elle doit être supprimée, mais penser comme ça ne serait-il pas plus obscur que lumineux ? Je ne clignais même pas de l'œil. Tous les détails de ce moment étaient en train de se graver en moi. Je le sentais, la Force était puissante dans cette souche d'arbre... La tuer ? Un jedi ne ment jamais. Je devais respecter les principes de Maitre Luke, c'était un fait.
J'attrapais sa main avec la mienne. Tout en douceur, je reposais celle-ci sur sa poitrine en détachant le plus délicatement possible mon regard du sien... Tout devenait beaucoup trop dangereux et je devais faire en sorte de me sortir de là... J'étais un jedi bon sang ! Je voulais devenir le plus grand duelliste aux sabres laser et je devais inspirer la guerre et la défaite à mes ennemies... Y compris les Siths. Je prenais une grande respiration, rejetant une fois de plus de la fumée sous cette puissante averse de pluie.
"Je ne vais pas te tuer. Ce serait facile en effet. Tu es désarmée et à ma merci, mais il y a quelque chose qui ne va pas avec ce moment qu'on partage. Mon instinct me propose deux visions des choses : Soit je peux te sauver et je compte le faire, car je suis un Jedi et je protège la paix et le bien. Soit..."
Je retournais mon regard au siens, devenant presque accroc comme une sorte de drogue qu'on pourrait trouver sur Coruscant pour retrouver la paix et la sérénité que j'avais tant besoin, là, tout de suite.
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
L'azur de mes iris danse au rythme de ses mots. J'aime sa foi, même si je la sais vaine. Le chemin dont il veut me sauver, c'est moi qui l'ai choisis. Je l'ai choisis parce que je hais, effrontément, malgré tout. Je hais autant que j'aime. Et j'ai besoin de vivre cette dualité, combien pouvait elle me meurtrir et laisser des plaies sans fins sur mon âme. J'en ai besoin parce que je veux vivre. Vivre jusqu'à en mourir ce que Keryl est pour moi. Un espoir oublié dans le temps, une rage sans nom. Un reflet de mon passé que je vois encore.
« Me sauver ? Réellement ? Non, tu ne le pourras pas. Parce que je ne le veux pas. Jettes y toutes tes forces mais tu ne le pourras pas. »
Il a repoussé ma main, mais je lui interdis la fuite, nouant mes doigts aux siens. Il était si innocent d'une certaine façon qu'il méritait la Lumière sans aucun doute. Moi...Moi j'avais voulu l'impensable et je le voulais encore. Voilà pourquoi je refusais son aide et j'étais sûre qu'il me la donnerait contre ma volonté.
« Soit tu te contente de vivre... »
Des problèmes ? Non, je ne le voyais pas ainsi. Sans doute était ce son cas. Je trouvais les jedis idiots parce que pour eux, tout était noir ou blanc. Je trouvais les Sith dangereux pour la même raison. Je suivais un chemin obscur parce que j'espérais encore. Je n'étais ni l'une, ni l'autre et rare était ceux qui s'en rendait compte. J'acceptais le monde comme il était et je souffrais d'une douleur sans commune mesure en prix de mon choix.
« Que ressens tu pour moi ? Là maintenant ? Dis moi. »
De la pitié ? De la répulsion ? Autre chose ? Je voulais réellement savoir. Comme un désir inconscient de savoir que je n'avais rien abandonné. Oui l'Ordre avait abandonné une enfant de 7 ans aux griffes de ceux qui le détruisait. J'aurais sans doute dût mourir. Mais je n'étais qu'une novice, a peine dangereuse. J'ai appris la vie. Sa cruauté. Sa beauté. Sa souffrance et sa jouissance. Je marchais sans cesse entre les deux pôles parce que j'étais cette frontière immuable. De nouveau ma main s'élève et le bout de mes doigts effleure sa lèvre avant de se retirer dans un soupir. Il n'y avait ni ténèbres ni clarté. Il n'y avait que les deux, indissociables, inséparables. Il ne le savait juste pas. J'étais cruelle de le lui apprendre de cette façon sans aucun doute, mais fallait il le laisser dans l'ignorance ?
Je sentais mon cœur s'accélérer encore, encore et encore... Je ne comprenais rien à rien. J'avais jamais ressenti ce genre de choses autrefois. Je me sentais mourir, mais à la fois vivre. J'avais peur, mais je me sentais tellement bien... Je sentais les doigts de mon ennemie rejoindre les miens... Comment des êtres si différents pouvaient être là, si proche. Depuis que je connaissais cette nouvelle ennemie, je n'avais porté à elle que douceur et sérénité et en échange, j'avais eu plus ou moins la même chose. Elle ne voulait pas de mon aide. Elle disait qu'elle ne pouvait pas être sauvée seulement... J'étais Jerick, j'en avais rien à foutre de son défaitisme.
Elle me conseilla alors de vivre à la place d'être un Jedi... Je repensais aux dires de Maitre Luke. La relation qu'il avait eu avec le côté obscur était très différente de celui auquel je faisais face aujourd'hui... Il avait réduit l'Empire à néant ou presque pour nous, ses héritiers. Je ne devais pas succomber à ce côté trop dangereux de la Force... D'un côté, elle avait raison. S'engager dans la voie du Jedi n'était pas véritablement vivre ou profiter de la vie. Quand je me suis engagé dans cet ordre, c'était pour oublier la souffrance et découvrir la paix éternelle. Je n'avais pas trouvé ce trésor si précieux. À la place, j'avais trouvé de quoi m'armer pour retourner au combat... Aujourd'hui encore, dans cette forêt, je suis en mission pour les Jedis et pour la Nouvelle République, mais surtout pour les plus démunies devant les Vestiges de l'Empire.
« Que ressens tu pour moi ? Là maintenant ? Dis moi. »
Qu'est-ce que je devais réellement répondre là tout de suite...? J'étais embrouillé et ça, pour un petit moment. Il allait me falloir un petit bout de temps à mon simple esprit pour me remettre de cette journée... Je sentais alors ses ongles sur mes lèvres me dominer, sa main si douce me retenir. J'étais bloqué. Je voulais demander de l'aide, le crier, mais j'étais bloqué ici. Mon âme était clouée à cette femme. Je répondais, timidement, mais je répondais.
"Je ressens toute chose pour un tas de trucs débile. Je ressens plusieurs émotions en regardant un oiseau voler, libre. Je ressens un tas de choses quand une vie s'éteint devant moi sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je ressens parfois même un vide le soir quand je suis seul et que je dois continuer ce pour quoi je suis si apprécié. À ton sujet, je ressens beaucoup trop de choses dangereuses pour toi, mais aussi pour moi."
Je sentais mes yeux me brûler... J'avais envie de presser mes lèvres contre ses doigts. Je sentais mes émotions prendre peu à peu le dessus. Je fermais les yeux, approchant ma main de son genou puis je rouvrais mes paupières, n'entendant plus rien à part la pluie... Je détournais le regard... Il n'y avait plus de danger. C'était peut-être le moment de partir...
"Je pense que tout va mieux à présent, on ferrait mieux de sortir avant qu'ils reviennent. Tu ne penses pas ?"
Mon regard se plongeait une nouvelle fois dans le sien pour avoir confirmation. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Sur mes lèvres jouait sans cesse un sourire aux multiples nuances. Il était toujours très difficile de savoir ce que je pensais et il n’échapperait pas à cet état de fait. Vouloir me sauver. J’en aurais ris ouvertement si je ne l’avais pas pris au sérieux. Il s’y casserait les dents, parce que ma volonté était forgée dans la douleur et la haine. Il n’y pourrait rien mais quelque part, j’étais sûre qu’il essayerait quand même. Là, enfermés dans une intimité au quelle nous ne nous attendions pas forcément, je pouvais presque sentir sa gêne. Il ne savait pas réellement comment réagir avec moi. Je pouvais le craindre sans doute, mais ce n’était pas cela qui primait pour l’instant. Peut être étais je un peu attendrie d’une certaine façon. Et mon sourire s’accentua doucement devant ce qu’il me disait.
« Pourquoi devrais-je craindre ce que tu ressens pour moi ? »
J’étais une tempête violente d’émotions contraires. Je n’avais pas peur de ce que je pouvais ressentir parce qu’ainsi je vivais réellement. Malgré la douleur constante, la blessure purulente. Je pourrais le tourner en dérision, me moquer si cruellement qu’il me repousserait sans une once de regret. Cela serait marrant d’une certaine façon, mais je me retins. La naïveté était une chose précieuse parfois, ne serait-ce que pour pouvoir ignorer la laideur du monde. Aujourd’hui, je lui accorderais ça. Je n’avais pas détaché mes doigts des siens et il ne chercha pas non plus à le faire. Je pouvais lire le trouble dans ses yeux parce que j’étais dérangeante, même pour les miens parfois. Je le vis refouler son envie. De quoi ? Je n’en savais rien, mais ce réflexe me rappela ce que je faisais parfois, ne serait-ce que pour contenir un peu la colère et la rage. Un Sith chevauchait sa haine pour en faire une arme, il n’en avait pas le choix, sinon, il se consumerait dans ses propres flammes.
« Oui, peut être. »
Mais je ne fis pas mine de bouger. Pourquoi ? C’était sans doute une question au quelle je ne voulais pas apporter de réponse. Je devrais peut être le tuer maintenant, car un jour ou l’autre, il serait un obstacle face à Darral. Mais d’un autre côté, je ne perdais pas l’espoir qu’un jour, son rêve se détruise de lui-même. Je lui souris, avec un rien d’amusement certain :
« Tu as peur de rester prêt de moi. C’est très étrange. »
Il n’était pas question d’un combat physique. Non c’était autre chose et je n’étais pas vraiment habituée à la lâcheté. Mon enseignement Jedi était si loin et il semblait avoir tellement changé. Mais je n’avais pas eu l’impression d’avoir à faire avec un lâche. M’étais je trompée ? D’une certaine façon j’espérais que non
À l'académie improvisée de Yavin IV, avec Maitre Luke, j'avais appris une des pratiques les compliquée du côté lumineux de la Force qui est de ne pas d'avoir d'attachement amoureux. Beaucoup d'apprentis sur Yavin IV avaient déserté il y a maintenant cinq ans, simplement parce ce principe était jugé trop difficile ou jugé trop idiot. À vrai dire, je n'avais aucun avis sur la question, Nadasha étant gravée dans mon cœur à tout jamais.
« Pourquoi devrais-je craindre ce que tu ressens pour moi ? »
Elle me rendait complètement dingue ! Qu'est-ce que je devais faire ? Rester assis là, avec elle pour le restant de la journée ? Je devais me tirer ! Je devais récupérer les plans de mon sabre laser pour m'enfuir et rejoindre mes amis, ma famille... Ash, Jayden, Ronas et Reika... Qu'est-ce que je foutais ?! Plus le temps passait, plus je commençais a devenir accroc à sa peau... Je fixais alors les doigts qui nous unissaient dans cet instant présent. J'avais terriblement envie de succomber à tous ces sentiments qui me rongent... C'est peut-être ça ce qui me fallait vraiment pour oublier ma défunte fiancée...? L'oublier avec une autre ?
Je m'installais plus confortablement, mes doigts liés comme toujours, mais à mon tour, je venais renforcer ce faible lien physique qu'on pouvait avoir en prenant littéralement sa main... Il fallait qu'on bouge, mais je commençais à perdre foi pour ça. Je baissais la tête fixant nos mains arrêtant pas de me dire que j'étais dans une autre dimension ou peut être dans un rêve ? J'étais sans doute dans le vaisseau d'Ash et je fantasmais peut-être... Trouver une si jolie femme, perdue dans les bois et prête à me donner ce que mon corps me demande depuis bien trop longtemps.
« Tu as peur de rester prêt de moi. C’est très étrange. »
Je fronçais les sourcils, prenant ça comme un défi... J'utilisais alors mon défaut d'aimer les défis pour peut-être me bercer d'illusion. Cette Sith avait quelque chose de spécial et je ne savais pas quoi. Quand j'étais plus jeune, mon père m'engueulait souvent, car j'aimais jouer avec le danger. Aujourd'hui, j'allais faire pareil. Je souriais légèrement, me demandant où elle voulait en venir... J'allais devoir me reprendre et peut être montrer les crocs. Je me soulevais, les gouttes de pluie donnant un fond sonore toujours aussi prenant. J'écartais ses genoux pour me rapprocher à quelque près de son visage, donnant encore plus d'intimités à notre "couple" pendant un instant.
"Je n'ai peur de rien, ni de personne. Je suis là à présent. Qu'est-ce qui va se passer ? Je ne suis pas un Sith et je ne le deviendrais jamais comme je ne trahirais pas les miens. Tu as sans doute remarqué, la Force m'a rejetée. Je l'utilise pour le bien évidemment, mais je suis une machine à tuer. Tu ferrais bien de me craindre, car j'inspire la guerre, le combat, je suis le bras droit armé des jedis. Tu ne me tueras jamais, car je reviens toujours de beaucoup plus loin et je ne te tuerais pas car..."
Car... Tu me plais ? Car je ne veux plus être ce que je suis ? Car tu dégages quelque chose que j'aime et que j'ai retrouvé ? Je voulais partir. Je laissais mon visage près du sien, la colère me dominant. Pourquoi étais-je si faible ? Pourquoi elle n'était pas touchée ?! Pourquoi ?!
"...car simplement, j'ai bien mieux à faire."
Une simple pirouette... Il fallait fuir le champ de bataille pour moi. Il fallait que je parte. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Je souris doucement devant son éclat. Quelque chose navigue au creux de mes iris, un contraire qui danse derrière le miroir réfléchissant de mes pupilles. Une ombre valsant avec une lueur intense. Des reflets que nul ne peut réellement interpréter. Un coin de ma bouche s'élève lentement, comme un rire qui ne vit pas réellement.
« Tu n'as aucune idée de ce que je suis, Jerick. Absolument aucune. »
Je n'ai pas reculé, pas même frémit ne serait ce qu'un instant. Je l'ai regardé me cracher au visage ce qu'il est ou ce qu'il croit être. Il y a une vibration de colère mais de peur aussi, il ne peut pas me la cacher efficacement. Je n'ai pas remis en doute ses capacités guerrières. Je l'ai vu a l’œuvre, je sais déjà quel danger il serait si je décidais réellement de l'affronter.
« Non, tu ne reculerais pas sur un champ de bataille, ce n'est pas ce que j'ai dis et je pense que tu le sais. »
Je lui souris, le visage a quelques centimètres du mien. Je ne me sens pas oppressée ni intimidée. Lui, il était presque trop innocent d'une certaine façon. Presque trop naïf. Il me défiait sans même regarder en face ce qui le troublait. Devrais je le faire pour lui ? Pointer d'un doigt mesquin ce qui le fait trembler ? Devrais je lui montrer ? Non, il n'avait absolument aucune idée de ce que j'étais. Sith oui, mais pas que, parfois je pensais que j'étais bien pire. Oui bien pire. Un soupir passa la barrière de mes lèvres, volute chaude qui se dessina en courbes pâles entre nous. Dans ce soupir il n'y a qu'un seul mot :
« Menteur. »
Je levai ma main blessée entre nous, posant délicatement la pulpe de mes doigts sur la chair de ses lèvres. Une impulsion légère, presque rêveuse tant elle reste maîtrisée et, à mon tour, je dépose la fleur rosée de ma bouche sur ce fragile rempart de mes doigts sur la sienne.
« Même la plus puissante des armures possède une faille dont il est difficile de prendre conscience. L'ignorer revient à la laisser grandir inévitablement. »
Mes lèvres vibrent sur la chair de mes doigts. La douleur pulse à chaque battement de cœur et pourtant il y a une douceur cruelle dans mes yeux lorsque je plonge sans vergogne dans les siens. Aspirant les éclats sombres qu'il m'oppose au cœur d'une mer azurée sans cesse ondoyante.
L'amour est quelque chose de beaucoup trop compliquée... Beaucoup trop pour que je puisse la contrôler un jour. Même maintenant à l'heure où je vous en parle, je ne comprends pas bien cette science. J'ai toujours voulu comprendre cette fascination que j'ai eu ce jour-là, dans les bois de Corellia. Pourquoi était-elle arrivée à ce moment de ma vie ? Pourquoi avec cette Sith ? Je me souviens évidemment de ce baiser qui n'en était peut-être pas un au fond. Les doigts qu'elle posa sur mes lèvres gelées m'embrasser au final, seul deux doigts séparaient nos lèvres... Ses yeux étaient magnifiques... Ce moment était parfait, bien plus que je ne l'aurais imaginé ou peut être espéré.
J'étais un homme d'action, un soldat, un dur à cuir, mais tout ça n'était qu'une couverture, car j'étais simplement un homme très sensible à ce genre de chose... Je sentais une douceur m'apaiser. La mort de mon père, la mort de Nadasha, la mort de Luke... Jusqu'à maintenant, je pensais que c'était de ma faute, mais cette Sith m'avait fait du bien ce jour-là. J'imaginais une aura nous envelopper pour nous transporter dans un monde différent... Cette journée était incroyablement bizarre, tout était fait pour que personne dans le monde y croit. Maintenant, la question à se poser était : est-ce que j'ai fauté ? Ou encore : suis-je toujours digne d'être un Jedi ?
« Même la plus puissante des armures possède une faille dont il est difficile de prendre conscience. L'ignorer revient à la laisser grandir inévitablement. »
Elle m'avait eu. J'avais perdu. Définitivement. Mon cœur battait au rythme des tambours de guerre dans ma tête. J'étais perdu, je me laissais faire. Je décalais légèrement sa main, nos lèvres n'étaient à un rien de se rejoindre. Est-ce que je faisais bien ? Est-ce qu'il ne fallait pas plutôt fuir ? Non. Je devais penser à moi et de toute manière, si j'étais déprimé, je n'aurais pas pu conduire la Nouvelle République à la victoire et au droit chemin... Non, il me fallait profiter de ce moment de bonheur. Il me fallait ce baiser qui arrangerait tout. Juste quelques secondes, sentir la chaleur d'une femme contre moi, j'en avais besoin... J'aspirais son souffle tout doucement à chacune de mes respirations. Je passais une main sur sa joue pour la caresser pour effleurer ses lèvres puis tout à coup, je me réveillais.
"Non."
J'étais un Jedi. Je devais respecter mon code.
"Je ne peux pas, je suis tellement désolé... Mais je ne peux pas. Je suis un Jedi et je dois respecter les principes de mon code. Une guerre se prépare entre nos deux camps et je ne sais pas si j'ai affaire à une acolyte ou au contraire, un seigneur Sith. Je ne sais pas ce que tu penses de cette guerre, mais mes amis ont besoin de moi pour la gagner. Nous deux, c'est impossible..."
Je me détachais lentement d'elle, m'éloignant peu à peu, l'air terrorisé et ravagé par la tristesse. Le danger n'était plus là, je pouvais. Je me relevais alors, laissant cette femme-là. Qu'est-ce que je foutais putain ? Évidemment que j'avais envie de ce baiser, évidemment que j'avais envie de fuir la guerre ! J'avais trop donné pour cette vie... Je voulais me retourner, aller, chercher cette femme au-delà du fait qu'elle était un Sith pour l'embrasser, profiter du moment et tout oublier... Mais ce n'était pas ce que je voulais vraiment. J'étais un soldat, j'étais un Jedi, je voulais devenir un héros pour la paix dans l'univers.
Dos à elle, je plongeais mes mains dans mon visage... J'étais affreusement triste et déçu de ma réaction, mais je devais tout faire pour remplir ma mission. Je suffoquais presque, trop d'émotion passait par mon cœur, mon cerveau et mon âme... Je me sentais mal, il fallait que je me tire d'ici. FICHE PAR FALLEN SWALLOW
Lucrèce Navilia
Sith
Age : 35 ans Messages : 338 Occupation : Apprentie de Darth Darral Localisation : Korriban & Coruscant Race : Humain
« Un mélange improbable de contraires qui s'attirent sans cesse »
Un soupir me traverse. Voilà pourquoi je méprisais parfois les Jedis. Pourquoi sans cesse se brider ? Pourquoi vouloir retenir le déchaînement parfois incertain de l'âme ? C'était quelque chose de pathétique parfois, ce n'était pas dicté par la volonté et la détermination, mais par la peur. Une peur étrange qui disparaît une fois que l'on accepte. Que l'on accepte de haïr ou d'aimer. Au final, cela n'avait pas d'importance. Je me relève, affrontant sans honte aucune la pluie qui se veut presque douce sur nous, un instant mon regard accroche le ciel et un sourire presque triste se peint un instant sur mon visage. Non, il n'y aura pas de nous deux et sans doute pas pour les raisons qu'il évoque. Il n'y en aura pas parce qu'il est de toute façon trop tard pour moi. Parce que j'ai déjà choisis mon chemin, pavé de rage et de haine, pavé de douleur intense mais qui reste le seul que je peux suivre dorénavant.
« Je ne suis ni l'un, ni l'autre, Jerick... »
Un murmure presque tendre combien le feu de mes iris pourrait révéler ce que je suis réellement. Il n'a pas idée d'a quel point je marche sur la ligne insupportable d'un équilibre parfait. Des pas menés sans frémir juste par une volonté sans fin d'atteindre ce but immonde que je me suis donné. Mes pas sont toujours d'un silence mortel lorsque je me déplace. Je ne suis ni douce, ni brutale lorsque je me saisis de ses poignets, dégageant son visage troublé. Il est au bord du précipice et je le sais. Il serait facile de l'y pousser. Trop sans doute, ou alors avais je encore un peu de tendresse en moi. Difficile de réellement le savoir. Je scrute ses traits, mes yeux caressant encore une fois chaque ligne de son visage, comme pour le graver en moi. Ma bouche esquisse un sourire alors même que je sais que ce que je vais faire est cruel d'une certaine façon, mais je ne peux pas quitter Darral. Je ne le pourrais jamais. Ce qui nous liait sera toujours plus puissant que ma volonté, quoique je décide de faire ou de dire.
« Plus qu'impossible, c'est bien trop tard pour moi et tu ne pourras rien y faire. »
Je penche doucement la tête sur le côté, effleurant sa barbe naissante du bout des doigts.
« Alors on se reverra sans doute sur un champ de bataille. Laisse moi t'offrir un cadeau éphémère. »
Finalement, ma paume épousa sa joue, suivit bientôt par sa jumelle blessée. Je m'approchais, assez prêt de lui pour sentir l'odeur de la pluie sur sa peau. Me hissant sur la pointe des pieds, je déposais la légèreté d'un baiser sur ses lèvres. Comme une caresse qui n'a de vie qu'un bref instant.
« Lorsque ce jour arrivera, songe a ce que tu as abandonné pour un mensonge que tu crois vérité. Au revoir Jerick.»
Je passais mon pouce sur sa lèvre, un dernier sourire presque apaisé avant que je ne me détourne parce qu'il était temps de partir. Au creux de mes iris dansait une lueur nébuleuse aussi étrange que terrifiante. Bientot, il ne restera de moi qu'un souvenir et le parfum lancinant d'une rencontre improbable.
J'ai toujours vécu dans la douleur physique. J'ai souvent eu des petits bobos jusqu'à des plaies ouvertes. J'ai aussi connu la douleur psychique, la plus douloureuse et souvent à cause de la solitude, de la déprime et de la mort des miens. Je tentais de retrouver la force d'affronter la vie, la pluie, l'air atrocement froid autour de nous. Mes cheveux et ma tenue étaient déjà vraiment mouillés, je devais trouver un abri et puis j'entendais des pas près de moi... C'était elle, encore une fois. Qu'allait-elle me faire...? Me tuer ? M'aimer ? Je ne sentais rien, je n'avais jamais appris à percevoir la Force chez les gens... Je tremblais de froid, mais je laissais mes mains s'écarter de visage, une douce brise venant me caresser les joues.
Cette Sith était encore là en effet. Mon corps était attiré vers elle de toute manière. C'était la fin de tout mon monde à ce moment précis... Une fois de plus elle sapait mon moral, me disant que je ne pouvais pas la sauver seulement ma volonté, mon courage et tout ce qui pouvait faire l'homme que j'étais à cette époque me demandait d'essayer le plus fort possible ! Mon cœur m'en suppliait et mes émotions ne faisaient que m'attrister... Je pouvais le faire ! Je serrais les dents jusqu'à la voir s'approcher de moi, ses mains se posant sur mes joues...
« Alors on se reverra sans doute sur un champ de bataille. Laisse moi t'offrir un cadeau éphémère. »
Je la laissais faire. Au fond de moi, je voulais ça... Je voulais vraiment ça. J'en avais besoin. La Force m'avait guidée jusqu'ici pour une bonne raison... Cette femme, ce jour-là a brisé mon armure en effet... Elle l'a tellement brisé qu'à ce jour, je n'ai pas retrouvé toutes les pièces encore. La suite, vous la connaissez. On a simplement fermé les yeux, on s'est approchés et nos lèvres se sont connues pour la première fois. Ce moment était si intense que tous mes sens de jedi et d'humain étaient en alerte... Le goût de ses lèvres, le parfum qu'elle dégageait, ma vision du néant total une fois mes paupières fermées, le bruit de la pluie sur nos têtes et mes mains s'accrochant légèrement à ses hanches. Le tout n'avait qu'en commun, ce que je désirais depuis longtemps : le bonheur éternel.
Elle se dégagea tout simplement, son visage se retirant et mes mains n'ayant plus d'accroches. J'étais paralysé, je ne pouvais plus bouger tout simplement. Elle partait, chaque pas de ça pars me faisait souffrir jusqu'à me laisser avec cette dernière phrase...
« Lorsque ce jour arrivera, songe a ce que tu as abandonné pour un mensonge que tu crois vérité. Au revoir Jerick.»
Je n'ai rien dit. J'ai laissé le silence parler pour moi. Je n'avais plus d'elle a part le souvenir de cette journée beaucoup étrange pour moi... L'eau commençait à former une flaque à mes pieds et tout ce que je voulais, c'était mourir, car même si j'avais eu en face de moi une Sith, mon coeur était touché. C'était peut-être son intention à la base...? Un mensonge, mon ordre ? Non. J'avais foi en Maitre Luke, c'était lui qui avait raison au final... Il avait combattu Vador pour le bien ! Je laissais cette femme partir en restant planté là pendant plusieurs minutes, la simple flaque d'eau devenant petit à petit un mini-lac. Je revenais alors sur mes pas, à l'abri dans cette souche d'arbre, mais seul cette fois-ci. Je passais mes mains dans mes cheveux si mouillés me rendre compte que j'avais choisi la solitude une fois de plus. Je mordais alors ma lèvre inférieure, passant ma langue dessus. Je voulais qu'un seul baiser, j'étais devenu véritablement accroc, mais je devais me calmer avant de repartir...
Je me sentais idiot d'avoir jugé Jayden et Ash dans le vaisseau pendant tout le trajet... Je comprenais maintenant leur amour parfaitement sauf qu'Ash n'était pas une ennemie. Je réfléchissais à tout pour au final maintenant mon idée de départ... Cette loi sur le code Jedi n'était pas là pour une si mauvaise raison... L'amour était un sentiment beaucoup trop délicat pour que moi, Jedi, gardien de la paix dans la galaxie, pour que je le manipule correctement. J'imaginais déjà Ronas me faire la morale... Non, je ne devais pas penser à des choses négatives. Cette journée était peut-être gravée dans ma mémoire, mais j'allais devoir l'engloutir au plus profond de moi et ne jamais en ressortir son souvenir. Je soupirais en me relevant comme un fier guerrier. Je reprenais la route du coffre pour le récupérer, accroché avec des cordes sur le dos pour appeler Ash.
J'arrivais au spatioport, me demandant si je n'avais pas tout simplement rêvé ceci. Je posais le coffre dans ma cabine personnelle en ne disant pas un mot... Le trajet allait être long jusqu'à ma prochaine destination et c'était même sans doute la plus périlleuse des trois. Je me rendais à présent sur Yavin IV. D'autres plans m'attendaient là-bas et je devais me préparer très sérieusement à cette guerre qui approchait. Je caressais mes lèvres une fois seul dans mon lit. Déjà en manque et je ne connaissais même pas son nom... FICHE PAR FALLEN SWALLOW
