Nous sommes en l’an -21, à la  Bataille de Queyta une bataille entre Jedi et séparatistes. Je ne suis pas encore née, non loin de là. Mais c’est ici que mes parents se sont rencontrés, du moins, mon géniteur et ma mère.  Ma mère, Avara Losom était prise entre les deux feux, mon père la sauva in extrémiste. Elle lui devait sa vie, et lui, lui devait son cœur. Ils se voyaient en secret, rendez-vous et lieux connus uniquement d’eux. Ils s’aimaient, éperdument, un coup de foudre comme il n’y en a qu’un seul dans une vie. Un besoin viscérale de se retrouver, de sentir les battements de cœur de l’autre se synchroniser avec le sien. Un amour qui devait rester caché aux yeux de tous, il en va de certaines choses que la vie s’amuse à vous interdire. Leur idylle secrète dura deux ans. Pendant ces deux années ma mère rejoint la résistance, elle voulait aider les Jedi dans leur mission pour protéger la galaxie de l’Empire, elle était déterminée et douée. Elle et mon géniteur ne se voyaient qu’en de rares occasions, mais toujours passionnelles malgré le danger.  
Les Jedi n'ont pas droit de se marier ni d'avoir de petites amies, pourtant mon géniteur nourrissait de puissants sentiments pour ma mère, c’est pour cela que ça lui déchira le cœur de devoir abandonner Avara lorsqu’il apprit qu’elle était enceinte. Elle comprit très bien les raisons qui l’avaient poussé à partir, il y avait bien trop d’enjeux pour lui et ce n’était pas le moment de laisser tomber la galaxie.  Elle n’en fut cependant pas moins dévastée, elle trouva réconfort auprès de Brilek Hangana, un ami proche et résistant également. Il prit ses responsabilités auprès de ma mère, choisit de faire comme si j'étais sa propre fille en me donnant son nom et ils décidèrent d'un commun accord de me cacher l’existence du Jedi je ne saurai jamais rien de son existence.
C'est en 19 av.BY, à la fin de la Guerre des Clones qu'a été donné l'Ordre 66. Ce dernier est un ordre secret que seul le chancelier Palpatine connaissait. Il signifie l'extermination pure et simple de tous les Jedi. C’est cette année-là que mon géniteur disparu dans la nature, ma mère n’a jamais su s’il était mort en combattant ou s’il avait pu s’en sortir. Elle ne le saura jamais.  C’est aussi en cette année que je vis le jour.

Je suis donc née en -19 BY, sur la planète Corellia. C’est ici que ma mère et mon père ont décidé de me faire grandir tout en continuant leur combat contre l’Empire. Les premières années de ma vie je n’ai pas eu connaissance de leurs activités, je les pensais marchands. Pendant qu’ils étaient partis en mission je restais avec un droïde protocolaire que mes parents avaient ramené d’une de leur journée de travail. BL-4C s’occupait de moi, de me préparer à manger, m’habiller me faire prendre une douche, me faire faire mes devoirs.
Je n’étais pas comme tous les enfants de mon âge, j’ai grandis presque toujours seule,  je m’amusais à fausser compagnie à B4, partir dans les ruelles à la découverte des gens, m’immisçant sur les marchés, dérobant avec plus ou moins d’habilité quelques marchandises, des fruits, des vêtements, quelques petits appareils électroniques de communications, des bacta,  comlink, et autres petites babioles qui me paraissaient sans vraiment d’importance mais toutes ces petites choses je les gardais précieusement dans ce que je me plaisais à appeler la Caverne de Jabbaba. Dans l’une des sous-pentes cachée par une trappe derrière mon lit je m’étais créé un vrai petit paradis de la récup’. Je ne sais pas trop pourquoi je faisais ça, mais ça m’amusait et c’était le principal. Ça me permettait aussi de faire tourner en bourrique B4 au passage, ce qui n’était pas pour lui déplaire… sauf quand je me plantais lamentablement et qu'on me ramenait à la maison, la queue entre les jambes. Je suis très attachée  à ce droïde au final.


C’est à l’âge de mes dix ans que je me suis rendu compte de l’activité réelle de mes parents. Ils étaient rentrés deux jours plus tard que prévu et ce n'était pas dans leurs habitudes de ne pas tenir leur promesse. J'ai bien vu à la mine épuisée de ma mère et aux blessures de mon père qu'il s'était passé quelque chose. A force de m'entendre leur demander ce qu'il y avait eu sans relâche ils ont finit par m'expliquer calmement que pendant toutes ces années ils m'avaient caché la vérité afin que je ne m'inquiète pas pour eux, que je puisse vivre ma vie de petite fille comme il se devait. Il m'était arrivé plusieurs fois de les trouver très épuisés les jours où ils revenaient d'un de leurs marchés. Mais je mettais ça sur le dos de la route, du sale temps où de clients un peu trop exigeants. Dans un premier temps je me suis sentie vexée et trahie. Comment mes parents avaient ils pus me cacher la vérité à leur sujet ? N'avaient ils pas confiance en moi ? N'étais-je pas assez intelligente pour comprendre ? J'ai passé deux jours enfermée dans ma chambre à réfléchir. Je ne laissais même pas B4 entrer. Je repassais tout en boucle dans ma tête. C'est alors que petit à petit je finis par comprendre. Ils n'avaient fait ca que pour mon bien, pour me protéger, me tenir loin du cataclysme, j'étais encore trop jeune jusqu'ici pour être confrontée à la dure réalité de la situation. Dès cet instant j’ai voulu en savoir plus. Apprendre. Comprendre. Combattre. Mes parents ont essayé de me raisonner, de me tenir loin d’eux, mais je tenais ma ténacité de ma mère et je n’ai rien lâché jusqu’à ce qu’ils m’emmènent avec eux sur D’Qar. J’ai alors découvert un monde qui me parla aussitôt, ses grands hangars, ces X-wings qui me paraissaient gigantesques, ces pilotes avec leurs combinaisons orange, les mécaniciens, les coordinateurs, c’est alors que je compris que je voulais en faire partie moi aussi. Mes parents prirent une toute nouvelle image à mes yeux. Ils étaient pour moi de véritables héros, repoussant l’Empire, repoussant l’oppression,  voulant étendre le spectre de l’espérance et de la justice. Je me sentais encore plus chez moi ici que sur Corellia. J’ai alors commencé à m’entraîner, principalement au combat au départ.  Puis en prenant un peu de l’âge j’ai commencé à apprendre à tirer au blaster. Je n’ai appris à piloter qu’à mes 21 ans c’est l’une des choses qui me tenait le plus à cœur, j’admirai mon père qui était un pilote remarquable et qui menait son escadron à la perfection, c'est lui qui m'a appris à piloter. Ma mère quant à elle était un experte en explosifs et maniait le blaster comme personne. J’éprouvais beaucoup de fierté d’être leur fille.

Mes parents perdirent la vie lors de la bataille d’Endor en l’an 4. J’ai clairement été anéantie et brisée d’apprendre leur disparition. Je me suis alors beaucoup renfermée sur moi-même à partir de ce moment-là. Je me suis refusée à reprendre les commandes de mon chasseur et suis repartie sur Corellia avec B4, je me suis terrée, pleurant sur mon sort sans réellement comprendre ce qu’il m’arrivait. J’avais l’horrible sensation d’avoir un constant trou noir dans ma poitrine qui aspirait le moindre de mes sentiments.

J’ai erré comme ça pendant trois ans, à moitié moi-même à moitié morte dans l’âme. A bricoler, dessiner, m’occuper de B4. Un soir où le ciel était dégagé, les étoiles brillantes et l’air doux je fixais l’horizon sans regarder, perdue dans mes pensées. J’entendais encore la voix de B4 résonner dans la petite plaine pour qu’il puisse m’atteindre en haut de la colline.

« Mademoiselle Hangana si vous ne voulez pas rentrer, veuillez au moins vous couvrir, vous allez attraper froid et je ne suis pas programmé pour vous servir de nurse. »

Je ne prenais que rarement le temps de lui répondre, je laissais juste un sourire se dessiner sur mes lèvres, m’allongea sur le dos dans l’herbe fraîche et levais les yeux vers ces millions d’étoiles qui illuminaient la nuit. Je ne me suis même pas rendu compte que je m’endormais et sombrais dans un sommeil profond. Je ne rêve pas souvent, mais ce soir-là, le rêve que j’avais fait me marqua et surement pour ma vie entière.
Je me trouvais dans la prairie juste à côté, tout semblait flou et bien trop exposé à une lumière qui ne me paraissait pas naturelle.  Cependant je me sentais bien, confiance, heureuse, je sentais une douce chaleur m’envelopper quand soudain deux silhouettes s’avancèrent vers moi, d’abord floues et indéfinissables, puis de plus en plus nettes, de plus en plus proche. Mes parents. Je commençais à avoir les larmes qui me montaient aux yeux, ma mère posa sa main sur ma joue, d’une douceur incroyable, son sourire et son regard était bienveillant, tout comme celui de mon père. Elle ne me parlait pas mais pourtant je semblais percevoir sa voix dans mon esprit. Elle me disait de sécher mes pleurs, de panser mes blessures, de me relever,  d’aller de l’avant, qu’ils ne voulaient pas être morts en vain, que leur disparition se devait d’avoir un sens. Ils voulaient que je reprennent le flambeau, que ma place était au sein de la resistance, qu’en simple petit grain de simple je ne pouvais que stagner, qu’il fallait que je rejoigne la tempête. Ma mère se tourna alors vers mon père, qui lui fuit un signe de tête, puis elle se retourna vers moi avec un regard des plus sérieux.

« Retrouve ton véritable père ma fille et... que la Force soit avec toi ! »

Je me suis réveillée en sursaut, la nuit bien entamée, B4 à mes côtés, je lui attrapais l’un de ses bras bleu et l’attira à moi.

« B4 on met le cap sur D’Qar ! »

Je ne comprenais pas cette dernière phrase de ma mère, mon père était mort avec elle, alors pourquoi mon "véritable" père, et c'est quoi la Force ? Puis de toute façon ce n’est qu’un rêve non ? Pourtant ça avait l'air si réel, je pouvais sentir sa main sur ma joue... Je n'arrivais plus àchasser leur image de ma tête.  J’ai rejoint la base rebelle sur D’Qar, pour le moment mon chasseur reste cloué au sol, je me sens encore incapable de prendre les airs. Ce n’est pas pour autant que je le laisse à l’abandon, il parait même comme neuf. Pour le moment je préfère privilégier les opérations terrestres, ou être simple équipage, mais pour le moment piloter m’est impossible…
Malgré ça, je reprends le flambeau de mes parents, pour leur mémoire, pour leur honneur, pour ma vie et pour le future qui nous est offert. Cependant je garde en mémoire la requête de ma mère... Qu'est-ce que cela peut bien signifier ?