DARELL THRAWKOS... world break everyone ▬ Great, we are all bloody inspired ...

 Le bruit cinglant de la carlingue l'arrache de son sommeil… enfin pseudo-sommeil. A-t-il seulement déjà véritablement dormi depuis qu'il est ici ? Non, bien trop de choses lui traversent l'esprit. Papa, maman ? Comment vont-ils ? Que deviennent-ils ? Tant de questions qu'il se pose, pour lesquelles jamais il n'a de réponses. Ce plafond, depuis combien d'années l'observe-t-il à chaque réveil ? Voilà bien longtemps qu'il a arrêté de compter, comme les autres à ses côtés. Des enfants, comme lui enlevés, et devenu des ados sans jamais voir autre chose que cette soute. Esclaves d'un groupe de pirates, ils sont réduits à récurer des chiottes, faire la cuisine, les tâches ingrates. Pourtant beaucoup d'entre eux s'étaient accommodés à cette vie, s'estimant heureux de ne pas être mal traités… sauf lui. Le jeune blondinet, n'a pas encore accepté sa condition de captif, et jamais il ne l'acceptera. Plus les jours passent, plus son envie de quitter cette endroit se fait forte. Combien de fois a-t-il déjà essayé ? Une vingtaine ? Toujours des échecs. Si au début, la répression et la punition étaient difficiles à encaisser, très rapidement, c'est devenu une habitude. Chaque escale est l'occasion de se tirer, de retrouver un semblant de liberté.

La porte s'ouvre dans un grincement faisant office de réveil. "Debout là-dedans !" crie le mâtons. Pas l'choix, tout le monde se lève et fait la queue devant l'unique point d'eau de la pièce. Dix minutes pour se préparer et après s'adonner aux tâches habituelles. Lui, il est assigné aux cuisines. Il rêve de pouvoir empoisonner l'équipage. Ses plats les plus dégueulasses lui valent une rouste et une soufflante, rien de plus, mais jours après jours, les stigmates de son incompétence dans le domaine culinaire sont aisément remarquables. Des pansements sur les doigts et les mains à cause des coupures, des bleus liés aux coups, etc Heureusement les journées sont courtes et ils retournent rapidement au cœur de leur "prison". Tandis que les autres s'amusent à on ne sait quel passet-temps, le jeune rebelle, reste dans un coin, allongé regardant le plafond. Il cherche. Encore et toujours, il cherche, mais ne trouve pas. Ses parents fêtent-ils encore son anniversaire ? Ont-ils cherché à le retrouver ? Il tente de s'en persuader. Pas une journée ne passe sans qu'il ne pense à eux,.. il espère qu'il en est de même de leur côté. Plus tard la porte s'ouvre une dernière fois pour la journée. On apporte les plateaux préparés plus tôt par ses soins. Elle se ferme… et ne se rouvrira que le lendemain matin.

DARELL THRAWKOS... world break everyone ▬ Great, we are all bloody inspired ...

 Le soleil est si fort qu'il en devient agressif. Il n'est plus habitué à la lumière du soleil. Il court, se prenant les pieds dans les mailles métalliques dépassant du hayon du vaisseau, roulant jusqu'au sable, qui s'incruste déjà là où il le peut. Pas le temps de se secouer pour ôter les grains, nan il lui faut continuer. Il peut les voir, ces camarades de fortunes depuis maintenant quasiment une dizaine d'année, sur le pas du hayon, l'observer disparaître au loin. Les pirates le chassent. Ils ne sont pas décidé à le laisser s'échapper. Une course épuisante s'entame. Chaque pas dans le sable est une épreuve, d'autant plus que les chaussures qu'il porte ne datent pas d'hier. L'usure est telle que le minerai s'introduit dedans. La chaleur ondule le paysage, le plongeant dans l'incertitude totale de pouvoir trouver un abri, une cachette où il pourrait se planquer le temps que ses poursuivants se décident à abandonner. Il n'en ai rien. Du sable à perte de vue. Pourquoi donc se sont-ils posés ici ? Peu importe. Il ne doit pas penser, juste courir sans flancher, s'il veut espérer arracher sa liberté tant convoité. L'effort fut celui de deux bonnes heures de courses alors qu'il n'a en réalité parcouru que quelques kilomètre avant de tomber sur une ville perdue au milieu de l'étendue désertique. Dévisagé par les habitants, aussi bien aliens que humains, il continue de courir. Ils ne lâchent pas.

La vue commence à se troubler. Sûrement la fatigue. Ses jambes deviennent lourdes, chaque mouvement demande le double de l'effort habituel. Il pénètre alors, par un immense portique, au sein d'une cantina. Son entrée en grande pompe surprend même les plus habitués. Le fuyard s'arrête un instant devant un grand comptoir, pour reprendre son souffle. Il y avait du monde. Peut-être parviendrait-il à se mêler à la masse ? Il n'a guère le choix. Déambulant dans la taverne, il capte une discussion intéressante, à une table, où deux types discutent. Un vaisseau ? Décoller ? Dans peu de temps ?! L'un des deux individus quittent rapidement les lieux. L'évadé tente alors sa chance. "Emmenez-moi." Ces simples mots. Rien de plus, rien de moins. Le ton et son regard suffise à comprendre sa détermination. Il se répète une fois, deux fois, une multitude de fois avec toujours autant de conviction. Il se serait mit à genoux si nécessaire. Le pilote accepte alors de l'embarquer à son bord… mais ne lui laisse pas le choix de la destination. Il ne le conduira que là-bas, après quoi il devrait se débrouiller.

DARELL THRAWKOS... world break everyone ▬ Great, we are all bloody inspired ...

 Le voilà piégé sur la Cité des Nuages, quelques part sur Bespin. Bien qu'accueillit à bras ouvert par les gérants de l'infrastructure, le jeune homme ne compte pas s'éterniser, il veut retourner sur Alderaan. Impossible, le prochain transport pour la belle planète n'arrivera que dans quelques mots. On lui propose alors de s'enrôler dans la milice de la cité, le temps  de trouver une alternative ou d'attendre le transport. Les mois passent. Il apprend à se servir d'une arme, quand s'en servir et pourquoi s'en servir. "Cette arme peut tuer". Il le sait. Elle permet de défendre des êtres chers, mais aussi d'arracher l'essence même de la vie à quelqu'un. Un pouvoir effrayant.
Le sixième mois arrive. Comme prévu le transporteur arrive et comme il en était convenu, les dirigeants de la Cité étaient prêts à le laisser partir. Seulement, le pilote ne faisait pas route vers Alderaan ou plutôt, il ne faisait plus route vers Alderaan. Il l'explique longuement. La réaction du jeune homme est tempétueuse. Il frappe le pilote avec tant de force que ce-dernier perd connaissance. Les murs sont marqués de sang, celui de ses poings s'écrasant sur leur surface. A cet instant, chacun des objets tombant entre ses mains est sont destiné à se briser contre les murs du couloir. Plusieurs miliciens se ruent sur lui, tentant de calmer la bête enragée qui finit par s'effondrer sur elle-même, le regard vide, le visage blême et les joues ruisselantes de larmes. Il la voit s'éloigner de plus en plus, plongeant dans l'obscurité. Jamais il ne la reverra, … jamais il ne les reverra. Son monde s'écroule. Ce pourquoi il s'est donné autant de mal vient de disparaître en quelques secondes à peine. On essaye de l'aider à se relever. Rien à faire, son corps ne répond plus, IL ne répond plus. Ils le traînent alors dans ses quartiers.

Personne ne le voit sortir pendant plusieurs semaines. Il reste enfermé. De temps à autre, en passant devant sa porte, on peut entendre le fracas de ses poings contre les murs. Les verres se brisent, les meubles craquent… son appartement devient un champ de bataille. Il se bat, contre lui-même, à défaut de pouvoir se battre contre les responsables de cette catastrophe. La haine, la colère, tant de sentiment qu'il ne pensait pouvoir ressentir aussi fort, l'envahissent subitement avant de laisses place aux larmes. Il change. Peu à peu, il devient un autre homme. Il s'enferme dans une coque froide et violente… oui, violente.

DARELL THRAWKOS... world break everyone ▬ Great, we are all bloody inspired ...

 Une explosion retenti. La plateforme tremble. Les miliciens se réunissent face devant les immenses baies vitrées de la station. Des vaisseaux sont posés sur les pistes d'atterrissage et d'autres continus d'arriver. Les troupes impériales prennent d'assaut la Cité. Lorsque cette nouvelle parvient aux oreilles du jeune homme, la rage s'empare de lui. Il saisit son arme, son armure et s'élance dans les couloirs. A la moindre présence des troopers il fait feu, et pour la première fois, arrache des vies. Hurlant de rage, il passe sur les corps de ses camarades, sans leur prêter plus d'attention que cela. Il tire frénétiquement. La chance lui permet pour le moment d'être épargné. Son arme finit par surchauffer, mais le combat n'est pas fini. Il se jette à corps perdu contre un impérial, le plaquant contre un mur. Il lui ôte son casque, découvrant la tête d'un homme, tout comme lui. Il plonge violemment son regard dans le sien avant de lui éclater ses poings sur le visage. Un coup, deux coups, trois coups. Il continue encore et encore à frapper, lui brisant le nez, la mâchoires, les dents. Pendant combien de temps l'a-t-il martelé  sous les yeux horrifiés de ces camarades amassés derrière lui, n'osant pas intervenir… Suffisamment longtemps que ses propres poings soient en sang. Le souffle haletant, il recule à genoux, observant son œuvre. Le résultat est à peine assimilable à un visage humain… Pourtant, il ne ressent rien de particulier, et sa rage est loin d'être évacué. Il se relève, ramassant son arme, et regagnant l'autre bout du couloir.

Il a lutté jusqu'au bout. Effondré contre le mur, le visage ensanglanté et les mains attachées, il ne peut que contempler la supériorité de cet être. Est-ce là de quoi étaient capable les Siths de jadis ? Tous balayés, d'un seul coup, d'un revers de la main. Dos au mur, le combat a prit fin. Ils ont gagné... Obligés de se plier à leur volonté, les quelques résistants sont renvoyés dans leur quartier,... pour les plus chanceux.