Dernière édition par Tuiren Yesmeth le 7/4/2016, 06:39, édité 3 fois
Just another normal flight
Le jet d’eau de la douche lui brûlait délicieusement la peau, et l’enveloppait d’une bulle de confort. Les quelques dernières heures de détente avant le retour au quotidien, il en profitait au maximum. Ca lui avait fait du bien d’ailleurs. Mais à peine avait-il eu de prendre quelques jours de repos que déjà il fallait repartir. C’était le rythme que l’armée imposait et qu’il peinait parfois à suivre.
En sortant il se sécha rapidement et se regarda dans la glace. Ses cheveux devenaient trop longs, ils lui tombaient en mèches désordonnées sur le visage. A coups de gel il les plaqua sur son cuir chevelu du mieux qu’il put. Satisfait du résultat, il ne put s’empêcher de s’envoyer un clin d’oeil. Gonflé à bloc d’un égo qui touchait les murs, il s’attarda à se préparer. Il y mit plus d’efforts que d’habitude, les mots du capitaine résonnant dans son esprit. Les instructions avaient été précises et le ton sans appel. On ne lui laisserait pas passer la moindre bourde, et c’était bien là le problème. Dans son escadron de cassos, il y avait plus d’action que réellement de rigueur.
Ce fut pourquoi lorsqu’il sortit de la salle de bains, il était rasé de près et impeccable. Il en fut de même pour sa tenue. Ses habits était lavés et repassés. La même avec ses bottes qu’il avait tellement brosser pour les rendre brillantes qu’il en avait attrapé une fichue crampe au poignet. Il enfila le tout avec soin, et se regarda une nouvelle fois dans la glace. Ca avait l’air bon. Il n’en était pas sûr. Il n’était jamais sûr de rien de toute façon quand il s’agissait de protocoles. Il préférait aller à son air, sans qu’on vienne lui prendre la tête pour quelques faux plis.
Après de longues d’hésitations, ça semblait plutôt correct. En soupirant il se mit en route. Il arriva au hangar en trainant des pieds et se fit houspiller pour aller plus vite. Il n’était pas en retard mais pas en avance non plus. Son supérieur le poussa ainsi littéralement dans la cabine de pilotage et lui donna les dernières instructions. Ce fut long et terrible, même les briefings de Kole n’étaient pas aussi friands de détails. Tuiren hochait la tête sans relâche, essayait de tout retenir.
Après ce qui lui sembla une éternité, il put enfin passer aux choses sérieuses. Ce n’était pas la première fois qu’il s’installait aux commandes d’un tel vaisseau, une navette des plus passe-partout et cela le rassura un peu.
- Allez on y va c’est l’heure.
Tuiren lui emboita le pas, les mains moites. Il les essuya discrètement sur son pantalon. Le reste de l’équipage, 4 personnes au total, attendait à l’extérieur. Tous en civil comme lui, pour être dissimulés aux yeux de l’empire qui dominait les lieux. D’ailleurs sur le plan de vol du vaisseau, il était tout simplement écrit qu’ils étaient une simple navette pour deux clients qui désiraient se rendre à Atzerri.
Et quand le jedi apparut, flanqué de son garde du corps, Tuiren se sentit déglutir. Il les salua d’une voix neutre qui ne cachait que peu le fait qu’il était impressionné, et toujours sur le même ton les invita à rendre à bord.
Et voilà dès le matin, un atroce bruit de machine qui venait de me tirer de mon sommeil. Je ne vais pas cacher, que je me suis encore endormi sur des tas de papiers. Réformer un ordre ce n'était pas de tout repos. Et bon dieu, que le voisin est chiant, je lui aurais bien fait bouffer sa ponceuse. C'était un attentat à la bonne entente entre membre de la galaxie. C'était sans doute le problème qui avait vu faire naître ces années de guerre. Palpatine devait aussi avoir les dents contre une ponceuse. En ouvrant les yeux je pouvais comprendre son état d'esprit. Je n'avais qu'une seule envie, retourner la table, aller voir ce dis voisin et lui éclater la face à coup de sabre laser. Bordel de nom de Dieu, le sommeil d'un Jedi c'est sacré. Mais je n'en fis rien, j'acceptais donc l'épreuve tant bien que mal. Alors que je mangeais des sucreries d'un monde qui m'était lointain, un message arriva sur mon comlink, très clair comme toujours.
Vous avez gagné un week-end romantique pour deux personnes sur Atzerri. Cordialement la principauté du réseau des personnes âgées rebelles.
Cela me fit sourire, à croire que tout le monde se moquait un peu de mon âge. Mais bon, tous les moyens étaient bons pour ne pas se faire démasquer. De plus, ça sera l'occasion d'en faire encore une bonne à son garde du corps préféré. Je savais qu'il avait dû recevoir le même message et qu'il devait déjà jurer de l'intitulé de la mission. Je m'empressais d'aller prendre une douche, me faire beau, charmant et présentable pour ce voyage qui sera fort agréable. Je m'habillais avec soin d'un beau costume mirialan très finement ouvragé et uniformément blanc, ce qui contrastait avec ma peau verte un peu tannée par les années qui passent. Il fallait bien que je sois le plus présentable possible pour rencontrer ma princesse sur mon lieu de rendez-vous. La rigueur de jedi m'avait inculqué une bonne présentation. J'avais une bonne maîtrise du protocole, mais pas de la diplomatie. Et maintenant, c'était à moi de résoudre ce genre de choses. J'espère que le projet est sur sa finalisation. Alors que je finissais de m'inspecter, quelqu'un vint taper à ma porte. J'accrochais mes sabres en position horizontale en bas de mon dos puis j'ouvris la porte pour sortir. Darrell avait fait un véritable effort sur sa tenue, il avait l'étoffe d'un garde d'honneur. S'il gardait la bouche fermée l'illusion était parfaite. Je le saluais comme à notre habitude :
- Alors comme ça on se fait un week-end romantique tous les deux ? J’espère que tu as au moins préparé un super programme
Je n'écoutais presque pas ses répliques, j'étais déjà en marche pour le lieu de rendez-vous. Pas besoin de vous dire que l'on a fait rire la patrouille impériale qui nous avait contrôlés. Un vieux monsieur comme moi, avec un jeune homme comme Darell ça allait faire jaser, mais qu'importe j'avais en tête d'autre chose plus importante. Mon sourire factice s'effaçait lorsque l'on arrivait à la navette. Un jeune homme vint à notre rencontre pour nous saluer. Je le regardais alors dans les yeux, puis sa main qui semblait moite. Il s'attendait à ce que je lui serre ? Je passais alors devant lui sans un mot. Je m'avançais alors vers le responsable du convoi qui s'inclinait respectueusement.
- Je suis heureux de voir que certain connaissent les usages, tout comme l’absence de faux-plis sur leurs uniformes. Votre jeune recrue à encore beaucoup à apprendre. Il va falloir lui dire que je ne suis pas un vulgaire marchand.
Je pris la peine de saluer les autres membres d'équipages qui s'inclinèrent à leur tour. Puis sans demander mon reste je m'installais dans la navette. Nous n'avions pas le temps de trainer sur Coruscant, il fallait vite régler des détails importants.
acidbrain
Darell Thrawkos
Résistance
Age : 26 ans Messages : 411 Occupation : Leader d'Unité pour la Résistance sur Coruscant Localisation : Coruscant Race : Humain
Une nuit bien triste... Beaucoup trop calme, et pourtant un réveil douloureux. Je n'avais rien fais de ma précédente soirée. Pas d'alcool, pas de filles, pas d'bagarres, pas d'jeux. Rien. Pourquoi ? Car l'on m'avait averti d'une éventuelle mission. J'avais été prévoyant, pour une fois. J'étais resté planté sur une chaise à réfléchir à l'intitulé que pourrait avoir cette-dernière, mais rien ne vint. J'ai fini par m'endormir. Le soleil sur le visage ne suffit pas à m'extirper des bras de Morphée. Par contre, mon comlink, lui, oui. Lorsque ce-dernier bipa, c'est avec un bond digne des plus marsupiaux que je le saisissais. Mon cœur arrêta de battre un instant. Mes yeux étaient vides et mon visage livide.
Vous avez gagné un week-end romantique pour deux personnes sur Atzerri. Cordialement la principauté du réseau des personnes âgées rebelles.
*Dîtes-moi que je rêve,... dites-moi que je rêve !* Combien de fois me suis-je répété cette phrase ? Une dizaine ? Une centaine de fois ?! Le message était clair,... enfin pour moi. Pourtant, je l'avais relu encore et encore, espérant qu'il s'agisse d'une erreur ou d'une farce. Diantre. J'allais devoir me l'farcir encore aujourd'hui ! Ils pourraient au moins prévenir une semaine à l'avance ! Sept jours, il me faut au moins ça, pour me préparer psychologiquement. Puis c'quoi c't'histoire de "week-end romantique" ! Ils auraient pu trouver autre chose quand même ! J'sais pas moi, une sortie au parc d'attractions ! Puis l'idée de mettre les pieds sur D'Qar ne m'enchantait guère. J'avais tant à faire encore sur Coruscant. Rencontrer les têtes du mouvement résistant ne m'apporteraient certainement rien de bien utile. M'enfin, les ordres étaient les ordres, mais dieu que je craignais cette missive.
Qui dit D'Qar dit QG... qui dit QG dit supérieur... qui dit supérieur dit Organa... et donc tenue d’apparat. Enfin presque. Disons que j'avais fait un effort de plus. Je n'ai jamais été froqué comme un pouilleux, mais là c'était autre chose. Pantalon standard, tee-shirt, mais le détail qui changeait tout : la veste. Une veste que je ne sortais qu'en de rares occasions. Pas besoin d'fusil blaster. Je ne pris que mon Dc's 15, le planquant dans la doublure de ma veste, accompagné de deux ou trois explosifs bien cachés. On ne sait jamais. De la même façon, j'accrochais ma vibrodague à mon poignet. Je n'allais pas faire une balade de santé, je jouais tout de même le garde du corps, missionné par les hautes instances de la Résistance pour assurer la sécurité de Maître Dewan. Nan mais,... vous l'entendez celle-là ? M-A-Î-T-R-E,... mon cul oui. Ils avaient oublié d'me dire qu'il était impossible à vivre ! Rien que d'y penser, la porte faillit voler en éclats, lorsqu'elle claqua derrière moi.
Son visage m'exaspérait déjà. Il n'avait pas encore dit un mot que je soufflais déjà,... et ce fut bien partir lorsqu'il m'adressa la parole,... enfin façon d'parler,... il est muet. Il remettait sur l'tapis le "Week-End romantique..." osant me demander si j'avais prévu un programme digne de ce nom. Serrant les poings, je me retins de ne pas lui sauter au cou pour le lui tordre. *Calme Darell, calme., y a des gens qui regardent tout autour... donc calmes-toi...* me dis-je à moi-même. Puis c'était quoi c't'acoutrement ?! Il se prenait pour un prince ?! Avec son costume blanc, on aurait dit une asperge blanche à tête verte...
"T'es certain d'vouloir connaître mon programme ?! Te lâcher dans le SAS vide-ordure d'un vaisseau, c'pas mal, sensation forte garantie !" pensais-je... en vain puisque Monsieur feignait de ne pas m'écouter et avancer déjà. Agaçant ! Insupportable ! Forcément, on a croisé une patrouille d’impériaux, sinon c'pas drôle voyons ! Ils étaient aussi cons qu'leurs bottes... Encore un de nos jeux de rôle, nous ayant maintes fois sortis d'affaire. Comment dire que j'me suis bien lâcher c'coup-ci. Mon grand-père,... arriéré,... fou... échappé de la gériatrie du coin, et qui me prenais pour sa femme. V'là l'topo messieurs ! M'demandez pas d'où cette idée m'est venue, mais elle est venue ! Puis juste pour me mettre dans l’embarras, Ronas joua bien l'jeu. Non seulement les patrouilleurs se sont foutues d'ma gueule, mais TOUT le monde autour aussi. Le SAS se rapprochait,... les Jedi c'est aux ordures ménagères non ?
Le spatioport finit par montrer l'bout d'son pont. Notre navette était visible et un jeune homme attendait devant. Il nous vit et s'approcha, tendant la main vers Ronas. Échec. Ce-dernier passa à côté de lui, sans même le saluer. "Espèce de..." marmonnais-je en m'approchant à mon tour, saisissant la main du jeune homme encore tendue. "Thrawkos .T'inquiètes pas pour l'autre cucurbitacée-là, il pète plus haut qu'son cul," dis-je en désignant le mirialan d'un geste de la tête. Je pénétrais alors dans l'vaisseau. Le jedi discutait avec le responsable du convoi,... très peu pour moi. Puis maintenant, je pouvais m'poser dans un coin et attendre tranquillement que l'temps passe. Je m'en retournais donc voir l'gaillard qui nous avait accueillis, en souriant amicalement :
"Dis-moi, y aurais-pas un truc à boire à bord,... j'veux dire à part de l'eau ?"
Tuiren Yesmeth
Résistance
Age : 24 Messages : 476 Occupation : Pilote de X-wing pour la Résistance Rogue 3 Localisation : D'Qar Race : Humain
Dernière édition par Tuiren Yesmeth le 7/4/2016, 06:40, édité 2 fois
Just another normal flight
Okay.
Comme tout premier contact on avait fait mieux. Allez. Une bonne dizaines de répliques vaguement insultantes et indignées lui traversèrent l’esprit. Déjà il n’y avait pas le moindre faux pli sur sa tenue, il avait fumé le vieux ou quoi? Et puis il n’était pas recrue. Il ne l’était plus depuis longtemps. C’était un Spectre avec ses galons. Peut-être pas encore avec du prestige certes, mais pas de débutant. Ca il n’était plus. Mais ses pensées refusèrent de franchir ses lèvres, ce qui ne fut sans doute pas plus mal. Ca aurait été con de faire le mariole alors qu’ils n’avaient même pas encore décollé. Il se sentit stupide. D’une façon ou d’une autre, ce fichu jedi envahissait l’espace. Sa seule présence lui cloua le bec, et la froideur qu’il lui réserva lui ramona la gueule et la répartie. Pas qu’il ait eu une répartie de dingue cela dit. Et à côté de lui son supérieur qui en rajoutait une couche en assurant que bien sûr, il veillerait à ce que Tuiren ne fasse plus de faute. Fayot.
Vexé, il serra la main du garde du corps avec enthousiasme, déjà parce qu’il lui accordait son attention, et puis aussi parce qu’ils se ressemblaient. Sans surprise il se sentait déjà plus proche de ce résistant que du miralian, et ce fut en souriant qu’il lui répondit.
- Yesmeth, se présenta-t-il à son tour. Voilà qui explique qu’il s’entende avec l’autre lèche-boules là….
Le mépris n’effaça pas pour autant la fascination, et en montant à bord, il fixait le jedi. Il avait entendu toutes sortes d’histoires sur ces guerriers d’un autre temps, des choses sans doutes fausses et d’autres qu’on disait vraies. Et il ne pouvait s’empêcher de se demander : est-ce qu’il lançait des éclairs, est-ce qu’il traversait les murs, est-ce qu’il pouvait grimper aux murs sans les mains, et puis bien sûr les sabre laser? Est-ce qu’il en avait? Dans l’hypothèse où il en avait bien, pas sûr qu’il lui laisserait les voir.
Allez.
- Désolé mec juste des jus de fruits, répondit-il à son collègue. Juste avant de profiter d’un moment d’inattention générale pour se pencher vers lui et lui murmurer quelques mots.
- Mais j’sais où le lieutenant a planqué sa bouteille grande réserve de Corellia…
L’idée que l’ouie fine ou les capacités d’un jedi puissent l’avoir entendu ne l’effleura pas, alors il crut pouvoir se contenter d’un clin d’oeil silencieux.
- Yesmeth on aimerait arriver avant que Hoth se dégèle.
L’exaspération de son supérieur était déjà palpable. C’était pas l’heure de divaguer. Tout le monde lui faisait les gros yeux - y compris l’officier Karltor, très sexy dans son uniforme qui sans doute égayerait le voyage - alors il se dépêcha de dépasser tout le monde et de s’installer rapidement aux commandes. A côté de lui son supérieur. Et en second ligne, il y avait leurs invités. Darell était derrière lui, ce qu’il trouva très cool, et le jedi à vue en se retournant à demi, ce qui fit monter de quelque bars la pression dans l'habitacle.
- Décola...Pardon. Ses doigts s’activèrent sur les commandes et il ouvrit l’une des fréquences de contrôle. Navette Rhetoria à destination d’Atzerri à tour de contrôle, nous demandons la permission de décoller. . La voix éraillée d’un homme s’éleva:
- Tour de contrôle à navette Rhetoria, vous avez la permission. - Navette Rhetoria à tour de contrôle bien reçu! Communication terminée.
Et après avoir éteint la conversation, il laissa échapper un gloussement de victoire qui n’était sans doute pas dans les règles du protocole. Il laissa vrombir le moteur, avant d’activer les répulseurs pour décoller. Et lorsqu’il poussa la manette, lançant le vaisseau, il fut trop enthousiaste, oubliant qu’il s’agissait là d’un vaisseau de transport et non d’un X-Wing. La soudaine accélération écrasa les passagers contre leur siège durant un cours instant, avant qu’il ne réajuste aussitôt son allure.
- Pardoooon….Juste le manque d’habitude. Non mais ça va revenir hein. Regardez ça va déjà beaucoup mieux!
Je ressentais le léger trouble dans la tête du jeune pilote, ses insultes même dans la tête je les entends. Je sens qu'il va vraiment passer un très mauvais voyage celui-là. A me fixer là comme une bête de foire, il allait être servis. Mon cher garde du corps lui devait s'en souvenir encore, tout comme son estomac. Je fus agréablement surpris de voir combien le responsable du vol était précautionneux, peut-être trop. A voir si je lui demande de jeter la moitié de son équipage par le sas, s'il le ferait. Encore un gradé qui voulait montrer que c'était le meilleur. Lui aussi, j'allais en faire mon déjeuner. Je dois vous avouer que quand je suis réveillé en sursaut, je suis au bord du côté obscure. Je perçus alors que ça parlait d'alcool. Rien à faire avec ses jeunes, tous les mêmes, ils n'avaient qu'une seule idée en tête c'était de faire la fête. Belle image des rebelles qu'offraient les deux jeunes hommes. Je peux les comprendre, c'est leur moyen d'oublier un peu la guerre froide qui a court dans la galaxie. je me concentrais doucement et uniquement sur Darell, qui s’installait derrière le pilote, pour que lui seul puisse entendre ma pensée :
*Pas une seule goutte d’alcool pendant ce voyage, il faut que tu sois hyper opérationnel. Si non je te le fais revomir, est-ce bien clair ?*
C'est alors que le feu follet s'agitait sur les commandes pour initier la manœuvre de décollage. Protocole avec la tour de contrôle réussi sans accroche. Il faut dire aussi que ce n'était pas une des missions des plus compliqués. Quoiqu'une fois les moteurs mis en état de fonctionnement. La brève accélération nous cloua tous à nos sièges. Je ne pouvais pas m'empêcher de commenter cet écart de vigilance.
- On se la joue insultant et ensuite on se la joue coureur de Podracer ? A croire que vous avez piqué quelques gorgées de la bouteille de votre Lieutenant ! A croire que votre entre-jambe était plus habituée à jouer avec un rancor que vos main avec des commandes de pilotage.
Je regardais alors les immeubles tendus vers l'espace devenir une marée de civilisation qui commençait à devenir de plus en plus petit. Il semblait que tout le monde était tendu dans la cabine. Bon certes j'avais fait en sorte de montrer que je ne voulais pas être en retard. Mon voyage était des plus importants. J'osais alors demander au jeune pilote d’un ton prétentieux:
- Je sais que vous ne devez pas être un bleu, mais j’aimerais savoir pourquoi le transpondeur est encore actif ? J’aimerais bien que l’on ne sache pas notre véritable destination. Je pense que vous êtes conscient que ma rencontre avec Leïa Organa-Solo est des plus importantes. De plus, j’aimerai savoir combien de temps va durer le voyage en hyperespace.
Je n'arrivais vraiment pas à être gentil, Jocasta me l'avait tellement reproché d'être sans tac. Je savais qu'il fallait être gentil, généreux, mais je me méfis toujours maintenant. L'attentat de Yavin 4 pourrait venir de renseignement de traitre. De plus, l'existence des jedi était un secret d'état. Il fallait absolument que je mène à bien mon projet. C'est pourquoi maintenant je suis en train de courir à travers la galaxie pour aller faire de la diplomatie. J'aurais préféré que Jayden soit avec moi pour ce genre de rencontre. Seulement, je voulais aussi lui faire la surprise.
acidbrain
Darell Thrawkos
Résistance
Age : 26 ans Messages : 411 Occupation : Leader d'Unité pour la Résistance sur Coruscant Localisation : Coruscant Race : Humain
Yesmeth ? Drôle de nom,... enfin peut-être pas, puis qu'est-ce que ça pouvait bien faire... Puis vous imaginez pas ma réaction après sa réponse quant à la boisson que j'avais demandée. D-É-P-I-T-É. Pas d'alcool la veille, pas d'alcool aujourd'hui... Mais quelle vie ! C'pas une vie ça ! Le purgatoire plutôt. Puis v'là qu'la tête d’artichaut en rajoute en plus. Maintenant, môsieur donne des directives. M'interdire de boire pour être opérationnel ! Pour qui me prenait-il ? Il fallait bien plus qu'une goutte pour altérer mes sens ! J'avais remporté bien des concours ! "Le trou" que l'on me surnomme ! Pas d'méprise sur l'sobriquet ! J'parle bien d'alcool ! Un p'tit verre n'avait jamais fait d'mal. Le problème, c'est avec les gens qui disent connaître leurs limites, ce sont les pires. Dans mon cas, pas d'soucis, j'avais pas encore rencontré ces fameuses barrières ! Quoiqu'il en soit, j'eu vite fait d'm'asseoir lorsqu'il usa du terme "revomir". Mon estomac fit un triple looping sauté arrière, en souvenir à notre rencontre. Mon cul se posa lourdement sur le siège derrière celui du pilote nouvellement rencontré, retenant un râle provenant d'mes entrailles.
*Arrêtes-donc de parler d'ça ou c'est sûr tes pompes que j'dégobille face d'endive ! Puis tu peux t'brosser les racines avec tes ordres,... D'toute façon, y a rien sur ce rafiot... j'aurai du ramener une flasque...*
Oui,... rien hormis du jus de fruit. Enfin si, il y avait bien la bouteille de l'officier, mais actuellement, il me paraissait bien difficile d'y accéder. La boisson fut rapidement rayée d'mon esprit lorsque j'aperçus le trésor du voyage. Assise un fauteuil plus loin, elle regardait le tableau de bord. Être aussi... sexy était clairement contre le protocole de navigation ! Une approche était nécessaire. Je me levais alors pour avancer vers elle. Malheureusement, une secousse eut vite fait de faire replonger mon arrière-train au fond de l'assise de mon siège. "Bordel de..." laissais-je échapper instinctivement. Accélération un peu trop brutale. M'enfin je ne pouvais pas le blâmer alors que moi-même, j'suis une brelle en pilotage. La simple vue d'autant d'boutons et de manettes sur l'tableau d'bord me faisait mal au crâne. Ronas, lui, ne partageait assurément pas le même avis puisqu'il ne manqua de lancer une pic à notre cher pilote,... comment c'est son nom déjà... Ah oui, Yesmeth... pas pratique pour causer... En un sens, je fus surpris de la remarque du vieux ! Il attaquait en dessous d'la ceinture. Sa vanne me fit sourire.
"Et ben... il se dévergonde l'évadé d'la gériatrie ! T'aurais pas oublié d'prendre tes cachets ?! Les infirmières avaient bien dit une piqûre de calmant l'matin, l'midi et l'soir ! dis-je à haute voix" en me repositionnant correctement sur le fauteuil. Parfaitement,... nous allions sûrement apparaître pour des types "louches" et moi pour quelqu'un manquant profondément de maturité,... m'enfin, depuis que j'connais Ronas, ma réputation et ma fierté ont volé en éclats tellement de fois, qu'aujourd'hui, je ne suis plus à ça prés. Une fois la navette stabilisée, je me levais, m'accoudant au dossier du siège du jeune résistant. Avant même que je puisse dire un mot, le Jedi enchaîna de nouveau avec une remontrance. Déchaîné. Je l'avais rarement vu faire preuve d'un tel engouement. Stressé ? Nan, c'plus un genre qu'il se donne,... enfin j'espère. Quoiqu'il en soit, il avait raison, le voyant du transpondeur bipait encore avec juste en dessous duquel se trouvait un bouton "OFF". Je m'penchais vers l'avant, éteignant le système de transmission de position pour soulager l'pauvre pilote.
"Bon, moi c'est Darell, on va pas s'appeler par nos noms, ça rime à rien, et j'aime pas ça d'toute façon,... c'fait trop faux-cul, m'exprimais-je en fixant le responsable du vol. J'sais pas c'qu'on t'a raconté sur les Jedi, mais ça vendait sûrement du rêve. La réalité est plus cauchemardesque... Mais fait pas attention à ses commentaires,... Les vols spatiaux, ça l'fait stresser. Et quand il stresse, il devient vachement désagréable. Enfin, plus que d'habitude quoi." Je me stoppai quelques instants, me retournant vers mon mirialan préféré pour prendre la température de la situation. Allons-y. Je chuchotais alors à mon camarade pilote en plaquant contre lui un masque en papier : "Puis prends ça,... le stress, ça lui donne des gaz, déjà qu'avec lui ici, on a du mal à respirer,... ça risque de devenir vraiment irrespirable". Douce vengeance...
Après les commentaires désobligeants de Ronas, "Yesmeth" s'était excusé bien trop d'fois à mon goût. Puis remettre en question ses talents et compétences de pilotes ! Quoi encore ? Il avait qu'a essayer d'piloter l'viocs ! S'ils l'ont choisi lui pour piloter c'cargo, c'pour une bonne raison, ils auraient certainement pas pris le risque de planter un Jedi sur un astéroïde. Je sortis alors une cigarette et jouais machinalement avec :
"On peut pas boire, mais on peut au moins fumer ou c'est un vol non-fumeur ?"
Tuiren Yesmeth
Résistance
Age : 24 Messages : 476 Occupation : Pilote de X-wing pour la Résistance Rogue 3 Localisation : D'Qar Race : Humain
Dernière édition par Tuiren Yesmeth le 7/4/2016, 06:41, édité 1 fois
Just another normal flight
Quelqu’un demandait à grands cris un valium. Et lui une aspirine parce le mal de crâne qui commençait à lui chauffer la tête, c’était tout sauf humain. Il s’empourprait à chaque remarque, et à côté de lui le lieutenant n’avait pas l’air en meilleure forme. Les yeux rivés sur l’espace, juste droit devant lui, il tentait d’oublier que derrière le jedi n’en laissait pas passer une. Et il le torpillait sans relâche. Oh mais ça allait dix minutes, on avait le droit de respirer ou bien….?
- J’attendais les ordres monsieur, répondit-il en laissant son regard dériver vers son supérieur qui semblait avoir découvert un truc incroyable sur le tableau de bord.
Monsieur, maitre, il n’était plus certain de la nomenclature qu’on lui avait expliqué, mais une chose était certaine. c’est que ça lui était sorti de l’esprit, en plus d’être totalement en dehors de la hiérarchie militaire. Mais de toute façon, c’était quand même mieux que l’évadé de la gériatrie... Le jedi et son garde du corps se chamaillaient avec un entrain qui laissait tout le monde perplexe, et Tuiren ne savait plus quoi en penser. La fascination qu’il avait eu le jedi commençait à s’effriter lentement au fur et à mesure que Darell parlait. Alors on en était où? Son supérieur lui avait rabâché les oreilles comme quoi la venue d’un jedi exigeait des courbettes et autres trucs dont il ne se rappelait même pas, mais ce qu’on avait pas précisé, c’était que peut-être le grand guerrier avait laissé place à l’ancêtre inutile.
De toute façon ça lui avait paru louche quand on lui avait dit qu’il venait avec un garde du corps, alors tout se tenait.
Il ne savait plus quoi dire, alors il décida de faire honneur à son escadron de cassos.
- C’est Tuiren pour moi, merci pour le masque, et non j’t’avoue que les jedis….Moi je suis plus pilotage. X-Wing. Escadron Spectre. Le protocole tout ça, c’est moins mon truc. Donc y’a pas de stress à avoir, et on arrivera d’ici huit heures. Standards. Je crois que j’ai fait le tour. Ah non la clope. Ecoute tu peux fumer mais crâme pas mes sièges. Et maintenant j’aimerais bien qu’on me laisse me concentrer. j’dois calculer les nouvelles coordonnées et si quelqu’un me stresse j’risque bien de faire une erreur, et ça serait vraiment con de sortir là où on devrait pas !
L’agacement dans la voix de Tuiren se faisait sentir. Oh il était un pilote bon sang. Et pas un de ligne. D’où qu’il avait atterri ici, à devoir se coltiner une telle bande de dingues? Bon Darell avait l’air sympa, mais lui il aurait préféré être dans son chasseur. Au moins c’était lui maitre à bord, ses coéquipiers dans l’oreille, avec la possibilité de les faire taire en éteignant les fréquences des communicateurs privé. Ici c’était pas la même chose.
Pianotant sur les boutons du tableau de bord, il entra les nouvelles données et laissa l’ordinateur calculer les nouvelles coordonnées qu’il vérifia ensuite. C’était correct, alors il activa le brouilleur qui empêcherait le moindre plouc de les traquer. Avant de valider le tout.
- Okay passage en hyperespace dans quatre minutes.
Le silence se fit dans l’habitacle et après le compte à rebours, Tuiren tira le manche de l’hyperespace d’un mouvement précis. L’univers se changea en longues trainées de lumière, leur ouvrant un couloir dans une dimension nouvelle. Il souffla un bon coup et activa le pilote automatique. Puis il se retourna à temps pour voir le reste de l’équipage filer vers la partie arrière de l’appareil, où une table et quelques canapés étaient à disposition des voyageurs, ainsi qu’un petit buffet.
Mais Tuiren n’avait pas envie de manger. Il fixait Ronas en souriant. La colère qu’il avait eu contre le jedi avait disparu, au profit d’une nouvelle curiosité.
- Darell dit que c’est pas du rêve les jedis et moi j’ai entendu beaucoup de choses. Alors dites vous étiez sur Yavin? Sur Hoth? Vous avez vu l’Etoile Noire?Vous avez rencontré Dark Vador et l’Empereur?
Il aurait pu continuer longtemps comme ça. Baigné qu’il était dans les récits des batailles d’antan depuis qu’il avait rejoints les rangs.
- Allez faites pas votre coincé, j’vous amène devant Leia moi. Et puis Darell m’dira quand vous mentez, pas vrai?
Quel incroyable courage que de ne pas suivre le protocole logique. Je suis bien loin d'être un monsieur. Il n'en avait que faire de suivre les codes établis depuis longtemps et ceux bien avant ma propre conception. Que voulez-vous ? La jeunesse à bien des tords, mais c'est nous autres anciens qui en sommes la cause. J'allais encore une fois faire part de mon mécontentement lorsque Darell coupa court en me traitant d'évadé de la gériatrie. Et voilà que les deux jeunes hommes font connaissance. Si l'un ou l'autre cherche la merde à l'ordre Jedi, je peux vous assurer qu'il aura affaire à mes sabres. Ce n'était vraiment pas mon jour. Mon garde du corps sortie alors une arme de destruction massive, qu'il agitait tranquillement dans sa main. Je n'avais pas eu le temps de dire quoique ce soit qu'il demanda l'autorisation de s'en griller une. Ce à quoi notre pilote acquiesça avant de me donner le temps de vol. Je n'allais pas supporter huit heures de vols avec un fumeur.
- Ce vol est non-fumeurs, il y a un vieux qui tient à son système respiratoire. Si tu veux devenir une décharge et un ramassis de saloperie galactique, je te pris de faire ça seul et dans ton coin. On n'est pas obligé de subir ta dépendance à je ne sais quel produit addictif et dangereux pour ta santé. Va peut-être falloir penser à arrêter. Si tu venais à mourir de cette merde, je te jure que c'est moi qui allumerai ton buché funéraire. J'aimerais par ailleurs ne pas à avoir à me retrouver une nouvelle nounou. Tu es casse-pied, mais je commence à m'attacher à toi face de mynock.
Je me tournais alors vers le jeune homme aux commandes qui demandait tout juste le silence pour calculer le saut dans l'hyperespace en un claquement de doigts. Ce fût quatre minutes très, voir trop, désagréables. Mais une fois que la navette était passée dans le trou de verre tous sortirent rapidement. Il fallait bien que je sois reconnaissant et gentil. Donc quand le jeune Tuiren me fixait avec ses yeux de bébé innocent, en posant plein de questions. Je me résolus à répondre aux questions, en plus ça fera passer le temps.
- Je n’ai pas participé à l’élaboration de la résistance, donc la destruction des deux étoiles noires je n’ai pas été présent. Pour ce qui est de Vador, je l’ai connu sous le nom d’Anakin Skywalker qui était un Jedi tourmenté par ses peurs. Quant à l’empereur Palpatine, je l’ai croisé quand il était encore que grand chancelier de la république. Je ne vais pas te cacher que c’est la seule chose que tu seras de ma relation entre eux et moi. Je pense que tu peux comprendre que la quasi destruction des jedi a été quelque chose de terrible. La Force a pleuré à chaque fois qu’un jedi retourner en son sein. Imagine qu’à chaque décès c’était comme si je t’arrachais les membres avec une force inouïe. Et que ça recommence minutes après minutes, seconde après seconde, dans des hurlements atroces, dans des explosions, dans une profonde tristesse. La grande purge a durer quelque années, la douleur c’est espacée. Parfois dans mon sommeil, je ressentais cette douleur, signe qu’un autre jedi survivant venait de périr. Durant des années, je contrôlais et acceptais cette épreuve que la Force me faisait subir. J’en suis devenue que plus grand, la Force et la lumière sont mes guides. Puis, vint alors mon passage sur Yavin 4 avec la formation de nouveau Jedi. Bien que je sois très mauvais pédagogue. J’avais retrouvé un semblant de fondations. Jusqu’au terrible attentat que tout le monde connait. La encore une fois, je perdis ma patrie, encore une fois les voix des jedis disparus vinrent cogner contre ma tête. J’ai même réussi à ne pas être en colère, encore une fois à accepter le destin qui fût forgé par la Force. Je suis donc un Jedi en quête du nouvel ordre. Et je préviens juste que ceux qui se mettront en travers de celle-ci, je leurs montrerai ce que c’est qu’un véritable Jedi.
Je me callais doucement dans mon siège, allant aller mon regard triste sur les couleurs bleus et argents du cockpit. C’était toujours difficile de parler de ces deux terribles épreuves.
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Darell Thrawkos
Résistance
Age : 26 ans Messages : 411 Occupation : Leader d'Unité pour la Résistance sur Coruscant Localisation : Coruscant Race : Humain
Dernière édition par Darell Thrawkos le 7/4/2016, 19:08, édité 2 fois
ft. Ronas&Tuiren ❝Il est aisé à voir que ce qui aiguise en nous la douleur et la volupté, c'est la pointe de notre esprit.❞Just another normal flightMisère, j'avais bien eu l'aval du pilote, se présentant sous le nom de Tuiren, pour m'en griller une. Malheureusement, il a fallu que Ronas s'en mêle, me sortant tout un plaidoyer sur les biens faits d'la clope. Pour qui se prenait-il ? D'où se permettait-il de me faire la leçon sur ce qui est bon ou mauvais pour moi ? Môsieur souhaitait préserver ma santé, soi-disant qu'il commençait à s'attacher à moi. Je ne pus me retenir de ricaner un instant : "Hahaha ! Dis plutôt que tu as peur que personne ne veuille prendre ma place !" Je souriais, rangeant mon pseudo "engin de mort" dans la poche de ma veste. M'installant confortablement dans le siège, je repris brièvement : "Puis, la seule chose ici-bas qui puisse réduire considérablement mon espérance de vie, c'est toi grand-père." Les événements du 1313 en étaient la preuve. C'est bien lui qui nous avait fait descendre là-bas, et j'ai bien failli y rester plus d'une fois... m'enfin.
Tuiren tira la manette de l'hyperespace. L'espace-temps se tordit alors en un trou dans lequel nous fûmes projetés. Drôle de sensation, désagréable même. Son précédent coup d'gueule avait été clair, il ne voulait pas être dérangé pendant ses calculs. Quel soulagement lorsqu'il actionna le pilotage automatique. Plus de secousses, plus rien. Le pilote balança alors une tonne de questions à Ronas sur son passé de Jedi. On aurait cru entendre un enfant. L'officier Karltor se leva au moment où le mirialan commençait son discours. Mon regard ne la décollait pas. Elle se diriger vers le fond, au niveau du buffet et du canapé. De telles formes... ce n'était pas permis... Heureusement pour moi, je me retins de baver. Je me levais d'un bond et entrepris alors de la rejoindre pour établir la première prise de contact. Avançant vers elle, j'examinais son uniforme... moulant à souhait ! Contre le règlement ! Comment voulez-vous viser juste avec une allumeuse pareille ! M'enfin c'était pas pour me déplaire, au contraire. je parvins à sa hauteur me servant de l'eau dans un gobelet. Alors que je m’apprêtais à le boire, les mots de Ronas firent resurgir une profonde colère, ainsi qu'une douleur bien enfouie. Si forte que j'écrasais inconsciemment le verre, déversant son contenu sur le sol. Calmons-nous... Saisissant de quoi essuyer, je continuais à écouter l'ancien. Il avait ressenti la mort de chacun de ses frères d'armes... une souffrance que personne ne pouvait comprendre à mon humble avis.
L'histoire des Jedi était triste, tragique et vouée à se répéter. N'ayant rien à voir avec ces guerriers de légendes, j'estimais avoir apporté ma pierre à l'édification de l'ordre de maître Skywalker... pas grand-chose, certes, je n'avais fait qu'escorter les recrues de Luke jusqu'à Yavin IV. Ce fut d'ailleurs l'occasion de me lier d'amitié avec certains usagers de la force. Ronas semblait plus que tout désireux de reconstruire l'ordre Jedi, envers et contre tout. Cette détermination dans sa voix me fit trembler, me rappelant la raison pour laquelle j'avais décidé de le suivre. Malgré son caractère de chien, il restait avant tout un Jedi, mais surtout un homme souhaitant vivre avec les siens. Un dessein que je peux qu'admirer. Je vins m'asseoir sur le canapé à côté de l'officier. Des images de l'arme de destruction massive impériale restèrent figées dans mon esprit, ne parvenant pas à refouler cette haine considérable contre ceux qui avait anéantis mes espoirs de revoir ma famille. Je pris alors une grande inspiration, presque solennel, mon menton posé sur mes mains, mes coudes en appuis sur mes cuisses. "Je ne suis pas en mesure de te dire s'il ment ou non... nous nous sommes connu sur Coruscant, bien après tout ces événements, commençai-je. Par contre, tu peux le croire, il n'a aucune raison de te mentir, enfin pas sur ce sujet. Lui a connu Anakin Skywalker, un Jedi tourmenté... moi je n'ai rencontré que Vador, un être cruel. A l'époque je n'étais pas encore un rebelle, mais un pauvre milicien de Bespin. On l'a affronté, lui et ses troupes impériales pour couvrir la fuite de dame Organa..." Je m'arrêtais, me plaçant dans l'fond du canapé, les mains derrière la tête et observant le plafond. "J'crois que j'ai jamais été aussi déterminé à rester en vie pour me battre. Je me suis enrôle pour la liberté, abandonnant mes anciens camarade... participant à la bataille de Endor et à la reconquête de Coruscant. Si Ronas a ressenti la mort de ses compagnons, j'ai vu les miens se faire balayer par les bombardements ennemis, se faire souffler par les tirs des marcheurs de combat... J'avais une arme,... pourtant je n'ai pas réussi à en sauver beaucoup. J'y ai même laissé une partie d'mon audition. En fait,... en y repensant, la seule chose que j'ai vraiment réussi à faire, c'est rester en vie pour continuer à me battre pour les autres".
Dernière édition par Tuiren Yesmeth le 7/4/2016, 06:39, édité 1 fois
Just another normal flight
C’était loin d’être un récit épique, mais la guerre n’avait amené de héros. Tuiren était jeune, encore inexpérimenté. Mais il avait déjà vécu quelques batailles. Quand certains frères d’armes ne rentraient pas. Les soldats avaient des récits peu tendres à offrir, mais l’histoire se construisait ainsi. Ils s’échappaient dans les récits regorgeant de combats héroiques, vilains qui en imposaient face à des héros qui avait des tripes pour se battre. Au fond qu’importait qui était du bon et du mauvais côté. Ce n’étaient que des histoires, qui s’effritaient avec le temps. Le bouche à oreille les modifiait.
Ronas y était allé. Le regard triste du jedi le toucha bien entendu, mais il ne put s’empêcher de noter la fin de son récit, où la hargne de la bataille revenait. On avait touché l’ancêtre. Mais il était encore sur le pied de guerre, et c’était sans doute ça qui lui rendait son rang de guerrier. Bon certes très grincheux et franchement relou sur certains points, mais un guerrier tout de même. Tuiren pouvait être un jeune con mais pas cette fois-ci. Il décida de respecter ses ainés. Qu’il respectait en général, c’était pas parce qu’il avait pas l’habitude de quelques protocoles extras qu’il savait pas se tenir. Quant à la Force, cette énergie mystique à laquelle il semblait dur de croire….Tuiren y avait encore ses réserves, et ce n’était même pas qu’il n’y croyait pas. C’était juste tellement éloigné de son existence qu’il en faisait abstraction. Darell était un peu plus accessible. Pas forceux, et pas vraiment plus vieux. Mais déjà marqué lui aussi.
- Eh bien….Parler de lui devenait soudain dérisoire. J’suis juste un pilote c’tout.
Il n’y avait que peu à dire. Tuiren se battait encore contre ce manque de reconnaissance que lui apportait l’âge, quoique pour être honnête, ce n’était jamais quelque chose qui lui ôtait le sommeil. Il n’avait pas d’ambition autre que de faire son job. Pas de briller aux yeux des autres. Et malgré tous ses défauts il était encore là, adhérant à des idéaux qu’il jugeait juste.
Darell avait lui trouvé le chemin jusqu’à l’officier, qui le regardait d’un air lassé.
- Pour vous ce sera lieutenant Karltor.
Cela arracha un sourire au pilote, qu’il tenta de dissimuler du mieux possible. On lui avait dit de se comporter, mais avec un tel duo la tâche était hardue.
- Au début je devais pas être dans un escadron vous savez. Mais maintenant j’suis là et j’crois pas que je voudrais être ailleurs.
Il n’en dirait pas plus sur lui. Mais au moins ils allaient dans la même direction. Ordre Résistance. A les regarder ainsi, on aurait pu penser qu’ils étaient diamétralement opposé. Et pourtant ne se battaient-ils même pas pour les mêmes opinions? L’Ordre était néanmoins quelque chose de flou pour lui. Mais peu importait Ronas tenait entre ses mains l’occasion de refaire quelque chose qui lui tenait à coeur, et le faire en mieux.
- Alors je souhaite à l’Ordre de se refaire. J’porterai bien un toast mais ça serait pas vraiment protocolaire.
Du peu qu’il avait vu, Darell serait en désaccord avec cette affirmation.
- Vous pouvez aller vous reposer vous savez. Huit heures c’est long et on a pas commencé d’un bon pied….Et à mon avis ce sera pas de trop, ajouta-t-il à l’intention de Darell. Va falloir faire mieux que ça pour la choper.
Blessé, triste et nostalgique n'étaient pas des choses qui me caractérisaient habituellement. Les flashes de la galaxie qui couvraient l'intérieur du cockpit commençait à me bercer. La Force chantait pour ceux qui pouvaient l'entendre, une douce mélodie dont le rythme rappel celui d'un cœur chaleureux, les sonorités sont légères comme un souffle et l'harmonie faite d'élans surprenants. Je me retrouvais seul dans l'habitacle. Je me couvris un peu plus avec une couverture laissée à mes côtés. J'entendais au loin Darell parler de sa vie, lui non plus la Force ne l'avait pas épargné. Son ton trahissait les souffrances qu'il avait endurées malgré son jeune âge. Presque adulte lors de la bataille de yavin 4 et déjà ses yeux avaient souffert des horreurs de la guerre, la perte, la déchirure. Le jeune garde du corps connaissait ces mots terribles. Voilà pourquoi nous nous entendions si bien, même si d'extérieur on pourrait penser le contraire, nous avons les mêmes blessures. Il avait beau être une petite tête brûlée, il était toujours là pour m'aider et inversement. Quand se fus au jeune pilote de parler de lui, il ne prit pas le temps de parler de son passé. Se présentant que comme un simple pilote. N'avait-il pas de famille ? De compagne ou compagnon ? Ou un rêve ? Je mis ça sur le compte de la timidité. C'est difficile de se livrer à des inconnus, mais parfois cela permettait de tenir le long de son chemin de vie. Sa remarque sur le toast m'amusa doucement quand je l'entendis dans mon dos.
- Je vous remercie pour cette délicate attention jeune Tuiren. Et je vais suivre votre conseil. Je ne vais pas tarder à m’endormir, on se retrouve à l’arrivée.
Je fermais les yeux sur l'espace qui se déchirait autour de moi. Je me laissais emporter par le tourbillon divin qu'offrait la méditation semi-consciente. Me coupant de tout ce qui m'entourait me concentrant exclusivement à la Force dans son état le plus pur. Laissant mon esprit communier avec la lumière, le calme et le grand tout. Je n'avais plus de notion de temps une fois dans cet état, mais c'était un bienfait magnifique. C'était ma façon de dormir, afin de recharger les batteries. Je fus juste tiré de mon "sommeil" par la décélération provoquée par la sortie de l'hyperespace. Un bip-bip de l'ordinateur de bord était couplé à une petite lumière bleutée. Devant moi se tenait fièrement cette magnifique planète verte. Combien de fois, j'en avais entendus, cette planète qui cachait en son sein la résistance. Je me repositionnais doucement dans mon siège, bailla un instant et regarder ce globe vert grossir rapidement. J'étais impatient de renforcer mes liens avec la résistance. Je ne savais pas ce qu'avaient fait les autres personnes, mais moi je me sentais en pleine forme et surtout de meilleure humeur. J'affichais alors un visage neutre, mais avec les traits moins tirés. Je fronçais doucement les sourcils en voyant une masse nuageuse très sombre, j'osais alors dire sur un ton taquin:
- Avec la chance que j’aie en ce moment, je suppose que nous allons atterrir sous une pluie torrentielle, n’est-ce pas ? Vous auriez pu le dire.
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Darell Thrawkos
Résistance
Age : 26 ans Messages : 411 Occupation : Leader d'Unité pour la Résistance sur Coruscant Localisation : Coruscant Race : Humain
ft. Ronas&Tuiren ❝Il est aisé à voir que ce qui aiguise en nous la douleur et la volupté, c'est la pointe de notre esprit.❞Just another normal flightCe pilote, Tuiren,… bah il n'est pas très bavard. On lui demande de lui parler un peu de lui et il se contente du strict minimum. J'm'en vais te l'décoincer, mais avant tout occupons-nous de l'affaire Karltor ! A croire qu'il est né dans un vaisseau et y a vécu toute sa vie. Triste sort que celui de vivre enfermé dans un cockpit. Ou alors… mais bien sûr ! Eureka ! Il est timide le gars ! Voilà tout ! Drôle de maladie que la timidité d'ailleurs, m'enfin ce n'est pas le sujet. J'm'en vais te l'décoincer, mais avant tout occupons-nous de l'affaire Karltor ! Que dis-je ! Lieutenant Karltor. Elle se fourre le doigt dans l'œil si elle pense me faire reculer pour quelques formalités. Voilà bien quelques années que j'ai oubliées ce qu'étaient les rapports hiérarchiques. Puis, qu'elle ne s'étonne pas d'être abordée avec des formes pareilles ! Qu'elle s'estime plutôt heureuse que ce soit un gentleman comme moi qui vienne à elle et pas un gros lourd pervers. "Ne soyez-donc pas aussi rigide,… lieutenant, je cherche juste à faire connaissance. Puis huit heures de vol, c'est un brin long tout de même… alors autant apprendre à se connaître. Sait-on jamais, nous serons peut-être amenés à nous revoir."
Un court silence s'installe, avant que le pilote ne le brise, souhaitant le meilleur pour l'Ordre et proposant même un p'tit verre pour fêter ça… enfin pas exactement… cela aurait pu être le cas si le protocole l'autorisait. Le protocole, les procédures,… Diantre ! Cessons donc avec ces facéties ! Les protocoles sont bons pour les SAS de décompressions. Un verre n'a jamais fait de mal à personne. Malheureusement, le débat ne se tentait pas. Ronas a été clair sur l'sujet. Une goutte et j'suis bon pour les loopings. Très peu pour moi. Mon estomac ne se souvient que trop bien de ce triste jour. "Oui… le protocole… m'enfin,… on peut toujours fêter ça avec…". Je m'arrête quelques instants, observant les bouteilles autour de moi… je repris alors : "… bah avec du jus de fruit…". Pas très glorieux, tout ça. Au même moment, la lieutenante se lève, s'éloignant du canapé. Mes yeux rivés sur les hanches de la résistante,… un don du ciel, et tout aussi inatteignable qu'elle. En y réfléchissant, insister n'aboutirait certainement à rien, hormis me faire ficher par les supérieurs hiérarchiques. Tiens,… depuis quand je me soucie de ça ?! Un homme digne de ce nom ne se cache pas derrière des excuses aussi plates. Pas très glorieux, tout ça. Je me dirige vers l'officière, posant ma main sur son épaule. Violence. Je n'ai même pas eu le temps de dire un mot qu'elle me met à terre d'un coup de pied magistral. M'écrasant sur le sol, je ne peux que regarder le verre voler et m'atterrir dessus, déversant son contenu sur moi. "Il y a une façon de parler à ses supérieurs Monsieur… peu importe". Elle tourne les talons, traçant son chemin. Mon ego, ma fierté,…
Je me relève, pestant contre cette grognasse sexy. Elle a l'physique, mais certainement pas le caractère. Tuiren m'a bien prévenu… faire mieux pour la choper. J'comprends mieux c'qu'il voulait dire par là. J'pensais avoir à faire à un doux oiseau, au final, j'ai fait face à un fauve sauvage. Trempé, je retire ma veste, restant en T-shirt. Mon bras se découvre, laissant apparaître mon dévouement à ma planète natale : une inscription signifiant Alderaan s'étendant sur la longueur de mon avant-bras. Oublions donc cette petite péripétie anecdotique et revenons à la charge plus tard. Je reviens vers le buffet, servant deux verres de jus. Je me rapproche du pilote, m'asseyant en tailleur à côté de lui, me reposant contre l'armature du tableau de bord. Ronas est toujours assis, les yeux fermés… avec tout ça, je n'avais même pas remarqué qu'il s'était assoupi. Ou alors, est-ce là l'une des fameuses méditations Jedi ? Boarf… je tends l'un des verres à Tuiren. "Bon, mon p'tit gars, maintenant qu'on est seul à seul, t'peux te lâcher un peu. Laisses-donc tomber les formalités ! C'est pour les nazes tout ça…" Je trempe mes lèvres dans le breuvage mystérieux. Pas terrible, mais pas mauvais, faut bien l'avouer. "Bon alors,… comment t'es arrivé là toi ? T'as bien une p'tite histoire à m'raconter !". Je me redresse légèrement vers lui, lui transmettant discrètement : "… même des trucs croustillants. Des petites anecdotes sulfureuses. T'as bien du rencontrer une ou deux jeunes femmes, nan ?". Engloutissant l'fond d'mon verre, je me penche sur le côté, regardant dans la direction de Karltor, occupée à je ne sais quoi. Ne faisant pas attention à l'ancien, je hausse le ton en adressant un clin d'œil à Tuiren : "Alors Lieutenant, toujours pas décidé à faire connaissance ?! Le petit pilote vous trouve charmante, lui aussi il aimerait bien apprendre à vous connaître un peu, c'est qu'il est un peu timide, vous comprenez…" Rien,… pas une réaction. Je reviens à ma position initiale, décroisant mes jambes pour les étendre sur le sol froid du vaisseau, et croisant mes bras derrière ma tête. Ronas… comment fait-il pour perdurer dans une telle immobilité à une heure pareille. Pour moi, impossible de pioncer, et encore moins sans ma p'tite clope du soir. Des siestes ?! Jamais d'la vie, j'vais pas perdre mon temps avec ça. Non… les Jedi sont bien mystérieux. Il est le seul que j'ai vraiment côtoyé. Elyas,… Reika,… au final, je ne les connais qu'en tant qu'individu. Je m'adresse de nouveau à mon camarade résistant, jouant stupidement à essayer d'faire tenir le verre sur mon front. "Dis,… ta lieutenante-là, c'pas une rigolote hein, j'sais pas où vous avez déniché une coincée pareille…". Le verre manque de tomber, mais mes réflexes me permettent de le rattraper en vol, recommençant mon petit jeu.
Ce vol s'annonce long,… je ne compte même plus le nombre d'allers-retours que j'ai fait entre le buffet et le poste de pilotage pour m'abreuver, tout en continuant de harceler du regard l'officière. Bien entendu, cela n'a abouti à rien. Taper la jacte avec le pilote, boire, taper la jacte, boire, etc… Passionnant.
Après des paroles douces plutôt inattendues, le jedi annonça qu’il allait dormir. En méditation en réalité, une chose un peu trop technique à comprendre pour le pilote. Néanmoins il lui fallut quelques secondes pour parvenir à détacher son regard de l’homme qui ne semblait pas dormir comme le reste de la galaxie. Il se fit finalement violence, c’était quand même vaguement déplacé, et il détourna le regard pour se reconcentrer sur ce qu’il était censé faire, à savoir vérifier quelques réglages sur l’appareil. Heureusement Darell de son côté semblait toujours aussi intéressé par le lieutenant Karltor. Peu importait qu’elle venait de lui montrer qu’elle n’était pas réceptive à ses avances, le gars laissait pas tomber. Tuiren ne manqua pas le moment où elle lui fit entendre qu’il allait trop loin et il ne put retenir un rire quand elle lui fit mordre le sol. Rire qu’il étouffa aussitôt lorsqu’elle le fusilla du regard. Il se fit alors tout petit, malgré sa haute taille, et aida Darell à se relever. Une tape amicale sur l’épaule acheva de prouver à l’homme qu’il le soutenait dans cette épreuve. Vas-y mon gars tu y arriveras.
Quand Darell revint avec le verre, il le remercia, et se retournant, il constata qu’effectivement ils étaient seuls. C’était peut-être plus facile pour se lancer dans une conversation du style. Tuiren était pas forcément timide, mais il était pas forcément non plus le gars le plus épanoui de la galaxie. Néanmoins Darell semblait avoir assez jovial pour le mettre totalement à l’aise. Exception faite quand il s’adressa à Karltor, présentant Tuiren comme intéressé également. Le pilote manqua alors de s’empourprer. Eh d’accord lui aussi trouvait la jeune femme à son goût mais est-ce que c’était vraiment obligé….? Enfin de toute façon elle n’en avait strictement rien à faire.
- Aucune idée mais steplé me fous pas dans cette histoire.
Il eut un petit signe en direction de la jeune femme et un pâle sourire pour lui signifier qu’il n’était pas le lourdaud qu’elle devait s’imaginer, puis se retournant vers Darell, il ajouta sur le ton de la confidence.
- Elle a le droit d’intervenir dans mon rapport, celui que j’aurais à l’issue de cette mission, et ça serait cool qu’elle soit gentille avec moi, ou mon leader va encore m’engueuler….
Avant de rajouter encore plus discrètement :
- Non mais on est d’accord qu’elle est sacrément roulée.
C’était juste histoire de rassurer Darell sur le fait qu’il n’était pas un moine qui n’en avait rien à faire des filles.
- Enfin j’t’avoue que mon rapport est pas tellement extraordinaire du coup….c’pas que ça changerait. Je suis rentré dans l’armée y’a quelques années et j’étais juste en train de me former pour devenir navigateur. Un jour j’ai aidé Wes Janson à réparer un truc et on a joué au sabacc. Tu l’connais peut-être. Enfin donc j’ai gagné et vu qu’on avait parié une session dans le simulateur de vol, j’ai essayé et….j’ai été formé pour être pilote et j’ai été pris par l’escadron Spectre. Depuis j’ai fait qu’être avec eux. Ma famille est elle sur Coruscant. J’suis né là-bas. Et les filles ouais écoute j’ai pas à m’plaindre. J’t’avoue…., lâcha-t-il sur le ton de la confidence, j’aime les twi’leks…
Darell semblait partager moyennement son point de vue, et cela fit rire Tuiren, qui, se fendant d’un sourire malicieux, retourna à son occupation favorite, fixer les étoiles depuis son siège de pilote. Qui n’avait jamais fantasmé sur ces demoiselles tellement parfaites. Les lekkus ne le dérangeait pas au contraire. Mais Tuiren ne se limitait pas vraiment à elles, et de toute façon il n’en avait pas vraiment le temps. Sur D’Qar on avait pas la tête à ça….Discuter des filles était néanmoins un excellent moyen d’entamer une discussion. Il apparut qu’ils s’entendaient plutôt pas mal. Cela rendit le voyage un peu moins monotone.
Quand ils sortirent de l’hyperespace, tout le monde avait repris sa place. Y compris son supérieur à qui un peu de repos semblait avoir été gratifiant. Tuiren lui avait repris les commandes et ce fut d’une main souple qu’il entama l’approche. Très vite la végétation de D’Qar se dessina devant leurs yeux. Le ciel était gris et le temps à l’orage, et à la remarque de Ronas, vite rattrapée par celle de Darell, le pilote ne put que rire de nouveau.
- Je suis okay pour un verre moi !
Il était toujours partant pour un verre de toute façon. Après avoir contacté la base pour annoncer leur venue, il manoeuvra de façon à se position face au hangar qui s’ouvrait pour eux. Le contact avec le sol fut cette fois-ci sans accroc, il n’avait pas oublié qu’il avait un engin plus imposant que son X-Wing. Après avoir salué tout le monde dans l’appareil, il prit quelques minutes pour éteindre tous les systèmes du vaisseau et fut le dernier à en sortir. Rick son unité au petit corps de tambour était déjà là pour l’accueillir de sa mélodieuse voix électronique.
- J’t’ai manqué vieux?
Son supérieur le rejoignit vite pour lui indiquer l’heure de retour pour le lendemain. Notant soigneusement toutes les indications, il se dirigea ensuite vers Darell.
- Allez ramène toi on va prendre un verre, mais d’abord p’être une douche et changer de vêtements non? D’un geste il lui montra l’accès aux quartiers des résidents. Ca c’est Darell, ajouta-t-il à l’intention de son fidèle coéquipier qui paillait déjà des questions sur le nouveau venu. J’te présente Rick.
Ronas & Caliio Darell & Tuiren«I am a noble little shit, will get you an education and returns after talking to me. »Elle s'ennuie. Caliio s'ennuie vraiment. Assise devant ses écrans elle pianote, pirate quelques trucs sans intérêt, notamment les vidéos de surveillances pour espionner les gens, ouais je sais, pas très glorieux comme passe-temps, mais ça l'occupe et puis elle aime savoir avec qui elle travaille et il faut bien admettre qu'on en apprend plus sur les autres quand ils ignorent qu'on les observe. C'est comme ce soldat qui jouait les gardes portes presque toutes les nuits, de prime à bord il avait l'air gentil et plutôt cool, mais au final il s'est avéré qu'il penchait davantage vers le pervers voyeur que vers le gros nounours qu'on a envie de câliner chastement. Ça, la belle ne l'aurait jamais découvert si elle ne s'amusait pas espionner tout le monde. Enfin, c'est amusant quelques heures d'entrer dans l'intimité des autres, mais au bout d'un moment on finit par se lasser, la preuve en est, se soupire que Caliio laisse échapper en passant une main sur son visage, comme pour tenter de se réveiller. « Agent Té'Léhan! » L'arrivée de cet abruti est brusque, tellement que la jeune femme sursaute légèrement, arquant un sourcil comme à son habitude, se demandant pourquoi cet imbécile semblait si paniqué et essoufflé. Quelqu'un est mort? Blessé? Une attaque de la base? Elle envisage mille et un scénarios avant de le laisser parler. « Vous devez venir avec moi, le Générale Organa-Solo ne pourra pas être là pour accueillir une personne assez importante, aucun diplomate ne peut le faire pour l'instant et comme vous êtes une noble d'Alderaan... votre éducation pourrait s'avérer utile... voir indispensable … madame... » Elle garde un sourcil arqué. Déjà, comment sait-il qu'elle vient d'Alderaan? C'est pas comme si elle en avait parlé à beaucoup de monde... surement quelqu'un avait-il bavé ce petit secret. Mais surtout, quelqu'un voulait-il vraiment la laisser seule avec un dignitaire important? Bon c'est vrai, Caliio a beaucoup d'éducation malgré son caractère de merde, il n'y qu'à voir sa tenue, un look particulier, mais toujours impeccable, ou encore son appart', indéniablement rangé à l'excès, parce qu'elle a été élevée comme ça. Autant les mœurs sexuelles ont toujours été assez borderline chez les Té'Léhan, autant l'éducation et les attitudes a adopté en société, elles, semblaient tenir une place importante chez eux. Malgré tout... Ben c'était Caliio quoi... une Spectre de surcroit...
La demoiselle se lève tout de même, s'étire un peu avant de s'avancer vers le jeune homme qui semble rassurer qu'elle accepte si facilement sa demande. Sans lui adresser un mot, elle sort de la pièce, suivie par le messager, mais rapidement les deux se stoppent et Caliio lui lance un regard assez hautain. « Tu comptes venir avec moi? » « J'ai reçu l'ordre de vous accompagner madame... » Elle le toise de haut en bas, avant d'enchérir. « Tes vêtements son froissés, ta coupe de cheveux ne ressemble à rien et de toute évidence tu es née dans une quelconque ferme ou perdu dans un désert aride, hors de question de m'afficher avec un imbécile dans ton genre face à un mec important et avec une certaine éducation... va à l'infirmerie et reste y... » « Mais j'ai aucune raison d'y... » Sans attendre, Caliio lui offre un coup assez violent entre les jambes avant de reprendre sa route sans plus de cérémonie. « Maintenant t'as une raison... » Elle n'aimait pas jouer les nobles, cela étant dit, elle restait assez hautaine et égocentrique pour ne laisser personne entacher son image face à un diplomate élevé dans un seul but : juger les gens de basses naissances. Elle les connait ces gars-là et son égocentrisme naturel lui hurlait de faire bonne figure, de montrer à quel point elle pouvait être une parfaite diplomate... Je ne vous cache pas que la promesse d'une récompense lui effleura aussi l'esprit et qu'elle allait demander le maximum pour son petit jeu, mais au moins, notre brunette serait occupée assez longtemps pour ne pas laisser l'ennui s'emparer de son esprit.
Rapidement elle se retrouve donc au hangar, là où apparemment le vaisseau du haut dignitaire à atterrit. Il est déjà là, elle se presse donc de s'avancer, reconnaissant rapidement sa cible, un homme tout vert, mais diablement bien habillé et au vu de sa prestance c'était forcément lui dont elle devait s'occuper. Un Mirialan... Ça aurait pu être une Twi'Lek, ce qui aurait carrément changé la donne. Cal' s'approche avec assurance, incline la tête pour saluer l'invité et lance d'un ton assez froid et détaché. « Bienvenue sur D'Qar... Mon nom est Caliio Té'Léhan, membre de l'Escouade Spectre, la Générale ne pourra pas vous accueillir aujourd'hui pour des raisons dont je ne peux discuter pour l'instant... » C'est surtout qu'elle ne sait pas du tout pourquoi elle n’est pas là la petite princesse et entre nous, elle s'en fout. « Elle vous présente ses excuses et en attendant... » C'est à ce moment-là que le regard de la Té'Léhan se pose sur deux personnes qu'elle reconnaît assez aisément, d'abord Tuiren, mais surtout Darell. Que fait-il ici cet idiot? Avec Tuiren en plus? Et puis ils font quoi là? Ils ont voyagé avec lui et même pas ils l'accompagnent jusqu'à la sortie? Ils le laissent, comme ça, avec on ne sait quelle lieutenante, une bonne femme trop belle pour être honnête qui lui lance des regards inquisiteurs depuis qu'elle a débarqué ici? Ils ce sont crus où ses deux là, chez les Hutt? Hors de question de les laisser s'en tirer comme ça. Plan B activé, c'est à dire Plan Bitch. « Et donc en attendant, moi-même, ainsi que ses deux imbéciles qui ont du vous faire offense bien plus d'une fois durant le voyage, seront à votre entière disposition, durant la durée de votre séjour ici. » Caliio lève la main et fait signe aux deux acolytes de s'approcher. « Tuiren... Darell... Sur directive de la princesse vous êtes sous mes ordres jusqu'à demain … pour répondre aux attentes de … » Oops, elle aurait peut-être dû demander le nom du monsieur vert au gamin de tout à l'heure. « Désolé, j'ai été choisie pour cette mission un peu tardivement, on ne m'a pas briefé correctement, je suis entouré d'incapables et d'idiots comme vous l'avez sans doute remarquée, donc vous êtes ?... » Dit-elle d'une voix assurée mais toujours aussi glaciale et assez je-m'en-foutisme, comme si rien ne pouvait vraiment l'atteindre ou l'intéresser. C'est le ton qu'elle emploi toujours, toutefois, Tuiren et Darell ont du le noter, elle n'a encore frappé personnes, tout du moins pas devant eux, un véritable miracle, presque effrayant à dire vrai.
Heureusement pour moi et pour mon cuir tout vert, que notre pilote connaisse aussi bien son job, car sous cette pluie je ne sais pas comment j'aurais fait pour ne pas nous crasher. Cette météo plus que déplorable continuait à fondre sur cette planète verte. Je comprenais alors pourquoi cette couleur était aussi significative de ce monde. Passons sous silence le pique de Darell concernant ma ressemblance avec l'endroit. Le hangar fût une véritable aubaine, pour moi et pour mon costume. Je pouvais ainsi être bien apprêté pour mon entrevue. Que dire sur cette rébellion qui faisait quand même un peu de peine à voir. Quelques mois qu'il était reconstruit mais certains n'étaient même pas âgés de la vingtaine. Mais je comprenais parfaitement cet engagement. La preuve sinon je ne serais pas ici actuellement.
Les deux jeunes garçons ainsi que l'équipage étaient sortis. Je restais un instant à regarder ces personnes s'animer à travers le cockpit. Je respirais doucement pour calmer mon cœur de vieux jedi. Je me levais soudain pour sortir et respirer cet air frais et humide. Bon on omettra sans regrets l'odeur des vaisseaux, de l'huile et de carburant. Darell était déjà emporté par le pilote dans je ne sais quelle histoire. Il avait mérité leurs soirées de repos. Enfin c'est ce que je crus, jusqu'à l'arrivée d'une petite jeune fille. Son visage dur et froid transpirait le dédain pour les jeunes garçons. Cependant, sa tenue était impeccable, droite et fièrement juché dans ses bottes. Elle se présenta comme étant une personne de la famille Té'Léhan. Nous allons de surprise en surprise. Elle ressemblait terriblement à son grand-père, même si ce dernier été plus souriant dans mes souvenirs. Que de tristesse quand j'appris la destruction d'Alderran. Il y a longtemps, j'y avais été envoyé pour m'y instruire. Ma visite de cette planète avait été faite par cette noble famille avec qui j'ai noué des contacts forts amicaux. Elle avait ses yeux, son regard, inconsciemment je posais mon esprit sur le sien. Je sentais que derrière ce masque froid se cachait une jeune femme pleine de ressources. Je n'osais pas aller trop loin toutefois pour ne pas paraître incorrect. Je m’inclinais doucement comme excuse et comme salutation :
- Mademoiselle, c'est un honneur de rencontrer une aussi noble personne ici. Je dois avouer que les plaintes de vos camarades ont été peu Mais bon, veuillez les excuser, ils sont jeunes leurs hormones et leurs braguettes étaient plus tournées vers l'un des postérieurs d'une de vos camarades qui était sur le vol. Concernant la générale, ne vous en faites pas, elle est au courant de ce dont nous aurions dû discuter. Je ne venais que la féliciter de notre entreprise commune. Pour en revenir à ces deux-là ! Je pense qu'ils ont assez subi ma présence eux-aussi. Cependant, je serais très ravi d'être en votre compagnie douce enfant. Je ne me suis pas présenté, je suis maître Dewan. Je ne pense pas à avoir à vous dire qui je suis plus précisément. Vous êtes intelligente, comme l'était votre grand-père. Je l'appréciais beaucoup. Quoi qu'en dise certaine personne, je suis sûr que votre cœur est aussi tendre que votre esprit est vif, n'est-ce pas ? Malheureusement, je conçois qu'ici ça ne soit pas le meilleur endroit pour faire valoir l'amplitude de tous vos divers talents. Ne vous excusez point sur votre manque d'informations, je ne vous en tiens pas rigueur tant vous ressemblez aux membres de votre famille. De plus, je ne pense pas vous embêter très longtemps j’ai encore à faire à coruscant. Il semblerait que nous repartions demain pour arriver en fin de soirée sur coruscant.
J'interpelais dès lors les deux jeunes garçons.
- Veuillez tous deux à vous incliner devant les gens qui vous reçoivent avec gentillesse. Je suis sûr que cette jeune fille a dû arrêter quelque chose de très important pour venir. Ne vous comportez pas comme des animaux, faite preuve un peu de politesse. Si l’un de vous ne le fait pas je lui ferais faire avec plaisir. Et avec le sourire s’il vous plait jeunes gens.
Menace ou simple demande amicale ? Je pense que c’était assez clair. Le protocole se devait d’être respecté. Je n’étais pas un grand diplomate, mais il fallait bien suivre certaines règles de courtoisies.
acidbrain
Darell Thrawkos
Résistance
Age : 26 ans Messages : 411 Occupation : Leader d'Unité pour la Résistance sur Coruscant Localisation : Coruscant Race : Humain
ft. Ronas&Tuiren ❝Il est aisé à voir que ce qui aiguise en nous la douleur et la volupté, c'est la pointe de notre esprit.❞Just another normal flightUn phénomène bien planqué, ce Tuiren... Peu intéressé par sa carrière, c'plus son attrait pour les Twi'leks que je relève moi. J'veux bien accorder qu'elles soient de magnifiques créatures. Formes voluptueuses, dégaine sulfureuse, des voleuses de cœurs pour beaucoup d'hommes. Chose incompréhensible ! Comment peut-on aimer ça ?! Personne n'a regardé attentivement l'sommet d'leur crâne ?! Là oui,... nan pas l'énorme front... c'qu'il y a au-dessus ! Juste là, les trucs qui pendouillent et bougent dans tous les sens au moindre coup d'tête ! Des cauchemars ! Faut vraiment être dérangé. Ah. J'ai presque failli oublier qu'il fait partie des Spectres, ça explique pas mal de choses. Les types qui composent cet escadron ont tous une case en moins. Bon ça va, pour Tuiren, c'est léger, ça aurait pu être pire,... comme des Hutt ou encore des Ewoks.
Ronas ne répond pas à provocation. L'pilote accepte mon invitation. L'officier m'ignore. Hum. Fade. J'm'attendais à un peu de résistance du vieux, un peu de curiosité de la part de Karltor. En fait, y a que Tuiren dont je n'attendais pas grand-chose. D'toute façon, il doit avoir l'même âge que moi, à quelque chose prés, on a forcément des points communs et apparemment la boisson en est un. Atterrissage en douceur. Tous devant la porte. Cette-dernière s'ouvre lentement, laissant découvrir un piteux hangar et surtout... ELLE. Flashback à gogo,... même si seulement un souvenir me revient en tête car bien plus marquant que le reste. M'enfin, revenons à la réalité. Que fout-elle ici ? C'comme pas ça le comité d'accueil ?! Ignorons là... même si ça risque d'être un poil difficile. Un regard baladeur. Je descends la rampe, baladant mes yeux dans ce hangar. Pas grand-chose, hormis Caliio... qui à mon sens remplit pas mal ce hangar de par sa présence. Qu'est-ce que j'raconte moi ?! J'avance et manque de me casser la figure en évitant un droïde étrange. Tuiren ne tarde pas à me le présenter. Rick ?! "Mec, tu l'as sérieusement appelé Rick ?!... c'pas un nom pour un robot ça... c'comme si j'appelais mes gosses Tie ou Y-Wing..." Quelle idée... Malgré cela, il ne tarde pas à me montrer l'chemin des quartiers pour les invités. Il a raison, voici venu le temps des bières et des chants ! On avance... son droïde piaille. Qu'est-qui m'empêche de lui donner un bon gros coup d'savate ? Ah oui. Tuiren. Alors même que nous avancions vers la joie et la convivialité, Caliio nous rappelle à l'ordre. Pour qui elle se prend celle-là ?! Servir Ronas pendant tout son séjour ! Pas question. Son idée saugrenue, elle peut s'la mettre où j'pense. Encore, elle m'aurait proposé un p'tit rancard, j'dis pas, mais là...
Le mirialan n'hésite pas à remettre une couche... Politesse, gentillesse, noble, patati patatras, des beaux mots en veux-tu en voilà. Si j'avais voulu voir un truc pareil, j'aurai pris un ticket pour l'opéra... Puis v'là l'clou du spectacle. M'incliner devant Caliio ?! La bonne blague. "C'qu'il aurait bien bouffé une banane de Mos Eisley le ch'tit Roro. Papy a plus toute sa tête." Il croit quand même pas que j'vais m'rabaisser à faire un... Oh... mais attendez voir. Bien sûr ! J'm'en vais te l'surprendre le Jedi. J'regarde Tuiren pour lui chuchoter : "Elle est raide dingue de moi, tu vas voir." Un p'tit clin d’œil et me voici partis en direction d'la jeune résistante. Je m'arrête juste devant elle. La connaissant un minimum, elle va sûrement savourer cet instant. Le Jedi compte sur moi, j'vais pas l'décevoir. Je m'incline, saisissant sa main, y portant un léger baiser. Véritable gentleman. Une seconde à peine. Je me relève aussitôt. La regardant dans les yeux. Un regard que je n'ai pas oublié. J'commence alors avec un petit rictus : "Toi, moi, la prochaine fois, il n'y aura pas autant de politesses. Le protocole, au placard. Tu m'as bien dit que cela ne se reproduira plus jamais ?! Nan ? Très bien,... alors c'est moi qui te rendrais la pareille." Je me retourne alors vers Ronas. "Toi pépé, on t'attend, si tu nous cherches, on s'ra sûrement au bar. Par contre, tâche d'être aimable... au moins, sur ce point, vous faites la paire vous deux..." dis-je en zyeutant du côté de la Té'Léhan.
Il avait pensé que sortir du vaisseau après huit longues heures de vol à faire des efforts pour coller à un fichu protocole allait être reposant, mais il n’en fut rien. Rick se confondait en longs piaillements électroniques, non pas contre lui, mais contre Darell qui n’était qu’un pauvre humain avec les circuits déréglés. Tuiren lui haussa juste les épaules, ayant peu envie de se lancer dans une telle discussion. Son attention était plaquée sur l’apparition de sa coéquipière, et le petit numéro de fille toute gentille qu’elle leur amena sur un plateau le fit sourciller. Il écouta le reste à peine, ne se donnant même pas la peine de faire attention à ses paroles. Mais le plus surprenant fut de voir la réaction du jedi qui sembla donner raison à ses propos insultants. Une douce enfant vraiment? Le monde marchait vraiment à l’envers mais bon ça pouvait lui donner un bon rapport….Mais à ce train là tout ce que les gens allaient le forcer à redevenir le Spectre de service. Il considéra alors le Mirialan avec un air en se demandant s’il était sérieux. Mais ouais bien entendu, il serait gentil et tout.
- Tiens la moche on t’a laissée sortir?
La présence de Caliio sortait vraiment le pire de lui. Le capitaine Grayson avait dit qu’il était temps qu’il se sorte les doigts du cul -littéralement- et qu’il cesse de se laisser aller à être comme le reste de son escadron, et des fois il en venait à penser qu’elle avait raison. Plan salaud contre-attaque donc avec un sourire agréable collé à ses lèvres, et une petite salutation tout aussi fake pour accompagner. Tant pis pour l’éventuel blâme qu’il récolterait sur son rapport, il n’aurait qu’à aller faire le forcing auprès de Kole le leader des Spectres pour qu’il arrange tout ça. Mais ça Ronan n’était pas obligé de le savoir. C’était pas parce qu’il n’était pas gradé ou noble qu’il n’avait pas ses propres combines hein.
Ce qu’il avait moins prévu, c’était que Darell s’adressait à elle de façon tout à fait familière.
- En plus vous vous connaissez?
Ouais ben il la lui laissait alors, puisqu’elle était raide dingue de lui. Il leva un sourcil étonné.
- J’croyais que tu étais dingue de toi-même Caliio mais apparemment tu fais des cachotteries sur tes fréquentations dans ce monde? Il se fendit d’un sourire amusé. Nous vous laissons donc échanger vos trucs de….noble. Ce dernier mot était prononcé de façon un peu plus appuyée, avec une légère touche à peine perceptible de moquerie. Pour un prolétaire comme lui, c’était quand même une bonne blague. Surtout quand on considérait la noble en question. Tuiren l’avait déjà vue le matin au réveil et honnêtement il aurait des trucs à en dire. Cela dit il n’était pas le seul, Darell semblait en avoir vu des vertes et des pas mûres avec elle. Ce n’était guère étonnant. Mais ça avait le mérite d’être intrigant.
Darell d’ailleurs voulait faire la fête, et de l’avis de Tuiren c’était plutôt une bonne idée. Faire couler l’alcool à flots non, puisqu’il devait faire le retour dès le lendemain, et avec une gueule de bois, le voyage risquait de ne pas être très agréable.
- On va se trouver quelques gars pour venir avec nous j’suis pour. Y’avait toujours gars ravis de freiner la monotonie des lieux. Maitre Dewan, poursuivit-il en s’adressant au jedi. N’hésitez pas à me contacter pour toute éventuelle information sur le retour à Coruscant.
Lui aussi était capable de faire des ronds et des courbettes.
- Et Caliio très chère j’irai chercher ton diadème, surtout ne va pas te casser un ongle.
Avant de partir vite fait en swinguant à son tour entre les murs.
*****
Quelques caisses en guise de table et des bouteilles d’alcool dans une minuscule pièce réservée à entasser l’équipement. Ils en étaient réduits à grimper sur n’importe quoi ou à s’installer à même le sol pour picoler mais peu importait. Même l’officier Karltor était venue et semblait être moins coincée. Peut-être que le stress de la mission se dissipait. Les verres tournaient déjà, se remplissaient aussi vite qu’ils étaient vidés. Tuiren n’étais pas le dernier et autant dire que Ronas pouvait bien lui envoyer tous les messages qu’il voulait, il risquait pas de s’en apercevoir. Il eut tout de même la présence d’esprit de penser à ses amis, et ce fut ainsi qu’il se retrouva soudain à envoyer un message à Elyas. On faisait décemment pas une fête sans inviter un ami comme lui tout de même.
- J’invite un pote là, lança-t-il à la cantonade en se servant un verre, et ensuite Darell ici présent, garde du corps d’un noble jedi, nous expliquera donc...tout. Mec y’a trop de trucs que tu vas devoir nous dire, et notamment comment tu connais notre très chère coéquipière miss Té’Léhan. J’ai hâte de savoir ce que vous avez fait ensemble.
Ronas & Caliio Darell & Tuiren«I am a noble little shit, will get you an education and returns after talking to me. »Comme Caliio s'en doutait, l'homme qui lui faisait face était plein d'éducation et mine de rien ça lui plaisait pas mal. Certes sur Alderaan elle n'était pas la plus charmante des nobles et on discutait souvent de sa propension à utiliser le sarcasme en toute circonstance, même les plus officiels, mais malgré tout, elle avait été éduqué ainsi. Elle avait grandi dans un monde de coutume et de bienséance, en quelque sorte, elle savait se tenir face à d'autres nobles, elle savait parler des tas de langues différentes simplement pour pouvoir traiter avec respect n'importe qui, bref, elle était noble quoi et peu importe son caractère de merde, elle en gardait quelques séquelles. De plus, son invité avait apparemment un certain humour, puisqu'il n'hésita pas à se moquer de l'attitude de Darell et Tuiren pendant le vol. Alors ces deux-là s'étaient amusés à flirter avec une damoiselle dans le vaisseau? La belle lança un regard entendu à la lieutenante qui se tenait non loin, vu les valeurs de son postérieur c'était sans doute elle la cible et Cal' était persuadé qu'elle n'avait pas franchement répondu positivement à leurs avances, ce qui lui arracha un rictus en coin, moqueur à souhait.
La suite fut cela dit moins prévisible, même pour l'esprit analytique de la Spectre. Elle qui aime prévoir tout et n'importe quoi n'avait pas prévue la moitié de ce qui allait se passer. Encore, le fait qu'il ne veuille plus avoir les garçons dans les pattes, ça, c'était une possibilité qu'elle avait envisagée, par contre, que le Mirialan parle de son grand-père... Son sourire disparu instantanément, laissant à nouveau apparaître ce visage froid qui lui allait si bien, refermant cette coquille qui la protégeait depuis si longtemps. De plus, il était Jedi et ce fait lui rappela alors sa petite soeur, apprenti adepte de la force, morte durant cette attaque qui décima une bonne partie de leur petit clan. Sans doute est-ce pour ça qu'elle évite aussi les Jedis autant que de discuter d'Alderaan. Elle n'aimait pas parler de sa famille, pas de la partie qui était morte durant la destruction de sa planète. Beaucoup de gens ont toujours eu du mal à comprendre les liens qui unissait les Té'Léhan, un lien bien plus fort que le sang, surtout à cause de leur attitude et de leur caractère. Le fait de marier régulièrement des demi-frères avec leurs demi-soeurs, leur côté très libre de corps et d'esprits, ils étaient indomptés, indomptables, intelligents et surement plus nobles de cœur que beaucoup d'autres, mais voilà, ils étaient libres de tout et se moquait des opinions des autres et cela, certains avaient du mal à l'accepter. Ils vivaient les uns sur les autres et s'aimaient tous de manières presque excessives, Caliio avait autant d'amour pour son plus éloigné cousin que pour sa mère, c'était ainsi, et elle était particulièrement proche de ses grands-parents. Alors oui, en parler n'était pas facile, surtout quand on fait tout pour oublier.
La Té'Léhan sembla donc un peu perdu au fin fond de son inconscient malgré les paroles de son vis-à-vis. Elle ne laissa échapper aucun mot, hormis un regard assez sombre tourner vers Darell lorsqu'il s'amusa à venir lui baiser la main, main qu'elle retira très rapidement et un autre encore plus sombre à Tuiren. La demoiselle n'avait aucune envie de supporter leur humour et leurs pics à cet instant précis, elle décida donc de ne pas renchérir, de les ignorer tout simplement, encore un peu perdue dans ses pensées. Une chose était certaine, elle en reparlerait avec eux, car s’il y'a bien un truc qu'elle n'aimait pas, c'est être humilié en public, surtout lorsqu'elle se trouvait dans un tel état de faiblesse à la simple énonciation d'un membre de sa famille. Silencieuse, toujours le regard noir, Caliio suivit ses deux acolytes s'en aller, comme pour leur faire comprendre qu'elle n'oublierait pas ce moment, loin de là. « Ses deux idiots à eux seuls me donnent envie de quitter la résistance... » Elle avait dit ça plus pour elle-même qu'autre chose. A nouveau elle prêta attention à son diplomate. « Navrée si je vous parais un peu froide, mais j'avoue que... je n'ai pas vu de connaissances de ma famille depuis très longtemps et qu'en général, je les évite. » Sa voix se voulait assurée, comme toujours, toutefois on pouvait ressentir une petite faiblesse dans ses mots, la grande Caliio baissait-elle les armes pour la première fois depuis longtemps? Inconsciemment sans doute, le fait d'évoquer les siens, ceux qui l'ont quitté, n'était jamais choses aisées pour elle, malgré tout ses efforts. « J'ai reçu la mission de vous accueillir et de m'occuper de votre court séjour ici, alors si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire dans le quartier des invités. » Une nouvelle fois elle inclina la tête, avant de tourner les talons afin d'indiquer le chemin à prendre au Maitre Jedi.
Caliio connaissait par coeur cet endroit, pas qu'elle le visitait souvent, mais elle avait regardé tous les plans lorsqu'elle était arrivée ici et ayant une mémoire presque parfaite, ce ne fut pas utile de plus pour qu'elle se repère aisément. C'est donc assez rapidement que le duo se retrouve dans une pièce réservée aux importantes visites, un endroit décoré avec plus de goûts que le reste du QG, mais tout de même assez sobrement. Il y avait tout le nécessaire sur une table, à boire, à manger, de quoi lire dans un coin et évidemment une autre pièce où passé la nuit. La résistante laissa Ronas entrer, toujours un peu perdu dans ses pensées, elle réfléchit trop, toujours trop, puis elle lui fit signe de s'asseoir à la table. « Connaissant vos aptitudes, je ne vais pas vous mentir pour essayer de me dérober, j'aurais pu inventer une excuse pour ne pas rester ici, car le fait est que je ne suis pas aussi douée que certains pour … nouer des liens ou simplement discuter... Je risque de ne pas vraiment être de bonne compagnie... Je préfère vous prévenir maintenant. » Dit-elle avait de prendre place sur une chaise. Au moins, elle était honnête. « Je me souviens de vous... tout du moins, j'ai déjà entendu parler de vous, je n'étais surement pas là quand vous avez... rencontré mon grand-père, mais votre nom a été cité chez moi... J'étais jeune, mais malheureusement, je n'oublie rien alors je me souviens qu'il vous tenait en haute estime... ma grand-mère un peu moins, mais elle n'aimait pas grand monde et elle a toujours eu du mal avec les Jedis. » Finalement, voilà, Caliio était capable d'avoir une discussion avec quelqu'un sans pour autant le frapper ou l'insulter, comme quoi tout est possible.
Oh combien ces deux jeunes hommes m'exaspéraient. Se tenir ainsi, sans rien avoir à faire du protocole militaire était mauvais pour eux. Mais à quoi bon je n'étais pas leur chef hiérarchique, je n'avais rien le droit de dire. Les voir partir tel des jawa en rute me fit doucement bouillonner. Ils n'avaient aucun respect pour cette douce enfant, qui s'était renfermée à l'évocation de sa planète natale. Aurais-je été maladroit ? Sans doute ! Inconvenant ? Peut-être bien. Mais loin de moi l'idée que de m'incruster dans des souvenirs qui ne sont pas vraiment les miens. La jeune femme exprima son dégout.
Ses deux idiots à eux seuls me donnent envie de quitter la résistance...
Et moi il me donne envie de les oublier dans un puits de sarlacc. Cependant ne vous excusez pas d’avoir réagi avec votre cœur et non votre tête pour une fois.
Je ne savais pas pourquoi, mais je ne pouvais pas être méchant avec elle. Derrière son côté isolée, dure et froide se cachait une sensibilité et un cœur en meurtrie. Alors que j'allais reprendre la parole, elle m'invitait déjà à la suivre. Ce que je fis sans broncher, la balade fut de courte durée. On allait du point A ou point B, pas de détours pour me faire visiter les installations, pas de grande courbette pour me montrer la puissance de la nouvelle rébellion et encore moins de blabla inutile auxquels il faut constamment acquiescer avec un sourire imbécile. C'était un vrai bonheur de ne pas à avoir à subir tout ça. Je n'étais pas un diplomate, les choses sont franche avec moi. C'est noir, blanc, parfois gris mais, il faut toujours aller à l'essentiel, pas de fioriture. Quoiqu’en y pensant, j'aime bien m'entendre un peu parler parfois. Nous arrivons dans une petite pièce sobre, quelques décorations mais c’était tout ce qui me fallait. Mon attention était pourtant tournée sur cette petite boule de neurones en ébullitions à mes côtés. Elle se mit à parler sans que je l’ai invité, mais elle en avait besoins, sans doute. Je m’installais en face d’elle tous en l’écoutant.
- Mademoiselle, votre compagnie m’est très agréable, pour la simple et bonne raison que vous êtes franche. Vous ne cherchez pas à me mettre en valeur comme beaucoup le font quand ils savent que je suis un Jedi. Votre vraie richesse c’est d’avoir cet esprit digne, concis et vif. Ne vous mettez pas en tête que vous êtes de mauvaise compagnie. Il faut juste savoir apprécier vos qualités qui sont, j’en suis sûr, nombreuses. Votre famille a été l’une des premières à me permettre d’essayer de comprendre les notions d’enseignement qui leur était propre. Vous savez comment étaient vos pairs, toujours très soucieux de leurs savoir-vivre, savoir-faire et leurs qualités plus qu’honorable de grand diplomate. Comment en êtes-vous arrivez là ? Qu’est-ce qui pousse un esprit aussi brillant que le vôtre ici, au côté de la rébellion ? Plutôt que sur les planches du sénat galactique.
Elle m’intriguait, j’avais envie de la connaître. Ce n’était pas de la curiosité malsaine, mais une simple discussions entre deux personnes dans un respect commun.
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Et voilà dès le matin, un atroce bruit de machine qui venait de me tirer de mon sommeil. Je ne vais pas cacher, que je me suis encore endormi sur des tas de papiers. Réformer un ordre ce n'était pas de tout repos. Et bon dieu, que le voisin est chiant, je lui aurais bien fait bouffer sa ponceuse. C'était un attentat à la bonne entente entre membre de la galaxie. C'était sans doute le problème qui avait vu faire naître ces années de guerre. Palpatine devait aussi avoir les dents contre une ponceuse. En ouvrant les yeux je pouvais comprendre son état d'esprit. Je n'avais qu'une seule envie, retourner la table, aller voir ce dis voisin et lui éclater la face à coup de sabre laser. Bordel de nom de Dieu, le sommeil d'un Jedi c'est sacré. Mais je n'en fis rien, j'acceptais donc l'épreuve tant bien que mal. Alors que je mangeais des sucreries d'un monde qui m'était lointain, un message arriva sur mon comlink, très clair comme toujours. 
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Quel incroyable courage que de ne pas suivre le protocole logique. Je suis bien loin d'être un monsieur. Il n'en avait que faire de suivre les codes établis depuis longtemps et ceux bien avant ma propre conception. Que voulez-vous ? La jeunesse à bien des tords, mais c'est nous autres anciens qui en sommes la cause. J'allais encore une fois faire part de mon mécontentement lorsque Darell coupa court en me traitant d'évadé de la gériatrie. Et voilà que les deux jeunes hommes font connaissance. Si l'un ou l'autre cherche la merde à l'ordre Jedi, je peux vous assurer qu'il aura affaire à mes sabres. Ce n'était vraiment pas mon jour. Mon garde du corps sortie alors une arme de destruction massive, qu'il agitait tranquillement dans sa main. Je n'avais pas eu le temps de dire quoique ce soit qu'il demanda l'autorisation de s'en griller une. Ce à quoi notre pilote acquiesça avant de me donner le temps de vol. Je n'allais pas supporter huit heures de vols avec un fumeur. 
Heureusement pour moi et pour mon cuir tout vert, que notre pilote connaisse aussi bien son job, car sous cette pluie je ne sais pas comment j'aurais fait pour ne pas nous crasher. Cette météo plus que déplorable continuait à fondre sur cette planète verte. Je comprenais alors pourquoi cette couleur était aussi significative de ce monde. Passons sous silence le pique de Darell concernant ma ressemblance avec l'endroit. Le hangar fût une véritable aubaine, pour moi et pour mon costume. Je pouvais ainsi être bien apprêté pour mon entrevue. Que dire sur cette rébellion qui faisait quand même un peu de peine à voir. Quelques mois qu'il était reconstruit mais certains n'étaient même pas âgés de la vingtaine. Mais je comprenais parfaitement cet engagement. La preuve sinon je ne serais pas ici actuellement.